mercredi 28 août 2013

Dis-moi tout* !


I am what I am !...
Je n’ai jamais aimé ceux qui disent du bien d’autrui. Je les trouve aussi médisants que ceux qui ne disent que du mal de Pierre, Paul et Jacques. 
Longtemps, je n’ai su pourquoi.
Maintenant, je sais.

Lorsqu’on dit du bien ou du mal de son prochain, on ne fait que parler de soi. De soi. Encore de soi, toujours de soi. Que de soi. 
Ras le bol, quoi !

-Je le trouve particulièrement doué…

Et, Rolando qui se fait dur d’oreille, le temps ne faisant rien de bon à l’affaire, me fait répéter :

-Qu’est ce que tu dis, Gilou ?
-Qu’il est particulièrement doué !

A quelques temps de là, en une heure de grande écoute et de pastis, l’absent devenant, à son insu, sujet d’une discussion plus que passionnée et passionnante entre présents, cela s’entend :

-Dis, Américo, il pète les plombs, le Gilou.
-Comment, çà, Rolando ?
-Il parle comme les rois. A la troisième personne.
-Explique…
-Ben, il dit, en parlant de lui : Il est particulièrement doué ! Ce n’est pas Dieu possible. Il pète une durit, hein, ces temps-ci, t’as pas remarqué ?
-Tu es sûr que tu as bien entendu ?

Américo, pour ne pas le citer Nous fit part, après un repas bien arrosé d’un vin de Laudun délectable des craintes de l’ami Rolando. 
Effectivement, à bien y regarder, Nous, Gilou, parlions de René BOUSCHET que Nous trouvions particulièrement doué. Cernant au plus près la vérité, disions qu’à Notre humble avis René tutoyait le plus que parfait ! Quand à Rolando il Nous aura sans doute mal entendu, mais parfaitement compris.

Sachez, je le répète pour Rolando, que  je préfère les taiseux, ceux qui ne disent rien sur les autres, uniquement pour ne pas s’envoyer des fleurs. Non qu’ils soient modestes ou timides, ou n’ont rien à dire sur leur entourage mais, pour eux, le ridicule tue. Voilà pourquoi.
Mais, d’un autre côté, pour mes histoires, je préfère ceux qui parlent, même si c’est pour leur propre justification et leur propre gloriole.

Comme dit si bien l’adage berbère : parle-moi d’un homme, je te dirai comment tu veux qu’on te considère.
Mais, attention, cet adage est réversible comme chaussette sale : dis de quelqu’un qu’il est voleur, c’est toi que tu désignes à la vindicte publique. Et ce n’est pas bien de te mépriser ainsi. Tu n’en as pas le droit.

Le Pont d’Hérault-Sumène ce 29 Août, an de Grâce 2013. Petit texticule de 408 mots. Mais pas plus.

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