dimanche 5 janvier 2014

Oh, ma réputation*...


Personne ne peut contrôler sa réputation. Quoique tu fasses, la folle dératée te collera aux basques puis te précèdera en battant tambour pour mieux te déshonorer. Tu as beau t’escrimer à secouer la poussière de tes semelles pour devenir quelqu’un de bien, de bon, la messe est toujours dite.
Alors, tu t’exiles pour souffler, mais elle t’attendait comme femme jalouse qui te veut du bien.
Brûlez la mauvaise réputation !

As-tu remarqué que l'escroc, rasé de frais et qui sent la rose, ce salopard mondain n’aura volé qu’un aveugle qui aura perdu l’odorat, sera légèrement dur de la feuille et qui, comble de malheur, n’aura pas d’ami pour le mettre en garde.
- Dis, Gilou, pour toi, suis-je quelqu’un de bien ?
- Tu sais, Fanny que même si… Oui, je te trouverais bien !
- Non et non. Tu ne réponds pas à ma question : pour tous, suis-je femme respectable ?
- Pour tout le monde ? Je n’en sais rien. Toi seule peux répondre à tes angoisses.
- Tu éludes ma question ! Pourquoi ?
- Mais, Fanny, que t’importent les autres, puisque je t’aime !
Brûlez la mauvaise réputation !

- Donc, on ne peut rien te demander, mon doudou !
- M’enfin, Fanny, que t’importe ta réputation ? Tu sais que tu es une bonne personne.
- Oui mais, que disent les gens de moi ?
- Tu le sais que personne n’osera jamais me parler de toi. En bien ou en mal !
Prenons, par exemple Sarkozy…
- Le père-peintre ou le fils-poète, petit philosophe africain qui aura sévi à l’Elysée ?
- D’accord, chérie, ne nous fâchons. Prenons plutôt Monsieur Berlusconi.
- Pas lui, non plus. La honte de tout italien, la vergogna. Mes origines ! (Il s'avère que Fanny est berrichonne).
- Peut-être, mais son élection aux plus hautes fonctions de l’état italien, prenons-la en compte.
Brûlez la mauvaise réputation !

Ouf ! Nous avons échappé à DSK, les absents ayant toujours tort, mais, à tout faire, ne disons pas de mal d'un français. D'un rital, oui. Alors, disons pis que pendre de Berlusconi qui n’en a cure de sa réputation et qui, plus il est dans la déconne, plus il est heureux. C’est une épée, que dis-je, il est le Depardieu de la botte à l'italienne.
Médire ? Oui, mais en tout respect de l’homme que nous adorons, le Berlusconi, bel amant de la notoriété, si souvent élu par le bon peuple de l’Italie éternelle. Eh, oui, italiens adorables, vous l'avez réélu plus d'une fois, ce chouchou cher à votre coeur !
Brûlez la mauvaise réputation !

Oui, nous adorons Berlusconi que nous ne connaissons pas et, à tout le moins, nous aurions préféré ce bonhomme au petit Nicholas, le sérieux déconneur. Berlusconi, empereur de la gaudriole, aux farces à la bonne franquette amuse mes copains, mais pas les italiens. 
He is so frenchy, ce petit titi si délicat à la gouaille délicieuse et aux avancements de menton de mauvais boxeur. Rustre pas tout à fait fini, soit, mais c’est lui seul qui me plaît. Et toujours en pipi-caca et grossièretés franchouillardes qui nous amusent lorsque les belles étrangères sont au loin.
Brûlez la mauvaise réputation !

Donc, parlons de notre Silvio, l'international. Chérie, as-tu vu comment il s’est dépatouillé pour éviter la sellette des juges ? A trop jouer avec la justice, le Silvio se fera pincer les doigts plus fort que le petit Nicholas, le malin qu’on appelle l’échappement de Rolex. Mais, ce coquin  d’italien, quel homme, quel bel homme ! Et, à son âge, il me fait rêver.
Seule sa femme lui en veut de toute cette vigueur vergougnable* des soirées bounga-bounga.*de vergogne.

Dommage que les italiens, dans leur grande majorité, ne lui accordent même pas le privilège de l’âge, ce que nous pouvons comprendre, parce que pour rire de Silvio, encore faut-il avoir de l’humour, et français de préférence.
Mais, quel homme, ce Berlusconi ! Quel représentant du bon goût italien. Mince, alors !
Brûlez la mauvaise réputation !

- Mais, enfin, Gilou, ce type pour toi, quand même…
- Berlusconi, le Silvio ? Il est l’incroyable qui me fait rire, me surprend et m'attendrit. Du dessinateur Reiser ce serait «Gros dégueulasse», l’impayable. En tant que français il me plaît mais, si j’étais transalpin, je lui ferais les cornes du diable qu’il est. 

Alors ?
             Alors j’ai brûlé la mauvaise réputation. Il en est resté cette mauvaise herbe qui repousse toujours de ses cendres.

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