mercredi 13 février 2019

l'An Un... des indignités.-9


Procès du boxeur de flics. Ce mercredi, veille de la St Valentin, parions que Madame la Ministre de la Justice tiendra une conférence de presse pour exalter l'indépendance du juge. Il n’empêche que le Procureur, ayant fait mettre Dettinger en détention provisoire l'amènera directement de sa cellule pour le déferrer au Tribunal orientant ainsi le prononcé de la peine qui ne peut être autre que de la prison ferme. Même pas avec sursis.
Parions encore qu'aucun journaliste ne signalera cette aliénation du juge au procureur ni que ces messieurs du Parquet mettent sous le coude cet intéressant article 222-112 concernant les mutilations volontaires avec cette circonstance aggravante qu’elles sont commises par les forces de l’ordre, parfois des OPJ. 

Un avocat nous signale que DETTINGER a frisé les Assises par ses coups de pieds. Oui, sauf que ce commandant de Toulon, boxeur professionnel lui aussi puisque flic, par ses coups de poing portés au cou d’un jeune black dont la tête était bloquée contre un mur cherchait à le tuer et, ratant la carotide et la pomme d'Adam de peu c’est miracle qu’il n’y soit pas parvenu. Mais laissons enquêter l’IGPN qui semble prendre son temps, celui d'une bonne justice, celui de la recherche des circonstances atténuantes. Confiance, justiciables, dormez en paix !
Regrettons que ce même avocat fasse preuve de mauvaise foi en vitupérant contre ce deux poids, deux mesures. M'enfin, comme s'il n'en était pas encore habitué ! 

On a raté le coche. Dans la vie les solutions n'apparaissent que si on met en places les conditions de résolution des conflits, faute de quoi on se condamne à une guerre larvée qui déconstruit tout et tous. Dans la grave crise que traverse la Nation nous avons piétiné la solidarité, seul fondement de notre Constitution. Nous comportant tous égoïstement, plus rien ne pouvait nous contraindre à gérer dignement la chose commune, cette pauvre République malmenée dans la liberté, l’égalité et la fraternité.
J’ai vainement cherché l’intelligence, l’humanité et partout je n’ai trouvé que du mépris, de la bêtise, de la haine, de l'acharnement.

La légitime baston. Tous, nous n’étions tendus qu’à faire rendre gorge à l’autre sous le fallacieux prétexte d’être seuls dignes à gérer nos affaires, nous légitimant soit des urnes, l’abstention record nous en montre les limites, soit par ce sentiment confus que 80% de la population nous soutiendrait. Comme la corde le pendu jusqu’à ce qu’il pourrisse. Mais, que sait-on de l’avis du peuple sans le lui avoir demandé ?

Le sens de honneur et de la dignité humaine. Tous ont manqué à l’honneur et à la dignité comme Macron qui ment, les forces de l’ordre qui mutilent volontairement, la Justice qui n’y voit pas mal, les gilets-jaunes qui n'assument pas les morts dus à leurs blocages routiers, le peuple qui s’est toujours montré lâche en laissant faire les casseur, qui endure toutes les misères que lui fait le pouvoir et se laisse mener en troupeau de moutons. Et comme aussi nos élus de l’opposition qui, ne servant à rien dans la gestion de la République continuent à cautionner un pouvoir autocrate et populiste.
Que n’ont-ils démissionné ? La place serait-elle trop bonne ?

Nous manquons de ce courage qui consisterait à débattre pour trouver une solution acceptable de sortie de crise. Non ! Nous préférons hurler ou nous taire sans jamais rien proposer de réaliste. Tout dans la brise des mots chimériques ou du silence. Rien ne vient ? Et, allez donc : cassons. Et après nous, le déluge ? Parce que, l'après vient toujours à son tour et qu’il faudra bien réparer l'avant pour vivre ensemble.

Personne n’a voulu réfléchir et débattre de ce qui nous lie, de notre bien commun quitte à le redéfinir pour une autre politique, quitte à améliorer la république. Tous factieux, aussi personne ne peut se dire solidaire d'un peuple qu'il divise pour mieux s'en servir. Ni ne peut s’en légitimer valablement aussi pourquoi tant désespérer les petits commerçants et artisans dont on casse l'outil de travail, ne feraient-ils pas partie du peuple ? Je crois qu'on marche sur la tête.

Tous les espoirs des uns ne se peuvent contre ceux des autres : ils doivent converger solidairement vers un mieux être pour tous dans la démocratie pour et par la république mais, depuis trop longtemps plus personne ne jouait et tous avait désappris la nécessité absolue de la règle du jeu social qui ne peut se définir et se mettre en place que par le compromis acceptable après un débat démocratique.

Oui, la Constitution de 1958 est mal fichue lorsque la majorité néglige une des composantes du peuple représentée par l’opposition parlementaire. Oui, Macron s’est engagé en autocrate là où De Gaulle, rassurant un journaliste disait qu’à son âge pourquoi voudrait-on le voir céder à la tentation d’entamer une carrière de dictateur. Il savait qu'une Vème république mal interprétée par un coquin futé pourrait aller à l'autocratie.  
Dites, entre-nous, pouvez-vous imaginer l'Emmanuel à l’école primaire ? Mais, on l'aurait laissé dans son coin. Pas vrai ? Alors, n’ayant jamais joué avec nous il ne connaît rien à la vie. Quant à gérer la France…

Et les gilets-jaunes à l’école, les aurais-je fréquentés ? Certainement pas vu que tous mes potes de la primaire étaient tous dans le top five de la classe. Et Ingrid ? Tiens, une rousse… ben j’aurais bien aimé jouer cette femme qui fait preuve d'intelligence par son souci du bien commun.
Le jeu des enfants est indispensable à l'acquisition de la citoyenneté. Certainement et, parce que j’ai joué dans la république des petits, je me suis présenté à une élection municipale des grands et participé à la vie associative. J'en déduis qu'Ingrid, par sa liste aux européenne a appris, comme moi par le jeu et par nos maîtres d’école à s'inscrire valablement dans la République. Merci mon Dieu. Et merci la laïque.

Je refuse de ressembler à Macron ou aux Gilets-jaunes. Horreur, malheur. Que des casseurs de la République que ces gens-là qui, refusant les règles de la démocratie ou les tordant n’ont jamais rien compris à la concorde, la paix sociale  ou la justice pour ainsi accéder, si ce n’est au bonheur à l’harmonie.

Dans quelques années on étudiera le Macron et ses gilets. Alors, nos élèves de maternelle demanderont à la Maîtresse pourquoi avait-ton confié le sort de la République à des types qui, prenant leurs désirs pour des réalités n’auront rien compris, ni aux choses, ni aux hommes ni aux structures, ni au temps parce qu’ils n’ont jamais rien compris à rien, parce qu’ils ont toujours refusé d’apprendre des autres en les fréquentant.
Macron et ses Gilets-jaunes finiront-ils par mûrir ? Oui, même que l’un, trop mûr tombera de son arbre et que les autres, aussi blets pourriront sur place.

On peut prévoir un mouvement des gilets jaunes se divisant en sectes, tous se réclamant de la pureté originelle  et donc se radicalisant avec de la baston, genre rixes urbaines à la caillera entre bénis à la succession de l’indivision. Mais, que peut-on espérer de ceux qui, prenant leurs désirs pour des réalités n’auront proposé pour la gestion du bien commun que du vent ?
Et de notre menteur patenté pas plus doué qui ne tient compte de rien ni de personne ? Chez lui, tout est bon à jeter aussi rien à espérer. Dommage qu'il soit si mignon.
Et chez tous ? J'ai appris de la vie que toute bonne idée s'impose d'elle même lorsqu'elle se place dans le champ social en respectant strictement les bonnes règles du débat d'idées mais, tardant trop ou se précipitant, toute idée valable devient nuisible car il est un temps pour tout et, passé le temps, passée l’idée.

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