Si,
en 1789 nos révolutionnaire avaient bénéficié de notre protection sociale,
jamais ils n’auraient fait la révolution ni mis en place de Constitution qui, après
avoir déterminé ce qui participe à la chose commune (la res-publique) mirent en place
la gouvernance pour la gérer en son nom : pouvoir exécutif,
législatif et judiciaire, plus un Président garant des institutions et arbitre
et un Conseil constitutionnel chargé de vérifier la conformité des mesures
politiques.
Nos
ancêtres vérifièrent ce postulat que le brouhaha des voix d’un peuple inorganisé
ne permettrait pas sa survie hors d’une structure étatique cohérente établie pour
la gouvernance de la chose publique, le Gouvernement de la République.
Aujourd’hui
l’urgence commande à tous : par souci d’adapter la France à la
mondialisation, Macron brûle les étapes pendant que les gilets-jaunes sont
talonnés par la misère.
Le
mouvement des gilets jaunes, né d’un sentiment républicain sur les réseaux
sociaux ne restera jamais qu’un sentiment qui traversera la société sans jamais
s’inscrire dans la République car, refusant de se structurer il contrevient à
l’art. 4 de la Constitution de 58 qui stipule que les groupements politiques concourent à l’expression du suffrage et doivent respecter la démocratie.
Ne
faisant confiance qu’à une masse inorganisée, coupés des corps intermédiaires,
les Gilets-jaunes ne proposeront jamais de solution politique pour améliorer la
gouvernance du peuple qu’ils ne représentent qu’en partie, n’ayant pas encore
intégré que la démocratie ne se conçoit qu’en terme de structure politique
solidaire qui participe à la vie de la
Nation.
Comme
si on pouvait se passer de la connaissance intime des hommes, choisissant ses
députés par Internet, ne s’appuyant que sur eux, légiférant parfois par Ordonnances
sans respect pour l’opposition, Macron se pose en anti-démocrate.
Puis se
moque de l’art. 5 de la Constitution qui affirme que le Président assure par son arbitrage, le fonctionnement
régulier des pouvoirs publics en ne faisant pas confiance à ses ministres,
se réservant le droit de les contredire bien trop souvent gérant ainsi à la
place du gouvernement en contrevenant à l’art 20 qui stipule que le Gouvernement détermine et conduit la
politique de la Nation et à l’art. 21 de la Constitution, Le Premier Ministre dirige l’action du
Gouvernement.
Ces
deux formes de populisme qui jouent avec la Constitution, s’alimentant de
l’inappétence du peuple à la gestion démocratique de la république (la chose
publique) se fondent sur une contestable légitimé qui, sortie des urnes pour le
Président ou du soutien à 80% de la population devrait les dissuader de vouloir
mieux représenter le peuple que le premier parti de France, celui des
abstentionnistes.
Populisme
encore lorsque Macron, se substituant aux syndicats et aux patrons accorde une
pseudo-augmentation du Smic (les 100 euros) qui était à la charge des
employeurs, devenant ainsi l'un des deux adversaires d’une lutte des classe incroyable
dans laquelle ces derniers deviendront les alliés objectifs des salariés.
Pourquoi s’étonne-t-il de l’occupation violente de l’usine à gaz que représente
la France ? Et, comme Macron n’accordera rien aux gilets-jaunes, si ce
n’est un débat qui, il en est convaincu les amènera sur ses position et qu’il
n’y a rien à espérer pour aller vers une solidarité plus juste, les
gilets-jaunes n’ont donc rien à proposer sauf à tout casser jusqu’à la
démission de Macron et la dissolution de l’Assemblée nationale.
En
contrevenant à la Constitution, le Président et le Gilets-jaunes font fi de la
nation en se passant des corps intermédiaires qu’ils estiment néfastes et
inutiles pour faire mieux et plus vite sans eux, bousculant sans respect aucun
la République. De même, n’entrevoyant que des solutions simplistes, ils obèrent
la complexité de toutes formes de vies dont celle de la République française,
vieille dame fantasque et fatiguée qui ne supporte plus aucun discours
moralisateur qui changerait, sans égards ses bonnes habitudes.
Amicalement,
Fanny & Gilles,
Ce lundi 28 janvier 2019.
Le Vigan
Gard.
PS :
N’ayant rien à espérer d’un débat contradictoire qui ne viendra jamais de ceux
qui ont tout attendu de l’Etat sans jamais rien lui donner, nous assumons,
persistons et signons.
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