Tournez le dos à
l’histoire… et vous devrez la revivre. Vous avez remarqué que dans mon texte
précédent traitant du « doigt d’honneur », je discourais parfois en
algérien, d’autres fois en français et, pour finir j’affirmais que notre
nationalité française devrait nous protéger, mais pas toujours car, de par
chez-nous on endure trop souvent les intégristes et les violents par une espèce
de tolérance en girouette qui considère que la victime crie un peu trop fort et
que la racaille, toute puissante a sans doute des excuses valables, la société
l’ayant mal aimé. Si on veut ! Mais moi, je ne veux pas !
Certains me veulent plus
tolérant, moi qui pensais que mon humour, mes valeurs républicaines et mon
humanité en faisaient foi. Mais non, il faut toujours plus reculer jusqu’à
admettre l’inacceptable et j’attends le jour d’un Edit « de
tolérance » qui contraindrait les laïcs républicains à considérer que les
religions sont les composantes constitutives essentielles de la démocratie.
Si l’état voulait
s’occuper de paix, de sécurité, de convivialité et mettre les religions dans la
sphère privée, nous pourrions être tolérants. Pas demain la veille.
Je me demande parfois si les
positions outrancières de certains ne feraient pas peur à nos gouvernants dont la
doctrine officielle serait toute contenue dans un attentisme béat, un « ne
bougeons pas, ils finiront bien par se calmer ». Mais, non, messieurs les
politiques : un tricheur qui pousse le bouchon du pied à la pétanque ne s’arrêtera
jamais à moins de le mettre carrément hors jeu.
Comme vous le savez, j’ai
fait un tour de 4 mois en zonzon à Nîmes (autre alias affectueux pour la
prison) suite à mon tempérament entier. Dans ce texte vous découvrirez des
racistes, des violents, des salauds, toujours les mêmes et, comme il n’est pas
d’autres mots pour les désigner, je persiste et signe. Et des victimes, elles
aussi toujours les mêmes.
Comme je vous l’ai déjà
signalé, je me suis toujours considéré français à part entière puisque né en
Algérie, territoire intégré à la métropole. Dès la 1ère Guerre du
Golfe, ma mère ne se considérait plus comme française au vu de la hargne
journalistique qui demandait aux « français d’origine musulmane » de
faire allégeance à la France. Et sans barguigner, comme s’ils faisaient partie
d’une communauté étrangère, une 5ème colonne.
Donc, ma mère s’est sentie
à nouveau arabe et elle a refait le ramadan avec ses amies, par solidarité.
Dès qu’on m’arrêta un
dimanche, jour du Seigneur, la prison de Nîmes étant fermée*, puis jeté en
prison un lundi je compris que la justice était raciste. Je ne dis pas qu’elle
n’a pas quelques raisons à se montrer excédée par toutes les conneries que font
les beurs. Mais moi, dangereux malfrat à presque 67 ans, pensez donc : prendre
un an ferme pour deux gifles qu’un cocu ne supportait pas, c’est beaucoup. Le
substitut du procureur d’Alès, insatisfait du juge de l’Instance s’était pourvu
en appel pour m’en mettre une louchée de plus faisant ainsi de la justice son
bras séculier. Par racisme ? Il est un pas que je ne franchirai pas mais,
que mes lecteurs jugent par eux-mêmes.
* Une journée de détention supplémentaire, cadeau du substitut
qui croyait qu’étant musulman, il valait mieux ne pas m’arrêter un samedi ce
qui aurait fait insulte à ma supposée communauté ! Oui, un bon croyant que
ce substitut du procureur.
Bon. Me voilà, après appel
pour 4 longs mois caniculaires enfermé à deux puis à trois dans un cellule de 9 mètres carrés impossible à aérer (Chiffre de Midi Libre. Moi, je l'estimais à 12m2) et je
découvre que la taule est pleine à craquer de jeunes arabes, pour la plupart.
La justice serait-elle
raciste ? Certainement autant que ces jeunes qui considéraient que si tu
avais une gueule d’arabe tu devais être musulman. Ni chrétien, ni athée mais
musulman, et ces jeunes te font bien sentir que tu
n’es pas tout à fait français, et là, je ne leur donnais pas tort.
À me suivre hardiment en taule…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire