Salut Paulus,
de la Franc’afrique! (S’il vous plaît,
prononcez à la romaine : Paolus !), salut et Fraternité.
J’ai tant attendu ton courrier en message d’amitié et de critiques. Que mes amis d’Afrique ne se gênent pas : dites-moi tout en toute bonne foi !
J’ai tant attendu ton courrier en message d’amitié et de critiques. Que mes amis d’Afrique ne se gênent pas : dites-moi tout en toute bonne foi !
Dans l'entre-temps, j'ai beaucoup oeuvré et, comme Napoléon Bonaparte, le général, je pourrais
dire à mes grognards :
-…nous réalisons les rêves des nuits de nos
bloggeurs, lorsque nous travaillons jours et nuits.
Alors, cher
Paulus, ne sois pas trop sévère car, même les ruskies et les yankies disent
aimer mon style et mes histoires. Alors, toi, mon ami de toujours, tu ne peux
tirer sur l’ambulance.
Et puis,
voilà… le Blanc Paulus est parti, baroudeur, en Afrique et le Black ne vibre
qu’au seul nom de la France. Nous sommes dans l’échange inégal des immensités
et de la petitesse, de la culture contre les « incultures ».
Puissance et richesse contre faiblesse et pauvreté. Force chrétienne et musulmane, contre faiblesse animiste ! Histoire majestueuse en falaises insurmontables face aux plages d’histoires insignes foulées par tous. Choc culturel, religieux et historique. Essor des progrès ! Et des enlisements.
Puissance et richesse contre faiblesse et pauvreté. Force chrétienne et musulmane, contre faiblesse animiste ! Histoire majestueuse en falaises insurmontables face aux plages d’histoires insignes foulées par tous. Choc culturel, religieux et historique. Essor des progrès ! Et des enlisements.
Le noir
échappera encore à l’histoire. C’est ainsi que le philosophe, historien et politique
de renom international, Sarkozy Nicholas
(Ndlr: Santa Klaus, voir à Encyclopédie africaine) aura oublié que l’Europe s’est
faite au détriment de l’Afrique. Cet immense poète, marié à une grande
chanteuse oublie leurs propres vers :
Je hais ces petits cancrelats
Qui vivent en malheureux crachats
Qui disent n’importe quoi !
Quoi, quoi, et encore quoi !
Où êtes-vous,
mon Général, fantastique père blanc des Afriques décolonisées. Le petit Sarko,
sur les épaules du géant de Gaulle, on aura tout vu, même le Sarko avec ses tics de Rolex en tactique de talonnettes.
Le plus grand
continent terrestre des immensités ne se peut appréhender : les
problématiques historiques, géographiques, économiques, et
politiques, handicapées de frontières imposées et d’un futur obéré par le
système de pensée européen... ici, tout coince. La pensée sarkozienne est impressionnante dans sa vision d'une Afrique vue par le petit bout de la lorgnette.
L’Europe, ne fait que le tiers de la superficie de l’Afrique. Regarde la mappemonde étalée : tu as
l’impression qu’on te raconte des menteries.
Paulus, mon
ami, l’un des derniers aventuriers du XXIème, nous n’avions pas les mêmes
rêves, mon Afrique
était trop petite pour mon amour de la langue française, ma patrie.
Là-bas, au
pays des ancêtres, on reste chez-soi, on ne
rencontre pas l’autre.
Dans ta
nouvelle patrie de cœur, tout sépare : les immensités, les dialectes, le plus ou
moins foncé des peaux, le physique, la religion traditionnelle ou importée, les
mœurs, les législations. Et les ambitions démesurées de quelques uns. Et puis, comment voyager sans infrastructures
pour la rencontre, l’écoute et la parole. En Afrique, le manque et l'éloignement créent l’insurmontable. Et que dire de plus ?
Et, trop
pauvre pour se nourrir, se soigner, vivre, impossible d’entendre d’autres
discours que celui du ventre, de la survie. Voilà la réalité de l’Afrique.
Et le Sida. Alors, le bâton, la pierre, la guerre, la rapine, la razzia, la contention et la violence sont les moyens de la suffisance. Et l’exil vers l’Europe, dernier recours à la pauvreté endémique.
Et le Sida. Alors, le bâton, la pierre, la guerre, la rapine, la razzia, la contention et la violence sont les moyens de la suffisance. Et l’exil vers l’Europe, dernier recours à la pauvreté endémique.
Et la femme,
en droit de communiquer, de vivre seule, en humain, la femme n’existe pas !
Mais,
lorsqu’on a dit tout cela sur les rapports de violence inégale, on n’a rien
réglé. On n’a que parloté. Et l’Afrique reste le lieu ou on mange son pain
noir. Quand on est un pauvre noir ! Et l’Afrique reste le continent ou l’on
parle, l’on parle.
Oh, Francia,
Patria nostra ! Mon Dieu, que je t’aime, ma terre étrangère !
Alors,
j’imagine ton Afrique, Paulus. C’est vrai qu’elle te plaît. Et tous, tous, dans
ces pays noirs t’appellent l’arabe parce tout cévenol semble méditerranéen,
ibère, cousin de berbères.
Je te vois,
encore, tançant tel chauffeur de l’entreprise avec ce sonore :
-Recule !
-En avant ou en arrière, patron !
-Connard !
Je
t’imagine, heureux en chef, bousculant, ironisant, plaisantant, instruisant, gourmandant,
apostrophant, commandant, gueulant, morigénant, criant… Et tous ces petits noms
d’oiseaux, et d’animaux dont tu affubles tes amis noirs, ces jolis noms de baptême
affectueux :
-Espèce de balbuzard, faucon, hoche-queue,
triple buse, corneilles, (elles vont toujours pas trois, pas les corneilles
mais les buses), compère loriot, perroquet… qui m’a foutu un zoziau pareil,
tête d’âne, bourricot (ou imbécile) heureux, espèce de mulet, cheval de
boucherie, boucasse, chèvre, chacal, hyène, rossinante, rosse, vilain zèbre,
chien, rascasse, espèce de thon, tête de boulon, Conrad !
Et pourtant,
le type avait raison : on ne peut reculer si on n’a culé. Eh, oui, chef-chef ! Il
faut avoir d’abord culé, s’arrêter puis culer à nouveau. Cette opération s’appelle :
reculer ! Excuse, bwana !
Comme on
dit : quand j’avance tu cules. Comment veux-tu, comment veux-tu que je recule ?
Et, chaque
fois que tu demandes à tes blacks :
-Tu connais ?
Tu sais faire ? Chaque fois que tu demandes, on te répond :
-Je sais, chef. Dois-tu faire confiance,
surveiller ?…
Tu ne sais plus. Toujours dans la peur du mal fait, dans l’expectative. Quel sera le résultat ? Et c’est l’Afrique, mec, un pays de contraste ! Des types capables de te refaire un moteur avec n’importe quoi. Et la réparation tient, même si tu es en inquiétude.
Tu ne sais plus. Toujours dans la peur du mal fait, dans l’expectative. Quel sera le résultat ? Et c’est l’Afrique, mec, un pays de contraste ! Des types capables de te refaire un moteur avec n’importe quoi. Et la réparation tient, même si tu es en inquiétude.
Et comme tu
dis si souvent : t’as beau percuter, tu ne comprends pas l’âme africaine ! Même
entre-eux, ils ne se comprennent pas ! Par exemple : pourquoi les africains
rêvent toujours de venir en Europe ?
Et pourquoi les européens disent que l’Afrique est un continent perdu ? Pour ensuite s’y retrouver, perdus ? Tu me diras que ce ne sont que des mots ? Voire !
Et pourquoi les européens disent que l’Afrique est un continent perdu ? Pour ensuite s’y retrouver, perdus ? Tu me diras que ce ne sont que des mots ? Voire !
Quand reviennent
en France ces baroudeurs nostalgiques, tous voient que leur véritable patrie
était ce vaste continent. Perdu. On n’en guérit pas de l’Afrique. On devient
africain.
Et puis, à
force de soigner ses amibes au bourbon et son paludisme au whisky, ben on prend
une tête et des idées qui ne sont ni européennes, ni africaines. Et on peut
vite sombrer dans les discours à la Sarkozy, du genre que les africains ne
seraient pas encore inscrits dans l’histoire ou autres connerie de la même eau.
Et pourtant,
tant que les africains se ruineront en jeux de la Française des jeux (Publicité
gratuite. Ne me remerciez pas : j’ai dit que c’était gratuit), tant qu’ils
n’inventeront pas un système de paris qui ruinera notre beau Paris et la
France, ils seront les retardataires de l’histoire.
Ah, tu vois que Sarkozy avait raison!
Ah, tu vois que Sarkozy avait raison!
Et tant que
l’Afrique mangera nos poulets de batteries et nos frites françaises, notre
agriculture se portera bien : les africains en sont friands. Comme du pain blanc
français. Et cela fait leur pain noir de ne point cultiver leurs propres
céréales.
A quand un
pain au mil pour les français de France ?
Du Café des Cévennes du Vigan le 8 mai de
l’an de grâce 2013. A Claude. GPK. Le 6 juin, c'est l'anniversaire de Paulus Claudius. Et qu'on veuille bien s'en souvenir et l'arroser. Plein de mercis!
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