Ndlr : L’entretien prévu
entre l’Auteur de "C’est beau Paris" devait se tenir en nos Cévennes. Celui-ci
n’ayant pu se déplacer, et Gilou refusant de sortir de son pays
viganais-suménois, René BOUSCHET a bien voulu accepter d’aller en Belgique
interviewer Patrick P.
L’entretien se déroule dans un petit café de la vieille ville de… en Belgique, où Patrick P. nous a donné rendez-vous. Tout de suite, disons que j’ai été très agréablement surpris : j’étais en retard et Patrick m’a accueilli comme si de rien n’était. Dès l’abord, le Monsieur vous met à l’aise :
L’entretien se déroule dans un petit café de la vieille ville de… en Belgique, où Patrick P. nous a donné rendez-vous. Tout de suite, disons que j’ai été très agréablement surpris : j’étais en retard et Patrick m’a accueilli comme si de rien n’était. Dès l’abord, le Monsieur vous met à l’aise :
-Voulez-vous que
l’on se tutoie ? Cela facilitera l’entretien.
-Je vous en prie.
Patrick P. refuse toujours que l’on donne son nom. Pour
la simple raison que l’écrit qu’il a
commis (ses propres mots) est œuvre de jeunesse. Une amusette. Sans plus.
-C’est Beau Paris ! Est-ce une
histoire réelle ou pure
œuvre d’imagination ?
-Je n’ai fait que
changer les noms car certains des protagonistes sont toujours vivants. Je ne me
suis amusé qu’à grossir certains traits, comme celui du bistrot ivrogne, un ami
à mon père. Il faut encore savoir que j’ai montré cet écrit à tous les
protagonistes de l’histoire et que cela les a beaucoup amusés. Sauf en ce qui
concerne le Docteur Camels, décédé depuis longtemps. Et sa sœur que je n’ai pu
retrouver.
Au fait, le voyage
à la Réunion de Rolando et Christine à été offert par ce couple que je décris
au restaurant et qui s’en va à la Centrale de Melun. Et ils ont bien gagné au
Loto. Vrai de vrai.
-Pourquoi n’as-tu
pas montré la beauté de Paris ? On la cherche dans ton écrit. Et on ne
trouve que des noms de stations de bus, des noms de rues et leurs mensurations…
pourquoi ?
-Bonne question. Je
trouve que le nom des rues est tellement beau qu’il n’y a pas besoin de les
enjoliver par quelque description qui aurait alourdi le texte.
-Tu fais mourir
Isabelle et Conrad vers l’âge de 100 ans. Pourquoi, de 1968 à 1997 n’avoir
pas continué le récit. Et pourquoi avoir achevé Parfait le 27 juin 1997 ?
-Disons que Conrad,
à son retour d’Indo est devenu pote avec mon père. Ils étaient tous deux
ouvriers et se sont rencontrés au bistrot. Et comme tu connais mon père, il est
très liant. Donc, je te disais que la vie de Conrad, je l’ai connue par papa :
un peu l’Indo, le travail d’ouvrier, le bistrot… D’abord. Et puis, Conrad, je
l’ai toujours appelé tonton, depuis tout petit.
-La, tu me
racontes d’où vient l’histoire : de ton père. C’est exact ? Mais, mais de
1968 à...
-Je connaissais
tonton Conrad. Mais je ne savais rien de l’histoire de Parfait. Rien. Mon père,
non plus ne connaissait rien. C’est en allant pécher dans la Seine que j’ai
rencontré Lucien, le clodo qui m’a raconté une histoire à dormir debout. C'était l’histoire de Parfait : sa naissance, la déchéance du Docteur, le quasi-meurtre
de la mère de Parfait, l’Indo. Pourtant, je n’avais pas fait le rapprochement avec
Conrad.
-Ce rapprochement,
à quel moment ? Tu peux
nous dire ?
-Un soir, en 1970 ce me semble. Conrad et Isabelle dinaient à la maison. Et je me souviens avoir
raconté que je connaissais un poivrot se disant médecin, Lucien. Mais que ça
m’étonnait, vu qu’il était plus doué à la pêche et à biberonner. J’ai gardé
l’histoire de Lucien pour moi. Par contre, ce qui m’a fait tiquer c’est que
Conrad tentait de me tirer les vers du nez, du genre : « ce type, il est connu.
Paraît qu’il raconte plein de conneries ! Docteur, tu parles ! »…
C’est là que j’ai su que Lucien me racontait l’histoire de Conrad, sans compter que tata Isabelle disait toujours à son homme : « Parfait, mon Chéri !» à propos de tout et de rien.
C’est là que j’ai su que Lucien me racontait l’histoire de Conrad, sans compter que tata Isabelle disait toujours à son homme : « Parfait, mon Chéri !» à propos de tout et de rien.
-Donc, tu n’as que
la naissance de Parfait et l’Indochine. Il te manquait le reste.
-Oh, pour le reste,
j’y suis allé franco avec tonton Conrad. Et il m’a tout raconté…
-Mais l’empoisonnement de sa mère… Tu dis quoi ?
-Quel meurtre ? La
mort de sa mère a été mise sur le compte de la suffocation. C’est tout !
-Tu arrêtes ton récit en 1968. Pourquoi ?
-A partir du
mariage de Parfait et d’Isabelle, le couple sera absent de longues années. Et
je n’ai commencé à écrire l’histoire qu'en 96, même si, de temps à autres, papa
recevait des cartes postales d’Afrique avec de très beaux timbres que je les collectionnais, surtout ceux des anciennes colonies, plus
ceux de la Libération, et Conrad le savait.
Pour répondre à ta
question, René, je n’ai jamais su réellement pour l'Afrique mais, pour le
Rainbow Warrior coulé en 1985… c’est bien ça, non ? coulé par nos services
secrets à Oakland, eh bien, Conrad a dit à papa que c’était sans aucun doute
l’action des nageurs de combats. Il a même donné les initiales du Commandant
Maffart.
-Tu penses que Conrad et l’Afrique, et
ses talents de légionnaire auraient pu intéresser quelque Service ?
-Je n’en sais rien.
Mais Conrad et Isabelle ne parlent pas beaucoup. Sauf pour dire qu’ils étaient
coopérants dans des projets concernant l’agriculture, le reboisement, la mise
en eau de vastes territoires semi-désertiques. Attends… un jour, j’ai montré à
tonton Conrad une photo d’affreux avec Bob DENARD. Un type barbu, appuyé sur
une canne lui ressemblait.
-C’est pas toi, ici, tonton? Sa réponse a été :
-Ben oui… on dirait. Mais, ce n’est pas moi. Tu vois, il est trop grand.
Mais, je n’en étais pas convaincu et nous en avons discuté avec mon père qui trouvait la ressemblance frappante. Surtout pour la canne. C’était la sienne. Un modèle spécial. Mais on n’en a plus parlé.
-C’est pas toi, ici, tonton? Sa réponse a été :
-Ben oui… on dirait. Mais, ce n’est pas moi. Tu vois, il est trop grand.
Mais, je n’en étais pas convaincu et nous en avons discuté avec mon père qui trouvait la ressemblance frappante. Surtout pour la canne. C’était la sienne. Un modèle spécial. Mais on n’en a plus parlé.
-Tu n’aimerais pas
faire la suite ?
-De : C’est Beau
Paris ? Tu sais que je vis en Belgique. Et pourquoi pas : « C’est Beau
Bruxelles ! » avec Parfait au Congo. Oui, l’ex-Congo belge ? Ce serait marrant.
C’est à voir… Oui, Conrad avec son FAL, organise son petit groupe de combat
d’affreux jojos, son Isabelle à ses côté, armée de son GP 35. Oui… c’est une
idée. Mais, non. Non. C’est une histoire terminée, excuse !
-Penses-tu nous
apporter un autre manuscrit ? Après une Storia Importante !
-J’ai bien quelque
petits écrits, des nouvelles. Je les laisse à mes héritiers qui verront.
Concernant « una Storia Importante », l’écrit est de mon Père Rolando PANEZI (son
nom d’auteur). Je n’ai fait que corriger les fautes. Comme tu n’es pas sans
savoir, papa a des dons pour raconter les choses. C’est une des raisons de son
amitié avec Gilles. Il est certain que si mon père avait pu bénéficier d’une
scolarité épanouie, il aurait été écrivain. J’en suis convaincu.
Donc je n’ai fait
que corriger les fautes d’orthographe. C’est tout.
-Rolando dit
que tu es co-auteur…
-Non. Mon père est
gentil. L’écrit est bien de sa main. Que de sa main.
-Dernière question :
Pourquoi seulement 17 épisodes de c’est Beau Paris ?
-Bonne question.
Que j’ai posée à Gilou. Il a toujours eu des problèmes avec les intervalles. 20
épisodes auraient été mieux. Comme les 20 arrondissements de Paris.
Et si tu nous faisais
les trois derniers « arrondissements », pour le fun ?
-Et si... Mais,
non. Dans tout écrit, il faut laisser « l’échappement » final au lecteur.
Evidemment que, si par le blog, tu avais des retours, des demandes, ce serait à
voir. Merci, René. Et donne le bonjour à Rolando et Gilou.
Amitiés de Bruxelles-xelles ce mercredi 10
juillet 2013.
PCC : René BOUSCHET.
Ndlr : texto de Patrick P. l'auteur de C'est Beau Paris ! reçu ce 13.07 qui s'étonne que René ait "oublié"ses remerciements concernant les illustration du texte. Nous demande d'ajouter.
PCC : René BOUSCHET.
Ndlr : texto de Patrick P. l'auteur de C'est Beau Paris ! reçu ce 13.07 qui s'étonne que René ait "oublié"ses remerciements concernant les illustration du texte. Nous demande d'ajouter.
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