Ajoutons au Code de déontologie de la Pénitentiaire : Les surveillants veillent à la stricte confidentialité des dossiers et s'assurent qu'aucun détenu n'assistera au procès en appel d'un codétenu. (G.P.K. Texte de la Maturité).
Tiens, que je vous raconte Salah qui oublia un papier compromettant dans son armoire et qui connaissait l'expression blanc-bleu pour me signifier que j'étais soit bien lâche, soit un peu pédéraste ou l'inverse parce que j'offrais parfois des cigarettes aux copains pour qu'ils ne s'abaissent pas à ramasser les mégots des autres détenus.
- Tu serais pas un peu pédé ? Peut-être que tu as peur des autres ?
- Pas plus pédé que toi, connard !
Pour Salah, j’étais abruti en expliquant que l’on n’avait pas le droit de laisser dans leur coin les pointeurs en ajoutant une peine infamante à une peine de justice. J’encourageais ainsi tous les promeneurs à relationner, à s’aider, à se saluer tous les jours en se vouvoyant et en se donnant du « Monsieur » même avec les pointeurs avérés, ce qui choquait le beau lieutenant qui appréciait particulièrement que je me fasse cracher dessus par le Poisson.
Vous ai-je déjà signalé que tous, en prison mentent sur les raisons de leur incarcération, même Salah le moralisateur qui serait tombé pour une petite histoire de drogue ? Une broutille, à ce qu'il disait. Tu parles !
Tiens, que je vous raconte Salah qui oublia un papier compromettant dans son armoire et qui connaissait l'expression blanc-bleu pour me signifier que j'étais soit bien lâche, soit un peu pédéraste ou l'inverse parce que j'offrais parfois des cigarettes aux copains pour qu'ils ne s'abaissent pas à ramasser les mégots des autres détenus.
- Tu serais pas un peu pédé ? Peut-être que tu as peur des autres ?
- Pas plus pédé que toi, connard !
Pour Salah, j’étais abruti en expliquant que l’on n’avait pas le droit de laisser dans leur coin les pointeurs en ajoutant une peine infamante à une peine de justice. J’encourageais ainsi tous les promeneurs à relationner, à s’aider, à se saluer tous les jours en se vouvoyant et en se donnant du « Monsieur » même avec les pointeurs avérés, ce qui choquait le beau lieutenant qui appréciait particulièrement que je me fasse cracher dessus par le Poisson.
Vous ai-je déjà signalé que tous, en prison mentent sur les raisons de leur incarcération, même Salah le moralisateur qui serait tombé pour une petite histoire de drogue ? Une broutille, à ce qu'il disait. Tu parles !
Pauvre Salah du Premier, notre étage, 40 ans, mains et pieds gonflés par la méthadone, qui vilipendait tous les pointeurs connus qui osaient venir en promenade, pauvre Salah, peut-être, mais cachotier quand même. Que je vous amuse. Un jour oubliant qu'il n’y a pas de femmes dans les cellules, sauf ceux qui le désirent ardemment, tous devenaient curieux comme de vieilles filles.
- A l’infirmerie, Salah. Pour ta dose de Méthadone.
Et, hop ! ses codétenus, tous à son armoire. Et là… pas de chance pour notre animal : il était en
taule pour avoir pointé un enfant "arabe", chose inacceptable pour tous les
Animaux du 3ème qui lui auraient fait la peau, et c’est pourquoi
l’Administration le protégeait au 1er, celui dit des pointeurs.
Nôtre bon Salah, pas très futé, celui qui jugeait et moralisait jusqu'à ce
que ses copains de la 130 découvrissent qu'il l'était lui-même un de ces pointeurs qu'il haïssait tant et que l'Administration protégera de ses coreligionnaires, surtout pendant le Ramadan :
- Ce type avec qui tu te balades, il a violé une petite fille. Si c'était ta fille, hein ? Tu n'es pas blanc-bleu. Tu serais pas un peu pointeur, par hasard ? Non ?
- D'abord, c'est pas ma fille. Et il purge sa peine pour ça. C’est suffisant, connard !
Imaginez la déconvenue du brave Salah lorsqu’il retourna en promenade, et quel accueil, lui qui n’avait pas de mots assez durs pour traiter tous ces pédophiles. La guillotine, s’il vous plaît. Avant, faut leur couper les couilles pour pas qu’ils recommencent. Voyez que Salah était plus bête que méchant :
- Ce type avec qui tu te balades, il a violé une petite fille. Si c'était ta fille, hein ? Tu n'es pas blanc-bleu. Tu serais pas un peu pointeur, par hasard ? Non ?
- D'abord, c'est pas ma fille. Et il purge sa peine pour ça. C’est suffisant, connard !
Imaginez la déconvenue du brave Salah lorsqu’il retourna en promenade, et quel accueil, lui qui n’avait pas de mots assez durs pour traiter tous ces pédophiles. La guillotine, s’il vous plaît. Avant, faut leur couper les couilles pour pas qu’ils recommencent. Voyez que Salah était plus bête que méchant :
- D’accord, Salah mais ça te ferait plaisir qu'on les leur coupe ? Dis-moi, connard.
Tiens, Salah parlait comme Dieu. Mon Dieu serait-il redevenu ce dieu vengeur de l'Ancien Testament ? Faut que j’y réfléchisse à tête reposée. Oui, mais le soir, avec la télé en permanence et les films de cul, pas moyen de se concentrer. Tant pis.
Pourtant, je consultais humblement Dieu qui me fit les gros yeux car je décidais de ne pas respecter le "Notre Père qui est au Cieux" en laissant cet étron moisir seul en promenade, assis sur son cul de porc qu'il était contre le grillage à l'endroit où nous pissions à l'occasion, dos aux caméras l'Administration pénitentiaire estimant que le détenu pouvait bien se retenir le temps de la promenade, que diantre, un homme doit savoir se respecter et possède une plus grande capacité de vessie que les femmes... oui, le Salah assis le plus loin possible de la cour B des "arabes" depuis ce "coming-out" que lui offrirent charitablement ses compagnons de la cellule double, la 130, l'asile de fous de la prison, celle à 6 détenus, la Six-gun. Mais, quel est donc cet architecte qui compissa une telle ânerie ? Enfin passons...
Donc, voilà qu'après quelques velléités de promenades, le Salah se réfugiera tout honteux et péteux sur son lit à
regarder la télé 24h/24. Comme tous les grands pécheurs de la prison.
Oui, Salah était un bon
copain avant ce happening offert gratis par ses copains de la 130, et pas très futé, le Salah qui faisait ce qu’il pouvait pour
animer les conversations avant que d’être mis à nu :
- Pourquoi faut les leur couper ? Pour leur apprendre à vivre. Après, on les guillotine. C’est
mieux comme ça. Même pour eux !Tiens, Salah parlait comme Dieu. Mon Dieu serait-il redevenu ce dieu vengeur de l'Ancien Testament ? Faut que j’y réfléchisse à tête reposée. Oui, mais le soir, avec la télé en permanence et les films de cul, pas moyen de se concentrer. Tant pis.
Pourtant, je consultais humblement Dieu qui me fit les gros yeux car je décidais de ne pas respecter le "Notre Père qui est au Cieux" en laissant cet étron moisir seul en promenade, assis sur son cul de porc qu'il était contre le grillage à l'endroit où nous pissions à l'occasion, dos aux caméras l'Administration pénitentiaire estimant que le détenu pouvait bien se retenir le temps de la promenade, que diantre, un homme doit savoir se respecter et possède une plus grande capacité de vessie que les femmes... oui, le Salah assis le plus loin possible de la cour B des "arabes" depuis ce "coming-out" que lui offrirent charitablement ses compagnons de la cellule double, la 130, l'asile de fous de la prison, celle à 6 détenus, la Six-gun. Mais, quel est donc cet architecte qui compissa une telle ânerie ? Enfin passons...
Eh, oui, mon petit Salah, respecter le Ramadan le jour et sacrifier à la télévision toute la nuit à des films de cul pour te soigner, plus la méthadone, ça fatigue l'âme. Et le corps aussi, heureusement.
Quand tu sortiras de taule, fais bien attention qu'une de tes connaissances ne te les coupe, les couilles et ne te guillotine aussitôt après pour t'apprendre à vivre en homme.
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