Hier, 21 décembre. 9h30. Encore au bistrot à faire son inspection. Policier municipal, il fréquentait assidument les bars. Venu de Strasbourg, pays de l’alcool de mirabelle. On peut comprendre que le climat continental, ça fait boire en été, pour se rafraîchir, et en hiver pour se réchauffer.
Mince, Monsieur le Maire
du Vigan, s’il vous plaît n’embauchez plus de Témoins de Bacchus pour notre tranquillité. Nous exigeons
des Témoins de Jéhovah comme policiers municipaux. Dommage qu’ils refusent de
faire usage de la force. Normal, avant faudrait qu’ils se donnent un peu de
courage avec de l’alcool.
Je l’ai déjà signalé :
l’autre Chef-chef de la
Police Municipale, dans le plein exercice de ses fonctions de buveur patenté, harnaché de pied en
cap, tonfa, menottes et Taser au ceinturon (en espérant qu’il l’aura
fait étalonner régulièrement pour ne pas, un jour de colère et d’apéro trop
arrosé m’envoyer une petite décharge, virile, amicale et longuement appuyée pour
me remercier de mes écrits citoyens). Certain pousse-au-crime, bien trop courageux pour que je ne le cite (la peur d’un PV) :
- Tant qu’il n’est pas interdit de bistrot par le
patron… tu me diras qu’avec son gabarit, avant de le souler, m’est avis qu’il
en faudra quelques dizaines de pastis. Y en a même qui disent que, comme le crabe, il
ne marche droit que fin bourré ! T’en penses quoi ? Vigilante, il marche
droit, non ?
D’accord, en entrant il
enlève son couvre-chef réglementaire *pour hanter journellement toutes ses
chapelles dans le seul but d’améliorer l’image de marque de la Police
Municipale dont il est devenu chef, mais pas que. Aussi pour faire du
renseignement et, pour ce, comme tous les espions plongés dans un milieu
dangereux, il doit se fondre dans la masse.
Et, de vous à moi, un agent
assermenté du PMSPBV, la Police Municipale du Service Public des Bistrots Viganais ne
doit-il pas faire fi de la réputation de son service en buvant comme
un trou pour se fondre au milieu des populations d’ivrognes qu’il surveille ? Ah, voyez !
*Ndlr : il nous semble bien qu’il ne porte jamais
le bonnet de police réglementaire pour éviter de saluer réglementairement et de le salir. Enfin, une bonne nouvelle et un bon début !
Fannie, présente pour les
fêtes de Noël de fin d’année m’exhorte :
- Photographie-le. Après, tu envoies la photo, avec ton
meilleur souvenir au Maire, à qui tu présenteras, dans la foulée tes vœux de
prompt rétablissement.
- Moi, j’ai pris l’habitude de ne jamais prendre un
cliché de crâne rasé armé qui commencerait sa matinée
par un café-calva pour continuer à dix heures dans un autre bistrot à écluser
ses 4-5 pastis, et encore je suis gentil…
- Mais tu devrais le photographier…
- Tu plaisantes ? Le Maire du Vigan, ses adjoints,
son secrétaire général et tous les viganais voient bien le manège de ce
contempteur de toute sobriété au travail. Et, si ce n’est de me faire une de ces gueules parce que j’attenterais
gravement à l’image de marque du Vigan… Les gendarmes, et donc le Procureur d’Alès
aussi lisent mes articles qui traitent
de l’alcool dans la Police Municipale au Vigan. On espère quoi ? Que je l’insulte ?
Ou, mieux même une bonne bavure municipale, genre un coup de taser trop
prolongé sur le Gilou qui est cardiaque ?…
- Si tu es mort suite à une décharge électrique dont te
gratifierait le chef de la police, municipale viganaise fin bourré, je continuerai ton œuvre littéraire si charitable. Et te regretterai … Oh, mon bébé, tout ça me donne envie de pleurer !
Tu vois bien, Chef-chef que tu fais de la peine à Fannie. Arrête sinon, je commencerai à t'en vouloir, te voilà prévenu. Bon.
Eh, l'autre de la Police Municipale,
si jamais je te vois encore mettre une prune ou engueuler un quidam après être
sorti d’un bistrot, je te jure que je portetai plainte auprès du procureur de la
République d’Alès.
T’as pas encore compris que tu es dépositaire de l’autorité publique ? Et
pourquoi tous les juges, gendarmes, militaires gradés et autres ne vont jamais
au bistrot avec les insignes et autres attributs de leur charge ? Mais, non, ce
n’est pas parce qu’ils sont abstinents mais qu’ils se respectent. Pas comme toi, l’ami.
*NB : ne prends pas ce tutoiement pour de l’amitié.
Il n’est que républicain.
Fais-moi plaisir, arrête de
fréquenter les bistrots en uniforme et armé, d’abord parce qu’après mes
articles, tu ne pourras jamais faire croire à un juge que tu n’étais pas éméché
et que le type qui t’aura foutu sur la gueule était plus bourré que toi et parce
qu’il est certain que tous ceux avec qui tu bois un coup, qui te paient à
boire, tu oublies de les verbaliser. Et, ça, c'est condamnable. Aussi, méfie-toi de tes mauvais penchants.
Repens-toi, nom de nom !...
Moi, tu vois, je suis
fatigué d’écrire pour essayer de te faire comprendre que les bistrots sont des
lieux de convivialité où tu n’as pas ta place. Tu aimes te faire du bien par où ça passe ? Et pourquoi ne pas fréquenter l'Eglise Saint-Pierre, le Temple réformé, la Chapelle évangélique, la Mosquée lourdement armé dans ton uniforme ? Explique, mon bébé, explique : pourquoi n'honorer de ta présence que les débits de boisson ?
La prochaine fois, tu es
prévenu : je te chasserai de bistrot en bistrot et je t’interpellerai
devant tous les consommateurs.
Au fait, l’ami, si tu n’es
pas content, porte plainte contre moi à la Gendarmerie du Vigan. Ce ne sera pas
la première fois. Et, je te jure que j’irai volontiers au tribunal correctionnel, seul comme Zorro ou avec Bernardo pour avoir l'oreille des juges qui te l'expliqueront mieux que moi : tu n’es pas payé pour boire un coup
toute la sainte journée. T'as qu'à boire chez-toi, comme tout le monde. Et, en gardant ton uniforme. Même sous la douche ? Ton problème. Pas le mien.
Ce serait drôle de porter
plainte pour dénonciation calomnieuse. T’en dis quoi, chef ? Que j’ai de l’humour ?
Effectivement.
Chef, tu voudras bien excuser mon style, mais cette
histoire d’ivrogne, elle commence à me gonfler sérieusement, à me les briser
menu-menu.
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