vendredi 7 juin 2013

Le courrier des lecteurs* de juin.


Le courrier de Ménie le Montant.  

Ndlr : Depuis quelques temps nous avions pensé ouvrir une rubrique du courrier des lecteurs.

On y pourra parler d’amour, de joies, de peines, de difficultés et nous pourrons nous épancher sur le cœur de Ménie que nous avons recrutée pour ce travail. En effet, Rolando a besoin parfois d’être épaulé. 
Espérant vous être souvent agréable, à défaut de vous être parfois utile. 
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De Vérone, à Rolando.  

          Cher Rolando, 
                                  j’aurai 14 ans dans quinze jours. Seulement, je suis amoureux de Juliette mais mes parent font tout pour que j’arrive pas a la rencontré. Je l’ai invité à mon anniversaire mais elle pourras pas venir parce que nos pères y se foutent sur la gueule à chaque fois qu’ils se voient. C’est pas tenable dans la ville. A Vérone, tout le monde est au courant. Nos parents y nous font chier, à Juliette et à moi. Vraiment ! 
         
           J’ai pensé faire une fugue mais je crois que mes parent y s’en foutent. Je vais quand même pas me tué parce que je l’aime trop ma Juliette. Qu’est-ce qui faut faire. Je peux pas te dire mon nom parce que mon père y lit ton blog et on se fend bien la tronche. Je veux pas qu’il sache. C’est pas signé. Excuse-moi, Rolando que je t’aime bien.
                      
                                                 signé : C'est pas signé.
PS : J’ai rien compris aux ortolan. Faudrait que tu explique mieux tes histoire même si elle font rigolé.
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Réponse de Ménie :  

                  Cher petit anonyme de Vérone, 
                                                                        permets que je t’appelle ainsi. Rolando te remercie pour cette gentille lettre et m’a demandé de te répondre. Sache que tu es la première lettre de notre courrier des lecteurs. 

          Tout d’abord, je voulais te dire que l’amour est une belle et grande chose normale à tout âge. De 7 à 77ans. Sais-tu que j’aurais aimé que tu me dises un peu sur ton amoureuse Juliette qui, si je t’ai bien compris, t’aime en retour ?

          Dans ta lettre, tu parles de fugue et de te tuer parce que tes parents t’empêchent d’aimer Juliette. Mais, tu n’y penses pas. Ce serait une histoire terrible, surtout à Vérone et on te le reprocherait toute ta vie, crois-moi.

          Ton histoire est belle comme toutes les romances d’amour qui, j’en suis persuadée, se terminera encore mieux. Mais une fugue, se tuer pour l’amour de Juliette, ce ne se peut pas, petit. Sois optimiste !

          Vois-tu, tu deviendras une grande personne qui aura oublié ses premiers émois et la force des sentiments que tu avais pour telle ou telle jeune fille que tu aimais. Te marieras-tu avec Juliette? C’est possible, mais nul ne le sait aujourd’hui, pas même toi et pourtant...

          ... et pourtant, à la fin de ta vie, tu te souviendras avec tendresse de tes premières amours, te demandant comment se serait alors déroulée ta vie si… Eh, oui ! Cela s’appelle les regrets.

          Vois-tu, toute relation d’amour commence, vit et puis disparaît souvent aussi vite qu’elle n’est venue. Une histoire d’amour finit, une autre commence et entre-elles, des peines de cœur. Il en est ainsi depuis la nuit des temps. C’est pourquoi, tu devrais parler avec tes parents, ta mère surtout, de l’amour que tu portes à Juliette, ta petite italienne. Le cœur d’une mère est sensible à la peine de son enfant. Tu aimes, et c'est dur. Mais, il en va ainsi de la vie !

          Papa et maman doivent le prendre en compte et t’autoriser à avoir des relations affectives avec ta dulcinée, ta douce et tendre Juliette. Dis ainsi à tes parents :
-Les parents de Juliette et vous-même ne voulez pas que je la voie. Que dois-je faire? Accepter? Fuguer, me noyer de chagrin ?
          Et, comme ils vous aiment, tout finira comme dans les belles chansons de mariage, par des épousailles sur la barcarole voguant sur les eaux, petit anonyme et sa Juliette, blanche comme colombe qui s’envole dans un ciel de bonheur, légère, et unie pour la vie à son aimé.
Et tous les habitants de Vérone auront des larmes aux yeux, en cet instant, et durant longtemps. Tu peux me croire.

          Demande à Juliette de parler de cet anniversaire à ses parents. Quant à la fugue, elle ne sert à rien pour régler le problème, crois-moi !
          Et la fugue et le suicide ? Mon Dieu, tous les jeunes en parlent quand ils ont un chagrin d’amour. Sais-tu que la vie n’est pas faite que de chagrins d’amours, ou d’empêchements ? Elle est aussi pleine de bonheur et d’amours toujours, en tendresse et joies partagées, et même à 90 ans, on peut être heureux, comblé d’amour, le savais-tu ?

          Tu auras ton lot de chagrins mais aussi beaucoup d’amour dans ta vie. Tu n’es pas d’accord ? Mais, nous savons tous deux que tu aimeras Juliette pour la vie entière… N’est-ce pas mon petit anonyme ?
Et puis, si tu ne te maries pas avec ton amour mais avec une autre, quand tu seras bien vieux tu y penseras, à la Juliette de tes jeunes années et cela te rendra un peu plus heureux.

          Oui ! Et, peut-être que dans peu de temps, la situation se décantera et vous plongerez dans un tel bonheur... qui sera la fin de tous vos soucis. Et tes parents, et ceux de Juliette et tout Vérone vous accompagneront à vos épousailles. C’est tout le mal que je vous souhaite, à toi, petit anonyme et à ta Juliette de Vérone.

          Amicalement, Ménie. Embrasse Juliette de ma part. Bisous et tiens-moi informé.

De notre beau pays du Vigan, le 7 juin 2013, jour anniversaire de Rolando. Qu'on se le crie.
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René BOUSCHET (R&B), d'après un dessin de Milton.
-"Roméo ! Chéri, viens encore chanter sous mon balcon !"  
Roméo regardant Roland Garros : 
-"Minut poupée !!! J'ai déjà raté le match de Tsonga, je vais pas rater le résumé, quoi, merde !".
 

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