lundi 28 janvier 2019

2018 : l’An Un de la démocratie.-1

Pour ceux qui ne disposeraient que de peu temps, nous offrons un petit résumé de l’écrit qui suit traitant de deux populismes qui s’ignorent, l’un non-structuré et l’autre déstructurant se rejoignant au point zéro de la démocratie avec pour seul but de se passer du peuple. Ajoutons-y que l’un, gérant tout en même temps détricote le tissu social et que l’autre, prônant la liberté hors tout champ social contraignant se met hors-la-république.

Si, en 1789 nos révolutionnaire avaient bénéficié de notre protection sociale, jamais ils n’auraient fait la révolution ni mis en place de Constitution qui, après avoir déterminé ce qui participe à la chose commune (la res-publique) mirent en place  la gouvernance pour la gérer en son nom : pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, plus un Président garant des institutions et arbitre et un Conseil constitutionnel chargé de vérifier la conformité des mesures politiques.
Nos ancêtres vérifièrent ce postulat que le brouhaha des voix d’un peuple inorganisé ne permettrait pas sa survie hors d’une structure étatique cohérente établie pour la gouvernance de la chose publique, le Gouvernement de la République.
Aujourd’hui l’urgence commande à tous : par souci d’adapter la France à la mondialisation, Macron brûle les étapes pendant que les gilets-jaunes sont talonnés par la misère. 

Le mouvement des gilets jaunes, né d’un sentiment républicain sur les réseaux sociaux ne restera jamais qu’un sentiment qui traversera la société sans jamais s’inscrire dans la République car, refusant de se structurer il contrevient à l’art. 4 de la Constitution de 58 qui stipule que les groupements politiques concourent à l’expression du suffrage et doivent respecter la démocratie.
Ne faisant confiance qu’à une masse inorganisée, coupés des corps intermédiaires, les Gilets-jaunes ne proposeront jamais de solution politique pour améliorer la gouvernance du peuple qu’ils ne représentent qu’en partie, n’ayant pas encore intégré que la démocratie ne se conçoit qu’en terme de structure politique solidaire qui participe à la vie de  la Nation.

Comme si on pouvait se passer de la connaissance intime des hommes, choisissant ses députés par Internet, ne s’appuyant que sur eux, légiférant parfois par Ordonnances sans respect pour l’opposition, Macron se pose en anti-démocrate.
Puis se moque de l’art. 5 de la Constitution qui affirme que le Président assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics en ne faisant pas confiance à ses ministres, se réservant le droit de les contredire bien trop souvent gérant ainsi à la place du gouvernement en contrevenant à l’art 20 qui stipule que le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation et à l’art. 21 de la Constitution, Le Premier Ministre dirige l’action du Gouvernement.

Ces deux formes de populisme qui jouent avec la Constitution, s’alimentant de l’inappétence du peuple à la gestion démocratique de la république (la chose publique) se fondent sur une contestable légitimé qui, sortie des urnes pour le Président ou du soutien à 80% de la population devrait les dissuader de vouloir mieux représenter le peuple que le premier parti de France, celui des abstentionnistes.

Populisme encore lorsque Macron, se substituant aux syndicats et aux patrons accorde une pseudo-augmentation du Smic (les 100 euros) qui était à la charge des employeurs, devenant ainsi l'un des deux adversaires d’une lutte des classe incroyable dans laquelle ces derniers deviendront les alliés objectifs des salariés. Pourquoi s’étonne-t-il de l’occupation violente de l’usine à gaz que représente la France ? Et, comme Macron n’accordera rien aux gilets-jaunes, si ce n’est un débat qui, il en est convaincu les amènera sur ses position et qu’il n’y a rien à espérer pour aller vers une solidarité plus juste, les gilets-jaunes n’ont donc rien à proposer sauf à tout casser jusqu’à la démission de Macron et la dissolution de l’Assemblée nationale.

En contrevenant à la Constitution, le Président et le Gilets-jaunes font fi de la nation en se passant des corps intermédiaires qu’ils estiment néfastes et inutiles pour faire mieux et plus vite sans eux, bousculant sans respect aucun la République. De même, n’entrevoyant que des solutions simplistes, ils obèrent la complexité de toutes formes de vies dont celle de la République française, vieille dame fantasque et fatiguée qui ne supporte plus aucun discours moralisateur qui changerait, sans égards ses bonnes habitudes.
                                                                               
                                                                                Amicalement,
                                                                                Fanny & Gilles,
                                                                         Ce lundi 28 janvier 2019.
                                                                                Le Vigan Gard.


PS : N’ayant rien à espérer d’un débat contradictoire qui ne viendra jamais de ceux qui ont tout attendu de l’Etat sans jamais rien lui donner, nous assumons, persistons et signons.
 

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