mardi 26 juin 2018

De la psychiatrie carcérale - 1

Souvenez-vous. 7 août 2012. Nous faisons un flash-back et nous replaçons en détention à la Maison d'Arrêt de Nîmes. Déjà 51 jours de détention. Il fait chaud. Je cours Deux fois par jours pieds-nus, je cours dans la cour de promenade sur du goudron.
Lea Animaux du 3eme étage prennent plaisirs tous galets des colis ou bouteilles de 1,5l d'eau. Une m'a déjà atteint u mollet droit. Douloureux.

Ici, en prison, tous souffrent du manque de relations féminines. Heureusement que les gardiennes et que le service de Santé nous permettent d'avoir le plaisir de relationner quelque peu en rêvant aux femmes dont nous sommes privés. Ah, des vois, des visages féminins, ça vous délasse des livres de cul que l'on peut cantiner à la cantines et des films pornos des programmes tardifs, certainement l'apport culturel le plus suivi de nos solitudes. Violeur, pas violeur, c'est une thérapie qui en vaudrait une autre puis que le service psychiatrique et psychologique sont plus que démunis pour 400 détenus.autre.
Ah, contempler des corps, des visages féminins.

-Tu suis une thérapie? Pas moi. Les psychiatres, moi ce que j'en pense ? J'ai subi leur suffisance de "sachants" qui ne connaissent rien à la vie. Si ma mère avait pu les former, elle qui se nommait elle-même "t'arioulte", un ânesse. Tous avec des tics, des manies et leur inadaptation à la vie.
-Peut-être, mais, elle, elle est belle. Putain ! C'est un appel au crime, que cette nana offerte aux détenus.
Le ton y était mais je vous l'avais déjà présentée plus correctement et je sais que lorsque j'aurai trié mon journal intimes, je ne vous en parlerai comme à notre premier rendez-vous.

Dans toute situation de stresse ou de pénurie, le moindre appel d'air, même si ce n'est qu'une brise légère vous semble tel le vent des tempêtes et, même une femme moche, garce, tiens comme Louise vous paraitrait une reine de beauté et la plus honnête des femmes.
Mais pas "ma" psychiatre. Oui, parce qu'au premier regard, tu l'adoptes illico presto tant sa beauté te remue.

Donc, un choc... les yeux s'exhorbitent, la langue vous pend et vous ne sentez pas que vous salivez tant que vous mouillez votre tee-shirt. Tiens, heureuse expression que: Vous mouillez. Faudra que je la réserve à louise si par harsard, sur l'pont des arts, ou de Vigan... Madame ! Voudriez-vous me faire la grâce de mouiller ? Oh, pour moi aussi, s'il vous plaît.

Tiens, nous nous éloignons de la psychiatrie et de ma belle psychiatre. Re-vergeons, donc !

A suivre.