Suite à mon premier article sur
ma Prostate d’amour, j’ai reçu quelques courriels qui disaient, moelleusement :
- Belle plume… (Merci !).
Quelle imagination (Re-merci !) et ces dialogues avec le Dr Philippe : à
la Pagnol (je kiffe, j’aime, j’adore).
D'autres pisse-froid estiment que parler de sa prostate est déplacé en ces lieux. Chut, cachons-nous et mourons dignement en silence et en toute souffrance. Enlevez ces prostates à tour de bras, mutilez ces cancéreux pour les guérir, qu'ils ne bandent plus et soient incontinents. La vie est si belle et qu'importe le prix à payer pour se prolonger, même si c'est pour mourir de tristesse, bien vieux et bien portant !
Dans mon premier texte,
le Dr Philippe est un alias. Remplacez-le par le véritable nom de mon toubib,
et tout s’illumine, tout se révèle et ainsi, de plausible, tout devient
véridique.
Croyez-vous que la partie de carte dans «Marius» soit
pure vue de l’esprit ? Impossible, trop criant de vérité. Pagnol ne peut avoir
inventé ces dialogues.
Maintenant, penchons-nous à nouveau sur notre prostate
et les fondamentaux qui
divisent le corps médical :
- doit-on dépister tous les hommes à partir de 50 ans ou seulement ceux à risque ?
- doit-on soigner tous les «petits cancers» de la
prostate ?
- doit-on enlever la prostate ?
Si on préfère, combien d’hommes meurent d’autre chose que
d’un cancer de la prostate dépisté ou non ? De plus le traitement prolonge-t-il
de façon significative la vie du patient, quant au mieux être, après le
traitement, il faudrait prendre en compte les inconvénients du traitement dans la
décision finale.
Certains veulent connaître leur dosage de PSA mais refusent le toucher rectal.
Si un dosage élevé de PSA indique un dérèglement fonctionnel de la prostate
avec risque de cancer, un dosage normal peut cacher un carcinome.C'est pourquoi toucher rectal et dosage PSA sont intimement liés et indispensables pour poser un diagnostic valable.
D’autres refusent et de connaître
leur taux de PSA et le toucher rectal. Ils ont leurs raisons :
- A mon âge, à bientôt
70 ans, j'ai eu une belle vie, alors advienne que pourra.
Est-ce du courage, de l’imbécilité ou une certaine
philosophie de vie ? Peut-être de la lâcheté ? Allez savoir. Moi, la seule chose
que je sais est que lorsque les métastases émigrent dans les os, la douleur est
insupportable, inhumaine et difficile à traiter, à soulager.
Alors, ne pas vouloir savoir, n'est-ce pas une certaine forme de suicide "par les voies naturelles" ?
L’urologue et le 2ème toucher
rectal. Ici, on note le spécialiste et on ressent réellement que la
prostate est touchée. L’organe créant le choix de la spécialité médicale, et la fonction, le majeur dans mon anus par mon urologue était valablement dimensionné, croyez-le.
Depuis ce jour, j’ai décidé de ne plus introduire quelque
doigt ou autre chose que la décence m’interdit de prononcer ici dans quelque
fondement que ce soit. Pourquoi ? Mais, parce que c’est inconfortable, mesdames. Tant pis pour ceux et celles qui aimeraient, oui, tant pis !
- Monsieur Patrice,
j’ai senti une induration sur le lobe gauche de votre prostate. Ce n’est pas bon,
je vous l’ai expliqué. Une biopsie s’impose…
- L’examen est-il douloureux, docteur ?
- Non. Pas du tout.
Cet examen, ambulatoire est sous légère anesthésie générale.
Le diagnostic : On ne peut diagnostiquer les
maladies de la prostate que sous quatre conditions :
- toucher rectal décelant ou non une anomalie,
- dosage du PSA et, au besoin
- une biopsie indispensable pour confirmer le
diagnostic.
- Pour finir, le suivi régulier de l’évolution des
variations du taux du PSA est indispensable.
Donc, pas de diagnostic sans PSA et toucher rectal. Quand au choix du traitement du carcinome de la prostate, mon Dieu...
Sources Gabriel B. Professeur en médecine (CHU d'Azazga).
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