jeudi 31 octobre 2013

Sommaire d'Octobre 2013. -10.


Una storia importante. -8. Un moment de vie. 

Arrière toute ! Coin de nappe à l’arrache au Café des Cévennes en dessin de René BOUSCHET. Sachant que les nappes se faisant rares, mon René… ton croquis n’en a que plus de valeur! 

Un an et quelques… de déprime après mon élargissement de la Maison d’Arrêts de Nîmes. Je souhaite à son nouveau Directeur d’en devenir pleinement tôlier, responsable. A son âge, ce serait bien de commencer.

Una storia importante. -7. L'histoire d'une vie.

Les champignons cévenols. Montals, les Cascades de l’Orgon, un pélardon à 1300 mètres d'altitude, une bonne boutanche de vin, une vieille Peugeot sur le GR-coupe feu de Cap de Côte… les cèpes et ma Cévenne.

Télégramme à Manuel VALLS. Tito protégeait ses gitans, et Valls expulse Léonarda.

Una storia importante. -6. La vie écrite. 

Una storia importante. -5. Une belle histoire.

Mauvaise langue ! J’aime la Russie, les USA, l’Algérie et la France… pour en dire du mal et du bien. Parce que, qui aime bien, châtie bien.

Vous aimez ? Quoique… Gilou gâche son talent. Trop de saupoudrage d’allusions nuit…

Ode à Fanny chérie. Dans cette grande lettre d’amour à ma Fanny, je vous entretiens aussi du petit ventre rond de ma belle. Et de sa grâce et de son intelligence et de l’amour que j’ai d’elle…
(Ndlr: la critique unanime a salué ce texte).

Carne vale ! Les spaghetti-sauce tomate valent bien la viande. Carnevale: salut et adieu la viande… Et va à la viande.

Una storia importante. -4. Des mots en saga.

Aucun objet au courrier à Ménie. L’ex-locataire-presque concubine au Gilou disait sur l’honneur vivre chez lui, mais pas avec lui à un TGI et à la Cour des Appels correctionnels pour bien maintenir en prison ce SDF qui l’ignore. Dans la foulée, elle déclare, donc faussement, qu’elle est sa concubine au Tribunal d’Instance. Et demande son expulsion qu'elle a déjà effectué illégalement durant son séjour en prison… et le versement de 5 années de «loyers imparfaitement payés» pour le soulager de 5.800 euros…  Incroyable mais vrai. Tu vis chez Gilou et tu réclames? Menteuse, va. Ce n’est pas bien. Et, c’est moi, la Ménie qui te le dis.
Ah, oui... elle porte aussi plainte: il se serait volé lui-même, dans son appartement. Quelle franche rigolade à la Gendarmerie, il semblerait. XXL est impayable!

Una storia importante - 8


Le temps passe, les évènements nous dépassent. Les finances sont à sec. Sans trop y croire, on tente de s’en sortir, le chat veut rentrer…
-… Tiens, c’est bizarre… Oh, pardon! Je m’égare. Reprenons l’histoire.
1942, j’ai 14 ans, je suis un homme maintenant.
Ce jour, il pleut de grosses gouttes d’eaux qui s’écrasent sur les carreaux de la fenêtre. Dans la rue, les gens courent pour ne pas être mouillé. Un léger souffle d’air, caressant mes cheveux blonds, me fait comprendre que quelqu’un vient d’entrer dans la pièce. Je me retourne…

-Bonzourr mone pétite garçoné, zésouis tone pappa…
-Non, pas ça, tu l’as déjà dit il y a au moins dix pages. Tu ne vas pas me dire à chaque fois la même chose…
-Mâ… zé né sais pas diré, moi fliolo, pèrquoi tou né m’écris pas oune texte…
Désolé pour l’accent mais, on n’a rien sans rien…
-Ah, oui. Tu as raison, je m’en occupe tout de suite.
Quand mon Pappa n’était pas là, j’appelais ça de l’absentéisme. Maintenant qu’il est présent et qu’il parle, j’appelle ça de l’accentéisme.

-Bon. Reprenons notre histoire. Mon père me regarde tel un pappa-réverbère sans ampoule, les yeux vitreux, encore resté dans les profondeurs du nouveau monde ré-inventé, cette nuit encore, avec la complicité de son pote Aldo le bistrot.
Tard le soir, tant bien que mal, il s’en va se coucher, se cognant dans les encoignures des portes qui osent lui faire barrage…
-Bonne nuit, pappa, et dors bien.

Ce matin, j’ai décidé d’aller au bassin de la Nation tandis que quelqu’un frappe à la porte…
-Quelle porte ? Ah, non… ça, c’est chez moi. Je vais aux nouvelles et je reviens de suite.
C’était le facteur avec une lettre recommandée…
-Désolé de ce contretemps. Je continue notre récit!
Donc, le bassin de la Nation… ah, oui. Magnifique avec ses 252 mètres de diamètre, ses statues au centre et ses quatre crocodiles de bronze.

Hier, je me suis fabriqué un petit bateau avec un vieux mouchoir pour la voile et des chutes de bois ramassées par terre dans l’atelier de pappa pour la coque. Aujourd’hui, nous voguons dans le grand bassin à crocos et nous nous évadons en rêvant à des pays lointains.
Puis, un jour, des camions se sont arrêtés pour emmener les quatre crocodiles en voyage. Les camions sont allemands, les crocos sont français. Je ne comprends pas. Pappa qui est italien me dit que c’est pour soutenir l’effort de guerre du Grand Reich allemand et son armement. Je suis triste.

A part les crocos, moi, je m’amuse bien dans mon quartier. Pappa s’occupe toujours bien de lui et délaisse quelque peu Aldo et son bistrot pour tenir compagnie à la dame d’en face, au numéro 5. Tous deux sont bizarre parce qu’ils n’arrêtent pas de rigoler comme des mioches. C’est drôle mais, pappa serait-il enfin heureux?

La dame à mon Pappa s’appelle Denise, elle est très gentille avec son petit visage tout rond et son corps dodu. Son appartement se situe au rez-de-chaussée, avec une petite cour juste derrière. Elle nous propose d’y habiter avec elle, ce à quoi mon père s’empresse de répondre par l’affirmative. Et c’est tant mieux parce que j’aurai une chambre rien que pour moi.
Alors, Pappa, la Dame et moi, nous sommes heureux.

Laissons-là cette joie passagère… qui lasse, à force, et retournons à notre drame récurrent. Cette histoire que je vous conte présentement intéressa vivement notre Victor HOGO national qui en fit un roman à succès en 1866.
Eh, oui… parce que le bonheur sans manger cela ne se peut. Mais, manger, qu’est-ce que cela peut bien signifier en ces années 40 si ce n’est qu’il faut plus que penser au ravitaillement, et à Paris, à l’époque, faire ses courses n’est pas évident. C’est pourquoi mon père décide de m’envoyer chez une de ses nombreuses connaissances, un fermier à La Loupe, petite ville à cent cinquante kilomètres de Paris.

Pendant ce temps-là dans le monde…
Le 12 août 1942, les représailles continuent en France occupée, là ou les résistants sont les plus nombreux et les mieux organisés.
Le 19 août 1942, tentative de débarquement des anglo-canadiens sur les galets des plages de Dieppe. Un échec sanglant.

samedi 26 octobre 2013

Arrière toute*!...

Un an et quelques*...


Le 18 octobre, cela aura fait un an que j’ai été remis en liberté, après 4 mois de Maison d’Arrêts de Nîmes, seconde au hit-parade des meilleures putains de maisons closes de France. Un an de dépression grave. Et ce n’est pas fini. Merci bien.

Mes vœux, pour le Directeur de la Prison ? Hé, bien, disons que je lui souhaite de devenir pleinement responsable de sa taule, et qu'il sache qu'à son âge, ce serait bien de commencer. 
Et que faire ? Qu'il se conforme à la loi en s’opposant au sur-chargement des cellules, ce qui est liberticide et engage pleinement sa responsabilité.

Que diantre, Directeur, faites preuve d’un peu de courage pour vous opposer aux magistrats qui gonflent, à tout le moins, votre bonne maison.
Par la présente, je souhaite aux gardiens, qui font bien leur travail en respectant les détenus à eux confiés, oui je leur transmets mes salutations cordiales et respectueuses.
Aux autres gardiens qui ne font pas leur métier disons, plein de honte sur eux et, peut-être qu’en fréquentant l’église, le temple la mosquée ou la synagogue, ils trouveront la grâce et se mettront  à travailler. Enfin, on peut toujours espérer pour leurs protégés.

Aux détenus qui n’ont pas fait grand-chose et que la Justice a cru bon de jeter comme malpropres en prison, je les embrasse affectueusement, comme des frères.
Aux autres détenus, je suis triste pour eux.

Aux animaux du 3ème étage qui n’ont fait que m’insulter, m’envoyer des crachats, des galets et des bouteilles pleines d’eau, qu’ils restent bien au chaud. Et, si vous saviez comme je suis content qu’ils soient détenus ! Heureux, même ! Ils y sont mieux, là, qu’à emmerder leurs semblables et le voisinage. 
Ces fils de putains sont bien en leur lieu et place.
Quant à Yacine le poisson et Ali-la-Pointe, qu’ils se morfondent en prison. Ainsi que Dalila, le vilain coiffeur-coiffeuse.

A tous les détenus qui, en sortant vont se retrouver clochards car ils n’auront pu payer leurs loyers durant leur détention, je dis que la France est une mauvaise mère pour eux, et que j’en suis attristé.

Aux personnels médicaux, je les salue et les remercie encore pour leur humanité.

A tous les juges tant forts qu’ils sont plus doué que l’Enfant-Jésus puisqu’ils arrivent à rendre normaux les fous furieux simplement en les plaçant en détention, à tous ces Juges qui se permettent de déclarer à la place des psychiatres qu’un tel est incarcérable parce qu’il est sain d’esprit, je ne vous salue pas.

Quelques nouvelles de Brassens, Mimoun ou Monsieur le Marquis de la Fayette, votre gentil serviteur : il va bien puisqu’il déprime, qu’il a l’impression que la justice lui a cassé une patte comme à un canard, qu'il s’est fait encorner, normal, nous sommes en terre de corrida et qu'on lui a brisé ses ailes de pigeon pour lui apprendre à voler...
En somme, on l’a envoyé se faire chier 4 mois dans un milieu hyper violent pour lui apprendre à être plus doux, on l’a fait coucher par terre dans un gourbi, et pourquoi faire ? Pour bien lui rappeler d’où il vient : du bled.

Parce que, quand même, messieurs les Juges, Sarkozy est avocat. Il a du discernement pour savoir si une vieille dame est sénile ou pas, nom de Dieu. Faut le foutre en détention ce voleur de vieille dame. Pas que des voleurs de poules et des arabes en prison, que diantre. Merde de Justice.

L’honnêteté consiste, Messieurs les Juges de France à avoir du discernement lorsqu’on met un quidam en prison, ce qui n’est pas une mince affaire. L’acte est grave. Parce qu’on ne peut pas distribuer les mois et les années de prison à la bonne franquette.
Juges, vous ne contrôlez pas toute la chaîne de la chiourme : un petit séjour en prison vous rendrait plus intelligents, plus professionnels et plus humains. Autrement, allez laver des voitures près de votre super marché. Je ne vois pas d’autre métier dont vous puissiez être chargés.

Tout bon professionnel vise à l'excellence, alors qu'attendez-vous Juges et Magistrats, oui, qu'attendez-vous pour faire de la bonne oeuvre ?

Et que ceux qui n’apprécient pas me viennent le faire savoir. Je leur expliquerai et leur apprendrai la vie.  Gratos, pour sûr.
Le Vigan le samedi 26 octobre de l’An de Grâce 2013. Oyez, braves gens : qu’on se le dise et redise : faites gaffe à la justice ! L'est plus que dangereuse !

Una storia importante - 7


Pendant que Radio Paris ment, radio Paris est allemand, Pappa et son pote Bartoli, deux grand cerveaux passent toutes les nuits au troquet du rital, avenue Bouvines, à refaire le monde, accoudés au zinc face à de grands verres de vin.
Des femmes de petite vertu, à la petite cervelle et la non moins petite vérole les écoutent, bouche bée, sans rien y comprendre. Un jour, le soleil s’étant couché depuis quelques heures…
-Tiens, comme c’est bizarre…
… le gargotier suggère à son vieux pote qui, je vous le rappelle à toutes fins utiles, est mon père chéri… oui, le Bartoli suggère donc à mon pappa de m’envoyer à l’école italienne, juste à côté.
Ni une ni deux,
-Direzione la scuola italiana!

Arrivé sur place, le lendemain, on m’habille d’une chemise noire, bref, de tout l’attirail d’un petit uniforme de Balilla. Quel look d’enfer. Et, avanti, la musica. C’est parti pour un tout de galère et ce n’est pas fini.
Dans la classe, nous hurlons à pleine voix, des chants guerriers en faisan le salut fasciste à la gloire du bénitier de mousse en chocolat de Mussolini… Vous voyez bien que vous ne me lisez plus. Soyez plus attentifs, que diantre.

La gourmandise ayant dépassé ma pensée, nous hurlions nos chansons à la gloire de l’Italie éternelle et de Benito Mussolini. Benoît… pas tant bénin que cela, le duce.
D’un autre côté, la classe est pleine de ritals. Maintenant, je ne suis plus tout seul. Même un de mes dessins sera montré à Rome à notre Guide. La maîtresse était plus fière que moi. Quel honneur d’être signalé au Duce!

Certains jours de gala, nous défilons dans des stades aux côtés de la jeunesse «à Philippe», les bons petits français et de la jeunesse «à Adolf», les bons petits allemands. Et nous, les Balilla, la jeunesse « à Benito», les bons petits italiens.
Comme c’est marrant, mais je me rappelle que, certaines fois, on se faisait siffler par quelques badauds fondus dans la population, quelques malotrus soucieux de ne pas se montrer au gratin de l’armée allemande qui trônait en haut des tribunes, impeccables.
Et même, et je m’en souviens, certains prenaient plaisir à nous traiter d’en… culés, cachés derrière les fenêtres des immeubles surplombant les stades.

Mais moi, j’’aimais cet uniforme. J’étais gosse. Et la guerre, je ne savais pas ce que c’était. Ni la haine. Alors, il m le prenait de temps à autre l’envie de rentrer chez moi, affublé de mon bel habit de Balilla. Mais les gens m’évitaient. Sur mon passage, il y avait une famille que j’aimais à saluer. Le père me rendait toujours mon salut. Un beau jour sans que je n’en sache le pourquoi, la maison eut ses volets toujours fermés. Bien plus tard, j’ai su qu’ils étaient juifs. L’étoile jaune n’était pas encore de mise.

Pendant ce temps-là, dans le monde…
Le 14 juin 1941, le port de l’étoile jaune est obligatoire. Pour les juifs français. En France!
Le 22 juin 1941, invasion de l’URSS par les troupes nazies. La bêtise allemande crée le second front qui donne une seconde chance à l’Angleterre, seule à se battre.
Fin Août Attentats contre l’armée allemande. Exécution d’otages choisis parmi les communistes.
Mi-octobre, publication des premiers journaux clandestins : Combat et Franc-tireur.
Le 7 décembre 1941, Pearl Harbour. Les USA entrent en guerre. Le troisième front est ouvert.
Mi-décembre, le couvre-feu est fixé à dix-huit heures. Le jour, les rues sont désertes.
Bravo les gars.

Les Champignons cévenols*.


Durant ce mois d’octobre, avons privilégié nos amours avec Fanny et le farniente qui satisfait et que, plus vous pratiquez, plus vous avez la cagne (ce plaisir divin de la paresse).

 Le cagnard, c’est le soleil et, lorsqu’on s’y étale trop, ou à son ombre on la chope, la cagne. Choper ou attraper.
Ainsi, occupé à lézarder, rien pas même mes amours épisodiques ne pouvaient plus m’obliger à me lever pour m’agiter. Rien, à part les champignons, les cèpes et les divers bolets comestibles, les giroles (régal des dieux), les lactaires  (faut vraiment aimer. Moi, je donne les "délicieux" Sang-de-Christ), les pieds-de-mouton, et les trompettes-des-morts !
Les cèpes ? J’en offre plus que ce que j’en mange : j’ai trop d’amis. Et pour cela, mes cueillettes de champignons sont souvent une opération blanche. Enfin pour moi.

Fanny n’aime pas trop la forêt et ses pins-crochus, les bois de hêtres et l’altitude, vers les 1300 mètres. Donc, parfois seul, ou même avec Americo, on se rend à la montagne du Lingas, après les cols de la Brou et du Minier, vers le lac des Pises. On n’y a pas trouvé beaucoup de cèpes, mais suffisamment pour manger et donner.

Un matin, nous nous dirigions, par la route de Mandagout, sur la Lusette. Par les chemins forestiers, j’ai failli laisser ma vieille Peugeot sur la draille du sommet de Cap-de-Côte, près l’ancienne route du Vigan à Mende (la Royale).

Oui, faut le vivre, ce truc de fou avec ces pierres énormes, des trous partout, une descente impressionnante. Il aurait fallu un 4X4. Pas moyen de reculer. Des ornières, que je ne te raconte pas à péter tous les carters d’huile de la terre. Surtout que ma garce de bagnole, ma 309 adorée a le cul bas. 
Americo, descendu de voiture pour l’alléger, me désignait les meilleurs endroits de passage. A un moment je me suis enlisé. Sans une poussette au cul, je restais sur le carreau. Quand nous avons réussi à rejoindre la route, il y avait un monsieur seul avec son Kangoo Renault hilare qui nous a vus déboucher de cet endroit du diable Vauvert…

-Dites donc les gars, faut le faire !
-Ben, oui ! A Peugeot, rien d’impossible. Vous, c’est Renault ? j'ai dit au gentil ramasseur de champignons :
-Tant qu’il y aura des Renault, il y aura des mécanos ! Ce qui l’a fait rigoler.

Après cet intermède, on a pris le chemin forestier vers les Cascades d’Orgon. Ce jour, c’est Americo qui a trouvé tous les champignons, en bordure d’un petit cours d’eau qui serpente ou dévale de la Lusette, cette montagne qui partage les eaux des bassins versants méditerranéen et atlantique. 
L’Orgon, lui, va se jeter, par le Coudoulous et l’Arre dans l’Hérault, après avoir débuté son cours par une grande cascade encadrée de blocs géants de granite avec, au dessus de sa chute, un petit pont pour mieux l’admirer.
Vers midi, notre luxe : déjeuner seulement troublé par le bruit de la cascade et de malencontreuses guêpes, avec pain frais, pâté, saucisson, pélardon, le tout pris sur une petite corniche dominant la chute, les vallées du Coudoulous et de l’Arre. Au loin le Causse et, à notre droite, ce rocher, si caractéristique en ses plissements, de Sumène.

Plus, une bonne fillette d’un 3/4 de litre d’excellent rosé de Costières de Nîmes qui, à près de 1300 mètres d’altitude te bourre le pif, faut voir comme. Après cela, si tu trouves la vie monotone, triste, c’est que tu n’es pas normal.
Quelques jours plus tard, les champignons sont descendus de la montagne à cheval. Et c’est au dessus de chez-moi que je suis allé les cueillir. 
Mes boletières ? Pas question de les dévoiler.

Une autre fois, je suis retourné seul vers Montals, dans la hêtraie, les sapins et les épicéas ou je me suis quelque peu perdu. Comment ? Si je le savais, je ne me serais pas perdu, n’est ce pas ? 
J’ai dû faire plus de 10  kilomètres pour retrouver ma bonne vielle bagnole, m’orientant difficilement à la montre. 
Trop de brouillard.  Trop.
Fallait suivre les ruisseaux ? Effectivement qu’ils se dirigent vers la Méditerranée. Sauf si tu passes les crêtes et qu’ils coulent vers l’atlantique mais, coquin de sort, soit il n’y en a pas partout, soit des canaux ont été tracés par les forestiers, soit ils arrivent à muser en changeant de direction. Et, pour corser le tout, la récolte de cèpes a été bien maigre.

Ah, oui. Pour s’orienter avec une montre, il faut retrouver l'heure du Soleil (on en enlève une en été, deux en hiver, en France), diriger la petite aiguille sur le soleil. La bissectrice de l’angle formé par la petite aiguille et le 12 du cadran vous indiquera le sud.

De le Vigan de l’an de Grâce 2013. Pour le nord, comment fait-on ? 
Ben... eh bien, je ne sais car je marche toujours au sud.

PS: Faire frire les ceps dans un peu d’huile. Surtout pas d'huile d'olive. Sel, poivre. Avant de servir, de l’ail frais coupé finement. Servis avec des pommes de terre frites en rondelles. Pas d’oignon. Surtout pas. Encore moins d’omelette.
Soit je mange mes cèpes, seuls, après les avoir laissé refroidir, à l’apéritif. Quant aux girolles ? Ce sont mes préférées.

Sur la photo proposée par René BOUSCHET (R&B) : Fais gaffe môme !... si tu soignes pas ton acné, t'as aucune chance de te faire ramasser !