Le simple bon sens considère que le peuple ne peut seul vaquer
aux affaires de tous. Il doit donc désigner des gérants de la chose commune (la
république). Ce faisant, il n’abandonne pas ses propres affaires car il est tenu
de contrôler la bonne marche de l’Etat. Si on suivait l'apport intéressant de l'horizontalité des gilets-jaunes il conviendrait que chaque année nos gouvernants fassent, devant les représentants du peuple un bilan de leur action pour obtenir ou non leur quitus.
Je dirai encore que ni Macron, ni les Gilets-Jaunes ne semblent avoir appris que la vie n’a que faire de l’amour-propre et que pour atteindre ses buts, seul le compromis reste la seule solution viable dans tous rapports humains. Négociation ou débat ne se peuvent que si des règles acceptées par tous soient respectées. C’est pourquoi en restant campés sur leurs positions, nos deux champions interdisent au peuple de pouvoir sortir de la crise.
Si
au moins on nous proposait une vision sans arrières pensées pour une gestion saine
de la république qui se fonderait sur un
bilan honnête et réaliste de la situation de la France, passe encore mais, le
premier, notre Président a calqué sa politique sur une grande firme internationale
qu’il voudrait remettre au travail et rendre rentable à marche forcée, pendant
que les seconds s’opposent à toute participation à la vie politique. Leur seul
point d’accord et d’affirmer que le travail doit payer.
Mais
s’opposant sur la relation entre le travail et le capital et les subventions dans la création de la richesses et de son partage, ajouté à cela un
désaccord sur l’impôt et sa redistribution, notre Président a décidé que l’impôt
aiderait les riches à créer de l’emploi et de la richesse, les Gilets-jaunes qui ne
savent plus que survivre tout en ayant participé à cette richesse voudraient que la solidarité soit mieux
répartie.
Ces
deux adversaires résolus à faire
mordre la poussière à l’autre divisent la France, l’un en mettant en place une
politique qui, en ne cotisant pas correctement l’impôt, en ne le répartissant
pas équitablement ruinera les services publics qui permettent d’accompagner la
richesse et ainsi, les asphyxiant les confierait au secteur privé et céderait En même temps et à bas pris les bijoux
de la République, ce bien commun.
Les
autres, avec l’excuse du tous pourris
se refusent à entrer en politique avec un mouvement bordélique sous prétexte
d’égalité mal comprise qui n’est qu’une forme pré-marternelle de populisme dans
le genre des républicains espagnols de 1936.
Comme
si cela se pouvait d’être égaux et libre hors toute constitution républicaine.
Mais,
comment s’entendre quand on découvre un Macron en train de mentir effrontément
en soulageant les riches de l’ISF sous prétexte d’enrichir la France ou qui
comblait en catimini les caisses de l’Etat par une surtaxe sur les carburant
qu’il affirmait réserver à la transition écologique ?
Ajoutez-y
la science infuse et demandez à tous les Gilets-Jaunes de vous expliquer la Démocratie
et leur haine de la politique. Tous, sans exception le peuvent : par l’égalité et la
morale, point barre ! Demandez ensuite à Macron de vous expliquer comment
marche la France. Seul, sans aide de personne s’en sent
capable : elle se gère comme une start-up, point barre ! Et, comme il
aime s’écouter discourir et que nous prenons plaisir avec lui, sachez qu’il ne
s’adresse à vous que pour se convaincre de la justesse de sa politique par sa
grande connaissance des dossiers.
Il
faut se rendre à l’évidence : c’est mal parti pour le peuple de France.
Mais,
attention : je ne dis pas que le mouvement des Gilets-Jaunes soit néfaste
pour la France. Au contraire. Heureusement pour nous que Macron, par sa bêtise
ait suscité ces réboussiers qui, ne
sachant pas toujours formuler leurs questions par manque de pratique politique
obligent tous les français à se pencher aujourd’hui sur la gestion de la
République.
Fasse
que les Gilets-Jaunes commencent à trier leurs revendication et aillent à
l’essentiel, à savoir que si la France est un pays dans le top ten des pays les plus riches, comment expliquer qu’une grande
majorité du peuple se retrouve dans le tiers monde ? Et pourquoi l’utilité
de cette transformation des impôts directs en impôts indirects, et encore pourquoi
cette désocialisation des heures supplémentaires, et ces 5 euros enlevés aux
allocations familiales, et cette abrogation de l’impôt sur la fortune ?
En
somme si les cotisations ne devraient servir qu’à la bonne marche de l’Etat et
à une solidarité juste et justifiée, pourquoi ces restrictions sur les services
publics et au nom de quoi les riches contribueraient-ils moins à l’effort
demandé à tous et profiteraient-ils de la solidarité maximum ?
Bien
évidemment, j’aurais dû me questionner sur mon adhésion à un mouvement curieux
et jusqu’où j’étais prêt à aller. La nature humaine étant ce qu’elle est, ni
l’expérience, ni toutes les mises en garde, ni la perspicacité ne suffiraient à
vous dissuader de bien faire ou de mal faire.
Qu’est-ce
que je pouvais bien vouloir à fricoter avec ces gens-là ? Ils sont
tristes, méfiants, n’écoutent personne, connaissent tout mais ne savent pas ce qu’ils veulent ni comment le demander. Les
as-tu déjà vus au Vigan ? Aux manifs, aux commémorations, dans les partis,
les syndicats, au bistrot, aux fêtes de village ? Pas beaucoup, n’est-ce
pas. Voila ce que tous me disaient.
Et
pourtant, c’est un échantillon normal de la France. Racistes ? Pas plus
que ça ! Des français moyens, je te
le dis, mon frère. Mais pas moyens de
leur inculquer des notions de dynamique des groupes.
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