mardi 30 août 2016

De honte toute bue

« La France étouffa les consciences lorsqu’elle se fit catholique. En rechignant à appliquer la loi pour contraindre toutes ses composantes religieuses à la stricte observance de la laïcité, notre république retournera à ses errements ou seule l’intolérance avait droit de cité. » (Américo).

Tournez le dos à l’histoire… et vous devrez la revivre. Vous avez remarqué que dans mon texte précédent traitant du « doigt d’honneur », je discourais parfois en algérien, d’autres fois en français et, pour finir j’affirmais que notre nationalité française devrait nous protéger, mais pas toujours car, de par chez-nous on endure trop souvent les intégristes et les violents par une espèce de tolérance en girouette qui considère que la victime crie un peu trop fort et que la racaille, toute puissante a sans doute des excuses valables, la société l’ayant mal aimé. Si on veut ! Mais moi, je ne veux pas !

Certains me veulent plus tolérant, moi qui pensais que mon humour, mes valeurs républicaines et mon humanité en faisaient foi. Mais non, il faut toujours plus reculer jusqu’à admettre l’inacceptable et j’attends le jour d’un Edit « de tolérance » qui contraindrait les laïcs républicains à considérer que les religions sont les composantes constitutives essentielles de la démocratie.
Si l’état voulait s’occuper de paix, de sécurité, de convivialité et mettre les religions dans la sphère privée, nous pourrions être tolérants. Pas demain la veille.

Je me demande parfois si les positions outrancières de certains ne feraient pas peur à nos gouvernants dont la doctrine officielle serait toute contenue dans un attentisme béat, un « ne bougeons pas, ils finiront bien par se calmer ». Mais, non, messieurs les politiques : un tricheur qui pousse le bouchon du pied à la pétanque ne s’arrêtera jamais à moins de le mettre carrément hors jeu.

Comme vous le savez, j’ai fait un tour de 4 mois en zonzon à Nîmes (autre alias affectueux pour la prison) suite à mon tempérament entier. Dans ce texte vous découvrirez des racistes, des violents, des salauds, toujours les mêmes et, comme il n’est pas d’autres mots pour les désigner, je persiste et signe. Et des victimes, elles aussi toujours les mêmes.

Comme je vous l’ai déjà signalé, je me suis toujours considéré français à part entière puisque né en Algérie, territoire intégré à la métropole. Dès la 1ère Guerre du Golfe, ma mère ne se considérait plus comme française au vu de la hargne journalistique qui demandait aux « français d’origine musulmane » de faire allégeance à la France. Et sans barguigner, comme s’ils faisaient partie d’une communauté étrangère, une 5ème colonne.
Donc, ma mère s’est sentie à nouveau arabe et elle a refait le ramadan avec ses amies, par solidarité.

Dès qu’on m’arrêta un dimanche, jour du Seigneur, la prison de Nîmes étant fermée*, puis jeté en prison un lundi je compris que la justice était raciste. Je ne dis pas qu’elle n’a pas quelques raisons à se montrer excédée par toutes les conneries que font les beurs. Mais moi, dangereux malfrat à presque 67 ans, pensez donc : prendre un an ferme pour deux gifles qu’un cocu ne supportait pas, c’est beaucoup. Le substitut du procureur d’Alès, insatisfait du juge de l’Instance s’était pourvu en appel pour m’en mettre une louchée de plus faisant ainsi de la justice son bras séculier. Par racisme ? Il est un pas que je ne franchirai pas mais, que mes lecteurs jugent par eux-mêmes.

* Une journée de détention supplémentaire, cadeau du substitut qui croyait qu’étant musulman, il valait mieux ne pas m’arrêter un samedi ce qui aurait fait insulte à ma supposée communauté ! Oui, un bon croyant que ce substitut du procureur.

Bon. Me voilà, après appel pour 4 longs mois caniculaires enfermé à deux puis à trois dans un cellule de 9 mètres carrés impossible à aérer (Chiffre de Midi Libre. Moi, je l'estimais à 12m2) et je découvre que la taule est pleine à craquer de jeunes arabes, pour la plupart.
La justice serait-elle raciste ? Certainement autant que ces jeunes qui considéraient que si tu avais une gueule d’arabe tu devais être musulman. Ni chrétien, ni athée mais musulman, et ces jeunes te font bien sentir que tu n’es pas tout à fait français, et là, je ne leur donnais pas tort.

À me suivre hardiment en taule…

samedi 27 août 2016

Tournez le dos à l'histoire...


... elle vous fera un doigt d'honneur ! Encore un petit moment de l'histoire de France et d'Algérie qui en fera hurler de joie plus d’un en me faisant beaucoup d’amis qui ne me voudront pas que du bien, et d’autres que je préférerais ne pas côtoyer.  Enfin, ne vaut-il pas mieux être taxé de raciste que de ne rien dire et de n'en penser pas moins ?

Il était une fois un territoire qui, appartenant à la « Grande Porte » ne devint français qu’à partir de sa conquête en 1830. Pour de sombres raisons de politique intérieure, la France décida de se l’accaparer. Facile puisque aucun état digne de ce nom ne le gérait.
Donc, on y était allé, voilà pourquoi on y resterait même si on le conquit difficilement durant de longues décennies. Mais qu'en faire ? Bon, commençons par l'appeler "Algérie", on verra après.

Sans aucune idée politique claire, on décida de coloniser notre nouvelle possession encombrante en arguant qu'en même temps que des structures, on se faisait fort de l'amener vers le siècle des Lumières en la sortant de son obscurantisme. Mais le constat s’avérait effarent : il fallait tout apprendre à ce peuple depuis l’usage de la roue, et donc des voies carrossables, de l’instruction publique, et donc de l’éducation, sans compter la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

Après l'armée d'occupation il fallut trouver des colons. On leur fit miroiter une belle vie et on y transplanta de pauvres alsaciens qui refusaient la colonisation allemande, de faméliques cantalous, des cévenols pas mieux lotis, des bretons catholiques plus que convaincus, des communards excommuniés par la Mère Patrie, des détenus politiques, des curés, des pasteurs, des moines, des missionnaires plus un bon contingent de catins et, pour finir, on vida les prisons… enfin, on y fit n’importe quoi. Et, pourquoi pas puisqu'on était chez-nous en terre française, donc chrétienne ? 
Bref, pour coloniser on spolia à tour de bras sous couvert de civilisation : les meilleures terres pour qui ? Pour moi. Mais, la terre est notre patrimoine commun disaient-ils. Pourquoi pas, mais prouvez-le ! Pas facile, hein !

On s'amusa encore à tirer le bilan du retard des autochtones en toutes choses et on finit par trouver la cause à leurs malheurs. Leur religion n'était-elle pas le frein à l’organisation d’un état qui seul peut générer la médecine, l’éducation, l’agriculture, le progrès ? 
Aussitôt on leur expliqua que notre Dieu était meilleur que le leur, la preuve en étant le succès de nos armes et donc notre morale ne pouvait que s'imposer, et voila pourquoi nos curés et nos pasteurs suivaient dans les fourgons de l'Armée d'Afrique. Ben, voyons !

Longtemps, les "algériens" tentèrent de s’adapter au moule civilisateur fourni gracieusement. Tu veux devenir français ? Soit. La République française te demande de prendre un prénom chrétien et de te faire baptiser. Simple, non ? Seulement, voilà : les conquérants chrétiens oublièrent ou rechignèrent à se mélanger à la population autochtone. Pensez donc, des arabes, des musulmans, des clochards ! Aussi, comment pouvait-on croire que ce peuple de va-nu-pieds monté sur des bourricots puissent accéder à notre morale républicaine civilisatrice qui ne résultait encore que de notre religion chrétienne tout en les considérant comme des moins-que-rien et sans rien leur accorder en retour ? Et pourquoi pas la nationalité ? Ça va pas, hé !

Ajoutez à l'affaire en cours que nos civilisateurs se comportèrent plus d'un siècle en terrain conquis comme ces soudards après l’assaut victorieux : il était loisible de prendre nos femmes, de les engrosser et les renvoyer chez-elles tel quel. 
Quand aux enfants des envahisseurs ils prenaient goûts à la prédation, s’arrogeant le droit à l’intelligence, la culture quant à la vie et à la mort sans aucun risque, la majorité musulmane miséreuse ne comptait pour rien pour la République. Il arriva donc que trop, fût trop.

En 1945, ayant combattu pour la France mais n’ayant pas encore compris qu’on ne les aimait pas pour fait de religion, nos musulmans  appauvris depuis près d’un siècle de colonisation se voulaient encore citoyens français égaux en droits et en devoirs et posèrent leurs revendications par la seule voie qui leur était ouverte, celle de fomenter une révolte durement réprimés par la police, la gendarmerie, l’armée et même les colons armés avec l'aval des sous-préfectures. 
On nous l’avait bien promis : nous avions fait la guerre pour la mère Patrie, nous devenions français de droit ! Eh bien, non. Pas question !

Las ! En 1954, le bilan fit apparaître que les algériens n’étaient demeurés que sujets de la République régalienne qui se comportait comme les turcs de la Régence. Certains affirmèrent que ce fut pire.
Alors, tout bascula : les francaouis ne voulaient rien comprendre ni par des demandes polies, ni par le débat républicain ? Mettons-leur le bazar de la révolution pour une indépendance seule acceptable.

Et arrivent les violences qui ne peuvent-êtres qu’impactées aux dominants, ceux qui pensaient que seuls les mots de leur morale républicaine et chrétienne suffiraient à satisfaire toutes les revendications d’égalité, ceux-là même qui croyaient que ce qui était bon en France l’était aussi pour l’Algérie. Tous avaient failli. Résultat ? L’indépendance nécessaire et le renvoi de tous ceux qui pensaient que l’Algérie était leur terre. Tous chassés pratiquement sans exception.

Et puis, comme le dit si bien Coluche, l’Algérie divorça de la France le 4 juillet 1962, leurs enfants lui étant confiés à la garde. Ou à charge, c’est comme on veut. Le malheur voulut que, si les parents acceptent tout de leurs petites crapules, la France ne les en aima pas mieux suite aux conneries immenses qu’ils nous firent subir au vu et au su de leurs parents qui n’y voyaient aucun mal puisque leur gros bébé était si affectueux à la maison.

Mais, si les murs de la maison familliale empêchent de voir la réalité, la rue, espace de convivialité ne supporte plus certains comportement inacceptables pour le bien vivre en société. 

Et c’est de cela que nous parlons. Pas de religion. Et encore moins de devoir de repentance puisque eux et nous sommes tous français et que l'histoire de France nous est commune.

dimanche 21 août 2016

Deux allers simples pour finir.

En ce dimanche matin 21 août, chers frères et soeurs, permettez que je poursuive mon récit par quelques mots sur les protestants qui, à travers la France et l'étranger forment encore une nébuleuse de familles souvent alliées par cousinage et presque toutes s'honorant d'un pasteur dans sa lignée.

Certains me demanderont : "Mais, de la consanguinité ?"
Disons que leurs "divisions" en nombreuses "sectes" légèrement divergentes qu'ils nomment  leurs chapelles devraient légèrement accentuer le risque y étant lié mais les études épidémiologiques révèlent la même proportion d'imbéciles heureux dans ces "communautés" élargies que pour l'ensemble de la France. Toutefois, leur nombre étant moindre vous constaterez que la réputation du petit troupeau n'est pas surfaite : meilleure instruction, plus grande érudition, intelligence hors-norme, et j'en parle en connaissance de cause, tout cela les distingue. Pardon ? Mais, c'est logique, non ? J'espère que vous voilà rassurés.

Longtemps, les protestants ne purent s'ensevelir dans les cimetières communs tous consacrés par la fille aînée de l'église, la catholique seule religion d'Etat. Même leurs convois ne pouvaient s'effectuer que de nuit, en catimini, sans le chant de leurs psaumes et sans l'assistance d'un pasteur, tous proscrits du royaume sous peine de mort et accompagnés des seules familles autorisées, et c'est pourquoi leurs terres non consacrées recevaient leurs morts, à défaut les murs des maisons convenaient.   

Revenons à nos croque-morts, dont le fils de mon copain Ludo, un coreligionnaire Réformé de Castagne-le-Pont, à 17 km de là. Curieux que des pompes funèbres protestantes... mais, c'est bien sûr : on aura préféré s'enterrer entre-soi, Gardance étant réputée plus catholique que Castagne, c'est évident !
Vous verrez que l'évidence peut se révéler trompeuse. Mais, n'anticipons pas.

M’approchant du temple, et penché sur le cahier de condoléances, je n’en crus pas mes yeux. En effet, j’y lisais : Jean-Claude Lepetit. Lui-même ? Le mort ? Mais je ne connaissais que lui. Impossible, non car il avait défuncté voilà bientôt quinze ans à Castagne, et j’avais accompagné son cortège funèbre. Et même chanté le psaume des batailles d'Henri IV, le LXVIII. Mais, si !
- S’il vous plaît, le mort, oui ce Lepetit serait-il de Castagne ?…
- Non, Monsieur, des faubourgs de Gardance.
Tiens, Gardance s’agrandissait-elle ? Et, depuis quand ? Des faubourgs... faudra que j'en cause à Castagne. On jalousera.

Je remerciais et pénétrais discrètement dans le temple. Peu de monde, ce qui commence à devenir choquant. Soudain, je remarquais un des croque-morts se tenant tout au fond du temple parce qu'il accompagnait la maigre assemblée en chantant le psaume proposé. C'est comme je vous le dis !
Ce jour, je me dis qu’à chaque service funèbre protestant, je joindrai ma belle voix de baryton au chœur des fidèles par respect pour le mort, et à bien montrer qu’il fut apprécié quand bien même je ne l'aurais pas connu de son vivant et aussi pour soutenir ses proches dans la peine alors qu'ils ne devraient être que dans la paix du Christ. Tiens, curieux que l'idée de paradis même attriste des croyants...

Pendant le service, j’observais attentivement la famille du défunt et, pour ajouter à ma confusion première, rappelez-vous l’homonymie parfaite, je reconnaissais certains familiers du Jean-Claude Lepetit de Castagne-le-Pont soutenant la famille de l’autre Jean-Claude Lepetit des faubourgs de Gardance. Etrange, ce même prénom d'un ancêtre commun parpaillot que les deux familles vénéreraient donné à deux enfants, certainement cousins séparés par 17 km de distance seulement. On peut supposer que leurs parents ne se fréquentaient pas. Pour des protestants, que voilà une chose remarquable.
Sorti du temple bien avant le mort, je me dirigeais vers le Bar-tabac des Halles. A cent mètres se dessinait en fond de rue l’église catholique. Imposante. Et, devinez quoi ?
Pas Dieu possible : un autre corbillard y attendait tranquillement son chargement. Et, encore un de chute.

Un enterrement catholique, et je passe mon chemin sauf pour un saint homme patenté, ce qui est plutôt rare ou si j’avais eu commerce avec lui. Pour éviter de devoir me décider pour un autre accompagnement car j'avais ma dose, je pris à angle droit vers le Café de France et le Café du Peuple et, devinez quoi ? Ah, ah ! Mystère.
Allez, que je vous étonne. Une scène impensable sauf par chez-nous : les croque-morts portant beau dans leur costume couleur rouille préférée au noir trop sombre, tête nue pour ne pas s’obliger à se découvrir à longueur de temps devant le cadavre… oui, ces messieurs de la mort se tenaient attablés en terrasse du Café de France, buvant une bière comme si de rien n’était. Faut dire qu’il faisait chaud en cet après-midi de juillet, aussi la bière s'excusait.

Je crois que, tous comptes faits, moi qui me voulais un service funèbre au temple, j’aimerais bien me faire accompagner de croque-morts protestants bons chanteurs pour étoffer la maigre assistance que je prévois après ma vie de patachon et, quand à frimer encore un peu je désirerais ma dernière prise en charge dans un long corbillard noir Mercédès rutilant de tous ses chromes et un chauffeur de maître avec casquette qui, en prime me chanterait, lui aussi les psaumes de Marot le long du dernier trajet.

D’un autre côté, des croque-morts pour un service funèbre catholique qui boiraient à ma santé à la terrasse du Café de France, oui de France, imaginez mon plaisir et sans que je n’aie à leur remettre la tournée, n’est-ce pas aussi tentant ? Surtout, ne pas oublier de se décider longtemps à l'avance, les futurs morts ne sont-ils pas réputés négligents en ces choses de l'après ? Et pourquoi pas un "mix" de croque-morts, les uns sifflant la bière en terrasse pendant que les autres la porteraient au cimetière, sans oublier mon chauffeur particulier, casquette à la main m’accueillant, respectueux dans ma longue Mercédès noire ? Pas mal, non plus !

Le plus étrange dans toute cette histoire c’est qu’un catholique et un protestant prennent cet aller simple le même jour. Je me dis qu’œcuménisme obligeant, leurs famille auraient pu s’entendre pour un service commun, soit au temple, soit à l’église, ne serait-ce que pour doubler le maigre nombre de leurs suiveurs.
Oui, mais non, je rêve car il faudrait penser à partager la quête en deux, les religions n'appréciant pas du tout. Et puis, ces deux morts n’avaient pas lancé eux-mêmes les faire-part ni prévu le même jour leurs funérailles, quant aux familles obnubilée par l'héritage dont elles n'ont pas encore connaissance, ne comptez que sur leurs espérances, c'est tout ce qu'on peut leur demander. 

Ce jour, j'avais deux enterrements sur les bras avec deux morts qui ne se croiseront même pas pour leurs funérailles mais qui arriveront ensemble au paradis. N'est-ce pas extraordinaire qu'il faille trépasser pour un aller sans retour vers le même oubli éternel en empruntant deux lieux de culte différents ? Et dire qu'ils ne se seront peut-être jamais rencontrés avant le cimetière. Quelle tristesse que la vie !

Services divins ou pas, tout doit cesser à un moment. Pourtant, mon histoire ne peut finir sans que je n'aie réussi à me décider pour le bistrot où j'aimerais bien me poser. Au Café de France, avec les croque-morts ? Je les fréquenterai bien assez tôt sans plus jamais pouvoir discuter le bout de gras avec eux. Au Café de la Poste à la terrasse étroite ? Mais, il me faudrait retourner sur mes pas après avoir dépassé, sans m'y arrêter le Bar-tabac des Halles et sa jolie serveuse toujours entourée d’un trop grand nombre de consommateurs, tous jeunes hommes et célibataires à n’en point douter. Aucune chance !

Dépassons, si vous le voulez bien le Café de France et posons-nous à la terrasse plus que restreinte du Café du Peuple, le lieu des intellectuels de Gardance où traînent souvent de jolie jeunes femmes blondes pour la plupart. Dans notre Midi, des blondes ? Moi, j'aime bien. Parfait !
On fera avec, croyez-le ! 

Et, voyez que mon histoire finit bien, même pour nos chers défunts qui n’ont plus ce souci de se trouver un bistrot sympa garni de dames en terrasse. Seules et intelligentes si ça se pouvait car, au moins je les intéresserais.
Mais moi, ce souci du choix, s'il me cause peine me fait aussi la vie belle. Alors, peinons à bien vivre bellement !

jeudi 18 août 2016

Deux allers simples - 1


M’en revenant de St Pargoire l’Ancien après ma visite à la belle Végétaline, regard au sol, maussade je m’en voulais de ce coup proprement raté. Encore une drague foireuse. Bien plus tard j'aurai le mot d'Adam*, dernier boucher-charcutier à Castagne-le-Pont et sacré tombeur, le score de zéro pour la belle, zéro pointé pour bibi : logique.
-Considérons une nana chochotte qui aimerait bien mais pas avec toi, ou pas tout de suite ou je ne sais pas, moi. Bon, tu la vois ? Bien ! Pense à une viande dure à cuire. C'est pas la même chose ? D'accord, mais si tu sais attendrir l'une, attendrir l'autre est aussi simple. Le comment faire importe peu si on est convaincu d'arriver au résultat voulu à tous les coups. Alors, que voulais-tu d'elle, voilà ta solution.

Trouvant la comparaison osée, mais peut-on demander un mémoire de psycho-pédagogie à un boucher, je ne comprenais rien à son explication :
- Oh, Adam, et comment tu aurais fait, toi ? Mais, non ! Pas la viande, on s'en fout.
- Mon p’tit pote, attendrir, c’est mon métier. Pour une végétarienne qui ne mange jamais de viande, j’en sais trop rien, moi. Et j'évite de les fréquenter. Si tu la veux vraiment, tu fais comme tu peux : tu t’en débrouilles, non ?
Non, Adam pire encore, une végétalienne. Tu l'invites au restaurant et ça part en chichis et compagnie... Devait boire du petit lait en m'envoyant ainsi bouler, la belle !

*Adam, de son véritable prénom : -Sérieux, tu me feras de la pub gratuite ? -Oui ! dont acte.

Attention, ceux qui me suivent allègrement ne confondront pas l’épisode de la coupe Gard-Lozère à plus de 50 années de distance déjà avec cette malheureuse drague par internet tentée par une grande gueule timide. Mais si, ça existe ! Et menteur ? Que les hommes le seraient tous un peu ? Mais ces dames s'en accommodent bien depuis la nuit des temps :

- Marie-Chantal, je crois que Victor me trouve belle. Et qu'il veut sortir avec moi.
Exact. Sauf que le Victor fait aussi du gringue à Marie-Chantal, à l'insu d'Esther :
- Oui, il me l'a dit aussi.

A chaud, il convient toujours de débriefer même si personne n'accepte les raisons évidentes d’une veste, aussi concluons d’un réjouissant :

- Je m’en fous. Pour qui elle se prend, non mais ? Et, une de perdue, dix de retrouvées.
Si on veut, quoique une de perdue, c’est toujours un coup foireux impossible à rattraper. Si encore on comprenait pourquoi, mais non. Quant aux dix autres, à bien considérer celle de perdue, souhaitons nous bien du plaisir pour apprendre à réussir son coup et, en attendant comptons là-dessus et buvons de l’eau fraîche. Tiens, celle de Castagne, pays de la châtaigne se laisse bien boire. Délicieuse, même à nos jours.

Voilà que me revoilà redevenu joyeux ! Allons, à 15h20 ne reste pas seul tout tristounet et ne rentre pas marri parce que bredouille, des nanas, y en a plein le monde. Et hop ! A dada dans ma Panda, n’étais-je pas en droit de m’ennuyer gentiment encore un peu pour bien achever cette après-midi de drague en faisant un petit crochet rafraîchissant pour me taper un demi de bière à Gardance, jolie petite ville du bord de l’Hérault, distante de 6km.  Allez, c’est décidé. 
Oh, et puis là-bas, les nanas ne me connaissent pas. Je pourrais peut-être intéresser, va savoir...

Sur ma route, réfléchissons posément au bistrot dans lequel se poser. Le Café de la Poste ? Pas question car je n’aime pas son trottoir-terrasse trop étroit qui, en renvoyant les belles piétonnes de l’autre côte de la rue sur un autre trottoir, lui aussi impraticable les oblige à marcher dans la rue ce qui les inquiète... donc, pas de passantes souriantes et si pour jauger discrètement des filles assises, il faut se déboiter la tête à plus de 180 degrés, ou se retourner carrément, chose de mauvais goût, le Café de la Poste ne s’impose pas.

C’est en accédant à la place de la Mairie que je l’avais remarqué mais, tout à ne pas oublier mon disque de stationnement, je n’y fis pas grand cas.  Finissant ma manœuvre, j’observais mieux ce corbillard, le cul à quelques mètres de la porte du temple évangélique. On enterre donc un protestant ce jour. Sans que je ne le sache ? Tiens, curieux, un aller simple en juillet. Passera pas l'hiver, l'autre.

Oui, intéressant car les protestants forment une immense famille où tous se fréquentent et se connaissent plus ou moins de vue ou de nom. Et par toute la France.

Bon, les croque-morts, eux aussi protestants je les connaissais. Tous de Castagne-le-Pont, leur patron aussi, lui-même fidèle de ma chapelle évangélique.

mercredi 17 août 2016

Un birkini provocant !


Nous recevons ce jour un dessin à la signature illisible d’un certain R*B, ou R4B dont la facture fait penser à un R&B authentique ne serait-ce que par l’humour légèrement décalé, la simplicité du propos et le trait alerte et qui nous aura bien amusés à Rolando.
N’ayant pu joindre René BOUSCHET, nous ne savons toujours pas, à l’heure où nous le publions sur le blog s’il y a eu détournement et nous vous promettons une enquête sérieuse pour en attribuer la paternité à qui de droit.

Pourquoi nous le publions ? Simplement parce que l’humour est à la France ce que la musique était aux grecs antiques, l'art des arts et qu'il fait partie de notre patrimoine. Ensuite ? parce que, certains, bien avant que cette « période ne soit difficile » n'ont fait que contraindre par la loi les chrétiens, les juifs, les musulmans « modérés » et tous les athées, disons la majorité des français attachés aux traditions millénaires à se faire discrets en mettant à la trappe Noël et son sapin. Rien que pour le père Noël et nos enfants, cela nous a mis les glandes.
A-t-on renâclé, rué dans les brancards, insultés les bon musulmans de France d’être derrière ces demandes d’interdiction "revanchardes" ? S’en est-on plaint ? Que nenni. On a courbé l’échine, notre tolérance n’ayant rien à voir en l’affaire car il fallait respecter la loi. Etait-on content ? Pas trop, mais la loi, c’est la loi !

En simple retour à l’envoyeur, il était donc tout à fait naturel que les « traditionalistes républicains laïques français », dont je m’honore exigent que le voile, le birbini* et l’abattage rituel soient bannis de l’espace public. Pourquoi voudriez-vous que ce qui est de tradition millénaire en France ait pu gêner une minorité et que ce qui est religieux, nouveau et importé d’on ne sait où nous soit imposé sur le sol national ?
*Ndlr : le birkini, je trouve ça mignon lorsque l'eau le colle à la peau de ces dames. Excitant, même !

Après les nanas portant mini-jupes qui se font traiter de salopes toujours par les mêmes, suivez mon doigt, certaines et certains se sont découvert une passion pour le voile islamique, les bains de mer en birkini, la journée réservée uniquement aux femmes musulmanes dans les piscines, sans compter la barbe depuis le World Trade Center et le Noir & Blanc, pour faire plaisir à Daesh. Demain, on nous obligera à voiler nos femmes, à ne plus boire d’alcool, ne plus fumer, plus de musique, de cinéma, ce qui fait beaucoup, ne trouvez-vous pas pour une république qui n’est pas encore islamique, non ?

Jean-Pierre CHEVENEMENT, à la tête de la fondation pour l’islam appelle les musulmans « à se faire discrets dans l’espace public en cette période difficile ».
Si nous devions pousser son raisonnement, Jean-Pierre ne demanderait qu’une seule chose aux musulmans : arrêtez la surenchère dans l’espace public et faites ce que vous voulez dans l’espace privé.
Se faire discrets pour certains ? Mais, le voile et le birkini ne sont pas des signes religieux, disent-ils. Simplement de la pudeur. Donc, nous attenterions à leur liberté. Soit, mais la majorité des français qui aimaient Noël devenu laïque depuis le temps, ils en pensent quoi de votre liberté ? Une liberté de nuisance ?

En parlant de « période difficile », qui l’aura créée ? Qui, si ce ne sont les bons croyants de Daesh qui se disent musulmans traditionalistes, comme certains chez-nous et qui font porter la burka à toutes les femmes, les mettent en esclavage sexuel, interdisent la musique, le tabac assassinent surtout les musulmans, et j’en passe ? De tout cela, aucun français ne voudra.
Certains rappelleront à juste titre G.W. Bush, Sarkozy et l’état d’Israël qui ont aussi contribué au merdier actuel. C’est vrai.

Nous publions ce dessin car il signifie deux choses : d’abord, l’humour français est réputé et personne ne l’interdira. Ensuite, parce que la république laïque ne peut en aucun cas accepter qu’un Islam hégémonique veuille lui dicter ses lois comme l’aura fait le catholicisme durant des siècles, avec toute la haine, le sang et les larmes des français.
Rappelez-vous le bon vieux temps du mariage de l'état avec le catholicisme : quiconque ne se découvrait pas devant une procession ? On le rouait. Vous vous posiez des questions sur l'existence de Dieu ? Au feu !

Ailleurs, que les religieux fassent ce qu'ils veulent, mais pas de ça chez-nous ! Alors, une peu de retenue, s'il vous plaît ! Vous êtes français, républicains et laïques avant d'être chrétiens ou musulmans. Ou juifs. Ou athées.
Enfin, français, croyez ce que vous voulez, mais n'accaparez pas l'espace public.