mardi 8 décembre 2015

Prions pour nos crèches de Noël !


Pour la Noël de René Bouschet, ses vœux !
   

Sais pas ce qu'il veut, celui-là !.. Y-a rien d'écrit ! 

                            Un Noël papou, conte traditionnel.
Il était une fois, en papouasie un tout petit peuple composé de tribus aussi dévêtues que guerrières qui, lorsque les explorateurs européens le découvrit, en était encore resté à l'âge de la pierre... Polie ? Heu !... et ne me demandez pas où se situe leur archipel, je ne sais. Voila, voila ! 

Et donc, les papous, comme nos gaulois, se chicanaient tout en chérissant leur culture ancestrale, leurs lances, leurs flèches, leurs casse-têtes, la cueillette, la chasse, l’élevage de cochons sauvages et leur art de vivre avec ses jeux violents, ainsi que leurs dieux pas très futés, mais qu'ils adoraient. En général et en particulier. 
Sans oublier leur popote à base d'herbes aromatiques, de ragoût de porcelets et de cœurs, de rognons, de crâne, de cervelle, toute bonne viande d'homme si courue. Une folie !

Puis, vint un peuple marin civilisé, européen, bon chrétien, un peu intégriste mais qui chérissait, lui aussi particulièrement un dieu, enfin le sien. Sous prétexte du droit des peuples à disposer des autres, il colonisa, peu ou prou, à la schlague, tout l'archipel et força l'indigène à réaliser son bonheur par une conversion au Christ. La belle affaire !
Mais, attention, lorsque l'on baptisa d'eau et d'esprit les petits, moyens et grands papous, on leur donna un beau nom chrétien, lui devenait Johannes, elle Christyntje, lui Rambrandt, ou Pieter, ou Elfried, elle Gerd, Betje, que sais-je. 
N'est-ce pas admirable, cette touchante attention de nos missionnaires colonisateurs, et les autres religions du Livres n'auraient-elles fait pareil ? Mohammed remplaçant Denis, Moshé à la place de Karim, François pour Ali... On n'ose imaginer le pataquès.

Devenir chrétien signifiait l'éradication, et sur terre et sur mer, de tous dieux îliens, ainsi que la prohibition de la traditionnelle chasse aux têtes, les danses, les chants et, iconoclasme suprême, on détruisit les masques, les idoles ainsi que toute structure tribale en estimant que ce peuple de guerriers méritait les images des peintures de Vermeer en bons-points, et la paix de Dieu.
On détruisit ainsi, sans état d’âme, cette forme de sous-culture, pensez-donc, d’un peuple qui ne connaissait ni la roue, ni le cheval, encore moins la brouette, ni le canon. Pas même l’école. Mais, comment faisaient-ils pour maintenir leurs traditions ? On n'en avait cure, le bon colon protestant hollandais du Refuge qui avait été bien martyrisé en France, l'avait oublié en Papouasie.

On interdit, mais pas que, car il fut trouvé bon de leur montrer que, même dans l'Eden, leur nudité ne se pouvait plus être pour de bons chrétiens. Que leur apporta-t-on encore ? Ah, oui : la fourchette… non, non, pas la cuillère. Ni le couteau qu’ils connaissaient déjà, des explorateurs hollandais et anglais les y avaient initiés.
J’ai dit la roue, qu'on leur offrit gracieusement ainsi que le cheval, la charrette, l’écriture et la langue hollandaise, la Bible, l’eucharistie aussi, ce qui ne fut peut-être pas la meilleure chose, quoiqu’on n’y parla pas trop de « Mangez, ceci est mon corps, buvez, ceci est mon sang ».
De même, on innova avec l’Agneau de Dieu qui fut représenté par un petit porcelet tout noir, les ovins et caprins n’étant pas les bienvenus sur l’archipel, pour cause d'érosion. Voyez que nos chrétiens intégristes se faisaient, à l'occasion et avant l'heure, écologistes.

Mais, pourquoi finit-on par prohiber la dégustation de chair humaine si les vaincus ne s'en plaignirent jamais, que je sache ? Une clause de réciprocité convenue prouvait que ces peuples, dits sauvages, faisaient preuve de plus de bonnes manières que les hollandais.
Nos colonisateurs brutaux créèrent ainsi un précédent fâcheux en brisant un des maillons de cohésion sociale chez les papous car, comment voulait-on que les guerriers puissent honorer et récupérer la valeur et le courage de leurs ennemis vaincus s'ils ne pouvaient leur casser la tête pour consommer à la petite cuiller leur cervelle ? A quoi pouvait donc bien penser nos missionnaires, je vous le demande, en interdisant les cadeaux traditionnels de la Noël à nos papous ? 

Mais, nom d'un petit bonhomme, et au nom de quel Bon Dieu avait-on pu, je vous prie, interdire les agapes suivant les victoires, dans lesquelles de la viande humaine, particulièrement fine, à ce qu'il paraitrait, avec ce léger goût de noisette délectable, était servie ?

Et, pourquoi ne leur rendrait-on pas leur humanité primitive à ces papous, et le goût des bonnes choses d'antan ? Parce que l'Indonésie serait devenue le plus grand pays musulman de la planète ? Qui prohiberait la viande humaine ? Comme nos chrétiens hollandais colonisateurs ambigus qui, dans le temps de l'interdiction, promouvaient l'anthropophagie par l'eucharistie ?
Ah, voyez à quelles extrémités conduisent tous tartuffes, même les moins intégristes : à interdire les traditions et les religions des autres peuples et en prenant des privautés avec les leurs.

Dans le temps que s'exerçait ce déni des traditions ancestrales des papous, là-bas, le peuple chrétien, en Europe, s'attendrissant sur les crèches de Noël, l'enfanteau couché sur la paille fraîche, s'émerveillait des chants religieux, communiait à la Messe de Minuit, savourait les treize desserts, dont les quatre mendiants en veillant tard dans la nuit de Noël à l'écoute de ce merveilleux conte de Noël papou, priait au culte du 25 décembre après avoir décoré de bougies et lampions le sapin de noël, tout en glissant des sabots à son pied*...
ndlr : les sabots de Noël ne se glissent qu'au pied du sapin. Pour contenir tous cadeaux ! Difficile à tous les y ranger, mais à force de patience...

...oui, car pendant le temps que l'on civilisait les papous, les armées européennes s'étripaient allègrement. Savez-vous que s'il eut fallu déguster tous les cadavres, nos guerres n'auraient pas duré bien longtemps par suite d'une Kolossale indigestion ?
La conclusion s'impose donc à tous : les papous anthropophages étaient bien plus civilisés que les européens et, le fait de se dévorer les uns les autres  montre qu’ils ont plus d’humanité que tous les colonisateurs et leurs civilisations brutales, qui ne savent qu’exclure, acculturer, dénaturer.

Laissons-là toutes religions et disons simplement la joie de cette fête de Noël qui honore la naissance d'un sacré nom de nom de petit bonhomme qui nous apprit à nous aimer les uns les autres, il y a deux mille ans de cela et que, par l'esprit de Noël, les bougies et des cadeaux, on puisse s'en souvenir. Un Noël, jour de naissance, jour de fête pour nous rappeler à la bonté. Non, non : pas à la charité, mais à offrir tous cadeaux, dont notre humanité.

Depuis peu, certains exigent, comme si ce pouvait, que les traditionnelles crèches de Noël soient interdites au nom d’une laïcité mal comprise et à sens unique. Dans trente ans, ces empêcheurs de tourner en rond seront majoritaires avec leur religion qui ne supporte ni la paille, ni la crèche, ni le boeuf et l'âne gris, ni Joseph, ni Marie, ni l'ange Gabriel mais qui, on l'espère nous aiment. Pourra-t-on leur dire que sacrifier des agneaux sans les estourbir, avant que de les égorger malproprement, tout vivants, nous écorche les oreilles, brouille notre vue et fait injure à notre sensibilité ?
Sera-ce devenu impossible de le dire ?

Eh, oui... comme si nous ne savions pas que la laïcité ne profite jamais qu'aux minorités murmurantes qui, lorsqu'elles deviennent majorité, se font hurlantes et tout naturellement oublieuses des minorités. Qui voudrait tenir le pari ?

Donc, amis, à vos crèches de Noël. Et, que l'on s'y tienne fermement. Ce sont celles que nos gosses réclament, surtout nos crèches de Provence avec leurs santons.
Et que tous ceux que cet écrit gêne le fassent savoir. On rigolera ensemble. Pour valoir ce que de droit, Gilles le berbère qui persiste et signe. Et, que vive Noël !

PS: Permission accordée à toute Mairie qui, ayant le respect de toutes religions propose, dans les cantines scolaires, des menus Hallal pour leurs élèves musulmans, casher pour les juifs, sans viande pour les autres, de décorer la cour des écoles laïques d'une belle crèche. Et en toute ostentation, je vous prie, le petit Jésus à sa place traditionnelle.
Quant à certains mécontents qui, n’ayant point le respect des autres religions, pourquoi donneraient-ils des leçons d’humanité tandis qu'ils refusent de laisser en paix un petit enfant assoupi dans la crèche ? Et, comme c'est mignon, un bébé emmailloté veillé par sa mère, adoré par les Mages... et même s'il n'était le fils de Dieu, hein ? La belle affaire !
Peace, au moins pour le temps de la trêve de Noël !

 


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