samedi 23 février 2019

L'An Un... Lutte des classe.-11



La mort des syndicats. Quand on sait que les syndicats, aujourd'hui vilipendés par Macron et ses gilets-jaunes auront toujours servi les intérêts des travailleurs et plus participé à la richesse de la France que tous ces apprentis casseurs réunis ne le feront jamais, que l'on apprend que plus personne n'est le Maître des horloges parce que le grand débat arrive trop tard, la foire d'empoigne trop bien installée et que, si elle ne ravit que nos abrutis inciviques, ils n'en constituent pas moins la majorité, la République a du souci à se faire !
  
Constater que la France se désindustrialise est une chose, mais baser une politique uniquement sur le capital pour créer de l'emploi, surtout lorsqu'il ne se réinvestit pas dans l'entreprise est une hérésie, Karl MARX en a fait la démonstration. De même, toute politique simpliste menée tambour battant devient populiste et ne peut que créer une caste de dirigeants néfastes pour le peuple qui, les considérant tous pourris cherchera à s'en libérer par la violence, les soviets et leurs républiques "démocratiques" en ayant fait la triste expérience.

Découvrir que l'Etat appauvrit sciemment le petit peuple en rognant sur les services publics pour enrichir les riches ne suffit pas à donner la clef pour asseoir sainement la contestation si on ne l'éclaire sous l'angle des leviers de la richesse de la France, dont la solidarité (avec le travail, l'entreprise bonifiée du capital réinvesti, les services sociaux et publics). Cette entraide citoyenne obligée devient injuste parce qu'injustifiable dans sa répartition. En y ajoutant les taxes subies par tous pour remplacer l'abrogation de l'impôt sur le capital, l'ensemble nous donne une politique détestable.
Chaque fois que l'impôt n'est pas librement consenti par le citoyen,
le contrat constitutionnel étant rompu on assiste à des émeutes ou des révolutions.  Ou l'apathie.

Il y a bien quelque chose de pourri au royaume de France et pas uniquement sur le plan des structures de notre République qui donne trop de pouvoir à la majorité  : on ne contrôle plus l'impôt, on tolère la fraude fiscale, on ne vote presque plus, on ne débat plus et tous médiateurs dénigrés. Et, pendant que les gilets jaunes confondent la masse et le peuple, Macron se prend pour le peuple que tous le violentent en disant vouloir son bien.

Les négociation salariales : Les G-J et Macron pensent faire mieux que les organisations syndicales, les uns pour, par des manifestations inorganisées bousculer le gouvernement  et l'autre calmer le peuple par des subventions qui court-circuitent les négociations salariales. Ici on use de la violence légitime pour rétablir le statu quo républicain, là on use de la violence légitimée par le peuple pour ramener à la raison un président déraisonnable. Aucune négociation signifie un blocage que le débat national, trop tardif ne permettra pas de dénouer parce qu'inutile suite à des problèmes trop nombreux, imbriqués, enkystés même parce que trop anciens, du domaine de la vendetta pour qu'on ne sache plus pourquoi on se bat. Trop de trop et dans trop d'urgence.

Luttes sociales ou baston ? Chez les Gilets-jaunes, ce sont les femmes qui surprennent le plus et nos manifestations ressemblent à ces combats de bandes villageoises des fêtes votives des années 60. Les motifs de la baston ? Les hormones et les filles et des "vendettas" si je m’en souviens. Aujourd’hui, des journalistes sont molestés par des furies. Leurs mères, des années 60 hurlaient, à chaque fight :
-Du sang, du sang !
Très féminin, n’est-ce pas ? Cette violence s’est calmée à notre entrée à l’armée puis au travail. Aujourd’hui, mal réparti le travail et le service national manquent.
                                   
Nouvelle lutte des classes : Evitant de se positionner politiquement pour participer au débat national, le mouvement des Gilets Jaunes croit encore contraindre le Gouvernement par la force. Sans se tromper de cible ? Soit mais savent-ils qu'eux et Macron se sont substitués aux salariés et aux employeurs en mettant les syndicats hors circuit dans les luttes sociales ? 
Partie prenante de cette nouvelle lutte des classes Macron vient d'accorder royalement une augmentation substantielle du SMIC (100 euro) qui ne sera jamais qu'une allocation, une aumône de l’Etat et qui, comme les heures supplémentaires ne paieront plus de contributions sociales affaiblissant ainsi les caisses de solidarité. Un comble lorsque l'Etat pallie aux augmentations de salaire normalement dévolues aux employeurs détournant ainsi les négociations syndicales. Et dire que même les syndicats patronaux trouvaient le SMIC trop bas ! Mais, pour y pallier, on attend toujours et rien ne vient.
Que Macron, l'employeur des fonctionnaires puisse légiférer par décret pour ne pas négocier avec ses agents, passe mais s’immiscer ainsi dans le monde du travail en Patron des patron, notre Président ne doute de rien ! Qu'il ne s’étonne donc pas de subir la violence des classes laborieuses.

Les réponses de l'Etat. La première, par la police, la seconde par la justice conduisent à des violences conjointes inacceptables. Elles devraient autant nous inquiéter que le temps que mettront nos dirigeants à traiter le volet social, faute de quoi le peuple fera, non une révolution mais toute une longue série d'émeutes allant crescendo dans la violente.
Quant au débat national, troisième réponse il ne suffira pas pour évacuer la frustration et répondre à l’urgence car les solutions à y apporter sont tellement nombreuses qu'il ne servira à rien. Parions que notre président refusera toujours d'aller au fond des choses, à savoir remettre à plat l'impôt, expliquer sa politique de la solidarité et sa façon cavalière de mener les affaires de l'Etat sans prendre avis de personne.

On peut prévoir qu'à la fin de ce débat, Macron restera avec le même problème sur les bras et laissera sa marque dans l’histoire comme ayant été le plus contesté de tous nos présidents, le plus nul aussi. Parce qu'il a créé cette situation dans laquelle la solution est qu'il n'y a pas de solution, à moins que l'Etat ne s'amende de lui-même. 
Macron ? Contesté et détesté comme cela n’est pas permis car, vouloir associer les français dans un grand débat n’occultera jamais la méthode du ça passe ou ça casse présidentiel sachant que Macron persistera et signera, croyez-le. Si ça passe, à moi la peur ! Donc, Macron, dégage !

Quant à la montée de la haine : ce n'est que le début d'une fracture sociale telle que, ayant tous dépassé les bornes, on pourra toujours regretter les insultes, la casse, la lourdeur des condamnation, les mutilés mais plus personne ne pourra s'en excuser, encore moins réparer. Serait-ce le début de la fin du bien vivre en France où tous les conflits iraient au bout, à la grande casse ?
Ce regret des mots qui tuent, des actions trop vives, qui ne l'aura éprouvé en amour ? Or, la république étant un amour qui se traduit en actes, dont l'impôt pour la solidarité, plus tard on se demandera toujours pourquoi Macron aimait plus les riches que les pauvres. 

Petite curiosité en passant : que l'on veuille bien m'expliquer pourquoi ma France fabriquerait plus de pauvres que de travailleurs depuis notre bienheureux Emmanuel... Oui, vraiment curieux ! 
Incroyable mais vrai.

vendredi 15 février 2019

l'An Un... lettre à Macron.-10

La démocratie gère la république dans le respect des droits du citoyen et des minorités à la vie de la société. Dans le cas contraire, la cohésion sociale étant rompue, nul ne pourra jamais prévoir quels moyens seront employés pour rétablir la paix civile. Et par qui. Dès le 17 novembre 2017, ce furent les Gilet-jaunes et la police qui s'en chargèrent. Et la paix y trouva à redire.

Voilà, voilà ! Donc, depuis l’arrivée de Macron, j’avais de plus en plus de mal à boucler mon budget sans m’endetter. On m’affirmait que le coût de la vie n’avait pas augmenté et, comme je ne suis pas doué en économie domestique, je songeais…. enfin, bref ! aussi me suis-je efforcé de réaliser des économies en roulant mes cigarettes, par moins de bistrot, de déplacements en voiture. Depuis peu ma bouffe se réduit à la portion congrue,  produits bas de gamme inclus, mais rien n’y fait. 
Avant, je donnais le pain rassis aux poules. La belle époque étant révolue, mon pain je me le garde et me le trempe dans ma soupe que je ne partage plus tout en déplorant d’avoir mangé mon pain blanc. C’était avant l'ère des misères de Macron. Misère de misère !
Curieux de constater que la réclame de cinq fruits ou légumes frais par jour ait disparu des écrans. Seraient-ils hors de prix ? Je ne sais. Disparu quand même. Qui pour nous dire que le gouvernement se sentirait honteux ?

Par les Gilets-Jaunes, j’appris que beaucoup survivaient avec encore moins de revenus. Surprise : je n’étais pas si mauvais gestionnaire que je ne le pensais. Etais-je rassuré ? Oui, mais non parce que quelque chose me titillait. Bon, on me disait que les produits n'avaient pas augmenté, ou si peu. Je gérais bien mon budget mais n'y arrivais toujours pas à boucler le mois. Je ne comprenais plus rien. Pourtant je sais compter, aussi la même inquiétude me saisissait, vous savez comme quand les Gilets-Jaunes laissent au Ministère de l'Intérieur le décompte des manifestants. Erreur de leur part ou art de la guerre consommé pour prouver que la police truque les chiffres ? 
Pour mes ennuis d'argent, sauf à se pencher sur les taxes pour comprendre : avaient-elles augmenté ? Nous avait-on menti sur le coût de la vie ? Et sur la gouvernance du jeune Macron ? Serait pire que celle de papa Hollande ? Et plus menteuse ? Pas croyable, lui qui porte si beau !

Petite parenthèse sur les impôts et taxes : Hollande a bien augmenté les impôts et taxes pas moins que Macron mais, plus intelligent que le jeunot il nous a toujours balancé un chien dans les pattes, ces réformes qui ont bien occupé le peuple : le mariage pour tous, le loi El Khomri... Eb ce qui concerne les augmentations ? Passez, muscade !

L’humour étant la seule arme qui console le malheureux, j’ai adressé une gentille lettre à Monsieur le Président de la République, sans timbre s’il vous plaît. Lettre manuscrite, s’il vous plaît !

OBJET = lettre d’encouragement.
                                    
               Monsieur le Président,
                                                            J’ai l’honneur de vous adresser ce petit mot pour vous assurer de mon soutien. J’ai voté pour vous et suis fidèle à ma démarche. J’étais indécis : que faire? Voter, ne pas ?
Fanny, ma compagne voulait que je vote pour Marine le Pen. Elle m’avait déjà fait le coup pour Ségolène Royale sous le prétexte que, si je m’en dispensais, c’est que je serais misogyne. Pensez-donc ! Moi ?
Pour elle il était impératif que je vote pour une femme. Faire un acte fort, en rupture qu’elle disait.

Pensez-donc si j’ai dû voter pour Madame Royale sous peine de graves sanctions au lit mais, depuis mon début d’andropause (j’ai 73 ans ½) ses menaces ne me touchent plus mais je lui ai affirmé que je voterai blanc –(Je mentais)-

Depuis peu, et tous les jours= «Tu as bien fait de voter blanc parce que, l’autre, le Manu c’est un joueur de bonneteau = l’ISF, il te la transforme en taxe écologique. Tu as vu ?»
Moi, faux-cul (et avec Fanny, faut ce qu’il faut) = « Et alors ? Faut bien penser aux générations futures, non ? Et puis, toi aussi tu voudrais être riche avec tes jeux de loto. Tu gagnerais, alors, là, tu m’en reparlerais de l’ISF».
Et toc, Madame !
Vous verriez les yeux tout écarquillés de mon Bébé. Un plaisir de roi !
Il est vrai que pour la CSG sur ma retraite, je perds 50 euro tous les mois. Mais bon, je m’y fais et roule un peu moins, ceci compense cela et, si ça aide au travail, c’est bon pour la France.

Pour les 80km/h, là je n’ai pas compris surtout que lors de la limitation à 90, plus de 95% des voitures se traînaient entre 70 et 80km/h et 5% dépassaient quelque peu les 90km/h. Mais c’est rare et je suis convaincu que le nombre de tués entre 80 et 90km ne varie pas de beaucoup.

Que vous dire de plus ? Je n’irai pas à Paris ce samedi 8 décembre ? Simplement par manque de moyens.
J’oubliais. Parfois, je rends visite aux gilets jaunes du rond-point Charles de Gaulle (près de Super U, au Vigan). Je n’ose pas leur dire tout le bien que je pense de vous, non par peur mais parce que je ne veux pas leur faire de peine.
Parfois, en étant sincère je leur fais remarquer que, sans vous, Monsieur le Président, ils s’emmerderaient ferme, par chez nous où, même les chiens refusent de se faire écraser pour ne pas rompre cette monotonie qui finit par nous lasser.
Et puis, sans vous, se seraient-ils rencontrés, aidés, parlé ? Que nenni.

Monsieur le Président, tenez bon ! Méfiez-vous de vos amis ministres et députés LREM et sachez que les 23% qui ont voté pour vous ne lâchent rien.

Espérant que cette petite missive vous mette du baume au cœur, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République mon salut républicain le plus chaleureux.
                                               Signé : Gilles P-K

Fier de mon petit courrier, je le présentais à quelques rares Gilets-jaunes du rond-point. -Et je vous parie qu’il va me répondre. Curieusement, j’appris qu’à l’Assemblée générale du dimanche suivant, où je n’assistais pas il s'est dit qu’on connaissait quelqu’un qui soutenait Macron. De source sûre. Et même de source plus que sûre car on avait lu cette lettre mais on ne donnerait pas de nom. 
Moi, j’aurais bien aimé car, à part votre serviteur, au Vigan qui aurait osé se vanter auprès des Gilets-jaunes d’une telle coquinerie à Macron sans se faire casser la gueule ? Je vous le demande.

Le sens de l’humour ayant déserté ces lieux, je n’osais présenter mon Z.O.B., ce Zéro Opération Bancaire. Surtout pas. Il risquait l’adoption pure et dure.
Je n'osais imaginer les banquiers qui tiennent nos comptes et leurs mesures de rétorsions, déjà rien qu’à voir la manière dont on gère nos pauvres vies…

Tiens, ça me rappelle les journées spéciales de l’OAS où, tous les jours, on tuait à l'aveuglette. Mais, attention, que des arabes et uniquement des arabes. Fallait faire attention.
C'était bien, oui mais à la longue ça lasse, aussi pensa-t-on à améliorer. On décida de la journée de la femme, enfin, pas tout à fait de la femme, des fathmas pour être plus précis et, que diantre, le message politique n'échapperait à personne. Véridique.  Historique. D'un con que ce n'est pas Dieu possible !

Donc, le mardi ou le mercredi, enfin peu importe et du jour et du message politique qui n'était que prétexte, des victimes furent tirées au hasard. Nos salopards d'assassins, se voulant légitimité du petit peuple pieds-noirs et du patrimoine que la France laissait à l'Algérie, pour tuer le temps, si l'on peut dire et, entre deux anisettes s’en allaient sifflotant après avoir sifflé deux anisettes dans les rues d’Alger à la rencontre de passantes voilées pour s’amuser à se payer un carton d'une balle de 22. Rien qu’une bastos. Et dans la tête ? Et qu’aux femmes arabes ? Ben, oui ça ne mange pas de pain. J’imagine la suite :
-Ensuite, chef on pourrait se faire la journée des postiers pour emmerder de Gaulle. C’est décidé : on organise la tournée des facteurs. Bon, on s’assure de ne tuer que des arabes. Problème il y a car rien ne ressemble plus à un arabe qu’un français d’origine espagnole, ou qu’un français bronzé, facteur de surcroît. Les syndicats n'ont pas apprécié.
Morale de ce qui n’est pas une fable ? Nos tueurs de l’OAS qui ne recevait leurs directives que par lettres se trouvèrent fort démunis  pour occuper utilement leurs temps morts, la grève illimitée des postiers était passée par là.

mercredi 13 février 2019

l'An Un... des indignités.-9


Procès du boxeur de flics. Ce mercredi, veille de la St Valentin, parions que Madame la Ministre de la Justice tiendra une conférence de presse pour exalter l'indépendance du juge. Il n’empêche que le Procureur, ayant fait mettre Dettinger en détention provisoire l'amènera directement de sa cellule pour le déferrer au Tribunal orientant ainsi le prononcé de la peine qui ne peut être autre que de la prison ferme. Même pas avec sursis.
Parions encore qu'aucun journaliste ne signalera cette aliénation du juge au procureur ni que ces messieurs du Parquet mettent sous le coude cet intéressant article 222-112 concernant les mutilations volontaires avec cette circonstance aggravante qu’elles sont commises par les forces de l’ordre, parfois des OPJ. 

Un avocat nous signale que DETTINGER a frisé les Assises par ses coups de pieds. Oui, sauf que ce commandant de Toulon, boxeur professionnel lui aussi puisque flic, par ses coups de poing portés au cou d’un jeune black dont la tête était bloquée contre un mur cherchait à le tuer et, ratant la carotide et la pomme d'Adam de peu c’est miracle qu’il n’y soit pas parvenu. Mais laissons enquêter l’IGPN qui semble prendre son temps, celui d'une bonne justice, celui de la recherche des circonstances atténuantes. Confiance, justiciables, dormez en paix !
Regrettons que ce même avocat fasse preuve de mauvaise foi en vitupérant contre ce deux poids, deux mesures. M'enfin, comme s'il n'en était pas encore habitué ! 

On a raté le coche. Dans la vie les solutions n'apparaissent que si on met en places les conditions de résolution des conflits, faute de quoi on se condamne à une guerre larvée qui déconstruit tout et tous. Dans la grave crise que traverse la Nation nous avons piétiné la solidarité, seul fondement de notre Constitution. Nous comportant tous égoïstement, plus rien ne pouvait nous contraindre à gérer dignement la chose commune, cette pauvre République malmenée dans la liberté, l’égalité et la fraternité.
J’ai vainement cherché l’intelligence, l’humanité et partout je n’ai trouvé que du mépris, de la bêtise, de la haine, de l'acharnement.

La légitime baston. Tous, nous n’étions tendus qu’à faire rendre gorge à l’autre sous le fallacieux prétexte d’être seuls dignes à gérer nos affaires, nous légitimant soit des urnes, l’abstention record nous en montre les limites, soit par ce sentiment confus que 80% de la population nous soutiendrait. Comme la corde le pendu jusqu’à ce qu’il pourrisse. Mais, que sait-on de l’avis du peuple sans le lui avoir demandé ?

Le sens de honneur et de la dignité humaine. Tous ont manqué à l’honneur et à la dignité comme Macron qui ment, les forces de l’ordre qui mutilent volontairement, la Justice qui n’y voit pas mal, les gilets-jaunes qui n'assument pas les morts dus à leurs blocages routiers, le peuple qui s’est toujours montré lâche en laissant faire les casseur, qui endure toutes les misères que lui fait le pouvoir et se laisse mener en troupeau de moutons. Et comme aussi nos élus de l’opposition qui, ne servant à rien dans la gestion de la République continuent à cautionner un pouvoir autocrate et populiste.
Que n’ont-ils démissionné ? La place serait-elle trop bonne ?

Nous manquons de ce courage qui consisterait à débattre pour trouver une solution acceptable de sortie de crise. Non ! Nous préférons hurler ou nous taire sans jamais rien proposer de réaliste. Tout dans la brise des mots chimériques ou du silence. Rien ne vient ? Et, allez donc : cassons. Et après nous, le déluge ? Parce que, l'après vient toujours à son tour et qu’il faudra bien réparer l'avant pour vivre ensemble.

Personne n’a voulu réfléchir et débattre de ce qui nous lie, de notre bien commun quitte à le redéfinir pour une autre politique, quitte à améliorer la république. Tous factieux, aussi personne ne peut se dire solidaire d'un peuple qu'il divise pour mieux s'en servir. Ni ne peut s’en légitimer valablement aussi pourquoi tant désespérer les petits commerçants et artisans dont on casse l'outil de travail, ne feraient-ils pas partie du peuple ? Je crois qu'on marche sur la tête.

Tous les espoirs des uns ne se peuvent contre ceux des autres : ils doivent converger solidairement vers un mieux être pour tous dans la démocratie pour et par la république mais, depuis trop longtemps plus personne ne jouait et tous avait désappris la nécessité absolue de la règle du jeu social qui ne peut se définir et se mettre en place que par le compromis acceptable après un débat démocratique.

Oui, la Constitution de 1958 est mal fichue lorsque la majorité néglige une des composantes du peuple représentée par l’opposition parlementaire. Oui, Macron s’est engagé en autocrate là où De Gaulle, rassurant un journaliste disait qu’à son âge pourquoi voudrait-on le voir céder à la tentation d’entamer une carrière de dictateur. Il savait qu'une Vème république mal interprétée par un coquin futé pourrait aller à l'autocratie.  
Dites, entre-nous, pouvez-vous imaginer l'Emmanuel à l’école primaire ? Mais, on l'aurait laissé dans son coin. Pas vrai ? Alors, n’ayant jamais joué avec nous il ne connaît rien à la vie. Quant à gérer la France…

Et les gilets-jaunes à l’école, les aurais-je fréquentés ? Certainement pas vu que tous mes potes de la primaire étaient tous dans le top five de la classe. Et Ingrid ? Tiens, une rousse… ben j’aurais bien aimé jouer cette femme qui fait preuve d'intelligence par son souci du bien commun.
Le jeu des enfants est indispensable à l'acquisition de la citoyenneté. Certainement et, parce que j’ai joué dans la république des petits, je me suis présenté à une élection municipale des grands et participé à la vie associative. J'en déduis qu'Ingrid, par sa liste aux européenne a appris, comme moi par le jeu et par nos maîtres d’école à s'inscrire valablement dans la République. Merci mon Dieu. Et merci la laïque.

Je refuse de ressembler à Macron ou aux Gilets-jaunes. Horreur, malheur. Que des casseurs de la République que ces gens-là qui, refusant les règles de la démocratie ou les tordant n’ont jamais rien compris à la concorde, la paix sociale  ou la justice pour ainsi accéder, si ce n’est au bonheur à l’harmonie.

Dans quelques années on étudiera le Macron et ses gilets. Alors, nos élèves de maternelle demanderont à la Maîtresse pourquoi avait-ton confié le sort de la République à des types qui, prenant leurs désirs pour des réalités n’auront rien compris, ni aux choses, ni aux hommes ni aux structures, ni au temps parce qu’ils n’ont jamais rien compris à rien, parce qu’ils ont toujours refusé d’apprendre des autres en les fréquentant.
Macron et ses Gilets-jaunes finiront-ils par mûrir ? Oui, même que l’un, trop mûr tombera de son arbre et que les autres, aussi blets pourriront sur place.

On peut prévoir un mouvement des gilets jaunes se divisant en sectes, tous se réclamant de la pureté originelle  et donc se radicalisant avec de la baston, genre rixes urbaines à la caillera entre bénis à la succession de l’indivision. Mais, que peut-on espérer de ceux qui, prenant leurs désirs pour des réalités n’auront proposé pour la gestion du bien commun que du vent ?
Et de notre menteur patenté pas plus doué qui ne tient compte de rien ni de personne ? Chez lui, tout est bon à jeter aussi rien à espérer. Dommage qu'il soit si mignon.
Et chez tous ? J'ai appris de la vie que toute bonne idée s'impose d'elle même lorsqu'elle se place dans le champ social en respectant strictement les bonnes règles du débat d'idées mais, tardant trop ou se précipitant, toute idée valable devient nuisible car il est un temps pour tout et, passé le temps, passée l’idée.

dimanche 10 février 2019

l’an Un…l’horizontalité-8



Le simple bon sens considère que le peuple ne peut seul vaquer aux affaires de tous. Il doit donc désigner des gérants de la chose commune (la république). Ce faisant, il n’abandonne pas ses propres affaires car il est tenu de contrôler la bonne marche de l’Etat. Si on suivait l'apport intéressant de l'horizontalité des gilets-jaunes il conviendrait que chaque année nos gouvernants fassent, devant les représentants du peuple un bilan de leur action pour obtenir ou non leur quitus.

Je dirai encore que ni Macron, ni les Gilets-Jaunes ne semblent avoir appris que la vie n’a que faire de l’amour-propre et que pour atteindre ses buts, seul le compromis reste la seule solution viable dans tous rapports humains. Négociation ou débat ne se peuvent que si des règles acceptées par tous soient respectées. C’est pourquoi en restant campés sur leurs positions, nos deux champions interdisent au peuple de pouvoir sortir de la crise.

Si au moins on nous proposait une vision sans arrières pensées pour une gestion saine de la république  qui se fonderait sur un bilan honnête et réaliste de la situation de la France, passe encore mais, le premier, notre Président a calqué sa politique sur une grande firme internationale qu’il voudrait remettre au travail et rendre rentable à marche forcée, pendant que les seconds s’opposent à toute participation à la vie politique. Leur seul point d’accord et d’affirmer que le travail doit payer.
Mais s’opposant sur la relation entre le travail et le capital et les subventions dans la création de la richesses et de son partage, ajouté à cela un désaccord sur l’impôt et sa redistribution, notre Président a décidé que l’impôt aiderait les riches à créer de l’emploi et de la richesse, les Gilets-jaunes qui ne savent plus que survivre tout en ayant participé à cette richesse voudraient que la solidarité soit mieux répartie.

Ces deux adversaires résolus à faire mordre la poussière à l’autre divisent la France, l’un en mettant en place une politique qui, en ne cotisant pas correctement l’impôt, en ne le répartissant pas équitablement ruinera les services publics qui permettent d’accompagner la richesse et ainsi, les asphyxiant les confierait au secteur privé et céderait En même temps et à bas pris les bijoux de la République, ce bien commun.
Les autres, avec l’excuse du tous pourris se refusent à entrer en politique avec un mouvement bordélique sous prétexte d’égalité mal comprise qui n’est qu’une forme pré-marternelle de populisme dans le genre des républicains espagnols de 1936.
Comme si cela se pouvait d’être égaux et libre hors toute constitution républicaine.

Mais, comment s’entendre quand on découvre un Macron en train de mentir effrontément en soulageant les riches de l’ISF sous prétexte d’enrichir la France ou qui comblait en catimini les caisses de l’Etat par une surtaxe sur les carburant qu’il affirmait réserver à la transition écologique ? 
Ajoutez-y la science infuse et demandez à tous les Gilets-Jaunes de vous expliquer la Démocratie et leur haine de la politique. Tous, sans exception le peuvent : par l’égalité et la morale, point barre ! Demandez ensuite à Macron de vous expliquer comment marche la France.  Seul, sans aide de personne s’en sent capable : elle se gère comme une start-up, point barre ! Et, comme il aime s’écouter discourir et que nous prenons plaisir avec lui, sachez qu’il ne s’adresse à vous que pour se convaincre de la justesse de sa politique par sa grande connaissance des dossiers.
Il faut se rendre à l’évidence : c’est mal parti pour le peuple de France.

Mais, attention : je ne dis pas que le mouvement des Gilets-Jaunes soit néfaste pour la France. Au contraire. Heureusement pour nous que Macron, par sa bêtise ait suscité ces réboussiers qui, ne sachant pas toujours formuler leurs questions par manque de pratique politique obligent tous les français à se pencher aujourd’hui sur la gestion de la République.

Fasse que les Gilets-Jaunes commencent à trier leurs revendication et aillent à l’essentiel, à savoir que si la France est un pays dans le top ten des pays les plus riches, comment expliquer qu’une grande majorité du peuple se retrouve dans le tiers monde ? Et pourquoi l’utilité de cette transformation des impôts directs en impôts indirects, et encore pourquoi cette désocialisation des heures supplémentaires, et ces 5 euros enlevés aux allocations familiales, et cette abrogation de l’impôt sur la fortune ?
En somme si les cotisations ne devraient servir qu’à la bonne marche de l’Etat et à une solidarité juste et justifiée, pourquoi ces restrictions sur les services publics et au nom de quoi les riches contribueraient-ils moins à l’effort demandé à tous et profiteraient-ils de la solidarité maximum ?

Bien évidemment, j’aurais dû me questionner sur mon adhésion à un mouvement curieux et jusqu’où j’étais prêt à aller. La nature humaine étant ce qu’elle est, ni l’expérience, ni toutes les mises en garde, ni la perspicacité ne suffiraient à vous dissuader de bien faire ou de mal faire.
Qu’est-ce que je pouvais bien vouloir à fricoter avec ces gens-là ? Ils sont tristes, méfiants, n’écoutent personne, connaissent tout mais ne savent pas  ce qu’ils veulent ni comment le demander. Les as-tu déjà vus au Vigan ? Aux manifs, aux commémorations, dans les partis, les syndicats, au bistrot, aux fêtes de village ? Pas beaucoup, n’est-ce pas. Voila ce que tous me disaient.
Et pourtant, c’est un échantillon normal de la France. Racistes ? Pas plus que ça !  Des français moyens, je te le dis, mon frère.  Mais pas moyens de leur inculquer des notions de dynamique des groupes.