pour le 8 mars, en t’éveillant, tu penseras offrir une fleur, une rose ou pourquoi pas une… bref, tu penseras offrir une fleur à la première dame que tu rencontreras.
Vois-tu, mon fils, je me reprocherai toujours de ne l’avoir pas fait du temps que ta mère était en vie. Et une autre à toutes les femmes que j’ai aimées. Excuse, Gaby.
Et, je sais qu’il y a fort à parier que la première inconnue que tu rencontreras au saut du lit sera Madame la Dame qui partage ta couche à qui tu diras, comme à l’accoutumée :
-Oh ! Pardon, Madame, je ne vous avais pas remarqué. Veuillez m’excuser !
-Il n’y a pas de quoi, Monsieur.
-Il me semble vous avoir déjà entre-aperçu, votre visage me dit quelque chose.
-Effectivement, oui, le 26 avril 2003 !
-Rappelez-moi : une cérémonie, une fête ?
-Oh, oui. Une belle fête, un mariage. Vous souvenez-vous ?
-Ah, oui, effectivement. A un mariage. Il y a dix ans ! Votre jeune soeur, je crois !
Et, Madame ta Dame, plutôt réservée, ne voudra pas gâcher ta journée, chéri-chéri, et n’osera te dire que la rencontre à ce mariage d'amour, votre mariage…
-Je t’aime pour la vie ! Dix ans déjà !
Alors, Monsieur mon fils, je sais que la première que tu rencontreras au matin sera celle-là même qui t'aime d'amour. Et que tu ne sais plus, et que tu ne vois plus, et que tu n'entends plus.
Alors, tu te feras plaisir par une rose pour la changer de l’ordinaire, rose tendrement offerte. Oh, une seule suffira ! Et un petit mot, genre :
-Je vous aime, Madame mon amour des 8 mars et autres jours !
Et tu me diras :
-Papa, depuis que ton amour s’en est allé au ciel, à qui offriras-tu cette fleur ?
Je te répondrai, fiston :
-À la première dame que je rencontrerai. La première, fut-elle papillon de nuit. Parce que le 8 mars est fête de la femme. De toutes les femmes. Toutes.
Et aussi à ma gentille boulangère, tiens, fiston ! Oui... À ma boulangère !
Mesdames, l’amour, c’est la tendre guerre. Alors, rappelez vos hommes à l’ordre.
À l’ordre du jour :
-Pas d’amour sans fleur, et pas de fleurs sans tendresse !
Et pas d'amour sans tendresse !
Rolando PANEZI, ce 8 mars 2013. À toutes les femmes ! Et à la Fanny de Gilou, une rose !
Rolando signale : ma boulangère étant malencontreusement en congés ce jour, je me suis permis d'offrir cette rose à Françoise et à ma libraire.
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