samedi 15 juin 2013

C'est beau Paris ! - 13. Résumé.


Ndlr : Par superstition, nous avons remplacé le 13ème épisode de notre histoire par un petit résumé bien utile qui ne sera qu’un survol  succinct. Vous voudrez toujours vous référer à "C'est beau Paris!", œuvre grandiose. 
Comme l’auteur, Patrick PANEZI refuse que nous ne citions son nom sous peine de poursuites, nous respecterons cette volonté d’anonymat. Dans le courant de juin ou juillet nous vous ferons rencontrer l’auteur de C’est Beau Paris !, le feuilleton de l’année 2013.

Résumé des épisodes 1 à 10. En avant propos, Patrick, l’auteur, nous dit que cette  belle œuvre (n’ayons pas peur des mots) n’est que pure invention. Mais nous ne voulons pas le croire.
Les passages violants (sic) et teigneux, choquants, à moitié voulu, servent à relever, à épicer le texte.
- «C’est l’histoire d’un humain, parmi tant d’autres, incompris par les cons, pris d’incompréhension, qui ne comprennent rien, là où il n’y a rien à comprendre !!». Ainsi parlait le Maître.

7 février 1934, 18h63, des explosions et hurlements venant de la rue. Germaine CONARD est en plein travail. A ses côté le docteur, titubant, ivre sans doute, malheureux que sa femme l’ait quitté pour un cheval de labour (confirmé par l’enquête de Police). Revenu de la guerre avec un doigt en moins, il retrouve Charlotte CORDAY, sa secrétaire, belle femme bien en chair, amoureuse de lui qui ne l’était pas en retour. Mais de la grande guerre, il l'était. Pas amoureux, mais de retour !
Le docteur buvait encore plus qu’avant, perdait ses clients et Charlotte ressentait le spleen de cet homme. Elle l’aimait… et, ce mal lui faisait du bien et elle s’en contentait, heureuse de servir à quelque chose.

Petit travelling arrière: Assis dans son fauteuil Chippendale, le toubib écoutait la Symphonie du Nouveau Monde en fumant un cigare. Sa sœur Simone Camels l’appelle au téléphone pour une urgence : «Germaine ma voisine accouche».

Lucien CAMELS, encore alcoolisé se précipite, prend le bus qui sera bloqué par des manifestants de ce mois de février 34 à Paris. Un cocktail Molotov embrase le véhicule. Panique, des brûlés, on se piétine, Lucien est blessé, pris en charge par des anciens combattants…
Il continue son chemin dans ces rues dévastées par les manifestations violentes, arrive à l’immeuble de Germaine, monte dans l'immeuble… Le bébé était déjà là.
La mère ne veut pas voir l'enfant… Surtout qu’il ne ressemble pas à son père, un nain connu, teigneux… Le Docteur la rassure. C’est un beau bébé.

Dix ans plus tard (1944) Le bébé a grandi et s’appelle déjà Parfait. Comme il y a 10 ans. Dix ans déjà! La mère du petit garçon a le crâne rasé pour des motifs d’occupation mal comprise et repassait son linge, ce qui est, je vous l’accorde et reste encore une bien meilleure occupation.

Des cris de joie et des fanfares désaccordées ressorties célèbrent l’accordage national et la rue vocifère son bonheur. Tout un peuple en liesse : «Noël, Noël !» ces cris signifiant pour le peuple, tout comme au Moyen-âge: «Joie, Joie»… De la Libération.
Et plein de sigles, des voitures avec FFI-FTPF. Mais, que signifiaient ces lettres peintes, hideuses ? On ne savait pas à l’époque de notre si belle et si tranquille collaboration nationale si bon enfant... Et puis, qui s’en soucie aujourd’hui. C’est si vieux, toute cette histoire. Mais, quelle histoire! Mon Dieu !
«Paris martyrisée, mais Paris… Libérée !» la foule hurle son bonheur à ce Général, bras levés vers le ciel, tel un gamin qui veut du dessert. Le choc, pour Parfait et ses dix ans.

Et puis, nous assistons à une rencontre incroyable. Parfait se laisse aborder par une jolie fillette de son âge, belle comme blés tendres parée d'une robe toute fleurie : 
-Je m’appelle Isabelle… et toi?
Parfait ne donne que son prénom, craignant qu’elle ne se moquât de son nom.
Les deux enfants s’en vont jouer aux Tuileries, puis Isabelle présente Parfait à ses parents, grands amateurs de vin rouge qui invitent le garçonnet à diner chez eux. Celui-ci décline l’invitation.

Et, pendant des mois, lui, avec son béret bleu marine, ses taches de rousseur et son short, elle, avec sa petite capeline, ses cheveux bouclés et sa robe à fleurs, c’était un émerveillement de les voir ensemble, riant, jouant, insouciants.

1951… Parfait a grandi. Les tâches de rousseur ont laissé place à une acné purulente dans un visage disgracieux. Pensif, il sombre dans la mélancolie des solitaires en rêve d’évasion. Mais, il se sent coincé… sa mère, diminuée, mutique, ne pouvant s’alimenter toute seule.
Parfait a changé et ne sort plus… et si Isabelle, qui a grandi en grâce et en beauté vient  le voir de temps à autre, elle n'est plus la même. Et Parfait en est autant amoureux fou.

Le père d’Isabelle préfère la voir avec Parfait. Il n’y a pas de risque qu’elle ne tombe amoureuse de cet adolescent disgracieux. Mais, Isabelle en pince pour Sylvestre. Elle a 17 ans, lui 23, contrebassiste dans un quintette de Jazz à St Germain des Prés. Mais le Sylvestre se shoote à la Marie-Jeanne.
Les amoureux se rencontrent devant la boulangerie et Isabelle passe son temps entre le boutonneux qui l’aime et le musicien aux lèvres ourlées qu’elle aime. Le monde est quand même bien fait. Sauf qu’il n’est pas parfait pour Parfait.

Le Sylvestre d’Isabelle, un jour, disparaît, sans dire mot avec le patron de la boite de Jazz. Après avoir pleuré elle se confie à sa mère qui la console. Le soir, elle lira l’histoire de la vie d’une danseuse des ballets russes de Serge DIAGHILEV qui tomba amoureuse à Bali et y restera pour y vivre heureuse. La jeune fille s’endort ensuite, se plongeant dans son rêve, elle qui ne pense sa vie qu’en danseuse.

Le lendemain Isabelle s’en va chez Parfait, pour lui reprocher de ne rien faire de sa vie. Il rétorque qu’il est coincé par l’infirmité de sa mère. Mais avoue qu’il a besoin de vivre autre chose, de s’évader.
Isabelle claque la porte après avoir dit à Parfait qu’il faudra bien qu’il s’habitue à vivre sans elle.

Parfait en était arrivé à détester sa mère. Plus il la regardait et moins il l’aimait. Un matin, après un affreux cauchemar, Parfait décide de commettre l'irréparable ce qu’il appelait un quasi-délit. Mais, bon!

1952 et le 24 décembre. Jour fatidique. La veille de Noël, Parfait se procure de la Mort aux Rats qu'il introduit dans des pâtes de fruits. Comme pour tous crimes faciles à exécuter, ce sera long, difficile et délicat.
Parfait pense que le poison agira vite. Mais non… Dans sa précipitation à voir sa mère morte à l’instant, il lui fourre tant de pâtes de fruit dans la bouche qu’il ne réussit qu’à l’étouffer.
Vous direz que le résultat est le même. Pas tout à fait, quoique…
Horrifié de son geste, contrarié, et on le serait à moins, il prend la dernière bouchée empoisonnée et l’avale ce qui lui occasionnera de nombreux transports aux toilettes en cette douce nuit de Noël et que paix sur la terre soit donnée aux hommes de bonne volonté. N’est-ce pas parfait ce crime parfait?… Parfait ?

Le matin, affolé, par peur des flics il s’enfuit jusqu’aux quais de la Seine où il errera le long de ces quais et sous les ponts, rencontrant des clodos avinés puis, en arrivant à la hauteur du jardin des Tuilerie, se souvient Isabelle, de sa scolarité difficile et d’une méchante institutrice.

Il est songeur en regardant le cours de l’eau. La Seine n’en finit pas de couler dans le même sens quand on est sur une rive et dans le sens contraire quand on est sur l’autre… quand, subitement, par la grâce de Patrick (ne l’oubliez pas, il est l’auteur), une pression sur son épaule le fait se retourner.
 -«Ne fais pas ça» lui crie le docteur CAMELS qui pensait que Parfait voulait se jeter à l’eau.

Le docteur, était devenu clochard suite à une erreur médicale préjudiciable, à tout le moins, à sa patiente qui en était morte. Parfait se confiera à Lucien qui l’hébergera dans ses appartements (en fait, des cartons). Le jeune homme restera sous le Pont Neuf plusieurs mois.

Mars 1953. Caserne des Célestins, boulevard Henri IV, 4ème Arrondissement, Parfait s’engage. Le lendemain, départ en train pour Marseille, bateau pour Corté sur l’Ile de Beauté (la Corse), au Groupement d’Instruction de la Légion Etrangère. Ensuite, départ pour l’Indochine. Et la guerre du riz et du caoutchouc. Désormais il s'appellera Conrad LAUGIER.
9 octobre 1954, rapatrié d’Hanoï, grièvement blessé à la cuisse droite, Conrad boitera toute sa vie. Ensuite, hôpital parisien plusieurs mois. 

Fin du résumé des 10 premiers épisodes de C’est beau Paris !

Le Vigan-Sumène le samedi 15 juin de l'An de Grâce 2013. 

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