I am what I am !... |
Longtemps, je n’ai su pourquoi.
Maintenant, je sais.
Lorsqu’on dit du bien ou du mal de son prochain, on ne fait que parler de soi. De soi. Encore de soi, toujours de soi. Que de soi.
Ras le bol, quoi !
-Je le trouve particulièrement doué…
Lorsqu’on dit du bien ou du mal de son prochain, on ne fait que parler de soi. De soi. Encore de soi, toujours de soi. Que de soi.
Ras le bol, quoi !
-Je le trouve particulièrement doué…
Et, Rolando qui se fait dur d’oreille, le temps ne
faisant rien de bon à l’affaire, me fait répéter :
-Qu’est ce que tu dis, Gilou ?
-Qu’est ce que tu dis, Gilou ?
-Qu’il est
particulièrement doué !
A quelques temps de là, en une heure de grande écoute et
de pastis, l’absent devenant, à son insu, sujet d’une discussion plus que
passionnée et passionnante entre présents, cela s’entend :
-Dis, Américo, il
pète les plombs, le Gilou.
-Comment, çà, Rolando ?
-Il parle comme les
rois. A la troisième personne.
-Explique…
-Ben, il dit, en
parlant de lui : Il est particulièrement doué ! Ce n’est pas Dieu possible. Il pète une durit, hein, ces temps-ci, t’as
pas remarqué ?
-Tu es sûr que tu as bien entendu ?
Américo, pour ne pas le citer Nous fit part, après un
repas bien arrosé d’un vin de Laudun délectable des craintes de l’ami
Rolando.
Effectivement, à bien y regarder, Nous, Gilou, parlions de René BOUSCHET que Nous trouvions particulièrement doué. Cernant au plus près la vérité, disions qu’à Notre humble avis René tutoyait le plus que parfait ! Quand à Rolando il Nous aura sans doute mal entendu, mais parfaitement compris.
Effectivement, à bien y regarder, Nous, Gilou, parlions de René BOUSCHET que Nous trouvions particulièrement doué. Cernant au plus près la vérité, disions qu’à Notre humble avis René tutoyait le plus que parfait ! Quand à Rolando il Nous aura sans doute mal entendu, mais parfaitement compris.
Sachez, je le répète pour Rolando, que je préfère les taiseux, ceux qui ne disent
rien sur les autres, uniquement pour ne pas s’envoyer des fleurs. Non qu’ils
soient modestes ou timides, ou n’ont rien à dire sur leur entourage mais, pour
eux, le ridicule tue. Voilà pourquoi.
Mais, d’un autre côté, pour mes histoires, je préfère
ceux qui parlent, même si c’est pour leur propre justification et leur propre
gloriole.
Comme dit si bien l’adage berbère : parle-moi
d’un homme, je te dirai comment tu veux qu’on te considère.
Mais, attention, cet adage est réversible comme chaussette
sale : dis de quelqu’un qu’il est voleur, c’est toi que tu désignes à la
vindicte publique. Et ce n’est pas bien de te mépriser ainsi. Tu n’en as pas le
droit.
Le Pont
d’Hérault-Sumène ce 29 Août, an de Grâce
2013. Petit texticule de 408 mots. Mais pas plus.
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