jeudi 21 septembre 2017

Le psautier de la Réforme. 1562. -1

De gentils lecteurs s’inquiètent : 
 
- Tu n’écris plus dans ton blog. En panne comme ta Panda ?
Parlons-en de ma petite voiture qui vit ses derniers jours, mon garagiste chéri chez qui je l’avais amenée s’étant décidé à ne pas la réparer. S'il s'agissait de son véhicule personnel, on pourrait admettre. Par ailleurs, il entrevoit de me céder un véhicule d’occasion pour 1200 euro. C’est pas cher, et même cadeau pour toi. Oui, parce que c'est toi. Merci bien, mais je suis un pauvre.
- Mon ami. Pas le temps de m’en occuper. Trouve-toi quelqu’un d’autre.

Je veux bien, moi de ce « mon ami » qui voudrait que je lui achète, ou que je le désencombre (je ne saurais dire) de cette occasion qu’il me propose si gentiment... généreusement ? (j’achoppe douloureusement sur le mot pour décrire mon désarroi, cela se conçoit aisément) tout en me disant que si ce nouveau véhicule venait à tomber en panne comme ma petite Panda, mon animal de garagiste me ferait-il la grâce ou l’amabilité (on voudra bien choisir ou se trouver un terme plus approprié et j’autorise même la réécriture de toute la phrase) de le réparer, nonobstant qu’il avait chaussé ma veille voiture de deux pneus neufs il y a un mois puis effectué une réparation qui n’aura tenu qu’une petite heure avec retour à la case garage (respectivement 140 euro et 107 euro) ? Choquante, toute cette affaire. Faut croire que je suis du peuple élu.
Comme on disait dans l'armée française "Les baisés, comptez-vous".

Avec toute cette inquiétude pour ma fidèle Panda, j’oubliais René :
- Le blog ? Non, non l’ami, je ne suis pas en panne sèche mais je revisite les psaumes de la Réforme. Une mine d’or. Dès 2002, j’avais proposé une information au Bourilhou. Réponse ? Que nenni ! Trop religieux, ce qui n’empêchait pas l’organisation d’une conférence sur Esther et la fête juive des cabanes donnée par une jolie intervenante qui avait oublié de signaler que le véritable héros du Livre d’Esther était Mardochée, l’oncle de la petite. Gilou rectifia à l’occasion en amenant sa science sur la captivité du peuple hébreu.
(Tiens, voila mon petit Clément Marot et le psaume 137 : "Estans assis aux rives aquatiques de Babylon, plorions mélancoliques, nous souvenant du pays de Sion : et au milieu de l’habitation, où de regrets tant de pleurs espandismes, aux saules verds nos harpes nous pendisme.").

- Comprends pas ! Pourtant tu intervenais à titre bénévole au Club photo au Centre Culturel et faisais la fermeture tous les lundi soir, et que même quand l’alarme sonnait… Curieux. On aurait pu faire un effort, discuter. Je ne sais pas, moi. Non ?
- Peut-être mais on m’a orienté vers les protestants que l’affaire devrait intéresser. Tu parles !

 - Avant, je m’étais rapproché des temples de la région. Aucune réponse si ce n’est celle d’un pasteur, une femme du bas Languedoc qui m'écrivait que son conseil presbytéral ne voulait pas donner suite.
J’ai fait réponse à cette brave dame en lui disant que si elle comptait que Garou ou Pavarotti viennent chanter les psaumes en françois, elle attendrait longtemps pour leur dérouler le tapis rouge. Concernant Pavarotti, peuchère... Aujourd’hui, je m’en veux de cette réponse.

J’avais sollicité le pasteur d’Anduze (j’étais un des fidèles de son temple, à l’époque). Pas de réponse. Un samedi que j’allais chanter en françois avec les Réformés hollandais (fin juillet, début août), ce monsieur me demanda si c'était un psaume. Faut bien dire que, si on reconnait un hymne religieux à sa musique encore faut-il la connaître et, sur les 150 psaumes plus de la moitié est aujourd’hui inconnue des protestants français.

- Pas fini. Attends ! J’avais même fait une information lors d’un culte au Vigan. Rien, si ce n’est Guépard qui, à chaque fois qu’il me rencontrait le dimanche après l’office :
- Et ces psaumes, Gilles !
- Il est vrai que si tu étais un notable du Vigan, quand bien même musulman tu aurais pu organiser une conférence à la Gerbe. Sur le soufisme ? Possible, mais les Psaumes de Marot et de Théodore de Bèze, allons donc. Inintéressants.

- Attends, ce n’est pas fini. A force d’être gonflé, j’ai pris ma guitare et suis allé dans des temples ouverts en été. On m’a une fois demandé si j’avais l’autorisation de chanter en ces lieux vides avec parfois des touristes qui les visitaient. Ils semblaient intéressés mais ils n’étaient pas de la région. Pour l’autorisation, je répondais toujours que j’avais celle de notre Père qui est aux cieux, que son nom soit sanctifié et, considérant que "Tout protestant fut pape, une bible à la main" d’après Boileau (pour lui, la révocation de l’Edit de Nantes les avait tous éradiqués), je me savais dans mon droit dans ces temples. 
Pas de bol, mon petit Boileau car, avec l'aide seule du psautier et de la bible, sans aucun pasteur dès 1685, le "petit troupeau" de Richelieu se maintint jusqu'à nos jour.

- C’est bien gentil, tout ça, mais tu fais quoi maintenant ?
- T'as raison, René, faut agir. Qu'on me pardonne mes offenses mais on ne va pas se laisser emmerder. Je commence par contacter des responsables protestants du Vigan et j’attends leur réponse. Si ça ne bouge pas, j’arriverais bien à leur louer un de leurs temples malheureusement trop souvent fermés pour organiser une conférence avec chant des "Pseaumes".
- Je te concocte une affiche. Tu m’en diras des nouvelles.

Merci, mon bon René. 
- Ah ! René, sur l'affiche tu noteras bien : "Présentation des Psaumes", tu sais, comme lorsque l'on présente son nouveau-né au temple. 
Bon. Voila qui est dit. Attendons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire