vendredi 4 décembre 2015

Armez les Polices Municipales. -2.

Le choix des armes.

Du Café du Commerce au Café de Flore, n'était plus question que de Marseillaise et de patriotisme, l'affaire des rigolos de la Police Municipale, tout aussi existentielle, sous-jacente, semblait acquise et n'intéressait personne (un rigolo étant un rigolo ou une arme de poing, en France). Et pourtant...

Après Benzéma, Marseillaises et tournantes de tarlouzes, tous effacés des conversations, le pistolet revint au goût du jour au Café de Flore, où tous débattaient philosophiquement alors qu'on s'engueulait vertement au Café du Commerce. Mais, la France finissait par se rassembler derrière une Marseillaise entonnée dans les vapeurs de Pastis 51, sans que l'on en vint aux mains toutefois, quoique des noms d'oiseau fusaient çà et là :
- Ignares, abrutis. Et pourquoi pas un Colt 1911 ? Trop gros pour des tarlouzes ? C'est toi qui l'a dit ! Ce pistolet fut rejeté car trop utilisés par les tueurs de l'OAS. Le souvenir français, vous comprenez, l'Algérie, les émigrés,  et pourquoi encore fâcher Benzéma, leur représentant culturel inculte ?

Pour en finir avec avec ce monsieur qui ose affirmer que "tarlouze, on peut le dire à tout le monde, à ses amis, à ses potes. Pour moi, la nouvelle génération, c'est amical." Et, pourquoi ne le dirais-tu pas aux flics municipaux, à Hollande, hey, star looser ?
Poursuivons le raisonnement pour conclure avec Karim, qui jamais n'insulta  ses parents, qu'il se considère comme un beau fils de tarlouze, donnant ainsi raison à René : le foot n'est qu'un sport d'emmanchés !

Revenons aux rigolos de la Municipale. Pour ma part, je préconisais le 12 de chasse, à chiens apparents de préférence, et sa chevrotine, la France socialiste ayant fait le choix de la haute sécurité. 
- Mazette, demandais-je alentours, n'est-ce pas mieux que d'équiper nos policiers municipaux d'armes anciennes, inefficaces et obsolètes mises au rancart ? N'avait-on pas retirées ces clous rouillés du service actif, alors, pourquoi les remettre sur la voie publique si on les y avait retirées ?

Passons sur les excellents MR73 dont on ne voulut jamais connaître ni des tenants, ni des aboutissants de leur disparition mais que l'on retrouve encore en large dotation dans la pègre française. Passons, pour ne fâcher personne, des stands de tirs aux Eaux et Forêts et autres policiers qui s'en séparèrent sans aucun état d'âme. 

Il nous resterait encore, sous le coude, le bon vieux 8mm des familles, le plus que centenaire Mle 92 à la simple et double action militaire duraille à mettre en batterie, avec son étui en forme de jambon. Va essayer de l'armer, de viser et de te défendre avec cette pétoire-là. Oh, dur-dur, l'engin n'étant bon qu'à obliger le piou-piou à sortir de sa tranchée pour aller se faire massacrer de 1914 à 18.
Le temps de s'escrimer à ouvrir le jambon du 1892 et... Pan, t'es mort !

Et pourquoi pas les quelques exemplaires de pistolets Mle 1935 livrés, à temps, pour le jour de l'armistice* du 22 juin 40 ? Non ? Sa munition de 7,65 long serait trop anémique. Dommage.

*Ndlr : véridique et amusant, ne trouvez-vous pas ?

Dans le registre mini, ressortons le Llama 7,65mm, type Ruby fabriqué à Guernica et ses copies basques qui équipèrent l'armée française dès 1915, la Police et la Gendarmerie de 1920 à 1945, l'armée d'armistice de 40-44 ainsi que la Milice française de 43 à 44 (souligné dans le texte original, car Milice et Française riment encore comme à Béziers, chez Ménard...), sans oublier tous FFI, FTPF, FFL, Milice, LVF et autres truands du marché noir, ainsi que l'armée en Indochine. 
Avec ce petit pistolet de salon adorable, à la 7,65 Browning plus anémique que celle du 1935, on est en pays de connaissances et de souvenances dans lequel le suicide de cinq balles dans la tête serait fortement à déconseiller, pour ne pas finir zombie.

Par contre, exécuter une arrestation parfaite du premier coup avec le Ruby, et même à placer un chargeur complet dans le buffet d'un malfrat bien décidé, équipé d'un surin de 22*, déconseillé : le tireur finirait finement découpé. Que dans la tête, les gars, on se tue à vous le répéter : mettez-vous ça dans la tronche ! Quoique, aléatoire, toutefois.

*Ndlr : un couteau à la lame de 22 cm, d'où l'expression : "22, voilà les flics !"

Must du must, suggérons, dans le registre des armes dangereuses, de doter les municipaux du bon vieux pistolet français, le Mac 50 à la platine particulière et à la queue de détente chatouilleuse qui fit ses preuves par de trop nombreuses bavures policières contre des maçons durant les Trente-Glorieuses, maçons français, soit mais pauvres et bougnoules quand même, ceci en guise d'oraison funèbre, et cela pour toute justification, à la Papon.
Attention, toutefois, messieurs de la Municipale, ce tu-tue merveilleux conserve encore cette délicatesse un tantinet intempestive à vous péter tendrement à la gueule, risquant de vous nettoyer proprement à chaque graissage réglementaire. 
Et Pan ! Tu es mort d'avoir encore trop astiqué ton pétard.

Vous rappellerez à vos policiers municipaux, Messieurs les Maires que le Mac et son clone, le Mas 50, clairsemèrent les rangs de la Gendarmerie en se créditant de quelques amusants petits meurtres entre collègues rivaux suivis de suicides aussi discrets et presque concomitants. Vous n'oublierez pas, dans le décompte final, ces innocentes femmes de gendarmes, malheureuses victimes du devoir conjugal qui crurent à l'amour désintéressé et au don de soi et dont vous voudrez, ici, saluer le goût profond pour la liberté. Mais, comme elles nous manquent, déjà !
Nous nous sommes tant aimés, gendarme de mes amours ! Et, Pan ! Fermez le ban !

Et nous voilà, cher Hollande, protégés par tes 20.000 petits Ruby municipaux au minuscule canon de 9cm. Quelle belle arme, n'est-il pas, et capable d'impressionner tous tueurs de Daesch couverts, eux, d'un bon gilet pare-balles.
Maintenant que nous avons des lance-pierres, où en sommes-nous de la vêture, Hollande ? Encore à tenter de la dénicher dans le foutoir de l'armée française ? 
Ben, dis donc, Président, faut le protéger des petits assassins français de Daesh, notre Vigilante. Tu prévois quoi, pour la Noël ? Fermer une mosquée au hasard, arrêter un imam qui voudrait faire une petite sauterie ? Non mais, sans blague !

Passons maintenant en revue notre Policier Municipal. Le voilà armé de pied en cap. Même sans gilet, n'a-t-il pas fière allure avec le jambon du Mle 92 accroché au bedon ? Ne lui manque presque rien, si ce n'est le Kil de rouge*, la baguette de pain frais sous le bras, le vélo Hirondelle à la main, le sifflet à roulette en bouche, bonnet de police trop petit, le français ayant encore et toujours la grosse tête, et la fleur au fusil. Fanée. 
Bon pour la guerre contre Daesh, comme en 14.
- À six pas, saluez !

*Ndlr : un kilo de rouge = un litre de vin rouge.

Plus... notre bonhomme, plus un bon gros nez rouge si sympathique pour l'Avent, et si délicieusement français. Et pourtant, avec la cape en touche finale, béret crânement porté en tarte, Ruby passé au ceinturon, notre policier municipal Vigilante ne vous rappella-t-il rien, paradant dans sa Traction-avant noire C3, drapeau bleu-blanc-rouge au vent du vendredi dernier, 27 novembre 2015 ? Joseph Darnand vs les maquisards ? 1943-44 ?

La liberté, y gagna-t-elle jamais à l'armement d'une police municipale en milice nationale, si ce n'est à organiser une chasse aux bons français ? 

... à suivre : De rigolos en semi-liberté ! 

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