samedi 1 février 2014

La prunelle de mes yeux*!

Ici, traitons de nos femmes, de nos mères et de notre religion. 

Sachez qu'en nos pays, que ce soit au bled, en Palestine ou en Israël, la femme travaille pour permettre aux hommes d’être ces « lévites », ces rabbins, ces curés, ces ayatollah, ces imams, ces prêtres, ces pasteurs en rapport étroit, singulier, et exclusif avec Dieu ; interdits de travailler mais seuls autorisés à tutoyer Dieu, les hommes le demeurent encore de nos jours, sauf chez mes coreligionnaires protestants.
Voilà pourquoi les femmes, seules travaillent en ces pays-là, les hommes n'étant pas feignants. Non! Et qu'on se le dise.

Mais, de la religion, et je fais appel à votre intelligence, seules nos Mères, gardiennes du feu seraient celles des dieux du foyer. Nos pères, ne les cherchez ni dans les synagogues, les mosquées, les églises, les temples, les chapelles à s’occuper de leur seule part de travail sur terre : les affaires de Dieu. 
Les hommes ? Ils sont restés tant occupés à taper le domino ou le carton, fumant le kif pour mieux se rapprocher de Dieu en planant, prisant  ou chiquant (sans blague), au lieu de se fatiguer aux affaires de Dieu, les seules dont ils voulaient bien se charger.
Disons, pour simplifier mon discours, qu’attablés au Café Maure, ils cherchent encore ce temps à consacrer à Dieu, et ne le trouvent que le vendredi, aux mariages et aux circoncisions, chez les uns, le samedi à s'interdire tout travail, chez les autres ou le dimanche à se taper l'apéro au bistrot, loin des temples et des églises.

Mais, nos hommes si religieusement affairés savent que ces affaires de la Religion, si nécessaires à la bonne vie dont ils n’ont point souci, leur manquera à la fin des temps, au Jugement dernier. Voilà pourquoi, ils ne doivent pas s’étonner si leurs affaires périclitent

Très porté sur la religion qui tant m’obsède, chrétien berbère baptiste, préoccupé d’histoire d’eau et d’esprit comme l’étaient mes Mères en ces régions où l’eau compte autant que la religion, il me faut parler sérieusement : il en va de mon salut en la vie éternelle.

-Mais, la religion… et que fais-tu de la religion de tes Pères ?
-La religion, mais, de quelle religion parles-tu ?
-L’islam. Tu as renié l’Islam, la belle religion de tes parents.
Eh, voilà. Je suis bon à jeter aux gémonies, alors que mes parents et les siens étaient chrétiens avant que d’être musulmans, tous bons croyants dans les deux religions.

Mes pères et mères, il y a des milliers d’années étaient animistes. La preuve ? En pays berbère, existent toujours la fête des moissons, du soleil, de la pluie, des monts, de la mer. Certains parlent aux arbres pour "téléphoner" à quelqu’un, je vous le jure, et il paraît que cela marche mieux que le téléphone.

Donc, animistes, passant au culte des égyptiens et des phéniciens anciens, à celui d’Isis puis aux dieux romains. Ensuite, le christianisme sera religion d’Etat et, par les armées romaines composées uniquement de berbères, l’évangélisation embrasera l’Europe, jusqu’au mur d’Adrien et l’Ecosse d'un incendie qui ne s’éteindra pas de sitôt. 
En Allemagne ? Itou. Ne parlons pas d’Astérix et Obélix qui ont pu s’opposer aux romains mais pas à la christianisation.
Jusqu’au 12ème siècle, les évêchés en Afrique du Nord existeront, avec leurs 35.000 saints et bienheureux, leurs 4 papes issus de la région et leurs 4 empereurs.

Abordons, si vous le voulez, la Religion et l'Etat après la conquête arabe et l’Islamisation. Prenons exemple, sans trop nous avancer sur la Tunisie de Bourguiba, l’Indépendance, puis Ben Ali, Président-dictateur, une famille voleuse des deniers publics comme évaporés sans rime ni raison.Et, voyez Moubarak, Al Assad père et fils et Ghédaffi, ailleurs.
Exemple mal choisis ? Que nenni : tous des voleurs*.
*Sauf le Bouteflika qui ne le serait pas. Enfin, pas encore… ou pas à ma connaissance, rendons-lui justice, même s’il accapare un peut trop le pouvoir par la française grâce des effets de l'Hôpital français du Val de Grâce.

Depuis la Révolution Verte, le statut de la femme ne s’est pas amélioré. En croissant ? Par gentillesse, on ne l’oblige plus à travailler dans l'espace public. Elle doit rester à la maison à s’occuper de son foyer. C’est bien mieux car on ne l’oblige à rien. Il paraît que les femmes sont heureuses de leur sort.
-Vraiment, et vous le pensez ? Voilées dans la rue, elles aimeraient ?
-Pardon  Mais, pour qui nous prends-tu ? Nous ne sommes pas comme çà.
-Continuons avec la Libye et sa Révolution Sarkozy-BHL. Le statut de la femme, au niveau de l’animal de bât, cela te dit quelque chose, non ?
-Misérable qui se moque de l’homme qui aime sa femme comme la prunelle de ses yeux ! Mais, Gilou, tu nous insultes.

Merci Sarko. Merci BHL. Passons à l'égyptienne Révolution verte.
-Le statut de la Femme ? C’est quoi, la femme. La femme après Hosni Moubarak, l'égyptienne, tu veux vraiment en parler ?
-Non ! Moi, je suis algérien. Bougnat est maître chez soi.*
-Effectivement, charbonnier reste maître chez soi.
*(Bougnat en Auvergne, bougnoule en Kabylie, délicieux terme pied-noir, en toute affection).
-La femme, reste chez-elle. C’est mieux pour les enfants. Faut pas qu’elle sorte. Normal, non ?
-Attendons la fin de la Révolution syrienne qui commence à marquer mal concernant le statut de ses  femmes !
-Tant piche ! dirait Fatima, ma vieille mère (trad.: Tant pis !) ou mektoub !

Soyons honnête. Depuis que les Révolutions vertes marchent, le statut des femmes avance, lui aussi. A reculons. Elles ont du souci à se faire, vos nanas. On régresse tellement, que c’en est une honte, pour les hommes de ces pays et pour notre humanité.

-Moi, je dis que lorsqu’une femme ressemblant à ma mère Fatima, aussi intelligente, sera au pouvoir dans ces pays de Dieu, le statut de la femme évoluera.
-Pas possible, Gilou ! Et, impossible !
-Parce qu’il faudra qu’elle soit aussi voleuse que les hommes des deniers publics, accapareuse du pouvoir ?
-Tu la vois, ta mère présider aux destinées de l’Algérie ?
-Oui… sauf que son mari, la prunelle de ses yeux, l’Amar, mon père, elle te l’aurait voilé d’importance pour qu’il ne paraisse pas au soleil. Oui, interdit de sortie. A l’ombre, pour qu’il garde sa peau blanche. Dieu, qu’elle aimait la blancheur du teint, imma. Mais surtout, pas de convoitises : imagine la beauté de mon père, quand tu me vois ! Elle était jalouse, ma mère Fatima. Jalouse, oui !

Et si certains se sentent vexés, qu’ils mettent leur amour-propre dans leur poche, et leur mouchoir par-dessus. Après s’être essuyé les larmes de cette honte qu’ils font à la prunelle de leurs yeux.

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