Sur le quai d’une gare, vous étiez allongé.
Là, attendent, se bousculent des voyageurs pressés,
Et les trains les emportent vers d’autres destinées.
Mais vous, vous ne regardez pas,
Vous n’écoutez même pas,
La vie autour de vous ne vous intéresse pas.
Vous ne demandez jamais rien à personne,
Vous ne demandez jamais rien à personne,
Aujourd’hui, vous n’attendez plus rien des hommes.
Vous vivez là, pas de maison, plus de toit,
Vous restez là, parce qu’il faut être quelque part.
Vous êtes seul, sans argent, sans copain,
Vous êtes seul, sans argent, sans copain,
Sirotant sans cesse une bouteille de vin,
Qui va vous réchauffer un peu le cœur ?
Et vous aider à atteindre le bonheur ?
Il vous faut boire sans cesse,
Boire jusqu’à l’ivresse,
Pour ne plus penser à l’homme que vous avez été,
A la famille, aux amis qui vous ont abandonné.
Pour oublier que la société vous a exclu,
Sans un regard sur ce que vous êtes devenu.
Quand le soir, dans le ciel, la lune apparaît,
Alors dans les poubelles, vous cherchez à manger.
Avec les restes gaspillés par un monde favorisé,
Vous apaisez votre faim sans jamais vous révolter.
Suivez-nous, Monsieur le vagabond,
Laissez là tous vos problèmes.
Dites-nous votre prénom,
Dites-nous votre prénom,
Et posez votre bouteille.
Il faut rire, chanter et être gai,
Et la vie sera toujours plus belle.
Il faut rêver, aimer, et se faire aimer,
Il faut rêver, aimer, et se faire aimer,
Et surtout ne jamais s’éloigner d’elle.
Venez dans notre monde, avec nous aujourd’hui,
Entrez dans notre ronde, souriez à la vie.
Alors demain vous aimerez la vie,
Mais elle, elle vous aimera aussi.
***
Troisième poésie du recueil
«Du
rêve à la réalité»
Simone Didierjean Martin
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