Le juillet 65 de mes 20 berges ? Le plus beau de ma vie où je
m'ébrouais pour partir en Angleterre. Trois semaines de stop avec Markus, mon pote. Et, quel été ! Le plus froid depuis 111 ans, avec en prime la traversée de la Manche en
pleine tempête, à vous dégoûter du métier de marin.
Ou était-ce au retour, cette fichue tempête ? Faudra que je vérifie auprès de Markus…
Ou était-ce au retour, cette fichue tempête ? Faudra que je vérifie auprès de Markus…
Pardon ? J'ai aimé le Royaume-Uni avec, en prime, un froid de canard en plein été, le soleil aux abonnés absents, le gris-souris en permanence. Alors, pour me décrasser, je comptais sur l'hospitalité des anglais et, depuis, j'aime ce peuple accueillant.
Par contre, je ne vous raconte pas l'Ecosse et cette rivière. Brrr ! Si, je raconte ? Bof ! Markus m’affirme que je ne m'y suis pas baigné. Enfin, il le dit… Oui, et pourquoi pas, et qu'importe ?
Rompons-là et admettons. Je vous l'accorde : oui, seul Markus, qui nageait comme un plomb au fond de l'eau, avait sauté dans cette rivière d’Ecosse, un jour de froidure et de grisaille à vous faire regretter tous les midis du monde.
Après ? Direction : le pub du village pour se réchauffer avec nos écossais qui nous offraient des pintes de bière avec l'espoir d'entendre chanter des français. Je vous le jure.
Imaginez le Markus qui n’apprendra le chant qu’à la Légion Etrangère malgré ses oreilles cassées par les coups de marteau des fusils Mas 36, Mas 49, Mas 49-56 et autres engins de mort.
Et, s'il vous plaît, n'oublions pas cet éblouissement de la fin juillet de mes 20 berges quand je découvre l’amour fou. Un 23 juillet 1965, si je ne m’abuse. Et, là, dans l’amour, le plus bêtement du monde, je m’y plonge tête la première, à m’y noyer. Du lourd, cette douche, cette impression, sensation…
Imaginez le Markus qui n’apprendra le chant qu’à la Légion Etrangère malgré ses oreilles cassées par les coups de marteau des fusils Mas 36, Mas 49, Mas 49-56 et autres engins de mort.
Et, s'il vous plaît, n'oublions pas cet éblouissement de la fin juillet de mes 20 berges quand je découvre l’amour fou. Un 23 juillet 1965, si je ne m’abuse. Et, là, dans l’amour, le plus bêtement du monde, je m’y plonge tête la première, à m’y noyer. Du lourd, cette douche, cette impression, sensation…
Mais, comment dire, et qui saura dire ? Euh ! Oui, mais quel choc.
Et Lobo resté au Vigan à
se morfondre avec maman Fatima.
Puis, vint l’automne
humide et le long hiver, en sursitaire inactif. J’avais passé mon conseil de révision depuis longtemps et m'ébrouais à nouveau. Mince, alors ! J’aime, j'aime, j'aime. Je suis aimé. Halte-là : il faut d’urgence devenir homme.
Pour devenir un homme, à l'époque, il suffisait de passer le conseil de révision, d'effectuer son service comme tous les copains de sa "classe", puis de trouver un job à sa mesure, moi qui ne savait rien faire de mes dix doigts, afin de prendre épouse.
Pour devenir un homme, à l'époque, il suffisait de passer le conseil de révision, d'effectuer son service comme tous les copains de sa "classe", puis de trouver un job à sa mesure, moi qui ne savait rien faire de mes dix doigts, afin de prendre épouse.
Bon... Va pour l’armée qui me révèle, dans la foulée que, pupille de l’Etat, je ne suis pas astreint au service militaire.
-Non, mais ! Pardon ? Je suis français et je veux
payer l’impôt du sang !
Par trois lettres
recommandées, j’exige l’Allemagne et l’Armée de l’Air.
-D’accord pour l’Armée de
l’Air. A Nîmes-Garon, répond la Grande Muette.
-Pas d’accord, messieurs les militaires !
L’Armée Française m'octroie une fleur avec l’Allemagne et Freiburg im Bresgaü, mais en février avec, en
prime, le Rhin, la Forêt Noire, le froid et l'humidité des hivers allemands, mains collées à l’acier de la MAT 49.
Après les "classes", ce sera l'école de la Météo en France, avant dernier sur 35. Aussi, il ne restait plus que deux choix possibles, dont Metz. J’ai laissé Réggane à un pote qui avait mis en cloque (enceinte) une nana et se tirait en loucedé (en douce, quoi), à la truand mais moi, j’avais la morale bien friable, en ces temps-là).
Oui, mais non ! Vous décriez l'Armée ? Mais, c’est bon pour former un homme, lui apprendre les rudiments
de la vie sociale et surtout à fermer sa gueule, à obéir comme un bon travailleur, à commander comme un patron, à
être à l’heure, à respecter l’autre comme un type bien, responsable, à fumer
comme un abruti, à se saouler en ivrogne, à se bagarrer comme un fort des
halles, à baiser comme… comme un homme ?
Peut-être pas tout à fait comme un homme, quoique, un homme, c'est un homme ! Enfin, disons tout simplement : à baiser !
Enfin, un homme, il fait ce qu'il peut. Et, si ça plaît, pourquoi pas ?
Peut-être pas tout à fait comme un homme, quoique, un homme, c'est un homme ! Enfin, disons tout simplement : à baiser !
Enfin, un homme, il fait ce qu'il peut. Et, si ça plaît, pourquoi pas ?
Et, à l’Armée,
on a des potes, c’est génial mais on s’y ennuie ferme, quoi que l’on veuille
bien en dire des années après.
Résultat ? Je me
languissais de mon chien Lobo. Mais, que faire ? Pardon ? Vous aussi
vous l’auriez fait ? Menteurs, va !
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