Or donc, Rolando voulut son beau voyage en la ville d'EU, à la recherche de Christine. Mais aussi pour retrouver les lieux de sa jeunesse, ses amours d’antan, les copains oubliés, les amis, la Normandie, en somme. Et trouves-toi la voiture, et décides le Gilou plus que désargenté. Et,
-Hop, hop, hop ! On
y va. Christine nous attend. J’avance l’argent. Tu rends quand tu peux. Allez !
-D’accord. Mardi 16 juillet. A trois heures du mat’.
Et nous voilà en partance pour la Normandie. Depuis le
temps. A force de reporter, il fallut bien que l’on se transportât. Rolando
avait hâte de rencontrer Christine qui, au téléphone lui donnait toujours
des « Mon
cœur, mon chéri ! », « On t’attend », « Mais, non Rolando, tu n’es pas trop
vieux ! ».
Un copain nous ayant prêté une Renault, faut dire que le
réveil fut d’un sévère pour le petit père.
-On n’avait pas dit
4 heures, hein ?
-Ben non. 3
heures. Ne commence pas.
Rolando !... la gueule dans le coaltar (1). Mais, bon.
Faut ce qu’il faut. Et, ce matin-là, il pensait qu’on avait décidé le
départ à 4 heures.
(1) le coaltar est un goudron issu de la distillation de la houille.
(1) le coaltar est un goudron issu de la distillation de la houille.
-Hop, hop, hop ! On y va. Le café est prêt.
Notre pépère national faisait une de ses gueules.
-On avait dit quatre
heures !
-Ben, non.
Allez. Tout y est ? Le coussin aussi ? Tes dents toutes neuves ?
-J’les prends pas.
Elles chaussent mal et me font mal.
Le Vigan, la vallée de l’Arre, une petite côte jusqu’à
Alzon, une deuxième montée à 808 mètres jusqu’au col de la Barrière, en
jonction Causse-Cévennes. Puis Sauclière, la Blaquèrerie, une route mauvaise,
un lieu de « croisement » de troupeaux de brebis menés par bergers montés sur
quad.
Puis, c’est le Camp militaire du Larzac, et la descente
sur Millau pour éviter le péage du pont.
-Tu vois les lumières rouges dans le noir ? Le viaduc est
plus haut que la tour Eiffel. Dire que c’est un anglais qui l’a conçu.
Merde, alors !
Descente et traversée rapide de la ville endormie, longue
grimpette pour récupérer l’Autoroute A75, et direction Clermont-Ferrand. Les
kilomètres défilent… montée en altitude jusqu’à plus de 1200 mètres. Rolando ronfle en piquant un petit
roupillon.
Vers 8 heures trente, petit coup de pompe. Arrêt sur une aire d’autoroute, un pain aux raisins, un café, un petit pipi, de l’eau froide sur le museau et hop !
Vers 8 heures trente, petit coup de pompe. Arrêt sur une aire d’autoroute, un pain aux raisins, un café, un petit pipi, de l’eau froide sur le museau et hop !
-En voiture Simone !
Et c’est reparti pour un tour. Il faudra éviter Paris et Rouen, passer entre.
Jusqu’à Clermont-Ferrand, la A75 me paraît bien longue et
n’en finit pas. Après, ce seront deux autoroutes payantes qui te réveillent,
surtout la première, par son coût. 28 euros.
Il fait beau, la vie est belle, circulation peu dense ce
16 juillet, la climatisation ne marche décidément pas. Ce qui ravit la fourmi
Rolando : on bouffera moins de gasoil. Même que si on pouvait se passer de payer
l’autoroute.
-D’accord. Prenons nationales et départementales à 60km/heure
de moyenne.
Nouvel arrêt vers 11 heures dans un bistrot pour chercher
notre route et lancequiner quelque peu. Puis, on entre dans l’Eure, le pays de
Rolando. Dreux, Evreux…
(Au fait, lancequiner vient du lancequenet, soldat allemand qui
avait toujours sa lance à la main. Comme quand on pisse. Voili-voilà).
Puis, glissade molle vers la Seine. Le soleil se fait de
plus en plus rude et chaud.
J’apprendrai, à ma grande désolation, une semaine plus
tard que j’ai pris un PV, dans l’heure (dans l'Eure aussi ?), une prune pour une vitesse dépassée :
111km/h au lieu de 110. J’ai bien l’impression qu’on se moque des touristes, et
qu’on nous prend pour des moutons, à nous manger la laine sur le dos. Et bien
tondus.
Donc… donc, ce PV, je n’en avais pas connaissance encore,
et donc, n’en parlons plus.
Aux alentours de midi-trente, nous voici attablés dans un petit restau de l’Eure, près de la Seine, en confluent de l’Eure, ce me semble. Repas copieux et pas cher. Ensuite, on entre dans Rouen et prenons la route de Neuchâtel en Bray pour arriver à Eu vers 15 heures, après 12 heures de route.
Aux alentours de midi-trente, nous voici attablés dans un petit restau de l’Eure, près de la Seine, en confluent de l’Eure, ce me semble. Repas copieux et pas cher. Ensuite, on entre dans Rouen et prenons la route de Neuchâtel en Bray pour arriver à Eu vers 15 heures, après 12 heures de route.
Je ne vous raconte pas l’accueil de Christine, la joie, le
pastis, le vin, les repas, les veillées, le chant, et le dormi dans une petite
guitoune individuelle qui a ravi Rolando, surtout pour en sortir plusieurs fois
dans la nuit pour arroser le gazon. Un poème que je ne vous raconte vraiment pas.
Je ne vous dépeindrai pas EU, toute de brique vêtue, les
petites ruines de l’ancien château fort, le château royal de la ville et son
parc, le tout rendu au Comte de Paris par je ne sais quel républicain royaliste. Serait-ce
De Gaule tenant à se faire pardonner de n’avoir pas poussé ce ci-devant noble
(4) sur le trône de France, toujours vacant ? Une jolie ville que je n’ai pas eu
le temps de déguster.
(4) en France, les titres de noblesse demeurent proscrits depuis l’invention, tant regrettée par certains nostalgiques, de ce bon docteur Guillotin qui vous raccourcissait d’une tête le caquet des ci-devant nobles.
(4) en France, les titres de noblesse demeurent proscrits depuis l’invention, tant regrettée par certains nostalgiques, de ce bon docteur Guillotin qui vous raccourcissait d’une tête le caquet des ci-devant nobles.
Ah, oui. Monsieur le comte a été trop bon en construisant en remerciement, une fontaine, d’un laid, mais d’un laid qu’on ne veut pas
connaître l’architecte, et que même, elle ne coule plus.
Evidemment, comme toute petite ville, royale je vous prie, qui se respecte, elle possède une belle église, toute de pierres pour marquer sa différence et sa magnificence en celle ville toute de briques vêtue, église extrêmement lumineuse avec sa chaire monumentale en bois.
Aux temps anciens, toute la Normandie aura été placée sous la protection de Saint Michel par Robert 1er , 2ème Comte d’Eu, descendant de Raoul le Danois, dit Rollon et de son épouse Béatrix. Et cela nous rassure.
Evidemment, comme toute petite ville, royale je vous prie, qui se respecte, elle possède une belle église, toute de pierres pour marquer sa différence et sa magnificence en celle ville toute de briques vêtue, église extrêmement lumineuse avec sa chaire monumentale en bois.
Aux temps anciens, toute la Normandie aura été placée sous la protection de Saint Michel par Robert 1er , 2ème Comte d’Eu, descendant de Raoul le Danois, dit Rollon et de son épouse Béatrix. Et cela nous rassure.
L’Eglise possède un orgue d'un buffet de 36 jeux (dont quelque uns classés), une console de 3 claviers de 56 notes et 32 au
pédalier. La transmission est mécanique et des éléments anciens de tuyauterie ont
été conservés dans la trompette, le cornet (a), le nazard (b) , la fourniture (c) et le bourdon (d) du GO (Grand-Orgue), et dans le cromorne (e) du
positif (f).
Cet orgue a été construit par Louÿs Isoré en 1614. Un an
avant que le Roi Soleil ne cane (de caner, mourir, ce qu’il a fait de mieux
dans sa vie, mais pas assez tôt à mon goût parpaillot). L’instrument a été remis en état en
1841 par Cavaillé-Coll puis par Bossier en 1932 avec l’installation e d’une
tribune et l’adjonction d’un récit. Plus près de nous, en 1977 il a été
restauré par la Maison Haerpfer-Erman dans l’esprit des instruments classiques
français. Un bel engin, quoi, qu’on aimerait bien posséder.
Pourquoi parler de cet orgue ? Eh, bien parce que
j’ai assisté, ce dimanche 28 juillet, en l’église à un concert par Domenico SEVERIN à l’orgue et César VELEV au violon.
Sonate en la majeur
(violon-orgue) de GEMINIANI
Francesco. Allegro, Largo,
Allegro.
Allemande de la 2ème
Partita. (Violon) de BACH J.S.
Fantaisie en
fa mineur (orgue) de MOZART
W.A.
La Folia (violon-orgue) de DEBUSSY Claude.
Romance
(violon-orgue) de REGER Max.
Sonate pour
violon et orgue de RAVANELLO Oreste.
Un concert où j’ai apprécié le mariage du violon et de
l’orgue, moi qui n’aimais que l’orgue seul ou orgue et trompettes. Mais je dois
avouer que le nom de Géminiani m’a perturbé quelque peu durant ce concert. Ce
n’est pas Raphael, soit. Mais, serait-ce son frère Francesco ? Et, pourquoi pas ?
Vous m’excuserez mais, comment parler de musique moi qui
n’aime que la chair. Alors, vous décrire la texture, la couleur, la saveur d’un
jambon de pays, vous chanter sa masse, son poids, sa rondeur, son galbe, ma
préférence pour une coupe en tranches épaisses lorsque le jambon n’est pas trop
sec, qu’il est moelleux, en tranches plus fines lorsqu’il est bien sec, cela je
sais dire et faire.
Tout d’abord, il faut enlever la couenne sans se trancher
les doigts puis, vous voyez luire le lard. Et, pourquoi j’aime bien qu’il y
ait beaucoup de lard ? Parce que le lard c’est ce qu’il y a de meilleur dans le
cambadjou (le jambon, quoi !) et lorsqu’il paraît jaune il semblerait
moins bon que le blanc quoique certains préfèrent que le lard soit jaune, mais
encore, d’autres ne jurent que par la souplesse de la viande, d’autre par sa
dureté et son parfum particulier, avec ces nuances moirées qui s’y reflètent
tandis que la fleur blanche de sel apparait quand le jambon a suinté quelque
peu.
Pourquoi j’aime le cochon ? Parce que dans le cochon, tout est bon. Surtout le jambon cru !
Pourquoi j’aime le cochon ? Parce que dans le cochon, tout est bon. Surtout le jambon cru !
Disons que le jambon, c’est comme l’orgue. Pas besoin d’être
connaisseur pour aimer. Pas vrai ? Parce que… parce que, quand c’est bon, c’est
bon. On en mangerait sans faim !
Mais, le meilleur dans la vie, avec un concert d’orgue et
trompette, et encore meilleur sans pain, je vous prie, un jambon de cosanglier.
Je vous le jure. Tu goûtes une fois ? You
never forget !
Vous jamais oublier ! Sic ! C’est quand
même une langue bizarre, l’anglais. Non ? Imagine…
-I love you : moi aimer toi. Rigolo, non ? Tu vois la poésie de la nana qui rigole ?
-I want you : moi vouloir toi.
-I want ham : moi vouloir jambon. Et ta sœur ! Et pourquoi pas sa cuisse ? Par contre,
-I want you : moi vouloir toi.
-I want ham : moi vouloir jambon. Et ta sœur ! Et pourquoi pas sa cuisse ? Par contre,
-Give me your
sister : donne-moi ta sœur est plus français dans l’expression. Quel
progrès ! Messieurs les anglais, tirons-là les premiers !
Tirons-là, à ne pas confondre avec tirons la. Je m'explique: tirons-là signifie que nous ferions mieux d'en rester là. Mais, tirons la veut tout benoîtement vous faire comprendre que nous devrions le prendre. Qui çà ? Mais, ta soeur, cher confrère.
Tirons-là, à ne pas confondre avec tirons la. Je m'explique: tirons-là signifie que nous ferions mieux d'en rester là. Mais, tirons la veut tout benoîtement vous faire comprendre que nous devrions le prendre. Qui çà ? Mais, ta soeur, cher confrère.
Puis, retour le mardi 30 juillet après avoir
salué les amis et la famille de Rolando dans l’Eure.
(suite avec le radar normand).
Samedi 24 août de l’An
de Grâce 2013. Des cévennes.
(a) le cornet : petit cor ou trompette courte.
(b) le nasard, rappelle la note à la quinte supérieure. Ex: le do3 appelle le sol3, soit 3 tons et 1/2.
(d) le bourdon, ton de basse continue.
(e) cromorne nouvelle sorte de hautbois rappelant le son de la clarinette.
(f) positif : dans certains grands orgues d'église (c'est le cas), petit orgue dont le buffet est placé devant le G.O. L'organiste est assis entre les deux et regarde vers le choeur.
(a) le cornet : petit cor ou trompette courte.
(b) le nasard, rappelle la note à la quinte supérieure. Ex: le do3 appelle le sol3, soit 3 tons et 1/2.
(d) le bourdon, ton de basse continue.
(e) cromorne nouvelle sorte de hautbois rappelant le son de la clarinette.
(f) positif : dans certains grands orgues d'église (c'est le cas), petit orgue dont le buffet est placé devant le G.O. L'organiste est assis entre les deux et regarde vers le choeur.
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