Mes écrits seraient-ils outranciers ? Certainement. Maintenant, à 67 ans, vous voilà pépère, à l'aise. La vie est belle. Dehors, quelques petites
giboulées. Ras-le-bol des séries américaine. Entre deux averses et par deux fois par jour vous sortiriez
en courant à la rencontre de vieux copains de régiment pour une partie de
belote. Devant un jaune. Au bistrot du coin, chez Dédé. Vous vous sentez léger, vous pétez la forme. Le bonheur. Simple comme tout bon bonheur. Vous n'en demandez pas plus à la vie.
Et pourtant... Et voilà qu'à votre porte un jeune homme élégant, toujours le même vous attendrait pour vous cracher dessus à
chaque fois, copieusement et gratuitement devant un flic, un gradé bonasse
qui vous conseillerait de vous essuyer sans y voir rien de mal.
Ensuite,
le même salopard et ses copains crieraient à la cantonade qu'ils niqueraient
votre pauvre mère décédée et votre fille qui ne serait qu'une putain, qu'ils viendront vous faire la peau et, pour vous encourager à
courir plus vite, ils vous balanceraient de gros galets pour vous accompagner dans votre jogging. Et pourquoi tout cela ?
Parce qu'ils vous aimerait bien, aux dires du plus salopard ? Si on veut.
Voilà-voilà ! J'oubliais, nonobstant le représentant de la sécurité publique, la vidéo-surveillance aveugle. Deux fois une heure par jour. Tiens, imaginez notre si convenable Président Hollande sortant de l’Élysée pour se défatiguer de ses nuits harassantes s'en allant visiter une de ses compagnes de jour...
Les caméras de télé au rendez-vous. Le même type, tous les jours l'attendrait et le saluerait d'un crachat républicain franco-berbère.
Le plus drôle de l'affaire serait ce planton de la garde républicaine qui lui conseillerait :
-Essuyez-vous, Hollande. Et toute la Compagnie de lui envoyer des pavés et quelques insultes bien senties.
Notre président s'essuyant d'un revers de manche comme si de rien n'était, lui sur qui tout le
monde crache, surtout sa propre famille politique. Cocasse, non ?
Que
ferait-il ? S'énerver, ignorer ces abrutis, toujours les même qui se complaisent à emmerder le petit peuple ? Mais, non. Je ne parle pas des députés socialistes. Donc, après avoir déménagé le plus loin possible, on l'espère pour 2017, et croyez que nous lui en donnerons les moyen et n'en faisant plus cas, glisserait-il ce petit soucis dans sa poche avec les clefs de son scooter et toutes autres choses anodines, son mouchoir à crachats par dessus ?
Au bout de quatre mois de ce régime, il lui viendrait des idées de meurtre.
Mais, les crachats, les insultes, les menaces en prison, quoi de plus normal ? Et même les surveillants qui détournaient souvent les yeux sans doute pour vous permettre de vous endurcir, dans la nature de la prison. On peut comprendre.
Par
contre, certains n'admettent pas que je dise que je n'ai jamais eu
affaire qu'à un seul groupe d'hommes facilement reconnaissables. Tiens, à taper sur un clou,
enfonçons le encore.
-Oh, toi !... Oui toi, le type en bleu. Tu étais à l'Appel avec moi. Dis à tes copains pourquoi je suis en prison.
Je m'adressais à un rebeu de la cour contiguë.
Et, l'autre salopard, de mon ethnie laissait dire que j'avais violé une enfant de quatre ans. Et aucun autre des Animaux de la Ferme Pénitentiaire (l'A.F.P.) ne s'élevait contre ces pratiques, même en période de Ramadan. Pardon ? Mais, non... s'élever contre le viol de la gamine ? Je n'en sais fichtrement rien... je parlais de la pratique des pavés et des crachats, ne confondez pas tout !... Oui, on s'en amusait, comme de bien entendu surtout à chaque envoi me frôlant. On espérait mieux.
Donc, le
type en bleu voulait que les policiers nous retirent les menottes fixées dans le dos pour les placer par devant
comme l'avaient fait les gendarmes pour leurs détenus, mais les bleus attendaient l'autorisation de Madame le Juge ou d'un des assesseurs :
-Fais comme moi. Montre tes menottes aux juges. Ils comprendront.
-Patrice, ne faites pas ça. Ils vont vous saigner.
-On s'en fout.
Cinq
minutes à faire l’œuf du skieur dans le box des accusés, c'est bien
long surtout quand les juges, perdus dans leurs discussions ignoraient mon manège. Enfin, c'est ce qu'ils voulaient faire croire. Mais le type en bleu, ce beau jeune gars de ma "race" refusera de
m'imiter et voilà pourquoi, grande gueule il laissera le vieux se faire agresser en prison, ce vieux qui n'avait pas trouvé d'autre solution pour se signaler que de montrer, respectueusement, cela va de soi le bas de son dos parce qu'on le laissait menotté par derrière. Mais, pouvait-il faire autrement que de saluer la compagnie bien bas ?
Remarquez que cette lâcheté se tiendra ensuite loin de moi, tout au fond de sa cour B. Sans être parano, l'explication tiendrait-elle au fait que les magistrats excédés, il est vrai m'avaient jugé en premier puis évacué de la salle ? Mon codétenu n'aurait-il pas commis quelque attentat inqualifiable sur de jeunes personnes et ne voulait-on pas que j'en eusse connaissance ? Va savoir, beau bleu salaud, mais cela restera entre toi et tes juges, tu as ma parole. Mais pas mes écrits.
Ces choses vécues, ne peut-on les révéler sans dénigrer une minorité visible ? Serais-je
raciste avec ma propre "race" ? Un copain à la Marina le Pen ? Mes écrits seraient-ils inacceptables lorsqu'ils relatent des faits toujours commis par les mêmes abrutis et ceux qui les imitent en se
comportant mal en société pendant que personne ne s'autorise à leur demander
de se calmer ? Aurait-on peur de les
affronter en exigeant qu'il cessent d'attenter à la paix civile ? Parce qu'ils seraient français d'origine berbère ? Merde, alors !
Quant à leurs enfants, certains devaient en avoir, j'aimerai bien connaître les valeurs qu'ils leur inculquent. Si ce sont les leurs actuelles, on peut tout craindre de l'avenir.
Mes
mots sont faits de chair et, sans doute qu'à mon insu les
trouvera-t-on pleins de vie et plus que teintés de méchanceté que de poésie, de philosophie, d'humour. Je les veux violents, durs. Rappelez-vous que le stress
s'augmente par la résignation et les impossibilités à en échapper mais finit toujours par la violence légitimée par l'intolérable enduré trop longtemps lorsque la loi n'y met bon ordre.
Jusqu'à
ce que me sorte cette haine à travers ces écrits, j'avais la rancune
tenace contre certaines personnes et me promettais que, si je rencontrais
ceux qui osaient me traiter ainsi, racaille je me ferais. Et plus vilainement qu'eux,
et rien ne m'aurait arrêté.
"Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé..." Tu parles bien, dis-donc !
On s'ennuie tant en prison que quelques détenus parient sur la haine bien
protégés par les grilles des cours de promenade tout simplement pour
agrémenter leur ordinaire et, en se choisissant un bouc émissaire, se
venger de leur incarcération sans
réaliser que notre même galère devrait les inciter à l'entraide.
Parfois, aussi je me disais que l'encadrement profitaient de cette haine
en l'attisant car, comment comprendre que des informations
confidentielles puissent fuiter si aisément ?
La
prison, stressante, difficile pour tous n'a pas besoin que certains abrutis augmentent
la peine des détenus influençables, lâches, faibles, fous ou vieux, tous
ceux qui hésitent à se défendre seuls sans avoir recours aux gardiens, absents comme toujours.
Mon
constat ? Les détenus élevés dans les valeurs républicaines de la
France ne se sont jamais commis à de tels actes en prison, jamais et surtout à n'emmerder que les plus fragiles. Mon Dieu, ces Animaux nous préparent de beaux jours et, croyez bien que je rangerais dans la catégorie des infréquentables tous ceux qui me reprocheraient mes écrits.
Qu'ils
se desfaschent et apprennent à leurs gosses les valeurs de notre république
qui, malgré sa prison reste encore humaine étant entendu qu'eux-même
les aient assimilées avant. Enfin, on peut toujours l'espérer.
Voilà, c'est dit. Et, merde au Brexit ! Quant à Monsieur Trump, je n'ai pas encore d'avis à donner sur sa personne, alors :
"Bienvenue, Mister President".
Bienvenue, car nous savons tous deux que votre immense ego vous condamnera à devenir un excellent Président. Pour rester dans la postérité.
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