Le miracle de Noël, nous vous le servirons en guise de 14ème
dessert, et à temps, nous l'espérons car, en nos régions de partage entre Languedoc et Provence, les 13 desserts* sont de tradition pour Noël.
Retrouvons nos héros de ce véritable conte dans lequel, vous aussi, participerez à la féérie de Noël, simplement en acceptant ce
petit présent.
*René se fera un plaisir de vous énumérer ces 13 desserts, nous n'en doutons pas.
Dans ma boite e-mail, ce vendredi 19 décembre, 10h10, miracle : je reçois un texto de Fanny qui se trouve encore à effectuer ses «humanités» d'infirmière au Mali (et qui ne tardera pas à rentrer pour Noël, qu'on se le dise) :
Dans ma boite e-mail, ce vendredi 19 décembre, 10h10, miracle : je reçois un texto de Fanny qui se trouve encore à effectuer ses «humanités» d'infirmière au Mali (et qui ne tardera pas à rentrer pour Noël, qu'on se le dise) :
Objet : Encore des salades, Gilou ?
-Aldo, notre gentil voisin aurait-il quelque chose à voir en l'affaire ?
L’histoire lui ressemble. Bon... si ce n’est pas de lui que tu parles, est-ce encore une
histoire incroyable que tu voudrais faire gober ?
Amour toujours, ta Fannou.
Fannou ? Mais, c’est la Fanny de nos mamas africaines, et c’est bien ainsi.
Fannou ? Mais, c’est la Fanny de nos mamas africaines, et c’est bien ainsi.
-Non, Fannou chérie, non ! Ici, point de salade. Revenons
donc à Gianni et Francesca dont l’histoire
que nous contons est, de source plus que sûre, et n’a rien à
voir avec Aldo, notre voisin que je salue par la présente et avec qui j'irai boire le pastis ce midi.
Cet été-là de1937, la vie suivait son cours heureux pour ceux qui découvraient que l’union fait la force, et que la force fait le bonheur des travailleurs. Ou qu’elle y participe.
Cet été-là de1937, la vie suivait son cours heureux pour ceux qui découvraient que l’union fait la force, et que la force fait le bonheur des travailleurs. Ou qu’elle y participe.
Quant à nos italiens, lui s’amusait à pousser le ballon avec les jeunes des villages alentours et à marquer
des buts, à gratter sa guitare pour pousser la romance dans les bals du
samedi soir tandis que la petite se faisait plus belle de jour en jour.
Nul garçon ne se disputait Francesca. Incroyable, et ceci relevant du
miracle sera raconté bien des années après la libération. La chose, inattendue,
merveilleuse même ne se pouvait qu'en ces lieux : tous étaient amoureux, mais nul n'osait se déclarer prétendant. Aussi, nos jeunes villageois avaient conclu la trêve d’un Noël perpétuel qui semblait dire : « Bienheureux celui que la belle italienne prendra ! ».
Ô*, malheur pour une fille de ne pas être le sujet de ces courses effrénées pour sa conquête. Tout ceci faillit gâter le caractère de Francesca. Par bonheur, il n’en fut rien tant la vie semblait l’aduler. Ainsi, loin des tracas, la vie de nos jeunes s'écoulait tranquille sans qu'aucun signe avant coureur du grand chambardement ne vienne gâcher leur jeunesse heureuse : nous étions à l’orée de la guerre 39-40, et la France, insouciante goûtait aux congés payés en se noyant de plaisir dans la méditerranée ici, et la mer ou de l'océan là-bas.
Ô*, malheur pour une fille de ne pas être le sujet de ces courses effrénées pour sa conquête. Tout ceci faillit gâter le caractère de Francesca. Par bonheur, il n’en fut rien tant la vie semblait l’aduler. Ainsi, loin des tracas, la vie de nos jeunes s'écoulait tranquille sans qu'aucun signe avant coureur du grand chambardement ne vienne gâcher leur jeunesse heureuse : nous étions à l’orée de la guerre 39-40, et la France, insouciante goûtait aux congés payés en se noyant de plaisir dans la méditerranée ici, et la mer ou de l'océan là-bas.
*L'accent circonflexe sur la majuscule du Ô ne se peut en France. Pourtant, c'est cadeau pour vous !
Comme par le coup de tonnerre d’un orage de fin de printemps, l’Italie, au grand dam de Gianni et de Francesca nous poignarda dans le dos. Alors, il fallut bien se résoudre à affronter les réalités : que faire quand le garçon et la sœur risquaient l’internement administratif ? Quelle misère !
Comme par le coup de tonnerre d’un orage de fin de printemps, l’Italie, au grand dam de Gianni et de Francesca nous poignarda dans le dos. Alors, il fallut bien se résoudre à affronter les réalités : que faire quand le garçon et la sœur risquaient l’internement administratif ? Quelle misère !
Oui, mais non : personne dans nos campagnes ne se pouvait
résoudre à se séparer du meilleur buteur de l’équipe locale de football. Et
quel chanteur et boute en train ! Quant à la beauté de la sœur, il en était bien question. Et puis, pouvait-on laisser faire les « autorités » légales en ces temps troublés ? Que nenni !
Pétain, oui ?… mais Pétain, non !
Pétain, oui ?… mais Pétain, non !
Aussi, chose inouïe, miraculeuse même, pourrait-on dire les
autorités tant civiles, militaires et religieuses de cette région des Côtes du
Rhône se ligueront afin de protéger ces déracinés : on déclara qu’ils avaient fui la région et, bien que cela fut exagéré de le dire, il paraissait qu’il n’y
avait plus de sales ritals dans la région.
Etait-ce possible, et pourquoi ne pas y voir l'oeuvre divine ? Ah, vous aussi auriez-vous eu envie de protéger nos deux petits ritals, n’est-il pas ?
Etait-ce possible, et pourquoi ne pas y voir l'oeuvre divine ? Ah, vous aussi auriez-vous eu envie de protéger nos deux petits ritals, n’est-il pas ?
De mémoire d’homme, nous avons toujours constaté en nos
régions que, lorsque le cœur parle, la loi vibre de concert avec
le peuple. Ainsi, l’état pouvait se mêler à nouveau de ce qui devrait le regarder en priorité, ne laissant parler que le raisonnable et l’humanité, oh ! simplement en
fermant les yeux. Mais, pourquoi ce miracle ?
Mais, parce que le petit peuple du Midi se sera pris d’affection pour deux petits parias, deux tout petits chatons égarés. La France les recueillit et les allaita. Et c'est bien ainsi.
Et pourtant, ce fut la France du Maréchal Pétain. N'est-ce pas, là encore miraculeux ? Ah, vous voyez, vous aussi !
De Pont d'Hérault ce vendredi 22 heures 20, et bonsoir à tous !
Suite au N°3 du véritable conte de Noël !
Mais, parce que le petit peuple du Midi se sera pris d’affection pour deux petits parias, deux tout petits chatons égarés. La France les recueillit et les allaita. Et c'est bien ainsi.
Et pourtant, ce fut la France du Maréchal Pétain. N'est-ce pas, là encore miraculeux ? Ah, vous voyez, vous aussi !
De Pont d'Hérault ce vendredi 22 heures 20, et bonsoir à tous !
Suite au N°3 du véritable conte de Noël !
___________
Reçu à 01h22 ce 20 décembre 2014: "Désolé, l'ami ! Je ne sais que dessiner... et, dans le cas présent, je sais très bien les manger ces 13 desserts !"
signé: R*B (René Bouschet) French cartonist. World citizen.
Et, sachant qu'on ne parle jamais la bouche pleine, mon bon René, tu ne peux même pas nous énumérer ces 13 desserts. Eh, bien dis donc, mon pote ! Merci bien, bon René !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire