mardi 29 novembre 2016

La promenade...

Beaucoup de détenus de la Maison d'arrêt de Nîmes glandent. Détenu dans cette maison d'Arrêt, je serais assimilé à un glandeur alors que je tentais tout pour ne pas finir zombie.
En poursuivant ainsi le raisonnement à l'infini et en l'élargissant, on construirait des certitudes improbable : tous les détenus de Nîmes sont des pointeurs, des dangers publics, voilà pourquoi tous se satisfont de leurs certitudes. 

La prison toujours en négatif, à force ça fatigue. Et, pourquoi n'y trouverait-on pas des gens intéressant, intelligents, affectueux ? J'avoue que j'y ai rencontré plus de "bonnes gens" que de mauvaisetés. Mais, ceux-là ne font pas de bruit et les emmerdeurs ne le sont souvent que pour qu'on ne les oublie pas et qu'on finisse, non par les tolérer mais par les aimer. Enfin, ils l'espèrent.
Rassurez-vous, j'aurai l'honneur de vous présenter un peu plus tard des types bien dont je m'honorais d'être des leurs. 

Pour les Autorités, une bonne prison bien tenue ne fait pas de vagues en surface. Elle sommeille, si elle ne dort et rien ne s'y passe, comme anesthésiée. Enfin, on peut toujours le croire.
Aujourd'hui, j'estime que les hommes d'une société, une structure, un service publique, une Institution qui ne participent plus à leur devenir, n'améliorent pas leurs conditions de vie, ne donnent pas leur avis, ne gèrent pas les structures ou ne se rebellent pas contre les atteintes à leurs droits fondamentaux inscrits dans la Constitution n'existent plus en tant qu'humains et sont renvoyés à un statut d'animal en cage que l'on nourrit.
Et, comme cet animal sauvage retournera dans la société, imaginez les dégâts futurs. 

Pour seule activité pendant toute leur incarcération, les Maisons d'Arrêt n'étant pas prévues pour "occuper" les prisonniers, le seul loisir de certains consistait à fréquenter deux fois par jour la promenade puis, du jour au lendemain, nous n'en avions plus de nouvelles et on n'en faisait plus cas. 
Les manquants à l'appel l'étaient parfois "pour convenance personnelle", tel Salah qui préférait cacher sa crasse dans la sécurité de sa cellule de fous, la 130, la "Six-gun" que risquer, au mieux de se faire traiter de pointeur plus quelques petits rackets, insultes, menaces de mort et, au pire servir de larbin, de ramasseur de colis ou risquer un prévisible "accident" en promenade, en sport ou à la bibliothèque. Et Salah ne fréquentera plus la douche commune, la Six-Gun en étant équipée, devenant ainsi un bon détenu intégré et calmé par la prison mais un mort-vivant inutile aux autres détenus. 

Voyons voir, maintenant les "étoiles filantes". Rappelez-vous que peu de détenus sortaient en promenade, une vingtaine sur plus d'une centaine au Premier étage et 120 sur 440 pour l'ensemble de la Maison d'Arrêt, tous les autres restaient toute la journée et leurs nuits à regarder la télé. Sur le lit à glander. 
Rien n'obligeait à la promenade, ce que déplorait un des plus anciens surveillant qui estimait que si la prison gagnait en tranquillité, la santé des "grabataires" en souffrait. 
La première punition serait donc cette condamnation à l'oisiveté forcée à en avoir honte de ses ongles, tellement propres qu'il en devenaient blancs-crème fraîche. 

Les plus dangereux des longues peines transférés dans les Centres de Détention ne l'apprenaient que le jour même pour contrecarrer les appels téléphoniques partis de l'intérieur pouvant préparer une évasion pendant le transport.
Les surveillant prévenaient les détenus "normaux" la veille de leur départ et les "tranquilles" connaissaient leur futur lieu de détention et la date plusieurs jours à l'avance, comme Eric, 35 ans, un gaulois divorcé d'une rebeu, bon père et gentil pays ayant la garde des enfants du premier lit qui, malencontreusement gifla sa nouvelle compagne, une boiteuse* qui avait traité son petit beau-fils de "sale petit bicot" parce qu'il refusait de manger du cochon. Heurtant de la tête un coin de la table de la cuisine, elle succomba devant les petits, malencontreusement. Assises.  
Autre circonstance aggravante, beaucoup de femmes dans le jury et des hommes avaient de bonnes têtes à manger du cochon, d'après lui, autre malencontre dans sa vie. 

*Oui, je sais que, ni boiter, ni insulter un petit qui ne veut pas de cochon ne sont des circonstances aggravantes ou atténuantes selon le point de vue où l'on se place. Une gifle mortelle suite à une insulte en est une ou l'autre mais, sachez que la longueur des peines distribuées varie du simple au triple, la vie étant aussi injuste que les jugements populaires, les juges et l'avocat général, des professionnels y étant pour peu en l'affaire se dédouanent sur les jurés. 

-Qui voulez-vous que je libère... Barabbas ou Jésus ?
-Barabbas, Barabbas, Barabbas ! criait la foule, aussi certaines libérations immédiates restaient une énigme pour nous. Rares, elles avaient lieu toujours après l'intervention d'un bon avocat. En effet, nous parions sur les peines que les actes pouvaient occasionner selon les têtes et les moyens de défense utilisés. Se tenir seul devant un juge ? Aucune chance qu'il te signale tes droits. Il en va ainsi de la Justice qui ne s'encombre pas des prétentieux qui se défendraient seuls, sûrs de leur bon droit. 

Par exemple, Paul, un bon gars "bi-polaire"* en pétant les plombs fonça sur un gradé qui le menaçait de son arme. Plaqué au sol par trois autres gendarmes, il porta, en tombant un coup de sa hachette particulièrement aiguisée qui faillit lui couper l'artère fémorale. Nous lui annoncions trois ans de prison minimum parce qu'il avait une bonne tête gauloise. Arabe, on lui donnait dix ans. Au bas mot.
*Paul... je l'appelais autrement dans "Ségaïolooooo!" Souvenez-vous.
-Un bon avocat. Mon cousin va me sortir de là. Compte la-dessus, mon gars.
Pourtant, contre toutes attentes, Paul avait raison : il écopait d'une obligation de soin et devait pointer à la gendarmerie de son bled trois fois par semaine. On aurait aimé tomber sur cet avocat doué et ce juge magnanime mais, libérer aussi légèrement un type aussi bizarre, le laisser seul dans la nature sans garanties... Qui l'eut cru ? Sûr que les retrouvailles de Guignol avec Gendarme qu'il avait failli trucider devaient sentir le soufre.  

Certains primo-arrivant  "tarés" rencontrés en cellule ou en promenade posaient problème aux anciens : comment avaient-ils pu mettre autant de temps pour nous encombrer ? Pas besoin d'être fin psychologue, psychiatre ou travailleur social pour les jauger. Tout parlait contre eux, de la démarche, la posture, le négligé physique ou vestimentaire, le discours ou le mutisme, les relations qu'ils cherchaient à entretenir ou à fuir. 
A leur premier contact, tous jugeaient sainement de leur dangerosité, à éviter, tiens comme l'autre grand gaillard qui avait violé sa mère adoptive devant son père adoptif et qui en parlait comme d'une chose normale. Elle lui avait fait des avances, à plus de 70 ans, rien que ça, et il ne comprenait pas pourquoi il se retrouvait enfermé, surtout qu'elle ne s'était pas débattue, la preuve.
Ou celui qui s'était confectionné de faux documents administratifs, dont un diplôme de spécialiste urgentiste et de maître nageur sauveteur pour se faire embaucher chez les pompiers et qui ne voyait aucune gravité à ses actes.
Je vous ai déjà présenté quelques autres spécimens rares : 

...Salah, le violeur coming-outé "victime" de la curiosité de ses copains et le cracheur Yacine, le protégé du lieutenant qu'un des gars du Premier connaissait.
-Tu pourras le retrouver à la Gran-C... Une belle saloperie que même ses voisins évitent. Tiens, regarde-le ! Personne ne veut marcher avec lui. Il fait le dur sans faire le poids. Trop gringalet. Tu veux vraiment le retrouver ? Pas difficile, juste tu cherches sa Golf jaune pétard. Mais, faudra attendre longtemps sa sortie. Un pointeur. 

Pour notre troisième salopard, du Premier étage, un primo arrivant en préventive. On sentait tout de suite le pet au casque et qu'il ne tournait pas rond. Il fit le dur le lendemain de ma seule nuit à la 130, le matin même qu'il intégrait la cellule, juste avant sa première promenade. 
Non, affirmait-il, non ! Hubert, notre "primo-arrivant" n'était pas un pointeur. Encore du beau monde que cet assassin de son copain de boisson et de drogues qu'il avait piqué avec son Opinel comme on le ferait d'un porc suite à des excuses qui tardaient. Sans l'estourbir avant. Bien coincé sous les lourdes fesses de cet abruti, l'autre se vida complètement de son sang. 

Pour finir le grand œuvre de sa vie, le père Hubert s'en alla jeter le cadavre de l'animal qui valait certainement mieux que lui dans un trou des bois pour toute sépulture à la merci des bêtes sauvages, le recouvrit de branches en prévoyant de ne l'incinérer qu'à la fin de l'été, montrant ainsi, si ce n'est de la vie d'autrui tout son respect de la loi interdisant les feux de forêt pendant la période de sècheresse.
Circonstance atténuante pour lui, il était fin bourré et complètement pété par un mélange de drogues et de médicaments. Hubert aura plus de chance qu'Eric, dans son malheur : il n'avait pas tué sa femme d'une gifle devant un gosse insulté. Allez m'expliquer la justice ! 

Ce type, le bien nommé Hubert,* se prenant pour un caïd sans en avoir ni l'envergure, ni l'intelligence aimait déambuler, encore tout halluciné avec toujours ce besoin de fixer son regard de côté sur les marcheurs comme à les surveiller et se protéger de toute attaque possible, ne marchant jamais à la droite de quelqu'un, tête rigide pour mieux tenir son équilibre. Comme aimanté par la force, il essayait de relationner avec les détenus les plus imposants qui finissaient par l'éviter.
Pour se faire apprécier, ce pauvre hère me traita donc de pointeur le premier jour ou il intégra la 130 que notre bien-aimé Capitaine, lui aussi fin psychologue voulut m'offrir pour me remercier de mon humour et de mes efforts consentis auprès des autres détenus, et surtout après la rédaction de la très respectueuse que Washington me demanda d'envoyer à la suite de son bien senti "Captain, fuck you !"
Pour le saluer dignement en toute finesse, la lettre de Bruce usait de la formule de politesse suivante :
-Monsieur, j'ai l'honneur de ne point vous saluer.
Mon Dieu, Général Washington, toujours cet esprit de corps de garde ! Quelle fougue, quel allant, quel à propos. A la Benjamin Franklin, votre compatriote ! 

*Pourquoi appeler cet abesti  Hubert ? Je cherche encore, la sauvagerie, la chasse, le Saint-Hubert, un chien de sang... ben, ça me renvoie au Saint-Bernard et à son tonneau fixé au collier, et le rhum à une beuverie monstre. Du tonneau au collier ? Il n'est qu'un pas. Logique car il appelle le cou du copain qui suggère fortement le couteau.
Le Saint-Hubert ? Un chien imposant, au cul massif comme celui d'Hubert pour coincer une bête aux abois. Et voilà, la boucle de la contine est bouclée. 
Hubert... Marrant, non ? Qui trouverait mieux ? 

Tiens, peut-être écrirai-je un jour un conte de fées pour deux ivrognes dont l'un apprendrait à ses dépens, un peu tard il est vrai que son pote ne serait qu'un ogre. J'y glisserai un beau brin de fille qui s'inquièterait de la disparition de son père qu'elle savait ivrogne patenté, des gendarmes qui, pour une fois prendraient les choses en main fissa-fissa sans oublier un trace de chien renifleur genre Rantanplan qui retrouverait par hasard le cadavre dans les bois et, pour finir, l'arrivée de ce beau matamore en prison toujours aussi fier de lui. 
Voyez que les expériences trop tardives ne servent personne, surtout quand on est saigné à mort.
Tiens, Hubert, un ogre ! Vous dites ? Vous en êtes sûr ? Qui l'eut cru ! Merci bien, mais trop tard ! Pour ce que le copain en tirera comme leçon, laissez moi la morale de ce conte improbable, quoique...  

-Montre ton papier d'incarcération. Tiens ! Regarde le mien !... Allez, montre !
-Mon papier ? Ça ne regarde que moi. Et je ne veux pas savoir pourquoi tu es ici.

-Si tu ne montres pas ton papier, c'est que tu es un pointeur. Au Premier, normal. 
Violeur ? Pas lui qui était de la race des saigneurs, un assassin sordide quand même. Après le sevrage de tous ses cocktails finement mélangés d'alcool, de drogues et de médicaments visible à ses mains et ses pieds enflés, on ne le rencontrera plus jamais en promenade comme tous ceux qui prenaient conscience de leurs actes. Ni en promenade, ni à la douche, normal il était hébergé à la 130.
En supposant que l'homme des bois ait repris toute sa conscience en fermant sa grande gueule. Enfin, on le lui souhaite. 

Rien qu'à penser que ce type-là se vantait d'un crime pour une broutille, ne voyant aucune entorse à l'amitié, ça vous remuait les sangs ! Un message certain pour nous éviter de lui manquer de "respect", aussi, les moins costauds évitaient même son regard bizarre à la fixité animale.
Rien qu'à voir la taille du beau bestiau qui nous arrivait en promenade, surtout son cul bloqueur imposant, on imaginait bien sa caravane dans les bois, des beuveries, cet homme ivre et, comme dans un film d'horreur assister aux derniers soubresauts du pote bloqués par le gros cul de ce fier à bras dément. 

Pour en finir avec nos salopards, Dalila. Ah, la Dalila, ma belle couillue de 35 balais toute nichée au Troisième étage, coiffeur pour dames dans le civil, coiffeuse pour hommes en prison, un forte bestiole baraquée, perverse qui trompait son monde sous des dehors affables et des sourires et des mondanités cachant délicatement sa nature violente. Lui me promettait tout bonnement de me retrouver à la sortie pour m'égorger. Comme Yacine son correspondant. Et niquait ma mère, ma fille, ma sœur, ma race tout autant.
-Enculé. Je sais que tu habite au Vigan. Je viendrai te les couper, les cheveux. Et le reste.
Pour les autres, la piétaille, ils ne nous intéresseront plus car on ne peut pas haïr 10% de la prison, 44 détenus tout de même... (tiens, ça me rappelle une liqueur "goûteuse") car il faut savoir pondérer ses jugements en remettant tout en situation, et dans le temps, et dans notre propre humanité, ne sommes nous pas chrétiens, faut-il encore que je vous explique ? Et du pardon, qu'en faites-vous ? 

Le curieux de la chose est, qu'en prison, je n'ai jamais aussi peu réfléchi sur l'humanité et jamais ne me suis penché sur moi-même, ni même attendri  ni réfléchi à ce qui m'y avait conduit. Et prié une seule fois pour que Dieu n'envoie pas son fils me visiter : la prison n'est pas bonne pour les petits.
La seule chose qui m'entêtait n'était que de compter le temps pour arriver à sortir au bout de 122 jours, alors, en imaginant ces violeurs et assassins qui purgeraient des années, j'aurais dû pardonner leur connerie. Mais, c'était impossible.
Si moi, en être particulièrement sensible, et vous le savez maintenant je n'arrivais pas à l'introspection durant mon temps d'incarcération, que penser d'Hubert, de Salah, de Yacine, et même d'Ali, autre violeur qui n'avait jamais violé cette femme, cette salope qui avait porté plainte. Je le jure... oui, jeune et belle, et d'accord. Pas croyable, sauf qu'aux dernières nouvelles, elle n'avait pas encore dix-ans. 

J'avais l'impression que tout ce qui se passait en prison était normal. Juste, fallait attendre la sortie et je comprenais par exemple qu'un de mes codétenus prenait des somnifères pour dormir jusqu'au matin, sans jamais sortir en promenade, se mettant en léthargie pour décompter le temps qui lui restait à faire, sans entrevoir aucune solution à cette sortie, se moquant de ce qu'il pourrait faire pour profiter de son incarcération en rendant sa misère utile. Par ailleurs, il évitait la promenade et un codétenu de l'étage qui le faisait chanter "grave", comme il disait. Pour des cigarettes. 

La violence par la surcharge et l'oisiveté des prisons n'incombe pas aux juges. Serait-ce Monsieur le Procureur chargé du bon ordre des prisons, du placement des condamnés et de leur sécurité qui devrait s’en débrouiller, serait-ce lui le responsable tout trouvé de l'asile de fous qu'est devenu la prison ? 
Non, pas lui qui s'en lave les mains en se déchargeant sur le directeur de la Maison d’Arrêt qui accepte la surcharge et qui confie tout ce beau bordel aux gardiens, et qu’ils s’en démerdent pour la tranquillité de la prison même s'ils n'assurent plus leur mission de réinsertion. Quant à la sécurité des détenus, n’en parlons pas.
En fin de compte, la violence de Spitman et les troubles en prison ne seraient à mettre qu'au seul crédit de la délinquance, seule responsable de l'entassement des détenus. 

On place des citoyens en état d'impuissance et, par le Code de déontologie qui fait l'impasse sur les moyens à assurer la sécurité de ces personnes, la France en toute fourberie laisse attenter au droit des détenus.
Punir en sur-punissant, normal, logique, humain, de bon ton ? On soigne les violeurs avec des films X pour que la Direction puisse elle aussi en profiter ? On se le demande. Que le bon peuple qui trouve la prison trop douce juge sainement, sachant que leur vieux grand-père pourrait se retrouver à dormir par terre sur son grabat, par sa faute, il est vrai ce qui ne gêne aucunement ces grands responsables de la détention tous adeptes de la tolérance, des droits de l’Homme et autres foutaises en toute forme de mea-culpa : 

-Oui, la Maison d'arrêt de Nîmes est saturée. Nous l'agrandirons et nous prévoyons, à Nîmes de bâtir une des 33 nouvelles prisons. Modernes.
Si la prison de Nîmes peut accueillir le double de détenus sans trop de problèmes, on peut craindre pour son extension. Quant à la nouvelle, on la surchargera car beaucoup de condamnés ne purgent pas leur peine par manque de place en prison. On parie ?
Voyez que le problème nous préoccupe puisque nous en parlons pour les désengorger.

La sécurité se fait inexistante, le respect des droits des détenus bafoués ? La modernité des nouvelles prisons y palliera. 

Les gardiens se plaignent des conditions de travail et des violences qu'ils subissent ? La surveillance électronique compensera le manque d'effectifs et le Code de déontologie servira à les cadrer et à les rassurer dans leur beau métier.
Bien beau qu'on puisse faire gober que la modernité des nouveaux lieux de détention permettra de ne pas alourdir le budget de fonctionnement des prisons en réduisant ce qui le grève le plus, les salaires mais, sans un nombre de surveillants suffisant, n'ajoutera-t-on pas de la violence à la violence ? 
La moderne Fleury-Mérogis en est une triste illustration avec le plus fort taux de suicides en France.
Mince, alors ! Que l'on m'explique comment une prison moderne, dernier cri puisse vieillir aussi vite et attraper toutes les tares des anciennes sans pointer du doigt le manque de gardiens et autres travailleurs sociaux ?

Voilà pourquoi, un Code de déontologie associant respect, réinsertion, humanité, cela n'amuse même pas les surveillants qui ont les mains liées car, peu de moyens égale moins de respect pour plus de violences impunies.
                     Et que vogue la galère !  


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