samedi 8 février 2014

J'aimerais tant écrire*!


J'ai toujours rêvé d'écrire. Mais, toi... oui, toi !
-... oui, toi, tu sais écrire ! Comme tu en as de la chance. Et si tu leur retournais, pour te venger, le compliment ?
-Oui, mais toi tu sais danser. Comme tu en as de la chance ! Imagine les regards ahuris ! Danser, écrire, mais ce n'est pas pareil !

"On" voudrait bien s’exprimer sur mon blog
Que de promesses. Pourquoi n’écrivent-ils pas ? Ben, c'est comme s'ils voulaient s'enrichir en ne faisant rien pour y parvenir.
Voili-voilà le pourquoi, dans ce blog, nous ne sommes pas nombreux à l'écrit : Ménie, quand ça lui pète, René, s'il veut bien, Alexander mais il est à l’école en Australie et Gilou qui fatigue mais que la fatigue lui sied bien.

Conseils pour écrire : Prenez un article de journal, mettez-y vos propres mots, le sujet vous étant offert en prime.
De correcteur, en écrivain public, alphabétisez, soyez secrétaire d’associations, écrivez des lettres d’amour au Chasseur Français, amusez-vous. 
Non, non. Surtout pas de lettres anonymes, c’est surfait.
Montrez vos textes. Acceptez qu’ils ne plaisent pas à tous. Ecoutez et remerciez toujours. Mais surtout, ne copiez jamais. 

L’écriture et la parole sont eau et feu à marier. Alors, écrivez, passez ensuite au gueuloir. Après ? Après, vous aimerez vous brûler et vous noyer tout à la fois. Ainsi, votre monstre vous dévorera et vous y prendrez plaisir. Puis, cet écrit, votre bébé, vous finirez par l'aimer. 

La pudeur. L’écrit est attentat délibéré à votre propre pudeur, et vos mots se feront déments pour échapper à votre volonté. Sait-on écrire si on n'est possédé ? Non ! 
Vous saurez que vous aurez réussi lorsque vous ne plairez pas à tous. Peu vous diront qu'ils aiment votre style, vos histoires, mais on vous reprochera toujours ce que vous faite et quoi que vous fassiez. 

Puis, s'il vous plaît, devenez célèbre. Alors là, vous serez encensé, on recherchera votre compagnie. Mais, pas de pudibonderie, de fausse modestie : dites à tous que vous êtes génial. Et, si ce n'est pas vrai, vous énerverez et on parlera encore plus de vous. C'est ce qui compte, n'est-ce pas ? 

Attention, votre premier lecteur est cadeau. Il vous aime. Ne l’oubliez jamais. Par chance, le copain s’ennuyait. Il lit, alors vous importez déjà à quelqu’un. Et ce bercement de contine :
-Un deux trois : je suis roi. Quatre, cinq, six : écrire est ma vie. Sept, huit, neuf : mes écrits sont neufs. Dix, onze, douze : je suis dans la bouse… 
And, ladies and gentlemen, here is the World’s greatest wreater : you, you, you, you*… lancé par mes femmes en trompettes de la renommée.
*Youyou lorsque je serai célèbre en Kabylie. Je veux, mes dames !

Quelle histoire… l’histoire de ta vie que tu méconnaissais, tant magnifique lorsque mise en lumière et qui qui deviendra la mine de tes écrits. Vis, observe, raconte en partage cette merveille des merveilles : ta vie et ton imaginaire. Voilà tout est dit. 

Pour certains, l'écriture n'est que l'immense partouze d’un écrivain avec ses lecteurs qui jouissent ensemble. Donc, bien écrire c’est s’esjouir soi-même et donner en partage ce solitaire plaisir*.
*Ne pas confondre avec la réciproque du plaisir ! 

Se montrer tout nu ? Qui pourrait croire qu'avec du papier ou un ordinateur on arrive à tant esquiver et se dévoiler à la fois ? Pourtant, tes mots en trompe-l'oeil cachent ton coeur : seuls ta plume et ton style pleurent, rient et meurent, petit cachotier, vilain canard. 

L’écriture en mots choisis, mots roulés en galets, usés par la force du courant mais apprivoisés, l'écriture est faite pour plaire. Uniquement plaisir. D’autres parlent volontiers d’une peinture qui se voudrait représenter l’humanité mais qui n'en fait rien, parce que le roi n’est jamais nu, sa main, majestueux cache-sexe, ne dévoile rien. Même pas ses fesses à la Polnareff. 
Mais ce roi est un délicat qui suggère, et cela suffit aux sentiments. Et il en va ainsi de l’écriture.

Et pas question d'écrire en nègre. Voyez, je vous dis tout : j'ai fini d'écrire pour les autres.
Pardon ? Vous ne comprenez pas mon propos ? Vous avez raison : j'écris pour mes lecteurs mais je ne prête pas ma plume. C'est comme ma voiture :
-Non, Markus. Je te conduis à Montpellier. Non, je ne te la prête pas !
Voila pourquoi je préfère vous transporter par mes historiettes. 

Et me mettre à nu devant vous, no problem. Il restera toutefois mon pneu sur le ventre, mes poignées d’amour, et mon surpoids. Et ma petitesse désespérante.
-Sautez un repas de temps à autre et faites du sport.
-Mais, pas le temps toubib. Faut que j'écrive !
-Faudra bien trouver le temps !
-Et arrêter de fumer, de boire, de s’amuser, de danser. Et sauter ? La Fanny, cher docteur, puis-je… modérément ?
-Fanny ? Modérément ? Surtout pas, cher ami.
-Ah, bon ! Voyez que mon médecin de famille, cet ami qui me veut du bien me déconseille la Fanny.

Facile, de raconter des histoires… mais je tourne toujours autour du pot lorsque j’aborde ma vie. Ah, voyez comme vous devenez subtils, m'ayant percé à jour. Parler de ma mère, j’aimerais bien, mais je me tâte, j’hésite, je chipote comme si je n’osais mettre le doigt dans l'engrenage (expression française incompréhensible).

Mais, trêve de balivernes : il est si facile d’écrire. Essayez. Ici, l’égoïsme commande, seule condition du bien écrire : faites-le pour vous seul, que diantre.
Savez-vous que je me régale de mes écrits qui toujours me surprennent ? Je m’en réserve la primeur, puis je vous en envoie les restes, en toute affection pour que nous prenions bon temps. 
Merci d’avoir lu cet écrit en toute petite connerie affectueuse. Et s’il ne vous a rien appris, qu’au moins ils vous ait amusé. Voilà, c’est notre nouveau cadeau pour l’An neuf 2014. Gâtés, va !

Et, si vous avez un petit texte poétique, sommes preneur et ne vous volerons ni l’idée, ni le texte. Promis, craché, juré. Amicalement, votre Gilou.
Mais, si je vous demande des corrections avant édition sur le blog, ne me faites pas la gueule. Merci.

Le découpage de René BOUSCHET: "Le cri du peuple"... Explique-moi la censure!

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