mercredi 13 février 2013

Parvenu et revenu* !...


René, mon illuminateur me dit :
-Tu ne trouves pas qu’il manque quelque chose au blog ?
-Tu m’inquiètes, René : le blog manquerait de tenue, de…
-Non, il y manque un article. Qui a disparu ! Tu n’aurais pas fait une mauvaise manipulation ?
-C’est vrai que j’avais aussi une drôle d’impression, mais, qu’est-ce qui a disparu?
-L’article du Maire. Il est où ? «L’Invendu parvenu»… Hein ?

Effectivement, j’avais l’impression d’être la mère-poule indigne qui avait perdu un de ses poussins. Faut dire que tous criaillaient tant fort que je n’entendais pas le petit piou-piou égaré !

Le chéri s’était caché dans ma Bébête, mon Ordinateur. L’avais pô vu !

-Qu’est-ce que tu fais, Gilles. Tu le remets ? Oui, non ?
-Je n’en sais strictement rien. Et puis, faudra expliquer aux lecteurs le tour de bonneteau…
-T’as rien à expliquer Non, mais tu fais ce que tu veux.
-Oui… mais, non ! Faut expliquer. Voilà comment je vois la chose :

… je dirai à nos gentils lecteurs que « des viganais » sont venus me voir pour me demander d’enlever la lettre au maire. J’ai pesé leurs arguments sur la nuisance au pays viganais, et que le maire n’était pas responsable du suivi de son courrier, tous arguments valables. Puis, je leur dis :

-Messieurs, j’adhère à votre thèse. Et votre bonne foi est évidente. Enlevons !
-D’accord, Gilou. Mais pour justifier la reprise de la lettre sur le blog ?

-Je dirai que « des viganais », les mêmes, sont venus me voir quinze jours plus tard. Et m’ont demandé de remettre l’article.
-Comment, Messieurs, osez-vous me demander tout et son contraire. De quel droit exigez-vous…
-Nous suggérons, tout benoitement, aucune exigence, Monsieur !
-Mais, quelle est votre argumentaire cette fois ?
-En enlevant la lettre au Maire de votre blog, certains médisants ont laissé accroire toutes sortes de vilainies et autres coups tordus de la Mairie. Et ce n’était pas le cas. Vous pouvez en témoigner !

-J’entends bien. L’argument est massue, sans appel. Mais encore…

-Eh bien, en le remettant sur le blog, vous ferez preuve d’impartialité, de probité et notre bon Maire montrera à tous que votre article ne le touche pas. Mieux, même : il pourra toujours affirmer qu’il vous a bien écrit en prison… n’est-ce pas ? Vous pouvez lui faire ce petit cadeau en acceptant notre proposition.

-Messieurs, j’ai bien entendu vos raisons. Et votre bonne foi est évidente. Remettons !

-Attends, Gilou. Mais tu es vraiment de mauvaise foi.
-Comment cela, René. Je suis de bonne foi. Au moins avec toi. Reconnais-le ? C’est ce qui compte. Non ?
-Oui, mais avec nos lecteurs, tu es de mauvaise foi.
-Pas du tout, René. Je ne fais que leur raconter des histoires. DES HISTOIRES à dormir debout !
-Mais, mais... Gilou !

-As-tu déjà entendu parler de bonne et de mauvaise foi dans un rêve éveillé ? Pas moi !

Pendant un long moment, j’ai entendu René dire :
-Mon salaud… Ah, mon salaud ! T’es complètement taré.
Mais, rassurez-vous. Je sentais une certaine admiration dans ce soliloque de René.

-Salaud de Gilou, va !

Des «Cévennes». Le Vigan le 13 février An de Grâce 2013.

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