- Tu n’écris plus dans ton blog. En panne comme ta Panda ?
Parlons-en de ma petite
voiture qui vit ses derniers jours, mon garagiste chéri chez qui je l’avais
amenée s’étant décidé à ne pas la réparer. S'il s'agissait de son véhicule personnel, on pourrait admettre. Par ailleurs, il entrevoit de me céder un véhicule d’occasion pour 1200
euro. C’est pas cher, et même cadeau pour toi. Oui, parce que c'est toi. Merci bien, mais je suis un pauvre.
- Mon ami. Pas le temps de m’en occuper. Trouve-toi
quelqu’un d’autre.
Je veux bien, moi de ce « mon ami » qui voudrait que je lui achète, ou que je le désencombre (je ne saurais dire) de cette occasion qu’il me propose si gentiment... généreusement ? (j’achoppe douloureusement sur le mot pour décrire mon désarroi,
cela se conçoit aisément) tout en me disant que si ce nouveau véhicule venait à
tomber en panne comme ma petite Panda, mon animal de garagiste me ferait-il la
grâce ou l’amabilité (on voudra bien choisir ou se trouver un terme plus
approprié et j’autorise même la réécriture de toute la phrase) de le réparer,
nonobstant qu’il avait chaussé ma veille voiture de deux pneus neufs il y a un
mois puis effectué une réparation qui n’aura tenu qu’une petite heure avec
retour à la case garage (respectivement 140 euro et 107 euro) ? Choquante, toute
cette affaire. Faut croire que je suis du peuple élu.
Comme on disait dans l'armée française "Les baisés, comptez-vous".
Avec toute cette
inquiétude pour ma fidèle Panda, j’oubliais René :
- Le blog ? Non, non l’ami, je ne suis pas en
panne sèche mais je revisite les psaumes de la Réforme. Une mine d’or. Dès
2002, j’avais proposé une information au Bourilhou. Réponse ? Que nenni ! Trop
religieux, ce qui n’empêchait pas l’organisation d’une conférence sur Esther et
la fête juive des cabanes donnée par une jolie intervenante qui avait oublié de
signaler que le véritable héros du Livre d’Esther était Mardochée, l’oncle de la
petite. Gilou rectifia à l’occasion en amenant sa science sur la
captivité du peuple hébreu.
(Tiens, voila mon petit Clément Marot et le psaume 137 : "Estans assis aux rives aquatiques de Babylon, plorions mélancoliques,
nous souvenant du pays de Sion : et au milieu de l’habitation, où de
regrets tant de pleurs espandismes, aux saules verds nos harpes nous pendisme.").
- Comprends pas ! Pourtant tu intervenais à titre
bénévole au Club photo au Centre Culturel et faisais la fermeture tous
les lundi soir, et que même quand l’alarme sonnait… Curieux. On aurait pu faire
un effort, discuter. Je ne sais pas, moi. Non ?
- Peut-être mais on m’a orienté vers les protestants
que l’affaire devrait intéresser. Tu parles !
- Avant, je m’étais
rapproché des temples de la région. Aucune réponse si ce n’est celle d’un
pasteur, une femme du bas Languedoc qui m'écrivait que son conseil presbytéral ne
voulait pas donner suite.
J’ai fait réponse à cette brave dame en lui disant que
si elle comptait que Garou ou Pavarotti viennent chanter les psaumes en
françois, elle attendrait longtemps pour leur dérouler le tapis rouge. Concernant Pavarotti, peuchère... Aujourd’hui,
je m’en veux de cette réponse.
J’avais sollicité le pasteur d’Anduze (j’étais un des
fidèles de son temple, à l’époque). Pas de réponse. Un samedi que j’allais
chanter en françois avec les Réformés hollandais (fin
juillet, début août), ce monsieur me demanda si c'était un psaume. Faut bien
dire que, si on reconnait un hymne religieux à sa musique encore faut-il la connaître et, sur les 150 psaumes plus de la moitié est
aujourd’hui inconnue des protestants français.
- Pas fini. Attends ! J’avais même fait une information lors d’un culte au Vigan.
Rien, si ce n’est Guépard qui, à chaque fois qu’il me rencontrait le dimanche après
l’office :
- Et ces psaumes, Gilles !
- Il est vrai que si tu étais un notable du Vigan, quand
bien même musulman tu aurais pu organiser une conférence à la Gerbe. Sur le
soufisme ? Possible, mais les Psaumes de Marot et de Théodore de Bèze, allons donc.
Inintéressants.
- Attends, ce n’est pas fini. A force d’être gonflé, j’ai
pris ma guitare et suis allé dans des temples ouverts en été. On m’a une fois
demandé si j’avais l’autorisation de chanter en ces lieux vides avec parfois des
touristes qui les visitaient. Ils semblaient intéressés mais ils n’étaient
pas de la région. Pour l’autorisation, je répondais toujours que j’avais celle
de notre Père qui est aux cieux, que son nom soit sanctifié et, considérant que "Tout protestant fut pape, une bible à la main" d’après Boileau (pour lui, la révocation
de l’Edit de Nantes les avait tous éradiqués), je me savais dans mon droit dans ces temples.
Pas de bol, mon petit Boileau car, avec l'aide seule du psautier et de la bible, sans aucun pasteur dès 1685, le "petit troupeau" de Richelieu se maintint jusqu'à nos jour.
- C’est bien gentil, tout ça, mais tu fais quoi
maintenant ?
- T'as raison, René, faut agir. Qu'on me pardonne mes offenses mais on ne va pas se laisser emmerder. Je commence par
contacter des responsables protestants du Vigan et j’attends leur réponse. Si
ça ne bouge pas, j’arriverais bien à leur louer un de leurs temples malheureusement trop
souvent fermés pour organiser une conférence avec chant des "Pseaumes".
- Je te concocte une affiche. Tu m’en diras des
nouvelles.
Merci, mon bon René.
- Ah ! René, sur l'affiche tu noteras bien : "Présentation des Psaumes", tu sais, comme lorsque l'on présente son nouveau-né au temple.
Bon. Voila qui est dit. Attendons.
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