L'homme désire la beauté comme la femme désire la grossesse. Pour créer, vivre et devenir éternel !
-La beauté est créatrice d’humanité. On ne discute pas le René qui est une langue faite de traits, de pleins, de déliés, de couleurs, d’humour incompréhensible… mais une langue toute de beauté en peintures et dessins. Et en finesse. Selon Maître René, la beauté serait le sentiment fondateur de l'humanité !
Tiens, tiens ! Et moi qui croyais que la beauté n’était qu'une impression et un vécu, que l'on ne peut partager, d'une histoire personnelle…
Mais René rajoute dans un discours de la beauté magnifiée :
-La beauté est souvent impalpable mais peut s'échanger. C'est étrange parce que souvent on la cache pour ne pas se la faire voler. Puis, elle vieillit. Ah, posséder la beauté au moins une seule fois, ne serait-ce que quelques instants ! S'il vous plaît : donnez-moi de la beauté, que mes yeux la dévorent !
-Oh, René, tu es illuminateur. Tu philosophes sur ce désir du monde de posséder la beauté. Alors...!
-Non, Gilou... La plupart des Maîtres trouvent leurs disciples qui se chargent de l'écrit ! Toi, par exemple.
La beauté concurrence la bonté. Laquelle des deux est créatrice d'humanité ? Pour René, donc, le propre de l'Homme serait cette possibilité d'aimer, de rechercher, de copier, de créer de la beauté pour et autour de lui et de la léguer.
-Imaginons, René que je sois un bourreau très humain aux USA. Et qui aime la beauté... Picasso, Vermeer, Brahms. Je suis aimé de ma famille. Sauf de ma fille à qui j'essaie de faire comprendre la beauté des choses de la vie et la bonté de l'homme que je suis. Mais, elle ne veut pas me comprendre lorsque je lui parle de la beauté du boulot bien fait... et de ma commisération lorsque je pique un condamné !
Je fais du mieux possible, bellement, sans faire souffrir. Et expliquer à ma fille qu'il vaut mieux que ce soit quelqu'un qui aime la beauté qu'un autre qui fasse le boulot de bourreau, tu en dis quoi, René ? Comment expliquer la beauté ? Et la bonté dans la création de l'humanité ?
-Bof, ton exemple est nul. Vu le nombre de bourreaux aux USA...
Le désir de posséder la beauté fonde le monde. Est-ce du n’importe quoi ?
-Le besoin d’être aimé, et de vous aimer. Ah vous aimer, belle ou pas, et on s'en fout. Rolando dixit.
-Si vous étiez moins compliqués, les gars, votre femme vous aimerait. Pierrot le philosophe.
-Bossez un peu plus, réfléchissez moins, couverts ou pas et vous aurez moins les glandes. Américo, le poète portugais.
-Maman... et de la beauté ?
Ma mère, avec son bon sens de berbère vous dira que l’homme, asinien ne pense qu’à cela, que la femme soit belle ou pas, qu'elle le veuille ou non et qu’il faut un bon gourdin pour calmer des ardeurs irrépressibles, tandis que la femme serait plus délicate. Bien qu’elle nuance ce point de vue de considérations plus pertinentes sur le fait que certaines femmes sont « rudes », parfois « chaudasses » tandis que des hommes sont plus « mous du g’nou », bébêtes, quoi ! Puis rajoute :
-Etes-vous gentils l’un avec l’autre ?
Le seul étalon dans l’amour, pour Fatima ma maman n'est pas la beauté mais la bonté. Comprenez-vous ?
Quant à une de mes sœurs, que je ne nommerai pas pour ne pas la fâcher à l'entourage :
-Quand tu vois la gueule des femmes des couples de nos âges, tu te demandes d’abord comment les mecs les ont choisies et pourquoi ils les gardent. A leur place, tu vois, moi, la beauté !...
Pour certains couples qui se sont trouvés beaux, la chose serait du domaine du mystérieux, de l'incompréhensible humanité.
-Mais, comment ai-je fait pour te rencontrer et pour t’aimer, Fanny ! Parce que Fanny n'est pas si belle, un peu ronde et encore...
-Comment avons nous fait pour nous plaire, et pourquoi m’as-tu choisie ?
Parce que nous sommes perdus dans les 8 milliards d’habitants que compte notre planète. Aveuglés d’espérance, les illusoires perdus dans le cosmos. Qui se pensent éternels, éternels amoureux. Et tenaillés par ce besoin de vivre aimés et de survivre dans ces désirs impératifs, incompréhensibles et difficiles à assouvir.
Et vouloir toujours prendre la beauté à bras le corps, la poursuivre inlassablement et n'en jouir qu'un court instant.
J’ai toujours su que je rencontrerai un jour la femme de ma vie, ma destinée. Ma promise, mon inévitable !
-Mais, toi maman… l’as-tu rencontré ton inévitable ?
-Moi ? Pas moi mon fils, c’est pas ma faute, c’est la ville ! (in good french : c’est la vie !).
Mathématiquement, considérons la moitié de la population, heureusement bien répartie. Quatre milliards de femmes pour moi tout seul. Je suis riche. Excellente nouvelle. Les dames en âge d'être mariées seraient environ un milliard. Mais, après un choix judicieux, il ne me resterait pas lourd… Hou-là !
Imaginez que vous reveniez d’un voyage autour du monde et qu’il faille bien choisir la seule photo, parmi des milliers d’autres et toutes plus belles les unes que les autres, la seule qu’il faudra agrandir pour montrer votre périple à vos amis. Votre fierté… Choix impossible !
Bon. Tu n’aimes que les blonds-vénitiens… Pour ceux qui n’auraient pas suivi le raisonnement, je parle de femmes blondes. Pas d’hommes. D’accord ? Il ne m’en resterait que 30 millions. De bonds-vénitiens.
Et encore, enlevons les trop petites, les trop grandes, les mégères (quoique ce sera à l’usage, n’est-il pas ?), celles qui n’aiment personne, ni hommes ni femmes, plus celles qui n’aiment pas les hommes trop gros et celles qui n’aiment que les femmes trop maigres… Et enlevons aussi celles qui aiment trop les hommes, que c’en est honteux, puis celles qui ont des comptes à régler avec les hommes, leurs frères, ou leur père…
Quant aux trop intelligentes, c’est à voir et à l’usage, cela va sans dire ! Il m'en resterait donc 1 million. De nana blond-vénitien, en étant gentil.
D’accord ! Un million. Pas mal. Oui, mais moins les moches, que je suis obligé de laisser pour compte. On verra à les remettre dans le panier pour faire bon poids en cas de disette. Il faut ce qu’il faut.
Moins encore les trop vieilles, celles qui ont plus de 55 ans. Vous dites qu’elles ne sont pas trop vieilles ? C’est vous qui le dites, et qu’elles le prouvent ! Eh, bien oui, mesdames, rapport à ma pompe à hormones. J’ai des désirs et aussi des besoins. Faites vos preuves, voyons, mesdames !
Il ne me reste donc que 30.000 femmes qui pourraient faire l’affaire. Enlevons encore celles qui n’aiment ni les blacks, ni les arabes, ni les mecs trop âgés pour elles. Ni les trop beaux comme moi, ni encore les super intelligent, comme votre serviteur. Retirons toujours celles qui n’aiment pas les plus petits ni les plus grands qu’elles, et celles qui pensent que je n’aimerais que les hommes, que je n’aimerais pas les femmes, que je serais trop con ou too much, que je ne leur plairais pas et que je n’aimerais pas les bébés…
Concernant les bébés, je laisse cela aux dames! Moi, j’ai donné. Je préfère les bagnoles. Vrai de vrai !
Reste donc, au bas mot, 50 femmes. Blond-vénitien potables. Et encore…
Sachant que la France compte 60 millions d’habitants sur 8 milliards, rapport 1/13… 50 divisé par 13 et, uniquement dans le cas où toutes les femmes auraient été bien brassées. Il n’y aurait en France que 3 femmes pour moi. Bien malaxées, cela ferait une dans le nord, une dans le centre, une dans le Sud. Ou une en Alsace, une à Paris et une en Bretagne, régions que j’aime bien.
Evidemment, les blonds-vénitiens étant plus nombreuses en Europe, nous pouvons multiplier ce chiffre par 10. Parce que je peux voyager et rencontrer.
Donc, conclusion, il existerait 30 femmes de ce type qui me fait craquer pour moi dans cette France que j’adore. Et puis est-ce que je l’aimerais ma promise ? Va savoir… Quoique j’affirme qu’il faudra que cette femme soit de mauvaise foi parce que, si ce n'est pas le cas, c'est un homme vous en conviendrez, et voila notre ratio plus que réduit !
Question : comment allons nous nous rencontrer ?
-Pas d’accord, Gilou. Oh que non. Et les probabilités, tu en fais quoi ?
-C’est quoi cette connerie, Rolando ?
-Toutes les femmes blond-vénitien peuvent toutes se trouver en France. Ou aucune ! Conclusion logique : les 50 femmes du monde seraient toutes en France ou tu n’en rencontrerais aucune. Bien évidemment, elles peuvent voyager et là, vaut mieux rajouter les moches à la sauce.
-Mince, alors !
-Hallucinant, n’est-il pas? L’aiguille dans la meule de foin. Faut un drôle d’aimant puissant pour la trouver !
Mais, que de drames, Fanny, lorsque je rencontrerai celle qui m’est destinée parmi les 30 nanas françaises, plus les 20 autres qui restent dans le monde et qui, même si elles ne parlent pas ma langue, pourraient me plaire, me faire craquer et être ma promise. Plus les laiderons !
Et si elle ne me trouvait pas à son goût ?
Oui, quel drame. Il faudra bien que je t’abandonne, ma Fanny qui m’aime, pour une femme qui m’est réservée de droit. Mais l’aimerais-je ? Voudra-t-elle m’aimer comme toi ? Et puis, m’habituerais-je à son prénom ? A son visage, à son âge, à sa voix, à sa façon de marcher à mon bras et de prononcer mon nom, à sa tendresse et à son corps, au grain de sa peau, à son regard, à ses doigts, à ses bras, à ses hanches ?… Je ne sais. Me rendra-t-elle éperdu de bonheur comme tu sais le faire ?
Là est la question, Fanny.
Parce qu’évidemment, celle qui m’est réservée par le sort, par mes penchants physiques, l’aimerai-je ? La chose est d’importance, n’est-ce pas Fanny ? Parce que c’est l’amour qui clos le choix. Sans amour, tout devient impossible.
Tant que je t’aime, ma Fanny je n’ai qu’une seule peur : tomber amoureux sur le chemin de la femme aux cheveux blond-vénitien que mes goûts m’inclinent à choisir et l’aimer plus que toi. Je dois la rencontrer sur mon chemin d’ici peu, ce sont les probabilités de Rolando… ou je ne la rencontrerai jamais. Encore ce maudit Rolando ! Mais je sais que je ne l’aimerai pas. Je le sais pertinemment ! Mon cœur me le dit.
Voilà pourquoi je dis que Fanny est celle que j’aime, ma destinée réservée. Parce que le sort fait ce qu’il veut. Et parce que l’amour rend aveugle.
Mais, quel dommage que Fanny ne soit pas blond-vénitien.
Elle n’y est pour rien. Et je l’aime.
D’un autre côté, ma douce et tendre Fanny m’énerve à trop s’occuper de ses pauvres, de ses malheureux, de ses bancals, de ses moins-que-rien. Attend, Haïti. Bien sûr, faut savoir où se trouve l’argent de la reconstruction, où il a passé et faut les aider. A Madagascar aussi, tu te rends utile. On ne peut être indifférents.
Et puis, la beauté de ton geste, ma Fanny... non, non. Je sais. Rien à voir avec la bonté.
Mais, moi, ma belle Fanny. Si tu continues à m’oublier à trop te disperser hors de ma sphère, je vais finir étiolé. Te rends-tu compte, la belle fleur que je suis sans son eau, sans son vase qui le fait revivre ? Sans toi ?
Mais, pour Fanny, l’urgence ce n’est pas moi.
-Tu es heureux avec ton blog, tes amis. Et puis, tu sais que je t’aime, mon bel amoureux.
-Oui, mais moi, Fanny, j’ai besoin de plus. Tu peux comprendre, non ?
-Je peux juste comprendre que tu es un bel égoïste. L’égoïste que j’aime ! Beau et si bon !
PS: Et puis, voyez la Fanny, que je l’aime, elle si belle de toutes beautés, celle qui m'a aveuglé d’amour. Mais… mais quand te décideras-tu à cette teinture blond-vénitien, ma Fanny ? Hein ? Tu éviterais ainsi que je fasse de mauvaises rencontres.
De mon café des Cévennes, le Vigan le 25 avril de l'An de Grâce 2013. Et amitiés à tous.
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