Au courrier de Ménie, avec illustration de René BOUSCHET (R&B).
Chère Ménie, j’ai remarqué que Gilou avait écrit sur le blog un article intitulé « Le site de rencontres - 1 » ce 29 juin dont j'ai apprécié la finesse d’analyse et la tournure d'esprit. A mon humble avis, si on n’a pas été sur de tels sites, on ne peut pas écrire ce que dit Gilles.
Après
cette lecture, j’ai eu envie de m’y inscrire et, depuis 40
jours environ, j’ai eu plein de contacts et quelques rendez-vous avec des hommes, dans la fourchette
que je m’étais fixée :
- 45 à 65 ans, grands, beaux, bruns aux yeux noirs, sensibles, artistes, danseurs de tango et de claquettes, joueurs de tarot et de guitare flamenco, affectueux, travailleurs, intelligents, cultivés, à mon écoute, serviables...
- 45 à 65 ans, grands, beaux, bruns aux yeux noirs, sensibles, artistes, danseurs de tango et de claquettes, joueurs de tarot et de guitare flamenco, affectueux, travailleurs, intelligents, cultivés, à mon écoute, serviables...
Le portrait de l'homme idéal en quelque sorte... aussi, voyez comme les hommes qui m'ont répondu sont tous des menteurs. Mais, peut-on et doit-on leur en vouloir ? Oh, que non, ils sont si nature. Non, pas mâtures. Nature.
J’oubliai de signaler que j'ai même reçu des propositions de femmes, ce
qui est flatteur mais pose LA question, comme dirait Gilou :
fallait-il y répondre ? Par politesse ? Ah, voyez ! Moi, j'ai répondu à toutes, gentiment.
J’ai
beaucoup trié mes prétendants, pardon, ces menteurs devrais-je dire, bien que cela fut délicat,
je le reconnais. Et puis, pourquoi retenir
celui-ci et pas celui là ? Tous tricheurs et compagnie, voila ce qu'ils sont !
Donc, tous geignards, veufs et autres pleurnichards, à la
casserole. Excusez l’expression, mais je n’en vois pas d’autres.
Après les pleurnichards, les grossiers et tous dégoutants qui vont
directement à l’objet de leurs pulsions, que ça saute : hop, hop ! Mais aussi, ceux qui ne savent ni s’exprimer ni tourner une belle phrase.
Parce que, quand même, le mot galant n'est-il pas déjà la caresse en devenir du soupirant pour la dame de ses pensées ?
Attention, Ménie, je n’ai pas fait des fautes d’orthographe un critère d’exclusion.
Non, car on peut se faire poète dès l'âge de 9 ans, en écrivant en sagouin comme mon neveu Aldo de CM1.
De même, la question du physique est d’importance : trop grand, ce n’est pas ma tasse de thé. Trop petit, c’est mignon,
et je prends quand même. Trop gros, je laisse ça à d’autres qui apprécient. Trop noir, si c'est petit, on peut encore.
La photo du candidat ? Non merci : les truquages, j'ai donné.
Je préfère consulter de visu, surtout quand le visu paie la consommation
en terrasse du bar, autre critère de sélection.
Bien. Voyons la question
de l’argent : au début, sur mon profil, j’avais
déclaré clairement que je désirais vivre dans le luxe.
Houlala, très rapidement, j’ai dû apporter quelques corrections car je recevais tellement de messages succincts,
mais explicites disant, je cite dans le texte :
- Tu veux vivre
dans le luxe ? Moi aussi. Viens me voir, je t’expliquerais comment on peut
manger pour 1 euro par jour avec une retraite de 680 euro par mois.
Que répondre à cela ? ou encore :
Que répondre à cela ? ou encore :
- Tu veux
vivre dans le luxe, et moi dans le péché. Mon conseil ? Vautrons-nous dans
la luxure ! et, plus explicite :
- Trainée, t'aime le pognon ! Je t'en foutrez.
Pour une meilleure compréhension, j'ai conservé l'orthographe du Je t'en foutrai, je t'en donnerai.
- Trainée, t'aime le pognon ! Je t'en foutrez.
Pour une meilleure compréhension, j'ai conservé l'orthographe du Je t'en foutrai, je t'en donnerai.
Depuis que j’ai corrigé ces incompréhensions sur le site, j’ai rencontré un type pas mal, un drôle d’oiseau qui,
chaque fois que je l’ai au téléphone se met à me fredonner des chansons de nos
jeunes années. Par exemple, pour me dire qu’il pense à moi, il me chante :
- J’ai encore
rêvé d’elle, elle était
faite pour moi, elle n’est pas vraiment belle. (1)
Parfois, je me demande s’il ne serait
pas un peu merle moqueur par ce « elle n’est pas vraiment belle ». C’est trop, non ? Mes copines le trouvent taquin et, depuis, il me plaît de
plus en plus. Elles aiment aussi son nez que je trouvais un peu grand.
Maintenant, je le redécouvre. Ses mains, ah, ses mains trop grandes, de bûcheron...
- Des mains de pianistes, disent-elle !
Ses yeux, je ne vous raconte pas. Je disais à mes copines :
- Des mains de pianistes, disent-elle !
Ses yeux, je ne vous raconte pas. Je disais à mes copines :
- Mais, il
louche, cet animal avec un œil qui dit merde à l’autre.
- Tu trouves,
Danielle ? Mais, on se l’arracherait, ton mec avec cette coquetterie dans l’œil.
Et puis, quand tu auras un amant, il n'arrivera pas te regarder dans le blanc des
yeux, c’est intéressant, ça. Non ?
Mes copines aussi sont amusantes, et sans gêne.
Mes copines aussi sont amusantes, et sans gêne.
Ménie, c’est vrai que mon mec, c’est
un baba au rhum, comme elles se plaisent à me dire encore, les copines, et je
crois que je commence à en devenir raide-dingue, comme dirait si joliment Gilou.
Dingue, je
peux comprendre, mais raide… Et pourquoi raide ? Pouvez-vous demander à Gilou pour
moi ?
Mais ce n’est pas tout : quand il se met à parler, on dirait qu’il me donne l'aubade, la sérénade, ou la ballade avec ses vers refrain.
Mais ce n’est pas tout : quand il se met à parler, on dirait qu’il me donne l'aubade, la sérénade, ou la ballade avec ses vers refrain.
- Avec les filles je ne sais pas,
Si il faut ou s'il ne faut pas ! (2).
Mais c’est impressionnant, trop cool. Et quand il me crie son amour, il a des mots admirables :
Si il faut ou s'il ne faut pas ! (2).
Mais c’est impressionnant, trop cool. Et quand il me crie son amour, il a des mots admirables :
- Retiens la
nuit pour nous deux jusqu’à la fin du monde ! (3)
Il n'y manque que la musique. Mais, que c'est beau ! Et que je l'aime encore plus car mon mec à moi il me parle d'aventure*...
*Chanson de Patricia Kaas.
Parfois, quand je lui fais un caprice, il s'attriste et me chante :
- Oh Daniella, la vie n'est qu'un jeu pour toi. (4)
D'autre fois, un peu olé-olé, et je l'aime comme ça, il entonne de sa belle voix de basse :
- Moi, ce que j'aime chez Daniela, c'est qu'on peut y mettre les doigts. (5)
C'est beau, hein ? Mais, où va-t-il chercher tout ça, mon homme à moi ? Un poète, vous dis-je !
Il n'y manque que la musique. Mais, que c'est beau ! Et que je l'aime encore plus car mon mec à moi il me parle d'aventure*...
*Chanson de Patricia Kaas.
Parfois, quand je lui fais un caprice, il s'attriste et me chante :
- Oh Daniella, la vie n'est qu'un jeu pour toi. (4)
D'autre fois, un peu olé-olé, et je l'aime comme ça, il entonne de sa belle voix de basse :
- Moi, ce que j'aime chez Daniela, c'est qu'on peut y mettre les doigts. (5)
C'est beau, hein ? Mais, où va-t-il chercher tout ça, mon homme à moi ? Un poète, vous dis-je !
Aussi, quand je lui demande de m’héberger
ce week-end, il me chante au téléphone la chanson de Renaud du film « Viens
chez-moi, j’habite chez une copine » pour me faire comprendre qu’il
préfère dormir chez-moi :
- Viens chez-moi j'habite chez une copine,
Sur les bords au milieu c'est vrai qu'je crains un peu. (6)
- Viens chez-moi j'habite chez une copine,
Sur les bords au milieu c'est vrai qu'je crains un peu. (6)
Quand je lui demande encore s’il m’aime,
savez-vous ce qu’il a le culot de me chanter au téléphone, la chanson de Bibi :
- Tout doucement ! (7)
Moi, j’aimerai qu’il me fasse des compliments sur mon intelligence, sur ma culture, sur mes capacités professionnelles, ma façon de m’organiser. Non, rien de tout ça, si ce n'est :
Moi, j’aimerai qu’il me fasse des compliments sur mon intelligence, sur ma culture, sur mes capacités professionnelles, ma façon de m’organiser. Non, rien de tout ça, si ce n'est :
- T’es tout’
nue sous ton pull, Y a la rue qu’est maboul, jolie môme. (8)
Je sais que
pour lui c’est un compliment, mais je trouve que son compliment est bien en
dessous de la ceinture. D’accord, je crois qu’il m’aime sincèrement, en plus il
me fait marrer comme une bossue avec son machisme des années 40…
Moi je lui
dis que je suis une femme qui aimerait recevoir des fleurs. Alors il me chante les
roses blanches, que ça me fait pleurer, et lui qui me dit :
- Voici des roses blanches, pour toi jolie maman ! (9)
Mon Dieu, que
je l’aime !
Tiens, Ménie, et si je lui offrais
de la Brillantine, un rasoir mécanique Gillette, des leggins, des chaussures
bicolores, une casquette de marlou, un pantalon de golf et un porte-cigare en
or ?…
Et une
chevalière avec ses initiales. Ne serai-ce pas dans le ton ?
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Réponse de Ménie :
Ma
chère, auriez-vous découvert la perle rare ? N’essayez pas de la
changer. Elle vous fait rire ? Tant mieux. Elle est macho ? Tant pis ! A tout bien considérer, et pourquoi pas si elle vous amuse, cette perle ?
Et puis, Danielle, et c'est vous qui le dites : on peut faire de belles rencontres sur un site dédié. Et, à vous souhaiter
tout le bonheur du monde, je vous embrasse et faites mes amitiés à cette perle rare que tous, ici, nous vous envions. Les hommes aussi ? Oui, les
hommes aussi. Pour lui ressembler.
Signé : Ménie le Montant.
PS : après avoir pris
conseil auprès de mes hommes, raide-dingue est une expression triviale en ce qui concerne la raideur. Dois-je vous faire un dessin, Danielle ?
Non, vous ne voudriez pas, quand même ! Et, avec toujours toutes mes amitiés, votre Ménie.
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- 1 J'ai encore rêvé d'elle. Serge Koolenn.
- 2 Avec les filles je ne sais pas. Philippe Lavile, Delancray, Simile, Brige
- 3 Retiens la nuit. Johnny Halliday, Aznavour, Garvarantz
- 4 Daniela. Pascal, Garvarantz.
- 5 Daniela. Boisseau, Lemoine.
- 6 Viens chez moi, j'habite chez une copine. Séchan.
- 7 Tout doucement. Dréau.
- 8 Jolie môme. Léo Ferre.
- 9 Les Roses blanches. Pothier, Raiter.
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- 1 J'ai encore rêvé d'elle. Serge Koolenn.
- 2 Avec les filles je ne sais pas. Philippe Lavile, Delancray, Simile, Brige
- 3 Retiens la nuit. Johnny Halliday, Aznavour, Garvarantz
- 4 Daniela. Pascal, Garvarantz.
- 5 Daniela. Boisseau, Lemoine.
- 6 Viens chez moi, j'habite chez une copine. Séchan.
- 7 Tout doucement. Dréau.
- 8 Jolie môme. Léo Ferre.
- 9 Les Roses blanches. Pothier, Raiter.
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