vendredi 28 février 2014

Sommaire 2014, Février. -2.


 A paraître, en mars: l'ordinateur en fleurs,les mots d'amours*, Slip négociant, et autres amusettes...
Paru le 4 mars: "Le paradoxe des Polices" La Police Municipale remplirait des missions de police nationale. Pardon?...
-Bizarre... vous avez dit bizarre? Tiens, comme c'est bizarre!

La Cour des Miracles à Nîmes! Et si la Justice ordinaire se mettait au commerce judiciaire équitable, sans Cour d'Appel extravagante? 

Mohand, au courrier de Ménie. Il ne s'agit que d'un Magav français contrôlant notre Mohand national. En Cisjordanie pour l'un, en Palestine pour l'autre. Voyez que l'on n'arrive toujours pas à s'entendre, ne serait-ce que sur les mots.

Adjudant, chef ? Bof, chef -3… L’adjudant-chef se révèlerait être un Major, le plus haut grade des sous-officiers, voilà pourquoi le dérapage est inexcusable. Alors pourquoi demander à Ménie des excuses qui, elle, présente les siennes à tous les gentils* adjudants-chefs de France? Signé: Ménie.
*Pas aux autres. 
Ndlr: depuis la bataille d'Austerlitz, après une folle charge menée par un adjudant, on les appelle familièrement: "mon lieutenant", le juteux faisant place à l'officier. Dans la cavalerie. Voili-voila. (Gilou dixit).

Juteux, chef ? Non chef ! -2. L’histoire de Leïla est tant véridique qu’on se demande si l’abrutissement est de règle dans certains milieux policiers. Et que ceux qui ne sont que mécontents nous le fassent savoir. Signé Ménie. 

Juteux, chef ? Oui, chef ! -1. Une histoire vraie au courrier de Ménie. Leïla, lycéenne raconte son grand père. Et la fifille à François-Mohammed raconte si bien l’accueil en nos maisons de Gendarmerie.

Arrête la cigarette ! -3. Pas besoin de volonté pour arrêter la cibiche. Suffit de ne pas être abruti! 

Ah ! l’Amuûûûr ! L’Amuûûûr ! Le cadeau de la Saint Valentin. Merci, mon chéri d’amour! 

La feuille de tabac. -2. De la première transgression, à l’Armée, des ratages… Dur, dur d’arrêter le tabac. 

J’aimerais tant écrire ! Tous voulaient devenir riches mais, feignants, ils ne faisaient rien pour y parvenir. Comme pour l’écriture. 

La prunelle de mes yeux ! Ah, si nos pères ne pensaient pas tant à accaparer le pouvoir d’une main et à vider les caisses de l’Etat pour leurs petits encas, de l’autre…et s'ils laissaient le pouvoir à nos femmes, nos mères, à nos filles? 

Et, chez-nous, en France, quand on voit la harde de sangliers à Hollande et ses dégâts, une femme président nous ferait moins de mal, hein, René?

mercredi 26 février 2014

La Cour des Miracles à Nîmes*!


L'illustration est de René BOUSCHET (R&B).
 
Doit-on maintenir la Cour des Appels Correctionnels de Nîmes ? Comme on ne me demandera jamais mon avis, moi qui en ai été un usager plus que mécontent, je tiens à le donner. Cet avis sera sans appel. Non.

En aucun cas il ne faudra maintenir cette inutilité.
Et l’avis que j’ai l’honneur de formuler sera justifié. Pas comme certaines décisions de Justice mais pleinement justifié car, ayant eu la malencontreuse idée de lui demander de réparer un tort, par deux fois, ses arrêts ont été catastrophiques, et pour moi et pour la bonne organisation de la justice. Quant à l’équité, je vous laisse deviner (nous en reparlerons sur le blog, un de ces jour. A tête reposée).

A votre bon cœur, Messieurs-Dames… Faire appel, surtout à Nîmes, vous dégoûte à jamais d’avoir un jugement équitable, valable, intelligent, fondé sur autre chose que le bon vouloir des juges.
Ici, je tiens à dire que j’assume ce que je dis et peux le prouver à quelque Juge, Procureur, ou Procureur Général de Nîmes. Et que les mécontents, me le fassent savoir et veuillent bien me poursuivre. Quand bien même les décisions de Justice portent toutes le cachet du Ministère pour faire foi que la justice a bien passé, moi, je n’aurais jamais dû être confiant.

Les juges de l’Appel de Nîmes justifient de l’inutilité de cette Cour, soit en confirmant le premier jugement (en ce cas, les avocats et les plaignants sont des imbéciles lorsque les Juges de l’Appel confirment un jugement), soit en salant la note (par exemple 6 mois de prison passaient à 12 mois et plus dans le reste des Arrêts). Mais, comment vous expliquer ce comportement, disons bizarre pour ne pas dire plus ? Tout simplement pour désengorger les TGI et Cour d’Appel de la Juridiction Nîmoise.

Dégoûter tous plaignants de faire Appel, simplement en punissant lourdement les mécontents du premier jugement, et en faisant bien comprendre à tous que la Justice ne se peut jamais remettre en cause, quelque qu’en soit la raison, que tous devraient se satisfaire de leur Justice.
Mais, surtout faire bien comprendre que les premiers jugements des TGI sont plus magnanimes que ceux de la Cour d’Appel. Alors, pourquoi y requérir ? 
Et, pour terminer, il convenait d'effrayer les avocats pour les mettre au pas en les dissuadant de l'appel.

Les TGI engorgent la Cour des Appels correctionnels. En corrigeant mal de mauvais jugements, pire, en décourageant les justiciables, les Juges de l’Appel font la preuve que leur cour est inutile, comme le sont leurs Jugements mal ficelés, irréparables. C'est à la source du TGI qu'il faut corriger.
Dans tous les cas, les Juges de l’Appel, par leurs arrêts outranciers faisaient tout pour que personne ne puisse s’aviser à croire que l’appel pourrait lui rendre Justice, hormis le 1er jugement. Un comble en toute Cour de Justice.

Une réponse à ce déni de justice : cette extraordinaire grève des avocats de la région. Donc, Messieurs les Juges, les Avocats des barreaux vous ont donné la réponse sur l’utilité de vos Arrêts et de votre Cour en faisant la grève pendant de longs mois pour bien spécifier au Juge de la Première Instance du TGI et à votre Cour d’Appel que la Justice ne faisait pas son travail mais se comportait de façon à troubler gravement la paix sociale par des jugements hors de toute proportion.

Quand un TGI fait son travail correctement, qui fera appel sera un fou. En effet, Messieurs les Juges, comprenez que si une décision de Justice est valablement prononcées, justifiée, pondérée, réfléchie, expliquée, équitable, en cinq mots comme en cent, depuis le temps cela se saurait et les Cours d’Appel seraient obsolètes, inconnues au bataillon, inutiles.
Est-ce si ridicule de croire que si, à la première Juridiction, les décisions contentaient tous, du prévenu à la victime et à la société, personne ne ferait appel ? La question est donc de savoir pourquoi on en arrive à l’Appel.

La chaîne judiciaire ou, de la confiance des Juges mal placée : Le Juge fait confiance au Procureur qui se fie au Policier, le Directeur d’Enquête, l’Officier de Police Judiciaire qui, lui se décharge de sa direction d’enquête sur un O.P.Adjoint qui veut faire plaisir à son supérieur qui, lui  veut contenter son commandant de brigade qui veut prouver au Procureur du Roy que ses policiers sont bien formés...
Voilà pourquoi, à force de vouloir faire plaisir au maillon supérieur, la décision de justice ne peut que déraper. Et tout le monde trahit, à son corps défendant, par ses impressions, son idéologie, ses pathies le discours judiciaire.

En début de chaîne, le maillon faible, l’OPA (l’adjoint, pas encore Officier de Police Judiciaire et qui ne le sera peut-être jamais), pas toujours bien formé, trop jeune et qui, malheureusement, fait confiance à la victime, au docteur, à sa propre intelligence, à sa connaissance de la vie, à son sens "inné" de la justice, à sa propension à vouloir rétablir l’ordre, ou corriger un prévenu… qui se laisse embarquer dans des empathies. Et qui ne vérifie aucun dires, ni ne circonstancie, "juge de l’affaire" à la mode de chez-lui, ne confronte pas les discours, relate une parole victimisée qu’il a lui-même induite et qui, pour finir,  pour bien faire, veut se montrer digne de la confiance que son Directeur d’enquête lui a témoignée, lui plaire en faisant du zèle.
Et, pour finir ni ne fait marcher son bon sens, ni ne vérifie les faits, ni ne confronte les dires.
Alors, l’OPA écrit comme pour une dissertation du Bac. Veuillez le féliciter, Monsieur le Substitut du Procureur du Roy. Son Directeur d’Enquête en sera fier de son nouveau petit policier… 18/20. Bravissimo. Une composition qui ne relate pas les faits !
Comme vous l’avez compris, une chaîne dans laquelle n’importe quel maillon serait mauvais rendrait toute la chaîne dangereuse.

Le Procès-verbal : l’écrit. Vous me direz que l’écrit du PV pallie aux erreurs d’interprétation, aux dérapages des sentiments du policier qui recueille. Oui, mais non. Nous l’avons montré : tous les PV, je dis tous sans exception ne traduisent et ne donnent que le discours du policier et son orientation dès le départ de l’enquête. La victime est poussée dans le sens où l’enquêteur veut l'amener. Alors, même si le plaignant est honnête, la plainte n'est jamais conforme à la réalité.

La foi du serment : ne jamais mettre en doute la parole de la victime est un autre à-priori. Entendre la victime ne signifie pas ne pas contrôler ses dires. Tout policier qui se respecte devrait mettre en doute tous les discours, à la Socrate et à la Platon. Parce que la victime a souvent intérêt à mentir, à grossir les faits pour faire condamner plus lourdement le prévenu.

Rappelons à la victime que seul le prévenu n’est pas tenu de témoigner contre lui-même, qu’il peut se taire ou mentir, tant qu’on ne signifiera pas clairement à la victime qu’elle témoigne sous le sceau du serment, tant que de gentilles victimes menteuses seront "autorisées à sévir" pour faire condamner lourdement quiconque, la justice qui doit être rendue au nom du Peuple français restera plus qu’imparfaite car, son sac, mal ficelé, obligera à l’Appel rendu obligatoirement nécessaire.
Alors, si de surcroit à l’Appel, on a une Justice malentendante et malvoyante, bonjour les dégâts.

Donc, considérons une chaîne judiciaire bien formée, solide : la  décision de Justice souffre rarement de l’Appel de sa décision. Me suis-je bien fait comprendre ?
Donc, messieurs les Juges, contrôlez vous sources, travaillez vos dossiers, ne faites confiance à personne, ni au prévenu, ni à la victime, ni au procureur et à ses policiers, surtout pas aux "experts" moins doués que la Mère Denis, et exigez surtout que les victimes soient rappelés à leur devoir de témoignage valable, sincère et vous pourrez vous passer de toute Cour des Appels en matière correctionnelle.

Rien ne devrait fragiliser la décision de Justice en quelque maillon que ce soit, parce que rien ne peut justifier un jugement mal fondé et mal formé, faute de quoi, la Cour d’Appel doit corriger par ses Arrêts un manquement grave que se fait la justice à elle-même et aux usagers. Et, lorsque cette même Cour des Appels correctionnels dérape, alors elle n’est pas inutile. Non, elle devient tout simplement néfaste et plus que dangereuse pour l'administration de la Justice.

Le Tribunal de Grande Instance doit remplir son rôle, évitant ainsi que la chaîne de Justice ne soit un boulet pour tous, de la victime au prévenu en passant par la société. Lorsque les policiers et procureurs seront valablement formés, alors, les jugements seront rarement attaquables sur le fond parce qu’ils seront équitables et donc, point besoin de Cour d’Appel.

Nous, Gilou et Rolando arrêtons sans appel ce qui suit : la Cour des Appels Correctionnels de Nîmes ne se pourra justifier en aucun cas si la justice est valablement rendue dans les TGI.
Quant aux Arrêts de ces Cours d’Appel, si c’est pour qu’ils soient aussi mal formés que les jugements des TGI mis en appel, enlevons cet échelon intermédiaire.

Sans cet échelon d’Appel, les TGI auront à cœur de bien rendre le service pour lequel ils sont payés.

Pour valoir ce que de droit: Gilles PATRICE-KHIAL, Conseiller à la Cour des Miracles de notre bon Roi François III de France et du Mali réunis. Et, si j'ai écrit une connerie, si j'ai manqué de respect à bonne Dame Justice, alors que l'on me fouette. J'adore !

lundi 24 février 2014

Mohand au courrier de Ménie*.


Tag d'étudiant palestinien sur le mur de la honte longeant
la route de l’université de Al-Quds dans le quartier Abu Dis

Nous recevons la lettre qui suit de Mohand B… 

« Chère Ménie, je vous écris pour vous parler d’un voyage fait, il me semble bien en 2003, après mes études de Droit, une sorte de pèlerinage à Bethléem sur la terre de mon père et pour connaître la famille de là-bas : oncles, tantes, cousins et cousines, tous très accueillants, joyeux. 

Même heureux ? Oui. Comme on peut l’être en prison, je crois, quand tout est sans issue. Mais, partout, on entendait :
- La Palestine ? Tu l’aimes ou tu la quittes, quand elle existera ou encore : 
-La Palestine change de frontière quand Israël change la sienne… Nous dansons un pas de deux. Israël croit conduire la mariée.
- Israël est en cessation de paiement. Pas nous, puisque nous n’existons pas. Merci, Israël !
- Notre pays est une entité sans réalité. C’est Utopia, un pays de rêve, quoi  ! Merci encore, Israël !   

Voyez comme les palestiniens ont de l’humour. Dans ma famille, ils disaient que leurs surveillants,  les israéliens, se donnaient un mal fou pour les contenir et que s’ils utilisaient toute cette énergie à autre chose, tous seraient riches. 

De plus, la Palestine serait le seul pays protégé et défendu par son ennemi. Incroyable, non ? 
- Le malheur qu’on te veut est parfois bon à prendre !
N’empêche que, même avec de l’humour, c’était très dur de vivre en Palestine, en ces années. Aujourd’hui, 11 ans plus tard, les choses sont plus difficiles, surtout à Bethléem, avec des colons devenus agressifs, les colonies en verrues et les impossibilités de circulation. Je l'ai constaté à mon séjour en 2013.

Mais, ce n’est pas tellement pour parler de la famille que je vous écris, Ménie. Depuis quelques temps, dans ma banlieue du 93, on a un problème avec des petits jeunes qui se laissent entraîner par plus tarés qu’eux pour aller au Jihad. Leurs parents ne savent plus quoi faire. 

Avant, c’étaient les grands qui partaient en croisade pour l’Afghanistan, et qu’on nous renvoyait du Pakistan. Aujourd’hui, dans la cité, ce sont « les bébés pour la Syrie » qui se font attraper en Turquie. Mais, on ne sait quel parti ils vont soutenir : de l’armée syrienne, des jihadistes exaltés anti-Bachar, ou des Révolutionnaires « modérés ». Et tous, plus musulmans les uns que les autres, mais aussi, tous plus les uns contre les autres. Comprenez-vous ce pastis ?

Mais, ce n’est pas tellement pour parler des petits jihadistes que je vous écris, Ménie, mais des années 2000. 
Voilà. A mon premier séjour en Palestine, et à la frontière israélienne, j’avais retrouvé un type qui s’appelle Arnaud K... Il est français comme moi. De souche, je crois. Surpris, je ne l'ai pas reconnu tout de suite au milieu de ces jeunes soldats. Nous devions bien avoir 37 ou 38 ans. Je lui dis : 

- Oh, Arnaud, qu’est-ce que tu fous ici avec ce Galil* et en tenue de Tsahal ?
*Galil, fusil appelé, je crois, « la pierre », soit pour rappeler la fronde de David contre Goliath, soit parce que les israéliens ont autant d’humour que les palestiniens ont de pierres !

C’était à un contrôle. Là-bas, en américano-hébreu, dites plus familièrement « un check-point », c’est mieux, plus tendance et fait un peu moins atteinte aux droits de l'Humanité. 
Arnaud, il était dans les MAGAV, ces garde-frontières à la solde de la Police Israëlienne, sur la frontière de "Cisjordanie", notre Palestine.

Moi, j’avais sorti  mes papiers français et je pouvais passer. Pas ma tante et sa fille, ma cousine qui nous accompagnait.
- Oh, Arnaud, c’est quoi ce bordel, je lui dis. On passe, on passe pas, on fait quoi, mon pote ?
- Tu sais, Mohand, on a des ordres. J’y suis pour rien.
Mais, qu’est-ce qu’il fout avec ces gros cons de militaires ! Il est français, comme moi !
- Oui. Mais, je suis aussi israélien. Je fais mon service militaire.
- Mon salaud, ce n’est pas possible ! Mais, tu sers dans les gardes-frontières, ces racailles.

Quand j’y repense, Arnaud faisait le Jihad des juifs, à l’époque, en 2003-2004, comme nos jeunes de banlieue, 11 ans plus tard.
- Dis, Arnaud mon pote, ne leur dis pas, aux palestiniens que tu emmerdes avec tes copains, que tu es français. Ils vont remercier la France, pour sûr. Merci bien !

Mon pote Arnaud n’a pas répondu, m’a planté là, est allé parler au chef de poste qui est venu, m’a serré la main et nous a laissé passer. C’était un français, lui aussi. Merde, alors, on n’avait pas besoin de ça ! 

A l'époque, Arnaud m'avait mis la honte d'être français dans ma banlieue du 93. Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais voulu en parler.
Pour la petite histoire, sachez qu’Arnaud K. est avocat, ancien condisciple des Lycées Janson et Claude Bernard. Puis de la Fac de droit Assas, à l’époque de nos études. Très porté sur la Shoah… certains diraient féru ? Ah, bon !
Sachez aussi, qu’Arnaud est toujours mon pote et le parrain de mon aînée. Il en va ainsi de l’amitié. Même si on n'aime pas toujours ce qu'ils font de leur vie, les amis.

J’oubliais… A son retour en France, à l’issue de son "service militaire" israélien, Arnaud K. n’a pas été inquiété comme nos ados jihadistes, Jean-François et Rachid tentés par la Syrie (avec retour à l’envoyeur de la part de la Turquie). 
Ménie, j’aurais aimé voir le Parquet anti-terroriste mettre en examen mon Arnaud à son retour d’Israël.
Imaginez les journaux français criant à l’antisémitisme de la Justice française :
 - Dernière minute : le « terroriste » arrêté à Roissy  par la Police française aux frontières n’était qu’un jeune garde-frontière israélien (un MAGAV) de nationalité française. Bienvenue au pays, Arnaud K…! ».
Parce que, quand même,  l’armée israélienne n’est pas réputée pour ses cours de cuisine, de viennoiserie ou de boulangerie et qu’on y apprend de bien vilaines choses, comme chez les jihadistes. Choses dont mon copain Arnaud, studieux comme il est, a dû faire son profit !

Vous pouvez passer ma lettre dans le blog. Je signe et vous fais la photocopie de ma carte d’identité au cas où… et je vous embrasse.

Signé : Mohand B…
PS : Ménie, il n’y a pas à proprement parler de frontière palestino-israélienne pour des raisons que je vous laisse deviner. Non, non… ce n’est pas le vent qui les dérange.

Réponse de Ménie du 24 février 2014 :

 Cher Mohand. Que voulez-vous que je vous dise ? Même Gilles, ne veut pas polémiquer pour éviter tout dérapage antisémite de la moitié sémite arabe sur l’autre moitié sémite juive. Ou réciproquement ?
Cela ne veut rien dire ? Comme le racisme qui n’a ni queue ni tête.

(Ndlr ce 26 février 2014. 11h38: certains ont cru reconnaître un célèbre Arnaud K., avocat lui-aussi. Que tous se rassurent, ce n'est pas lui, enfin on espère).

Dernières nouvelles. Le mardi 25 février 2015, nouvelle lettre manuscrite de Mohand B... qui confirme qu'Arnaud Karsfeld n'est pas le parrain de son aînée, ni son copain. Et donc, il s'agirait dans son histoire d'un autre Arnaud K... Dont acte.

mardi 18 février 2014

Adjudant, chef*? Bof, chef... - 3


- Holà, manant trop facile de te moquer d’un Dragon du Roy. Viens céans afin que l’on te juge, que l’on t’écartèle, que l’on te roue, que l’on te brusle et que tu sois exposé en place publique. 

-Parce que le crime est inexpiable, notre Procureur du Roy se devra de poursuivre avec diligence, te mettant à la question. Sache que notre bon Roy, Louis le Grand, t’enverra sur ses galères afin de combattre le barbaresque. 

-Mais, Monsieur l’Intendant du Languedoc, nous ne nous moquons  mais relatons des faits qu’on nous affirme réels, avérés et qui ressemblent à une histoire vécue par notre pipiou, en notre beau pays de France. Devions-nous obtenir l’imprimatur décennal du bon Roy pour éditer cet écrit, en circonstanciant en bonne foi ?

-Vous nous dites que l’histoire de Leïla, certainement plausible se déroulant dans un pays barbare africain tenu par le Grande Porte, peu vous en chaut ? Nous en prenons note, Monsieur l’Intendant.
Nul ne peut mettre en cause notre bonne ville du Vigan sans que vous-mesme, le Procureur du Roy et tous agents ne soient tenus de nous courir sus afin de faire cesser ce trouble manifeste à l’ordre public?...

-Nous agréons, Monsieur l’Intendant et censurons "Juteux, chef ! Oui et non !" mais après l’avoir édité car, comme le Prince qui nous gouverne le sait : pour enlever nos chausses, encore faut-il d’abord les passer.
-Nous ne pouvons raconter notre bon Roy, Louis le 14ème, courant la gueuse en ses longues chevauchées de chasses aux abords de Paris, et qui aura bien pensé à faire porter le chapeau tout en accidentant sa royale fonction, bien malencontreusement, parce que ce faisant ? 
Mais, dites-nous : avait-t-il besoin de notre aide pour se bien déconsidérer à faire n’importe quoi ?
-Je vous prie encore, Monsieur l’Intendant d’imaginer notre plus haut gradé des sous-officiers, pas encore officier, qui veut briller, éblouir le Roy. Il fait du zèle. Bravo. Bien. Applaudissez !
Mais, s’il tombe lourdement de cheval, pourra-t-il nous imputer sa mauvaise assiette ? Hennissez, braves gens de notre bonne ville du Vigan, mais que nenni ! 

La Grande Muette ne peut s’exprimer, ni ne répondra de ses sous-officiers ? Nous, on s’en tape et qu’y pouvons-nous ? Mais, nom d’un petit bonhomme, si Leïla avait raconté quelque chose d’incroyable, Monsieur l’Intendant du Languedoc, à la rigueur. 
Mais, s'il est si extraordinaire de déraper en pays barbaresque, au palais du Luxembourg, aux Tuileries*, en France, terre de tous les possibles, cela ne se pourrait?… 
Eh, eh, eh ! Ne sommes-nous pas, nous François, l’un des peuple les plus créatifs que la terre ait jamais porté ?
*Le déroulé de l’action se situant aux environs de 1668, voilà pourquoi Versailles ne peut encore nous être conté et l'adjudant s'appelle, à l'époque, Garçon-major jusqu'en 1776.  

-Essayons de réfléchir calmement. Vous avez tous compris que l’affaire, qui nous occupe, se situe en Tu…ni…sie, même su celà pourrait se passer ailleurs, en Allemagne, aux States, en  Suède. 
Pas en Suède ? D’accord. 
Le pépère François (Mohammed Abdiche, 66 ans) trouve une bouteille incendiaire. Il l’apporte aux gendarmes. Un planton lui dit au téléphone :

-J’ma fous ! puis, un adjudant-chef le prend pour un excellent terroriste, lui faisant subir un examen des résidus de matières inflammables sur les mains. Pourquoi ? On ne sait. 
Pour le moquer ? Le gendarme est uniquement gaulois par recrutement. Lui faire la nique ? Normal, nous sommes en Tu…sie. L’ennuyer ? Soit, ce n’est qu'un bien vieux chibani...

...ou encore, lui faire peur à la Manuel VALLS, rigoler d’une bonne blague à raconter à la Brigade (on fait son Dieudonné à ses heures, mais qui aimerait les juifs, pas les barbaresques), on ne l’aime pas (pépé n’est pas beau, il a un gros nez), on est un tantinet raciste (normal pour l’affaire à Pipiou, céans, on est en France) ? 

On ne sait. Mais, comme disait Fatima, la vielle mère de Gilles :
-C’est tra possible, mon fils ! Mais, non, Madame Khial, c’est très possible
Pourtant, jusqu’ici, rien de grave : ce n’est pas con-con-con, les amis, mais bon, c’est con quand même, car il faut savoir que d’un gendarme, on peut s’attendre à tout.
Mais, oui : on peut s’attendre à tout des gendarmes qui sont, aux humains, ce que les humains sont aux humains. Et puis, imaginez un gendarme inhumain : il ne ferait pas de connerie. J’en frémis d’effroi ! Voili-voilà.

Pour paraphraser notre bon poète-philosophe Américo en matière de maréchaussée, disons que l'âne est à l'homme ce que l'homme est à l'âne. Et réciproquement !

-Une histoire plausible ? Je nous le demande. Dans le 2ème épisode « Juteux, Chef ? Non, chef » nous savons l’histoire sans nul doute avérée. En effet, Gilou déclare que la chose lui est arrivée en France.
Et puis, et puis, ne me dites pas que le rire d’un puissant ne s’exerce pas toujours au détriment du faible, du pauvre, de celui qui n’est pas notable, ce mal vêtu, ce pelé, ce galeux, tous ces faméliques comme le sont Mohammed et Gilou.
 
-Mais encore, de la C3 Bleu de France, volée ensuite, en Tu…nis..e ?  Possible, mais nous devions nous "questionner" car, la narration du vol de la voiture, après le cocktail Molotov, semblait tirée par les cheveux. Seule Leïla et son professeur sont catégoriques : tout est vrai ! Gilou est plus que dubitatif.
Si Leïla eut été irakienne, nous aurions tout rejeté en bloc. En effet, les laboratoires de police scientifique de Bagdad ont tous volé en éclats en réponse à l’intervention des Crusaders* venus du ciel.
*Ndlr. Crusaders américains (les Croisés) : excellents avions vieillots, débarqués de la Royale et remplacés avantageusement par les Rafales « Marine ».

-En réponse à tous courriels d'indignés n’ayant rien compris à l’affaire, nous affirmons que la statistique, le bon sens et la connaissance humaine donnent raison à Leïla. Et à Gilou !
Quand à l’indignité, elle est commise par un officier de police judiciaire qui dérape, alors que de bons citoyens remplissaient leurs devoirs civiques.
Le sous-off  qui se serait ainsi commis envers Mohammed n’a-t-il pas fait étalage d’un beau talent de demeuré ? Mais, dites-moi, ce qui est considéré comme abruti d’un coté de la Méditerranée, ne l’est-il pas aussi de l’autre côté ?
 
-Le Gendarme Français jouissant d’une excellente réputation de formateur, gageons que son élève tu...ni...sien aura bien été chapitré dans sa leçon sur la relation du policier à l’usager : amabilité dans l’accueil, politesse respectueuse, bienveillance dans l’écoute.
Nous prions, toutefois, pour que l’élève ne dépasse jamais son maître, bien qu’en l’affaire, Leïla trouve qu’il s’est montré digne de la France, en remerciement à sa formation.

-Après un acte si glorieux, si certains policiers ne sont pas aimés, ils ne le doivent ni à Gilou, ni à Leïla, ni à mon courrier, ni aux dessins de René BOUSCHET.
Indignez-vous de celà, messieurs les fâcheux, et ne dites pas que chacun est responsable de son propre malheur. Quoique, en ce qui concerne nos gendarmes, il y aurait à dire. Non, je n’ai pas dit : à médire…

-Tout démenti poserait la question de l’honneur de notre Blog V/S le Corps de Légion de la Gendarmerie Nationale. Je rappelle que ma rubrique, le Courrier de Ménie, n’a pas pour habitude de passer des lettres de dénigrement ou de laisser raconter des histoires insensées. Si certains légionnaires voulaient se rassurer, qu’ils s’adressent directement et  discrètement à Gilles qui leur donnera bien volontiers le nom de l’adorable plaisantin (même moi, je ne le connais pas, c’est dire la discrétion et le tact de Gilles). 

-Quant à Leïla, comme elle le dit si bien :
-J’ma fous des malappris tu…ni…siens ! qui signifie, pour Gilou : « je m’en fous des malpolis français ! ».
Mon Gilou me signale, par-dessus mon épaule :
-Ménie, pas de raison qu’il n’y ait que moi qui rigole ! Parce que, pour la première fois de ma vie j’ai su qu’un gendarme français pouvait être extrêmement dangereux… Il lui suffisait de mettre un peu de la même essence sur le coton et dans le cocktail Molotov.
Pour m’envoyer en prison. Pour longtemps.

-Y-a-t’il des traces de l'affaire à la Gendarmerie ? Soit elle sera allée au Procureur et on retrouvera un dossier, messieurs de la maréchaussée. Soit, le Juteux-chef s’est rendu compte de son dérapage et n’est pas allé au bout… et nous ne trouverons rien. Il ne s’agira alors que d’une question d’honneur. 

-Mais, sachant que ce juteux-chef a bien rigolé à la brigade de la farce qu’il faisait à Gilles, les traces, ce seront ses copains gendarmes. Hé, oui.
Gilles n’a qu’une parole, et elle est crédible. Pourquoi ? Parce que, devenu bien trop sage il ne cultive plus son amour-propre. Nous faisons confiance à Leïla, et à sa prof. Pensez-vous que des femmes pourraient inventer une telle histoire ? Elles en sont bien incapables
-Ma, Leïla, se non é véro, é ben trovato. No ?

-Et puis… et puis, l’histoire de Leïla n’est-elle pas adorable, tout coton qu’elle soit pour le juteux-chef ? Voilà qui nous console de notre humaine condition. 
Et, amitiés et toutes nos excuses à nos amis tu…ni…siens. Et bonne chance dans votre nouveau pays tout neuf et, comme le dit si bellement notre Gilou national, ce qui fait se tordre de rire bon René :
-Entre nous, si cette histoire n’est pas une belle couillonnade en dérapage incontrôlé d’un juteux-chef bien gaulois, alors, c’est quoi la connerie ?…  Serait-ce le pétard de sa copine qu’on fait mouiller et puis qu’on propose en tournante à la chambrée ?
                       Votre attentionnée, Ménie.
                              ______________

*PS: dernière heure. Nous recevons ce 19 février, ce texto des States en rectificatif : "Le grade d'adjudant-chef existe dans la Gendarmerie française. Le brigadier est le commandant d'une brigade et ce bâton avec lequel on frappe les trois coups au théâtre, d'où l'utilité du bâton. Mais, peut-être avez-vous confondu, dans vos articles, avec le grade de Major? Dans ce cas, pourriez-vous rectifier car nous ne sommes par des juteux-chefs ?
Signé: Major Houl, (Ford City, Armstrong County, Pennesylvania. USA).

Dont, acte. Si nous nous sommes trompé de grade, nous demandons à tous les Adjudants-chefs de Gendarmerie de bien vouloir nous en excuser.             
                      Ménie ce 19/02/2014, à 8h46.