dessin de René BOUSCHET (R&B).
Qué des menteurs !
On nous affirmait, de source sûre, que
les trains français, toujours à l'heure devenaient maintenant trop larges et qu’il fallait raboter plus d’un
millier de kilomètres de quais, que cela coûterait les yeux de la tête et
patins et couffins. Info, intox ? Pardon ?
Qué des menteurs !
Eh bien, non. Ce n’était qu’une rumeur. Dommage, pour une
fois qu’une galéjade monumentale prenait le train pour monter de Marseille à
Paris mettre en joie toute la France. Toute ? Non, pas ceux qui savaient qu’ils
allaient devoir payer cette blague.
Le seul à ne pas apprécier la soupe servie sera notre Grand
et Bon Roi de France du Mali et de Centre Afrique enfin réunis qui tance vertement son Premier Ministre,
Manuel Valls qui, lui, après son stage de premier policier de France, tonne en
maître qui sonnerait son chien, ce qui est de la dernière incorrection à Marseille et à Paris où l'on ne siffle que son Pastis. Les jolies filles aussi ? Ah, bon !
-Cuvilliez… Ici ! Au
pied. Arrange-moi ce foutoir. Comme tu veux, fissa-fissa !
Aussi sec, le Ministère des transports, à Paris qui avait reçu un savon
de Marseille ajouta à la bouillabaisse son petit poisson d’avril et se fendit
d’un communiqué en forme d’aimable plaisanterie affirmant que seuls les quais,
trop courts étaient cause du malheur des trains. Trop courts ? Et ta sœur !...
Ma sœur ? Elle sait qu’un train peut toujours en cacher un
autre, quand bien même il serait plus court.
Oui, mais non, cher ministre, car des quais trop courts
signifieraient que les trains ont dû réduire, forcément au lavage. De toute la
France profonde, on entendit le rire énorme des tagueurs de la SNCF qu’on
rendait responsables des malheurs des trains, par eux bariolés. Aussitôt, ils
se mirent à signer de leur nouveau logo, un énorme LOL contenant, dans le O, un train miniature,
genre Dinky Toys, circulant, comme perdu entre deux L immenses en quais de gare. Bravo, messieurs les artistes du rail.
Cuvilliez notre Ministre des Transports de joie nous
prendrait pour des billes, ce qui signifie…
-… que nous sommes des pigeons, Gilou-Gilou !
Peut-être pas des pigeons, mais de gros glands, une fois. En effet, avec des
rames trop étroites, les quais ne seraient pas assez larges, forcément. Mais,
comme les quais n’ont pas bougé, ou qu’on a oublié de nous prévenir, quelqu’un
se paierait notre fiole pour s’amuser…
Donc, le démenti de Docteur Hyde et l’affirmation de Mister
Cuvilliez forment une petite menterie des familles en toute innocente peccadille ! Trop énorme, cette histoire.
S’il n’y a pas toujours anguille sous roche, il n’y a jamais de fumée sans feu, de vapeur de train, mais des trains à vapeur !
S’il n’y a pas toujours anguille sous roche, il n’y a jamais de fumée sans feu, de vapeur de train, mais des trains à vapeur !
Holà, de la CGT, de la CFDT, de Sud-Rail, de FO, et de tous
syndicats maison, seriez-vous devenus la Grande Muette en l’affaire? Dites,
nous vous écoutons : un ministre qui ment sans que vous réagissiez pour
défendre votre outil de travail, la SNCF ne peut que faire de vous de sacrés
menteurs. Par omission ? Nous vous l’accordons, et coresponsables de l’incurie,
si elle était prouvée, de la SNCF. Voila ce que le Ministre fait de vous.
Reconnaissons à Réseau Ferré de France, en l’affaire dite "des mesures si longues à venir nous amuser", qu’il n’aura pas à tirer à la courte paille :
son irresponsabilité a été démontrée par le rapport. Rien que de bien normal
Au secours, René BOUSCHET, quand ta bécane sera réparée, si tu pouvais
nous pondre un dessin avec un gosse géant en barboteuse qui pourrait ressembler
à bon roi Hollande, ceint de l’écharpe tricolore, suçant son pouce, boudeur comme à son habitude et voyant arriver un train miniature entre
ses jambes posées sur des quais géants, tenant une pancarte avec écrit dessus…
… "Un nouveau train de mesures", ce serait marrant. N’S’pas?*
*Contraction de N’est-ce
pas.
En Cévennes, comme à la SNCF, on connaît le problème que posent les premiers
de la classe qu’on appelle familièrement les châtaignons, tant leur cerveau a séché
en clède. Sans contact avec la réalité, ils vous pondent de ces aberrations qui
seraient risibles si elles ne mettaient des pauvres sur la paille.
Pouvez-vous
imaginer ces ingénieurs forestiers préconisant, dans les années 50-60-70 la
plantation de pins et sapins immenses dans des montagnes qui sont desservies
par des routes tortueuses de moins de 3 mètres de large ?
Seules deux exploitations possibles des forêts :
-la première rapidement rentable est de bien
s’assurer et de mettre le feu à ses bois. Oui, mais non : on risque la prison !
-la deuxième méthode, plus rigolote serait de transformer sur place les arbres
en sciure puis de l'acheminer par de mini-camions rétrécis par nos
pluies diluviennes. Parvenue dans des usines, des troncs d’arbres plus parfaits
que les originaux seraient reconstitués avec beaucoup de colle. Pardon ? Les
camions n’ont pas rétréci ? Ce seraient les routes ? Ah, je ne savais !
-la troisième méthode serait d'obliger la SAFER à honorer ses engagements : la première coupe leur appartenait. Problème : pour la réaliser, il conviendrait de créer des pistes forestières et d'aménager des lieux de rassemblement des billes de bois, puis, avec la DDE, de revoir le réseau routier.
Mais, pas bête la SAFER, devant la tâche à accomplir s'est désistée "généreusement" de sa première coupe aux exploitants. A eux de se démerder. (Rajout au texte original ce dimanche 26 avril 2015).
Pauvres propriétaires forestiers qui ne savent plus
comment exploiter ces bois pour avoir cru ces en-cravatés qui promettaient de bons rapports. Mais qu’ils parlaient bien, ces enluminures…
-Vous échapperez à
l’impôt de nombreuses années, et les résineux poussent très vite. Votre
parcelle sera rentable à court terme.
Il a très bien parlé. Buvons à sa santé ! Pourquoi pas. Et
comme on dit à Sumène :
-Na zdrowie,
Brewski ! (Prononcez BROUSSSCH… en appuyant fortement sur le R roulé
à la russe puis, laissez mourir le SKI. Merci).
Bravo les p’tits gars, continuez vos conneries de "responsables" nullissimes. Vous nous amusez tout en nous coûtant un bras!
Pourquoi un bras ? Imaginez perdre un bras et vous me comprendrez.
Non ! Moi, je n’ai pas perdu de bras, mais je sais !
Non ! Moi, je n’ai pas perdu de bras, mais je sais !
Oh, j’allais oublier de vous dire que ces plantations
acidifient la terre et les eaux qui n’en avaient pas tant besoin.
Et, comme on dit à
Sumène et au Vigan : Nous, on s’en fout. C’est un problème parisien. Nos
gares sont désaffectées depuis longtemps, les trains n’y circulent plus et nos
quais ont tant rétréci qu’ils ont fini par disparaître.
-Et prosit, santé, à la vôtre, cheers, Brewski !
Dernière heure. Un rapport a été demandé à la SNCF le
mercredi 21 mai, présenté le 27. Conclusion ? R.A.S. Rien à signaler. Six jours
pour comparer une rame de train ancienne à sa nouvelle remplaçante. Six jours de
mesures de train, train avant et train arrière, aussi !
Bravo à la SNCF pour avoir présenté cet audit. Et,
encore bravo, Monsieur le Ministre, pour l’avoir exigé et accepté et félicitations
pour l’avoir révélé !
-RAS. Rien à signaler !
Hop, hop, hop ! Circulez, y a rien à voir !
Si on veut…
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Tiens, comme nous
avons cinq minutes à perdre, j’aimerais vous raconter Brewski, dont on ne
sut jamais le prénom et qui se distingua dans les chevau-légers polonais, sous
le commandement de KOZIETSULSKI au défilé de Somo-Sierra en Espagne en 1808,
entre autres.
L’empereur salua le courage des 100.000 polonais enrôlés
sous le drapeau français d’un affectueux :
-Brewski ?Saoul comme un polonais, mais quelle fougue ! Remarqué par l’empereur pour sa prestance, sa belle et grande gueule il fut intégré dans sa garde rapprochée.
-Brewski ?Saoul comme un polonais, mais quelle fougue ! Remarqué par l’empereur pour sa prestance, sa belle et grande gueule il fut intégré dans sa garde rapprochée.
Lorsque Napoléon abdiqua, Brewski préféra rester en France,
descendit dans le midi avec un de ses camarades de Sumène qui ne laissa pas son
nom à l’histoire. Dommage.
Arrivé dans notre petite cité Cévenole, le sémillant Brewski séduisit
Louison, la fille ainée du maréchal-ferrant, aida quelques temps son beau-père
puis se rendit à Pratcoustal où il finit ses jours, heureux, avec sa Louison et
leur nombreuse progéniture.
Rendez vous dans le petit hameau de Pratcoustal, et cherchez
bien. Vous y découvrirez la tombe de Brewski et de sa Louison tendrement unis
dans la mort.
Alors, disons à la mémoire de ces polonais qui ont si
bien servi l’Empereur et la France :
-Na zdrowie, Brewski !
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