vendredi 11 octobre 2013

Ode à Fanny chérie*.


Dessin de Pierre Monestier
Ces temps-ci, la Fanny est revenue, aussi je délaisse mon ordinateur pour écrire un peu plus sur la peau de celle qui m’a grandement manqué.
Mais, Fanny m’arrive toujours fatiguée, heureuse de retrouver son gros chaton mais avec ce spleen qui suit tous les retours, comme si elle s’en voulait d’abandonner ses « protégés » et ses missions humanitaires. Oui, comme triste de revenir.

Ma Fanny si fatiguée, oui mais tant heureuse de se ressourcer auprès de ses Cévennes chéries et de son grand coquin, le Gilou qui n’en peut plus d’être fier d’avoir une telle nana à son bras.
Parce qu’en amour, un coq se doit d’être fier de sa basse-cour... Oups, Fanny, ma poule, ma langue aurait-elle fourché sur un méchant désir de harem ? Pardonne, chérie.

Putain, qu’elle est fantastique, ma Fanny. Faut la voir, cette beauté grecque avant que d’être cévenole :
-Que tu es belle Fanny, c’est pas Dieu possible !
-Arrête tes conneries, Gilou. Tu as juste envie de me baiser, mon loulou !
Parce que l’amour sans humour, comme dit Fanny, ce n’est pas bandant ! Oh, que non.

Faut dire que Fanny me connait bien. Effectivement, chaque fois que je la vois, j’ai envie d’elle. Et, ce qui est grave, docteur est que je ne sais pas le pourquoi de cette folie. Je suis raide-dingue de Fanny. Dépassé, hors de mes gonds. Pardon, oui ? 
Il vaudrait mieux dire que Fanny me dévergonde ? Je ne savais, et pourtant, certains disent :
-D’accord, elle est belle quoique un peu arrondie, ne trouves-tu pas ?
-Jaloux, va ! Pourquoi pas grassouillette, hein ?

Moi, je trouve qu’une femme maigre doit quelque part manquer de respect à son mari. Que diantre, une femme n’est pas un homme. Les cellules graisseuses sont réparties différemment selon que l’on soit homme ou femme, moins chez l’un, plus chez l’autre. Et puis, une femme qui fait toujours un régime pour sa ligne finit par emmerder son monde et son mec. Finira bien par cavaler ailleurs, le mec. Non ?
Ah, l’amour doit faire son bon poids, que diantre, quand bien même tu aimes déguster les ortolans, ces tout petits oiseaux si léger et gouteux !

Ma Fanny, elle n’est pas très grande, ni trop petite. Je l’aime parce qu’elle m’attendrit et puis aussi, soyons honnête parce que c’est une femme qui a ce que j’aime chez toute femme : taille fine et petits seins haut perchés qui se tiennent bien malgré les ans, qu’on a envie de protéger, d’embrasser, de caresser tout doux, tout doucettement, des lolos tout tendres qu’on aime à suçoter sans les mordiller. 
Faut dire que les seins de Fanny sont si beaux que j’étais autorisé à vous en dire ces deux mots. Mais pas plus. Parce que, si Fanny en est fière de ce buste de déesse, elle est timide. C’est une dame, quoi !
Parce qu’en amour, une dame timide, c’est toujours mieux, n’est-il pas ?

Les hanches de Fanny, vous voudriez que je vous en cause quelque peu ? Eh, bien ! Eh bien, dites donc ! Soit, mais il me faut d’abord vous entretenir de la taille de Fanny. 
J’ai l’impression qu’avec mes deux mains ouvertes, je peux l’enserrer. Disons que ce n’est qu’une impression, mais cela suffit à mon bonheur. Parce qu’aimer, c’est se leurrer à bon escient, non ?

Se leurrer oui, parce que Fanny est un peu plus ronde et cela me va bien, mais ronde comme la note de l’amour, ce sustain des hanches de la guitare, lorsque le temps ne nous dure.

Et puis, Fanny, elle est légère, mais pas tant que cela car je n’arrive plus à la soulever facilement comme lorsque j’étais jeune. Elle dit qu’elle a pris du poids :
-Mais, non, Fanny. C’est moi qui suis moins costaud !
C’est vrai que ma mie aura pris quelques kilos. Mais, chut ! Cela restera entre nous. Galanterie oblige. Et puis, j'ai perdu de la force aussi.
Oui… soyons chevaleresque car l’amour, exige la discrétion. Vous me comprenez à demi-mot, n’est-ce pas ?

Et puis, Fanny a un petit ventre rond, ô légèrement marqué et qui semble la gêner et c’est pourquoi elle le dissimule souvent avec ce grand sac à main qu’elle porte, pour ce faire, en bandoulière. Moi, j’aime son petit ventre et je trouve dommage de cacher cette rondeur adorable.

Revenons aux hanches de ma Fanny. Larges comme je les aime. J’ai l’impression qu’elle en a bien besoin pour faire avancer ses jolies fesses rebondies. A la marche, ses genoux se croisent et on a l’impression qu’un cargo, chargé de toutes les épices, des senteurs du monde et de l’haleine de la mer s’avance, les épaules droites pour soulager son petit surpoids. 
Mais, qu’elle est belle, la Fanette.

Ses jambes ? Elle aimerait bien avoir celle d’Adriana Karembeu que je trouve admirables, mais Dieu est si cruel avec les femmes que j’ai aimées. Surtout en ce qui concerne les jambes.
Moi, les jambes de mon amour, je les trouve à point, « ardente », comme dit si bien Rolando, à se brûler l'âme, à se la damner.
Oui, j’aime les jambes de Fanny, ce Jardin d'Eden.

Son jardin ?
-Mais, je t’interdis d’en parler, tu me désobligerais grandement.
Mais, Fanny rassure-toi, je n’en parlerai pas, ni de ma vie de légionnaire, la cognée sur l’épaule. Tiens, en parlant de tablier de sapeurs... 
Mais bon, cette friandise lui appartient. Et, comme elle me le fait si souvent remarquer :
-Admirer, croquer mais sans critiquer. D’accord, chéri ?
Voilà pourquoi ma belle me ravit tant. Et, que j’aime à en jouir, de ma Fanou.

J’allais oublier les pieds de Fanny :
-Je n’aime pas mes pieds : je les trouve moches. Et, tu as vu ces orteils ? Mais, c’est à qui, cette… horreur ?
-Mais, qu’ils sont adorables, ces petits-petits petons. Ils vont bien avec tes tout petits-petits tétons.
Effectivement, les orteils de Fanny, quel poème tout recroquevillé, mais, si tu accédais à ses jérémiades, Fanny te dégouterait de tout son corps.
Ah, comme Fanny me paraît la plus belle, la seule désirable. Adorable !

Mais, que je t’aime Fanny. Et, parfois, quand tu es grincheuse, je ne t’en aime que plus !

De mes Cévennes, le Vigan le vendredi 11 octobre, an de Grâce 2013. Moins de 1000 mots.
 

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