lundi 29 décembre 2014

Le village de mon enfance - 7 Simone Dj-M.



Sur une route de montagne,
En allant vers Mandagout,
Se trouve un joli village,
Qui s’appelle l’Arboux.

C’est le village de mon enfance,
Où j’allais me ressourcer,
Je partais pour les vacances,
Et ne me faisais jamais prier.

Ce joli petit village m’enchantait.
Il n’y avait ni clocher, ni boulanger.
Quelque chose de magique m’attirait,
Je vais vous raconter ce que c’était.

Devant la porte, il y avait une grand-mère,
Je ne saurais dire, elle avait tant de qualités,
Mais laissez-la-moi parce qu’elle est mienne,
Elle était belle et je l’aimais.

Sur la place, il y avait aussi Grand-père,
Il aimait boire, faire la fête et bien manger.
Il laissait toujours sa porte ouverte,
Et celui qui avait faim pouvait entrer.

Dans ce village, il n’y avait jamais de bruit,
Peut-être au loin, quelque chèvres qui passaient.
Dans ce silence, loin des ennuis et loin des cris.
Sur un nuage, un doux murmure m’emportait.

Le petit ruisseau me chuchotait ses doux secrets,
Et croyez-moi, il en avait beaucoup à raconter.
Pendant qu’il me chantait ses plus jolies chansons
Je pêchais à la main, de tout petits poissons.

Maintenant, expliquez-moi, que s’est-il donc passé ?
Je ne comprends pas pourquoi les choses ont tant changé.
Je cherche sans cesse dans ce village que j’aimais,
Tout ce qui avait su dans mon enfance me bercer.

Aujourd’hui, le petit ruisseau ne chante plus.
Les chèvres, au loin, que sont-elles devenues ?
Ne dites pas que ceux que j’aime ont disparu.
Pourquoi ? Je ne sais plus, je suis perdue.

Ce village, je voulais le garder tel qu’il était avant,
C’était si bien quand il y avait mes grands-parents.
Mais je sais qu’un jour je le retrouverai,
En le cherchant dans mes rêves et dans mes pensées.

***

Sixième poésie du recueil
«Du rêve à la réalité»
Simone Didierjean Martin.

dimanche 28 décembre 2014

Les Vœux à ma France* - 2


Oui... Pour finir ce bilan de l'état de la France, quelques amuseurs préconisent de fuir l'Europe, comme si nous le pouvions, de revenir au franc, aux barrières douanières, frontières  fermées à l'immigration.
Qu'y répondre ?

Que seule l'Europe est notre sauvegarde ? Que revenir au franc, au louis ou à la livre tournoi est imbécilité ? Qu'ériger des barrières condamnera les autres pays aux mêmes mesures protectionnistes ?

Quant à renvoyer tous les émigrés chez-eux, pourquoi pas mais, en ce cas, il faudrait se préparer à récupérer tous nos expatriés...
C'est pourquoi, nous proclamons que 2015 sera l'année de l'immigration considérée, dorénavant, d'utilité publique. 
Quant aux naturalisations, nous les fêterons comme il se doit car elles sont la chance de notre  France vieillissante qui reçoit, ainsi, le sang neuf et jeune qu'elle réclame. Oui, une chance pour tous.

Ici, j’aimerais rendre à César ce qui est à César en remerciant mon prédécesseur, le Président Nicholas SARKOZY de m’avoir légué cet état déplorable des finances publiques causé par sa gestion farfelue de la France. Bravo, Monsieur le Président SARKOZY de vos efforts pour le creusement de nôtre dette abyssale qui atteint les 2.000 milliards qu’il faudra bien réduire par tous moyens.

Certes, il reste encore beaucoup à faire pour assainir nos finances : le train de vie de l’état sera revu à la baisse. Quant on pense au nombre de véhicules de fonction, de l’ordre de 150.000* qui ne se justifie pas, de la pléthore de chauffeurs, d’avions et d’hélicoptères tous inutiles, de doublons dans l’Administration, de Commissions inadaptées, ou des émoluments mirobolants des députés et sénateurs, sans parler du Palais de l’Elysée, de ses résidences « secondaires » inoccupées, de ses chasses, et d'un parc national immobilier de dizaines de milliers de bâtiments vides, inutiles… 
*Ndlr: Nonobstant tous scooters et belles dames ! 

Je demanderai, en outre au Premier Ministre une proposition de Loi d’Orientation qui s’attachera à réduire drastiquement le budget de la défense pour contenir les dépenses dans le domaine du raisonnable : par exemple, personne ne veut de notre chasseur Rafales* dont les ventes devaient en limiter le coût ? Tirons-en les conséquences par l'arrêt de sa production.
De même, la projection de nos troupes, tributaire des américains ou des gros porteurs russes pèse trop sur nôtre budget : intervenir sur les théâtres extérieurs doit être considéré comme une gourmandise, nos moyens ne nous permettant plus d’être le gendarme du monde.
*Ndlr: François ne pouvait, à l'occasion des voeux dévoiler les tractations avec l'Egypte! 

Mes chers compatriotes, croyez que le gouvernement et moi-même, en œuvrant inlassablement, faisons tout pour sortir la Maison France de l'ornière. Nous posons un pas après l’autre, ne marchant pas assez vite au gré de certains, mais voyez que nous avançons, avec l'Europe, vers le succès que tous nous méritons. Mais, toujours unis.

Que mes meilleurs Vœux pour 2015 vous accompagnent, et…
Que vive la France.

De mon Pont d’Hérault, ce 28 décembre 2014, en ce jour de la Saints Innocents. Et, je vous prie de ne pas interpréter ce clin d’œil en pensant au dicton : aux innocents, les mains pleines ! quand bien même le Président de la république française ne se mouche pas avec les doigts, en ces temps de crise, lui ! 


Le dessin de R&B (René BOUSCHET) : Bonne avoinée* ! Et surtout bonne unité ! 
*Pour nos traducteurs, une bonne avoinée n'est qu'une bonne raclée. Et une bonne raclée, une bonne branlée. Et une bonne branlée n'est pas toujours méritée, quand bien même elle serait bonne pour celui qui la donne. Pas pour celui qui la reçoit ! Ce qui devait vous être spécifié ! 

Les Vœux à ma France* ! - 1


Françaises, Français. C’est par des mots d'encouragement que je voudrais vous souhaiter mes vœux pour 2015, et qu'ils aillent plus particulièrement aux familles touchées par la crise


Que dire à toutes ces victimes de cette crise ? Courage ! Mais surtout, ne perdez pas espoir. En effet, la situation des entreprises commence à se redresser bien que ce ne soit pas encore suffisant pour que la courbe du chômage ne s’infléchisse vers le haut*, mais vous constaterez que les mesures prises vont dans le bon sens pour sortir la Maison France des embarras.
*Ndlr: François aurait-il voulu dire: ne s'infléchisse vers le bas ? Nous ne savons dire !

Nous avons décidé de donner un coup de pouce à l’entreprise France. Certains oiseaux de mauvais augure vous diront qu’alléger les charge sociales du travail est mauvaise chose et que, le bénéfice engrangé, les entrepreneurs ne penseront jamais à embaucher.
Nous éviterons que cela ne se produise*.
*Ndlr: doit-on comprendre, François que cela ne s'est donc jamais produit avant? Voire!

Nous avons aussi décrété le gel des impôts* pour 2015. Vous entendrez encore d'autres fauteurs de trouble raconter leurs balivernes disant, qu’en contrepartie, Hollande laisserait flamber l’impôt local. Ne croyez pas ces médisances.
D’autres colportent encore que, lorsque l’état perçoit moins d’impôt il diminue sa part aux plus démunis, ou que ses services se détériorent. Ces gens-là n'aident pas mieux la nation qui n'a nul besoin d'être alarmée alors que tous, nous devons resserrer les rangs à l'instant de la difficulté. 
*Ndlr: le dégel, retardé par Hollande annoncerait-il un beau printemps d'augmentation des impôts!

Les plus catastrophiques osent déclarer que l’impôt que nous ne prendrions pas dans la poche des patrons, nous le prendrions dans celle des particuliers par une hypothétique TVA sociale et, dans un même mouvement, que nous laisserions augmenter, dès janvier, les tarifs des services publiques*. Ne les écoutez pas plus : ils vous leurrent encore.
*Ndlr: la SNCF augmente ses tarifs au 31 décembre et non le 1er janvier 2015. Voyez!  Seule la Poste ne joue pas le jeu, les timbres augmenteront de 7%. au 1er janvier Zut, alors! D'autres aussi?

Je dois reconnaître, ici, mes erreurs : tout d’abord, avec mes camarades socialistes nous avions privilégié la primaire et le combat des chefs au détriment de la bataille des idées et des solutions à apporter à la crise, je le reconnais, mais sachez que nous n’étions pas préparés devant l’ampleur de la tâche et que nous héritions d’une France mal gérée qui dépensait plus qu’elle n’engrangeait.


Avec le gouvernement Ayrault, dont je signale le bon travail accompli, nous avons paru hésiter, parfois revenir sur des décisions. Ce n'était pas le cas car nous étions en plein ajustement de la politique à suivre, des choix et des abandons nécessités par la conjoncture.

Le nouveau gouvernement de Manuel Valls, a mis les bouchées doubles : vouloir réduire le chômage, c'est pouvoir créer des emplois nécessaires pour la consommation nationale mais aussi et surtout, des emplois tournés vers l'exportation. Pour ce faire, outre la qualité des biens fournis à l'exportation, il fallait aussi réduire le coût du travail. Mais, ce n'était pas suffisant : nous avons mis en place un deal, un pacte avec les partenaires sociaux pour que les bénéfices aillent aussi aux salariés parce qu'enfin, sans une relance de la consommation nationale, nous échouerons. C'est pourquoi, des augmentations de salaires* sont indispensables à la reprise économique.
*Ndlr: François assure que les augmentations de salaires seront à la discrétion du patronat. Merci bien!

Cette politique mettra quelque temps à porter ses fruits mais nous sommes convaincus que c'est la seule possible.

Que vous dire encore ? Ah, oui, l'immigration...

A suivre: Les Voeux à ma France ! -2.
Le dessin de René BOUSCHET (R&B) : 
LUI : La nouvelle région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon pourrait s'appeler Sud De France (la Presse).
ELLE : SDF !... Pas mal ! Ce sera le point d'orgue de la réforme territoriale.  

vendredi 26 décembre 2014

Un banc peut cacher le soleil* !


La Noël des SDF d'Angoulême.
Mille excuses, René mais, dans mon lit, en peignoir éponge, ordinateur sur mon giron, perdu dans mes écrits de Noël tandis que Fanny préparait le petit déjeuner, je n’avais pas lu ton mot accompagnant le dessin de la crèche sur le blog du 25 décembre. Tu écrivais sur ma boite mail : 

-Compte tenu de l’actualité, je te conseillerai de rechercher l’âne de la crèche à Angoulême. 
Imagine que je me suis demandé si tu n’avais pas quelque souci avec les organisateurs du Salon de la BD. Alors, moi et tes problèmes, tu peux comprendre que je n'ai pas percuté !

Mais, à mon réveil, le lendemain de Noël, c’est Fanny qui me dit :
-Chéri de mon cœur, va aux infos. Vite ! Doudou, c'est à se demander si la Mairie d'Angoulême, n’aura pas voulu se faire un peu de publicité mercantile ! 

Mais, non. Sur le Net, j'apprends que, de concert avec les commerçants du quartier, la ville avait trouvé judicieux d’encager les bancs publics pour y interdire la venue des SDF !

D’après la Charente libre, neuf bancs près d'une galerie marchande du centre-ville avaient été enceints* d'un grillage par le Maire UMP « pour décourager l'installation de sans-domicile fixe et marginaux ». *Oui, j'aime à dire, et c'est d'un drôle! Enfin, je trouve, moi!
 
Ce journal indique encore que la Mairie d’Angoulême avait « reconnu un dysfonctionnement », et qu’il n’était pas exclu de « retirer provisoirement les grilles », (enlèvement qui sera effectué dans la nuit de Noël), en raison de la dangerosité de ces cages, deux adolescents facétieux s’y étant introduits !

-Mince, alors, bon René, j’aimerai connaître le génie municipal qui a conçu et construit ces grilles, ainsi que les personnels municipaux qui les ont érigées sans sourciller ni rechigner, sachant qu'elles mettaient en danger les SDF. Mais, dans quel monde vivons-nous ?
  
La Mairie d'Angoulême tient à rassurer ses commerçants en promettant que les dites grilles, objet du scandale seront réinstallées, si possible pour le réveillon de la Saint Sylvestre. Il suffira juste de les rendre plus étanches et moins  dangereuses, ô ! mais pas l’inverse, je vous prie. Pensez à la sécurité des SDF, si ce n’est à leur confort. 

Vous me direz qu’en cette ville, peu sympathique au demeurant on aura fait un peu plus fort qu’en d'autre villes où, pratiquement tout le mobilier urbain aura été adapté sournoisement depuis longtemps pour éviter que les SDF ne s’y  allongeassent. La chose finement et rondement menée déclencha peu de réactions outrées.

Angoulême ne veut même pas qu’ils y posent leur cul pour se reposer. 

Tiens, René, il faudra que je te retrouve une lettre que je faisais en 1996 (ou 97) à un Maire communiste normand dans laquelle je dénonçais sa politique touristique qui consistait, dans un premier temps, à chasser ses SDF du centre-ville par sa police municipale puis à fermer, au motif louable d'une bonne gestion municipale, tous bains-douches, toilettes, WC, points d’eau et tous bancs publics afin que les marginaux ne fassent plus tâche et aillent s’installer dans les villages voisins plus accueillants parce que n’ayant pas de budget conséquent pour une lutte anti-SDF.

Que voulez-vous, en France résoudre un problème consiste souvent à le déplacer ailleurs ou à n'en plus parler. Parfois, même il suffit de le déclarer tout simplement résolu même si, même si...

Veux-tu que je te montre le cadeau imaginé par ce méchant petit Maire pour remercier Gilou de son humanité de bon communiste ?
Il a envoyé sa gentille missive de bon enfant malicieux au cabinet de Madame le Substitut du Procureur de la République qui, ne l’aimant pas lui enverra deux inspecteurs à son domicile (je dis bien : deux inspecteurs)  qui attendaient des précisions sur ses doléances pour donner suite à l’affaire.

Les deux policiers nationaux rigolaient en relisant la lettre :
-C’est bien vous qui avez écrit que depuis que les chiottes, bains douches et toilettes municipales avaient été supprimées par le Maire, il ne restait plus aux sans abri que d’aller se laver le cul et caguer dans la mer ? Vous avez bien écrit: se laver le cul ?
-Oui, je reconnais. Oui, il me semble. C'est incorrect ? 

-Amusant ! Vous êtes amusant. Tiens, là aussi… Bien écrit, Monsieur Patrice, quel talent d’épistolier !
-Je vous remercie, Monsieur. Voyez comme je me suis appliqué à ne pas me foutre de la gueule du Maire !
-Vous trouvez ? Parce qu'ici, quand-même, vous poussez fort : accuser le Maire d'utiliser le Centre aéré pour que ses copains communistes parisiens viennent, en 4x4 faire la fête le W-E, attention, Monsieur PATRICE, faudra prouver tout ça.
-Tout à fait. Je reste à votre disposition pour vous donner une flopée d’immatriculations !

-René, sais-tu comment finit l’affaire ? En flop. Par contre, les SDF étaient tenus de s’inscrire au Foyer du Tonkin pour se domicilier administrativement, quand bien même ils n'étaient pas hébergés. Tu me dira :
-Et c’est tout ?

-Non, ce n’est pas fini : à quelque temps de là, vivant moi-même en fourgon, je dû m'inscrire à ce foutu foyer annamite et je reçu un jour commandement  à payer des impôts locaux. Tu me diras que ce n’était que la moitié des impôts exigés des non-SDF. Un comble, non ? pour une Mairie Communiste !

-Et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, c’était pour que tu dégages ton fourgon domiciliaire ?
-Trop drôle, René, LOL !

M’enfin mon ami et Maire d’Angoulême, pourquoi avoir déclenché cette tempête médiatique : il suffisait d’enlever tous les bancs de la ville et, ni vu, ni connu, je t’embrouille et personne n'aurait eu à y redire… Pas futé, Monsieur le Maire.