lundi 11 mars 2013
Les fous sectorisés*...
Au fou! Lâchez les chiens !
C'est ainsi qu'on considérait les fous avant la loi de 1838. On a donc créé les asiles pour les protéger d'eux-même et de la société.
La folie a été aliénée pour sortir le fou de la rue et protéger le citoyen ! Belle idée française.
Depuis peu, les fous sont en prison ! Vous n'y pensez-pas ? Illégal ! Demandez aux psychiatres, aux juges, aux directeurs des maisons d'arrêts. Ils vous diraient, s'il avaient droit d'expression...
Mais les juges, les fous, les asiles les psychiatres et les prisons... sont interdits d'expression ! Le saviez-vous ? Moi, j’y étais. Pas dans les asiles… quoique ! Parce que la prison moderne, c’est l’asile.
Et l’asile d’aliéné, ce devrait être la rue, ce qui serait bien, mais pas la prison. C’est une honte.
Une idée à la française, la prison. Le bel asile de fous, oui !
Admettons-le : la sectorisation psychiatrique* est devenue réalité. Certains diraient réussie. C’est quand même une belle idée italienne... Et tous savent que sans la Fiat et Ferrari, et Monza, et les tagliatelle, et la sauce bolognaise, et les pizzas, et Roma, Napoli, Firenza, Pisa, la Sicilia, les lacs du Nord. Et la Vespa, la Lambretta, et l’Inter de Milano et la Juventus, et la Mafia, et la Calabre, le belle ragazze, il parmesano, i gelati, l'autostradale, aussi sans les idées italiennes...
… l’Italie ne serait pas l’Italie. N’est-ce pas ? Ai-je parlé de Venisia et des verres de Murano. Non ? Ah, les idées italiennes…
... Et Pinocchio et sa mandolina ! Et les masques de la commedia dell’arte, e i vini d’Emilia-Romagna, il Lambrusco, e il Lacrima Christi, il Vernaccia ?
... Oui, mais, l’Italie n’est pas la France !
Et l’Italie n’est que l’Italie, pas plus, ni moins ! La mode, en ai-je parlé, et du design ? Ah, non ? N’en ai pas parlé ?
E il borsalino, les souliers, la pâtisserie, la cafetière, la gondole, il Chianti, San Remo, la langue, le pannetone, la musica, l’Opéra, Verdi*, Puccini, Bellini, il bel canto, la joia de vivere, Capri, l’Adriatica, la peintura, l’âpreté au gain, la miseria, la construction jamais finie ma bellissima, le jambon de Parma. E Mussolini... e Berlusconi ?
... Et les idées italiennes ne sont pas françaises !
*Pas Verdi. Il est né français, Joseph VERDI.
Le café, en ai-je parlé au moins ?… Oui ? Il ristretto ! les musées, les églises, les basiliques, les cathédrales, et même les hommes sont d’intérêt national, et le parole con le mani ? et le sentiment de liberté et de pouvoir rouler à l’italienne, et les klacksons 3 tons, l’huile d’olives, e i tifosi, Cinecitta, la nouvelle vague, e Rolando…
... Ah, oui. La France n’est pas l’Italie !
… Mais, les idées italiennes sont excellentes, d’après Maître Rolando qui s’y connaît. Alors, les idées italiennes, comme les autres, mal comprises, mal appliquées, peuchère ! Et, comme dit il maestro, sourcilleux en tout ce qui concerne la Patria Italiana : la Marine Italienne te salue, pavillon baissé bien bas !
... Par contre, la France, c’est la France.
... Et la France n’est pas l’Italie !
Ah, la sectorisation italienne à la française, cela donne… la Maison d’Arrêt de Nîmes. La maison d’Arrêts de Nîmes, une voiture de course italienne. A pédales. Rossa e bellissima !
Et, Messieurs, sachez qu’une Sectorisation réussie, ce sont les fous remis dans la rue, chez eux…
Mais, de la rue à la prison, il n’y a que le pas du tribunal à franchir. Un tout petit pas. Merci, juges qui donnez la main aux fous pour le franchir, ce tout petit pas !
Sachant que je n’ai jamais autant rencontré de fous qu’en prison, je me dis : que font ces Messieurs de la Psychiatrie
et ces Messieurs de la Justice qui condamnent, en dehors du Droit Français, les fous? Non e possibile? Si !
Ah! parlez-moi pas de la Justice française ! Car, je suis fou ! Donc, pour vous Messieurs du Ministère de la Justice et vous, Madame Taubira, une sectorisation réussie, c’est la mise en taule des fous.
Ah, Christiane. Ah ! C’est dingue-dingue… Non ?
Je vous aime, Christiane. Alors, au boulot, ma toute belle.
Et à tous les juges : faites droit aux droits*. Et puis, qui vous permet de juger les fous ?
*Le réciproque aussi : faites droits au Droit !
Quant au droit européen, Messieurs de la procuration, garants des Prisons, protecteurs des prisonniers et vous, Directeurs des Maisons d’Arrêts, ne parlons plus de droit !
Le 9 mars 2013. Et faites-moi procès. On prendra plaisir ! Gilles le Fou ! *La sectorisation consistait à fermer les asiles et à soigner le fou par et dans la société, comme aux temps anciens avec une psychiatrie moderne. Idée italienne géniale.
Vu ce que la Justice en aura fait en France, par souci d'économie... A pleurer !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire