mardi 26 février 2013
Photo en prise instantanée !
Ici, nous abordons la prise de vue. Dans la partie précédente, vous aurez remarqué que le Gilou en était toujours à l’argentique. La grande différence avec le numérique est que je mets du temps à connaître l’épreuve finale, à la découvrir, m’en rappeler. Nous avons abordé de l’aspect subjectif de la photo et n’y reviendrons pas; ainsi que de l’utilisation des objectifs de prise de vue.
Abordons la gravure.
La captation, le graphe, le dessin de la lumière. Et donc, l’écriture photo. Si la photographie est l’écriture de la lumière, c’est parce que les sujets sont éclairés par une ou des sources de lumière. Donc, lumière plus sujet égale ombre...
Le photographe va se servir ou créer un jeu subtil avec les masses, les densités de gris et de leurs valeurs des ombres et lumières.
Ombre, lumière, sujets: c’est la création de Dieu qui nous occupe ici.
Tout sujet est une création. Merci, Maître Gilou de nous le rappeler… de nous l’apprendre? On peut dire?
Certains photographes accordent un soin particulier à la lumière tandis que d’autres se satisfont de celle qui existe, sans chercher à en amener.
Les photographes d’apport de lumière.
Que la lumière soit et la lumière fut. Les sujets sont magnifiés par la lumière apportée par le maître photographe. Nous sommes dans une mise en scène, un théâtre d’ombres et de lumière où tout se calcule pour trouver le rapport des gris et du dessin des ombres. Les véritables découvreur, chercheurs, «inventeurs» de la prise de vue, du studio, les créatifs, ce sont eux. Leurs «stratagèmes» sont sophistiqués. Tout est calculé, millimétré, dosé.
Nous les appellerons les maîtres incontestés de la mise en lumière de la beauté. Ce sont aussi les dessinateurs des ombres, d’éternels insatisfait. Et pourtant, leurs créations sont parfaites.
Rapports calculés, sujet magnifié, ombre et lumière, pour la beauté.
Les photographes opportunistes.
Ils se satisfont toujours des lumières existante. Pas d’apport. Ce sont les «naturels» des lumières et des ombres. Les «timides» de la lumière.
Leur inquiétude réside dans le placement et leur point de vue par rapport au sujet, son éclairement naturel, et l’utilisation de vitesses souvent lentes ou de pellicules ultra-sensibles, parfois poussées.
Je les appelle les «Ro-minets» de l’image. Ils guettent leur moment, tournent autour du sujet, le font se déplacer, prennent la mesure des ombres et lumières. Et le sujet devient leur Titi. Ce ne sont pas les photographes des couleurs. Mais des gris.
Les acharnés.
Ce sont les photographes de la nouvelle génération du numérique qui pensent, à tort, que la quantité d’images qu’ils feront leur permettra d’en choisir la meilleure. Illusion.
Je les compare à Salomon: 300 femmes et 700 concubines… Pardon? Mais, non, je n’ai pas dit le veinard. Vous subodorez. Heureusement qu’il avait ses eunuques qui faisaient l’essayage pour leur roi afin de lui permettre de choisir la plus idoine du quantième du mois. Quand je dis essayage, j’entrevois l’enfilage d’un vêtement dans une cabine d’essayage. C’est de cela que j’ai l’honneur de vous entretenir. Comme dit Rolando.
Donc, ils ne pourront jamais choisir. Trop de choix tue le choix. Ou alors, reste l’eunuque…
Vidéo-photo.
Certains utilisent la vidéo et, plus tard, en leur chambre close, immortalisent, immobilisent, gèlent telle ou telle image. Je n’ai rien à dire de ces nécrophages de l’image. Nous ne sommes plus dans l’instant. Tout est différé.
Les one-shot.
Ce sont ceux qui préfèrent acquérir une technicité importante, une bonne connaissance des matériels utilisés, des possibilités. Et d’une bonne connaissance du terrain et de la psychologie du sujet pour savoir quand et comment il se mouvra et vers où.
Toujours prêt, l’appareil à la main. Non… Rolando n’a pas ricané. Non! Pronto!
Ces photographes travaillent rapidement car ils ont bien étudié leur sujet, les conditions… et ils ont en général le coup d’œil affuté. En psychologie animale ou humaine, ils sont férus. Et ils connaissent bien leur sujet de prédilection.
Ils savent aussi qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur, ce qui en fait des «tireurs d’élite» de la photo.
De même, ils savent tout de suite si leur photo est bonne ou ratée. Le choix de ces one-shot est toujours judicieux, même s’ils acceptent de rater leur coup. Non, Rolando… Non, non et non!
L’œil, le ventre ou le bras de visée.
L’œil est placé à un certain endroit, près du cerveau que certains photographes ne savent plus trouver.
-La visée à travers le viseur est la visée «naturelle» du photographe, de celui qui cherche à voir, comprendre avec son cerveau et le sens de la vision. Parfois, le bon photographe se sert aussi de la visée à la volée, sans viser, à l’estime. C’est aussi une visée naturelle, comme à la chasse.
-La visée sur le ventre, viscérale avec les bi-objectifs. Elle donne plus d’importance au sujet.
-La visée bras tendu. Comme si l’œil s’était déplacé de la tête au bout du bras. Beurck. C’est celle qui gêne tous les autres photographes dans toutes les cérémonies de mariage.
Tordons le cou à l’instantané.
La photo sur le vif. L’instantané. N’importe quoi!
-Ouais, moi, il m’a prise par surprise… Qu’elle photo, géniale. Je m’aime comme ça.
Si on veut. Chère amie (je t’imagine en dame). Lorsque je me pointe dans un endroit avec mon appareil photo, je te fiche mon billet que tous savent, et surtout les dames que je suis photographe et bon photographe. Et que je ne suis pas venu que pour bouffer les ortolans, même avec les doigts.
TOUS savent que je photographierai. Et toutes (surtout vous, Mesdames), toutes les plus belles se mettent en valeur en recherchant le meilleur éclairage. Je n’ai pas besoin de vous dire de vous déplacer ou non. Et vous, belles dames faites semblant de ne pas m’observer. Mais vous savez que le Ro-minet est là, puis s’est mis ici et qu’il va manger le Titi.
Vous savez, hein, vilaines! Comme si on pouvait vous prendre par surprise à l’insu de votre plein gré.
Un jour, je vous raconterai la mère Denis à son lavoir, le facteur la prenant par derrière, lui tape sur l’épaule pour voir l’effet induit (induit ou conduit ? Va savoir… Duit, alors). Et l’autre lui dit:
-Bou! Facteur, vous m’avez fait peur. La vilaine, aussi. Par surprise!
La photo sur le vif n’existe que dans la tête des jolies dames qui savent poser leur meilleur profil. Enfin, celui qu’elle croient, vu qu’elles se voient inversées dans la glace. Punies, allez! (1).
Le créneau du photographe.
Vous devez impérativement savoir en quoi vous êtes bons. Si c’est pour le portrait, restez-y. Pour les paysage, la macro, la photo de sport… Difficile de changer de créneau. En effet, la prise de vue photographique est tant multiforme, complexe, et demande de telles connaissance de sujets et de techniques différents, qu’il est impossible de changer de créneau et d’être performant, bon en tout. Et comme on dit… bon à rien.
Vous êtes bon en portrait? Progressez, travaillez. Et, allez au de-là de l’image, de la beauté. Si vous avez bien suivi dans le premier chapitre sur la photo, montrez votre rapport à l’autre.
Le paysage vous plaît? Faites de belles photos et montrez que vous aimez les paysages et que vous en prenez soin…
En espérant vous avoir instruits et divertis. Et pour vous montrer que votre Blog Rolando sait se tenir.
Bien évidemment comme me signale fort justement mon pote,
-Gilou, je trouve que tu parles bien de ce que tu connais bien.
-C’est vrai que la photo, hein!
-Quand parleras-tu de ton meilleur ami, celui sur lequel tu es assis depuis ta naissance?
-Effectivement, Rolando. Effectivement. Et rassure-toi. Je parlerai de toi, mon pt’it pote!
-Mais, les eunuques… et l’enfilage…
-Faisons un rapport mathématique. Salomon seul VS 1000 femmes. En ajoutant le turn-over obligatoire… Chacune des femmes peut espérer être visitée une fois tous les trois ans…
A quoi pouvaient donc servir les eunuques à part pour la calmaison des dames (on ne dit pas la calmaison ? Tant pis… le mot est beau). Eunuque pour éviter les créations d’enfants royaux contre nature.
Pas si sage que ça, Salomon… Moi, méfiant, j’aurais pris des eunuques homosexuels. Pas vrai, Rolando? Ou bien, la calmaison était nécessaire au bon équilibre du harem royal... Non?
(1). Non, ce n'est pas une connerie. Le beau profil, c'est le photographe qui le détermine. Pas toi, vilaine!
Des « Cévennes ». Le Vigan-Pont d’Hérault-Sumène. Le 26 février.
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