-Tu vas voir qu’il va démissionner, peut
pas faire autrement, tandis que
d’autres, aussi exaltés dans le fumeux, l’incantatoire :
-Il va dissoudre l’Assemblée Nationale.
Tu paries ? Oui, comme notre cabane
érigée sur un terrain de la Communauté de communes ne bougera pas. Seul un abruti fini pourrait croire que
le Préfet nous laissera en paix sur notre rond-point, preuve vivante que le Monsieur de l’Elysée s’était cagué dans son froc un 17 novembre.
-Mais, que veulent les français… demandait l’outragé de première aux maires invités à
l’Elysée.
-Votre tête au bout d’une pique,
Monsieur le Président… Rien que votre tête !
De l’acculturation. Les ronds-points remplacent le bistrot du village et,
comme au Café du Commerce, interdiction de parler politique. A part ça ? On refait le monde. Mal.
-Non ! Vous confondez l’art de bien
gérer la Cité et les magouilles politiciennes.
Avant que je n’avoue que
j’étais berbère, certains se lâchaient :
-On interdit les crèches et on leur construit des
mosquées. Où va la France, dis ! Ben…pas xénophobe, la France. Un peu franchouillarde, un peu bébête.
Qu’importe si le rond-point permet à ses membres d’entamer des relations affectives, de se
raconter, d’exister et de sortir de son enfermement pour redécouvrir la vie en société.
L'intelligence en échec. A l’image de tous les autres, notre rond-point ne savait décider que de blocages routiers, d'opérations escargot, taquiner la sous-préfecture ou le centre local des impôts. Parfois on demandait une motion de soutien aux élus locaux. Bizarre que notre maire se soit pas, lui aussi un pourri.
On refait le monde. On a déjà gagné, et Macron perdu ! Pardon ? Oui, parce que même les flics nous soutiennent.
Nous vaincrons car nous sommes les plus forts ! La propagande de 39 pour l'armée française, la première du monde donna la capitulation en rase campagne de 40.
Qui affirmait la primauté mondiale de l'armée française en 39 ? Les experts, les journalistes. Tu as beau leur dire que les médias se trompent sur les 80% des français qui nous soutiennent. Sans doute mais comme l'arbre soutient le pendu. Rien à faire. On prend ses désirs pour des réalités.
On a vendu la peau de l'ours d'un Etat pas encore mis à terre qui, lui ne s'amuse pas. Il a eu peur au début, s'est repris en ne nous répondant pas pour nous exciter et nous pousser à des actions contre-productives puis, par une répression d'une brutalité inouïe nous obliger à casser, à piller. Maintenant nous faisons peur à la France.
La bataille de l'opinion publique. Les détériorations, l’entrave à la circulation et à la liberté d'entreprendre, les menaces de mort contre les élus plus le tabassage des flics et des journalistes, avec toutes ces violences, si 80% des gaulois nous aiment encore, c’est que le ciel leur est tombé sur la tête :
La pensée magique. Sur le rond-point, le total des réflexions, des
bilans, des espoirs, des actions et de la création de tous ne reste que dans l’insignifiance de la pensée unique. Mal dite, mal conçue
donc irréalisable. Je penchais pour un zéro pointé.
Et agir, participer ? Non, pas même ! S’affairer, soit mais à quoi ?
L'intelligence en échec. A l’image de tous les autres, notre rond-point ne savait décider que de blocages routiers, d'opérations escargot, taquiner la sous-préfecture ou le centre local des impôts. Parfois on demandait une motion de soutien aux élus locaux. Bizarre que notre maire se soit pas, lui aussi un pourri.
Le
reste du temps nous restions en stand-by dans notre cabane jusqu’au
dernier
moment pour savoir ce que le bruissement du Web prévoyait les samedis au
national, Nîmes ou Montpellier. Je ne comprenais plus rien. On allait à
l’immobilisme total, mais je m’entêtais :
-Ne pas nous organiser, c’est aller droit à l’échec.On refait le monde. On a déjà gagné, et Macron perdu ! Pardon ? Oui, parce que même les flics nous soutiennent.
Nous vaincrons car nous sommes les plus forts ! La propagande de 39 pour l'armée française, la première du monde donna la capitulation en rase campagne de 40.
Qui affirmait la primauté mondiale de l'armée française en 39 ? Les experts, les journalistes. Tu as beau leur dire que les médias se trompent sur les 80% des français qui nous soutiennent. Sans doute mais comme l'arbre soutient le pendu. Rien à faire. On prend ses désirs pour des réalités.
On a vendu la peau de l'ours d'un Etat pas encore mis à terre qui, lui ne s'amuse pas. Il a eu peur au début, s'est repris en ne nous répondant pas pour nous exciter et nous pousser à des actions contre-productives puis, par une répression d'une brutalité inouïe nous obliger à casser, à piller. Maintenant nous faisons peur à la France.
La bataille de l'opinion publique. Les détériorations, l’entrave à la circulation et à la liberté d'entreprendre, les menaces de mort contre les élus plus le tabassage des flics et des journalistes, avec toutes ces violences, si 80% des gaulois nous aiment encore, c’est que le ciel leur est tombé sur la tête :
-Toutes les deux minutes, demande à ta
femme si elle t’aime. Tu me raconteras ! Arrêtons de bloquer aux
ronds-points pour les informer et voir si les français nous aiment. Pas besoin,
pour ce que ça sert à part de les emmerder !
Nos
réactions ? Les manifs ? Faut les contrôler, les gars parce qu’une
troupe en marche, ça devient vite une foule puis un troupeau de gnous.
-Organisons un service d’ordre. Cassons les casseurs !
-Mais, c’est pas nous les casseurs ! Tu parles, Charles.
Par notre bêtise nos casseurs en gilets jaunes nous ont fait perdre la guerre. Camarades, vous pouvez rentrer chez-vous. On va capituler. Circulez, il y a rien à voir !
Par notre bêtise nos casseurs en gilets jaunes nous ont fait perdre la guerre. Camarades, vous pouvez rentrer chez-vous. On va capituler. Circulez, il y a rien à voir !
Le gouvernement gagnera à tous les coups. Comment faire comprendre qu’une foule anarchique affole tout policier, même expérimenté ? Comment empêcher le tir
volontaire d’un flash-ball dans la gueule du copain suivi du A voté !
ni la vengeance
légitime se transformer en débordements inacceptables ? En disant aux
flics qu'on ne leur balance pas des pavés ?
En disant pouce comme des gosses ? Qu'ils ne nous ont pas vu ?
-Ouais, mais sans les casseurs, on n’aurait rien
obtenu ! Oui, camarade, mais ce
que Macron t’aura donné, tu le paieras en nouvelles taxes. Bravo encore,
abruti ! Tu y ajouteras les tirs de Lanceur de Balles de Défense.
-Je te le répète : c’est pas nous
les casseurs ! Soit, mais tu
expliqueras aux juges la manif bon enfant à Paris du 12 janvier 2019. Dans les
autres manifs, c’étaient donc des Gilets-jaunes ces casseurs couverts par
les copains. Pas vrai ?
Et agir, participer ? Non, pas même ! S’affairer, soit mais à quoi ?
En France, nous sommes tous des génies dans l'information, la réflexion, la gouvernance. Depuis la sur-abondance des relations virtuelles, nous sommes tout-puissants sauf que tout procède
de la pensée magique et devient irréalisable tant la confiance en soi et la méfiance enkystées empêchent
de relationner pour s’organiser, confier, déléguer déléguer : l’un contrôle trop ses ministres et fait à leur
place, les autres se méfient de tout autre que soi.
N’ayant
pas encore constaté qu’une société ne s’établissait que sur la solidarité,
l’intelligence et les valeurs morales de tous, Macron et Gilets-Jaunes sont le
jouet de leur ego et de leur peur de l’autre qui interdit toute vie en société confiante.
Une logique détonnante. J’avais besoin de cette précision : étions-nous
un mouvement local, national, confédéral, républicain, monarchiste, anarchiste,
communiste, totalitaire, libertaire ? Les ronds-points ne faisant
confiance ni aux hommes, ni au structures nous devenions paranos victimes du
syndrome de l’irresponsable tout puissant, seul dans sa tour de contrôle à emmerder son monde.
Sur
notre rond-point nous en étions aux balbutiements de la démocratie, l’école
publique ayant failli au vu de notre comportement hors cadre de la république
avec aucune réflexion sur le comment
ça marche, la France.
Parce que la France ne fonctionne pas comme je l'ai fortement décidé dans ma tête.
Parce que la France ne fonctionne pas comme je l'ai fortement décidé dans ma tête.
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