vendredi 15 février 2019

l'An Un... lettre à Macron.-10

La démocratie gère la république dans le respect des droits du citoyen et des minorités à la vie de la société. Dans le cas contraire, la cohésion sociale étant rompue, nul ne pourra jamais prévoir quels moyens seront employés pour rétablir la paix civile. Et par qui. Dès le 17 novembre 2017, ce furent les Gilet-jaunes et la police qui s'en chargèrent. Et la paix y trouva à redire.

Voilà, voilà ! Donc, depuis l’arrivée de Macron, j’avais de plus en plus de mal à boucler mon budget sans m’endetter. On m’affirmait que le coût de la vie n’avait pas augmenté et, comme je ne suis pas doué en économie domestique, je songeais…. enfin, bref ! aussi me suis-je efforcé de réaliser des économies en roulant mes cigarettes, par moins de bistrot, de déplacements en voiture. Depuis peu ma bouffe se réduit à la portion congrue,  produits bas de gamme inclus, mais rien n’y fait. 
Avant, je donnais le pain rassis aux poules. La belle époque étant révolue, mon pain je me le garde et me le trempe dans ma soupe que je ne partage plus tout en déplorant d’avoir mangé mon pain blanc. C’était avant l'ère des misères de Macron. Misère de misère !
Curieux de constater que la réclame de cinq fruits ou légumes frais par jour ait disparu des écrans. Seraient-ils hors de prix ? Je ne sais. Disparu quand même. Qui pour nous dire que le gouvernement se sentirait honteux ?

Par les Gilets-Jaunes, j’appris que beaucoup survivaient avec encore moins de revenus. Surprise : je n’étais pas si mauvais gestionnaire que je ne le pensais. Etais-je rassuré ? Oui, mais non parce que quelque chose me titillait. Bon, on me disait que les produits n'avaient pas augmenté, ou si peu. Je gérais bien mon budget mais n'y arrivais toujours pas à boucler le mois. Je ne comprenais plus rien. Pourtant je sais compter, aussi la même inquiétude me saisissait, vous savez comme quand les Gilets-Jaunes laissent au Ministère de l'Intérieur le décompte des manifestants. Erreur de leur part ou art de la guerre consommé pour prouver que la police truque les chiffres ? 
Pour mes ennuis d'argent, sauf à se pencher sur les taxes pour comprendre : avaient-elles augmenté ? Nous avait-on menti sur le coût de la vie ? Et sur la gouvernance du jeune Macron ? Serait pire que celle de papa Hollande ? Et plus menteuse ? Pas croyable, lui qui porte si beau !

Petite parenthèse sur les impôts et taxes : Hollande a bien augmenté les impôts et taxes pas moins que Macron mais, plus intelligent que le jeunot il nous a toujours balancé un chien dans les pattes, ces réformes qui ont bien occupé le peuple : le mariage pour tous, le loi El Khomri... Eb ce qui concerne les augmentations ? Passez, muscade !

L’humour étant la seule arme qui console le malheureux, j’ai adressé une gentille lettre à Monsieur le Président de la République, sans timbre s’il vous plaît. Lettre manuscrite, s’il vous plaît !

OBJET = lettre d’encouragement.
                                    
               Monsieur le Président,
                                                            J’ai l’honneur de vous adresser ce petit mot pour vous assurer de mon soutien. J’ai voté pour vous et suis fidèle à ma démarche. J’étais indécis : que faire? Voter, ne pas ?
Fanny, ma compagne voulait que je vote pour Marine le Pen. Elle m’avait déjà fait le coup pour Ségolène Royale sous le prétexte que, si je m’en dispensais, c’est que je serais misogyne. Pensez-donc ! Moi ?
Pour elle il était impératif que je vote pour une femme. Faire un acte fort, en rupture qu’elle disait.

Pensez-donc si j’ai dû voter pour Madame Royale sous peine de graves sanctions au lit mais, depuis mon début d’andropause (j’ai 73 ans ½) ses menaces ne me touchent plus mais je lui ai affirmé que je voterai blanc –(Je mentais)-

Depuis peu, et tous les jours= «Tu as bien fait de voter blanc parce que, l’autre, le Manu c’est un joueur de bonneteau = l’ISF, il te la transforme en taxe écologique. Tu as vu ?»
Moi, faux-cul (et avec Fanny, faut ce qu’il faut) = « Et alors ? Faut bien penser aux générations futures, non ? Et puis, toi aussi tu voudrais être riche avec tes jeux de loto. Tu gagnerais, alors, là, tu m’en reparlerais de l’ISF».
Et toc, Madame !
Vous verriez les yeux tout écarquillés de mon Bébé. Un plaisir de roi !
Il est vrai que pour la CSG sur ma retraite, je perds 50 euro tous les mois. Mais bon, je m’y fais et roule un peu moins, ceci compense cela et, si ça aide au travail, c’est bon pour la France.

Pour les 80km/h, là je n’ai pas compris surtout que lors de la limitation à 90, plus de 95% des voitures se traînaient entre 70 et 80km/h et 5% dépassaient quelque peu les 90km/h. Mais c’est rare et je suis convaincu que le nombre de tués entre 80 et 90km ne varie pas de beaucoup.

Que vous dire de plus ? Je n’irai pas à Paris ce samedi 8 décembre ? Simplement par manque de moyens.
J’oubliais. Parfois, je rends visite aux gilets jaunes du rond-point Charles de Gaulle (près de Super U, au Vigan). Je n’ose pas leur dire tout le bien que je pense de vous, non par peur mais parce que je ne veux pas leur faire de peine.
Parfois, en étant sincère je leur fais remarquer que, sans vous, Monsieur le Président, ils s’emmerderaient ferme, par chez nous où, même les chiens refusent de se faire écraser pour ne pas rompre cette monotonie qui finit par nous lasser.
Et puis, sans vous, se seraient-ils rencontrés, aidés, parlé ? Que nenni.

Monsieur le Président, tenez bon ! Méfiez-vous de vos amis ministres et députés LREM et sachez que les 23% qui ont voté pour vous ne lâchent rien.

Espérant que cette petite missive vous mette du baume au cœur, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République mon salut républicain le plus chaleureux.
                                               Signé : Gilles P-K

Fier de mon petit courrier, je le présentais à quelques rares Gilets-jaunes du rond-point. -Et je vous parie qu’il va me répondre. Curieusement, j’appris qu’à l’Assemblée générale du dimanche suivant, où je n’assistais pas il s'est dit qu’on connaissait quelqu’un qui soutenait Macron. De source sûre. Et même de source plus que sûre car on avait lu cette lettre mais on ne donnerait pas de nom. 
Moi, j’aurais bien aimé car, à part votre serviteur, au Vigan qui aurait osé se vanter auprès des Gilets-jaunes d’une telle coquinerie à Macron sans se faire casser la gueule ? Je vous le demande.

Le sens de l’humour ayant déserté ces lieux, je n’osais présenter mon Z.O.B., ce Zéro Opération Bancaire. Surtout pas. Il risquait l’adoption pure et dure.
Je n'osais imaginer les banquiers qui tiennent nos comptes et leurs mesures de rétorsions, déjà rien qu’à voir la manière dont on gère nos pauvres vies…

Tiens, ça me rappelle les journées spéciales de l’OAS où, tous les jours, on tuait à l'aveuglette. Mais, attention, que des arabes et uniquement des arabes. Fallait faire attention.
C'était bien, oui mais à la longue ça lasse, aussi pensa-t-on à améliorer. On décida de la journée de la femme, enfin, pas tout à fait de la femme, des fathmas pour être plus précis et, que diantre, le message politique n'échapperait à personne. Véridique.  Historique. D'un con que ce n'est pas Dieu possible !

Donc, le mardi ou le mercredi, enfin peu importe et du jour et du message politique qui n'était que prétexte, des victimes furent tirées au hasard. Nos salopards d'assassins, se voulant légitimité du petit peuple pieds-noirs et du patrimoine que la France laissait à l'Algérie, pour tuer le temps, si l'on peut dire et, entre deux anisettes s’en allaient sifflotant après avoir sifflé deux anisettes dans les rues d’Alger à la rencontre de passantes voilées pour s’amuser à se payer un carton d'une balle de 22. Rien qu’une bastos. Et dans la tête ? Et qu’aux femmes arabes ? Ben, oui ça ne mange pas de pain. J’imagine la suite :
-Ensuite, chef on pourrait se faire la journée des postiers pour emmerder de Gaulle. C’est décidé : on organise la tournée des facteurs. Bon, on s’assure de ne tuer que des arabes. Problème il y a car rien ne ressemble plus à un arabe qu’un français d’origine espagnole, ou qu’un français bronzé, facteur de surcroît. Les syndicats n'ont pas apprécié.
Morale de ce qui n’est pas une fable ? Nos tueurs de l’OAS qui ne recevait leurs directives que par lettres se trouvèrent fort démunis  pour occuper utilement leurs temps morts, la grève illimitée des postiers était passée par là.

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