Dessin de Deligne |
-L’idée d’une
retraite complémentaire serait…
-… sans toucher
aux finances publiques ni patronales, entendez-moi bien.
-Oui, mon Général. De plus, ce sera le salarié qui cotisera
pour sa retraite complémentaire. Voilà l’idée !
-Tout en laissant
croire que c’est le Gouvernement qui augmente les retraites ?
-Simple, Monsieur
le Président ! Il suffira de légiférer et présenter la mesure comme une avancée
sociale majeure ! Et la rendre obligatoire.
Appauvrir
les salariés et créer
un bas de laine dans lequel l’Etat pourra puiser à loisir par l’impôt. Enrichir
banques et mutuelles du secteur privé en leur confiant le dur labeur de la
récolte des cotisations des travailleurs et le placement de ce pactole. Tout en faisant croire que l’état serait généreux. Génial, non ?
Augmenter les retraites c’est bien. Récupérer
cet argent, c’est mieux ! Parce
que le Gouvernement prévoyait, dans le même temps de récupérer une petite
partie de ce bon argent thésaurisé, les petits ruisseaux faisant les
grandes rivières, etc, etc...
Comment procéder ? Simplement, on lança un concours archi-secret, ouvert à tous les fonctionnaires du Ministère des finances pour récupérer un peu de cette manne qui faisait rêver l’Etat. Malheureusement, pendant longtemps, personne ne trouva.
Comment procéder ? Simplement, on lança un concours archi-secret, ouvert à tous les fonctionnaires du Ministère des finances pour récupérer un peu de cette manne qui faisait rêver l’Etat. Malheureusement, pendant longtemps, personne ne trouva.
Un jour, se leva du peuple des Impôts, en
Francia, un petit sous-sous-fifre, un agent des finances qui n’était
que balayeur d’une perception d’un petit patelin. C’était encore l’époque ou
l’état nettoyait lui-même ses écuries et n'en confiait la tâche à personne. En
deux mots, je résumerai le petit mémoire qu’il eut le culot de soumettre à sa
direction qui, comme à sa bonne habitude, se l’appropria.
Faire croire qu'on donne d’une main, ce qu'on ne pense qu’à prendre de l’autre :
-Mensualisons la retraite de base et trimestrions la complémentaire.
Voilà une idée qu’elle est bonne. A terme échu la mensuelle ? Oui, à terme
échu. Crions au génie !
Mais, non, l’idée géniale est d’octroyer les trois mois
de la complémentaire en début de trimestre.
Par exemple, pour une retraite de 1150 euros
net par mois, le compte y serait. Donnons tous le 10 du mois 650 euros
de retraite de base à terme échu, et le
reste, les 1500 euros de la complémentaire trimestrielle (500 euros X par 3 mois) auront été donné en
avance du trimestre. Le compte est bon, n’est-il pas ?
Quand je dis : donnons, le terme n’est pas exact car le
salarié s’offre sa retraite. De même, la cotisation patronale n’est qu’un
complément de salaire dû au salarié, qui se paie sa retraite de base et sa
complémentaire lui-même. Qu’on se le dise !
Eh bien, non. Le compte n’y est pas.
En effet, prenons un loyer d’un tiers de l’allocation retraite, disons 400
euros. C’est vivable, mais, chaque mois, il ne restera que 250 euros mensuels sur
la seule retraite de base en banque pour les dépenses de bouche, de chauffage
et d’électricité, de déplacement, d’habillage, de mutuelle médicale. Même en étant prévoyant, vous êtes dans le
rouge du fer chauffé à blanc.
650 euros par mois, ce n’est pas vivable. Qu’on se le
dise ! Pourquoi ? Parce que la complémentaire a déjà été bouffée ! Trois mois de
trimestrielle déjà consommés.
Les renfloueurs de l’Etat : les retraités et les
plus pauvres. Ah, merede. J’ai pris un Procès-verbal (PV) pour
111Km/heure au lieu de 110. Il faut, dare-dare payer 90 euros. Vous ne pouvez
pas, ce mois-ci ? Ni dans deux mois, ni trois ? Tant pis. L’amende sera majorée
de la moitié, et vous devrez donc 135 euros*, plus frais d'huissier. Et notre cher Trésor public se
sert sur votre compte et votre banque avance l’argent, et la banque prend sa
commission, sur votre découvert…
*Pardon: 180 euros au lieu de 90. Gilou, l'a encore trompé soi-même! Sait pas calculer. Trop vieux !
*Pardon: 180 euros au lieu de 90. Gilou, l'a encore trompé soi-même! Sait pas calculer. Trop vieux !
Que vivent les pauvres ! L’Etat français et ma Banque P…
(la vôtre aussi) nous préfèrent aux riches qui peuvent se libérer illico de
l’impôt et des amendes, sans augmentation de ces pu…tains de 30 à 50% (*100% même en plus).
Ajoutez les soins médicaux impossibles à prévoir
mensuellement. Alors, peuchère (povero, en bon italien), tombe-moi pas malade
Certains vous dirons qu’en étant prévoyant,
vous auriez pu anticiper, garder cette réserve de la complémentaire à
la Banque Postale (ou autre) pour pallier votre incurie. Que nenni. En effet, ces
1500 euros de la complémentaire sont déjà bouffés, ce qui signifie que le retraité court toujours après ces 3
mois qui ont déjà servi à la consommation et donc à l’emploi.
Génial, non ?
Moralité ? Les pauvres vieux ne peuvent gérer
leur budget. Nous n’avons été « riche » que les 3 premiers mois de notre
retraite. Après, on devient de plus en plus pauvres. Merci bien, la France
d’en-haut !
Quant à Chirac et tous les politiques, leurs
rémunérations pour leurs retraites, rien que d'en parler me file la cacagne (rien à voir
avec la cagne, le cagnard et le pays de Cocagne. Quant au mat, n’en parlons pas,
sauf à le secouer bien fort. Ce qui ne peut s’apparenter à la secouette qui,
que…).
PS : maintenant, le Roi des Mali et France réunis décide la
mensualisation des retraites pour 2014. Parfait.
Mais, que l’on comprenne bien : mensualiser les retraites
est bonne gouvernance car les socialo-écolos prévoyaient qu’à l’heure de notre
mort, il fallait bien récupérer ces trois mois d'avance de complémentaire qui
posaient des tracas à l’administration fiscale et aux mutuelles.
Aussi, en étant mensualisés, prenons la bonne habitude de mourir plutôt en début qu’en fin de mois car nos gentils héritiers risqueraient encore de rembourser notre dernier mois de retraite!
Aussi, en étant mensualisés, prenons la bonne habitude de mourir plutôt en début qu’en fin de mois car nos gentils héritiers risqueraient encore de rembourser notre dernier mois de retraite!
François Magnus et consorts gonflent quelque peu. Si
c’étaient nos retraites, mon Dieu, il n’y aurait vraiment rien à redire. Ne
trouvez-vous pas ?
De le Vigan de l’An de Grâce 2013, ce 1er
Novembre, fête de la Toussaint (fête des tousseurs à qui l’Etat fait
les poches, croyant qu’on ne l’a pas vu). Moins de1000 mots (et plus de 1000 misères).
Certains me reprocheront de confondre Toussaint, le 1er Novembre avec la fête des Morts, du lendemain. Voyez-vous, je suis d'origine algérienne, et le déclenchement de l'insurrection de 1954 est né de cette ambiguïté.
PS: le dessin de Deligne. Elle : Bienvenue dans notre établissement pour une retraite paisible.
Lui: Je ne suis pas à la retraite. Je suis le nouveau gardien de nuit.
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