samedi 30 mai 2020

Ave Rene, and happy birthday !




Je sais. En retard. Encore et toujours en retard ; partout, en tout temps et en avance jamais sur rien. Le drame de ma vie. Effectivement, on le dit : « Passé le saint, passé la fête » et donc, sous ton nez le cadeau (les jeunes diraient autrement). Faudra attendre un autre jour béni de l’an prochain.
Curieux que, de par chez toi, on refuse des deux mains et des deux pieds de me dire ton âge. Le cheval refusant l’obstacle qui envoie bouler son cavalier. Le vieux que je suis n'a retenu ni la date ni les rênes.

Mon petit René, tu auras remarqué dans le titre ce ridicule petit accent aigu qui manque et pourrait chagriner et changer toute une vie. Imagine un peu ton prénom ainsi écrit depuis avant ta naissance. Si tu veux paraître cultivé, surtout, ne corrige pas. Mon ordi fait des pieds et des mains pour que je revoie ma copie. S’il te plaît, laisse en l’état car j’ai écrit ton nom en latin. Tu remarqueras qu’en ce qui concerne l’anglais, il est plus à l’aise, le bougre.

J’ai rêvé que tu avais 69 ans. Pourquoi ? Mais, mon Dieu parce que 2020 est l’année des queues, tant nombreuses, partout, et belles que je ne te dis pas, tellement longues qu’elles en deviennent une obsession pour tout homme qui se respecte. Et dures ? J'ai pas constaté.
-On les leur souhaite comme en 40 ? Sans doute pas. Freud te dirait que toute femme... Euh ! qui voudrait être respectée, honorée serait autant intéressée que les hommes par ces longues queues. Inquiète aussi ? Bref, c'est bien de ça qu'on cause ?
-Gilou, tu mélanges… "Mes respects, Madame est de bon ton et ne sent pas le sexe. Mes hommages Ma’ame", un peu plus coquin. Non ? Quant à "Recevez l'expression de mon sentiment le plus distingué", c'est ambigu au possible lorsque c'est un gros sentiment.
-Tiens, savais-tu que la cerise sur ton gâteau d’anniversaire, personne ne dit si on la cueillie avec ou sans sa queue... Si on s’en fout ? J’entends bien, vu que je ne te l’ai ni offert, ce gâteau aux 69 bougies, ni tu ne m’en as présenté une part… Et les petites pluies nous les ont gâtées ? Les cerises et leurs queues on s’en fout bien ? Si on veut !

Donc 69 ans et des  queues de cerises et toute forme de cadeau… Humour, eh, eh !. Certains viganais vont encore affirmer que je suis un vieil obsédé. Ouais, plus ou moins, comme tout homme, inverti ou non. Les femmes aussi ? Disons tous ceux qui ne parlent jamais de sexe comme si ça n'existait pas et importait peu, ces culs cousus dont la pulsion sexuelle débridée déborde la pudeur, le dégoût, la morale et la loi, ce que j'en dis… Et puis, leur aversion des mots liés à la sexualité serait-elle signe d’un dérèglement ?... A chacun le climat de sa sexualité et l'ampleur de ses perversions.
Bon, avec Freud nous disons dommageable que, dans les queues l’objet sexuel doive s’avancer masqué, ce qui influe sur notre pulsion sexuelle… Oui, mais non ! Pas pour moi parce ça l'augmente vu que certaines nanas sont beaucoup plus belles à ce Carnaval de Venise de printemps mondial gracieux. Je ne vois que de beaux yeux agrandis, et ça m’excite un chouia. Je m'y noie ! Elles aussi ? Possible. Tu dis que cacher ses lèvres… oui, cet organe sexuel secondaire, serait dommageable pour tous ?  Que manquerait ce rouge à lèvres comme indicateur de jouissance. Donc, c'est prouvé et tous nos "sachants", experts, gourous et autres experts le clament : le masque perturberait notre sexualité et la sélection naturelle de l’objet sexuel serait faussée. Et voila que la courbe des naissances chutera. Tu en es sûr ? A nos âges, on s'en fout bien de cette sélection et de la courbe des naissances. Et, oui. Du jeunisme partout : faites place aux jeunes qui ne pensent pas aux vieux et se rassemblent sur les places publiques sans respecter les barrières. Peut-être, c'est eux qui auraient raison parce que la vie doit continuer, nonobstant tous ces petits vieux et leur petites retraites qui plombent lourdement nos sociétés de jeunes...
-... Arrête de déconner, Gilou. La covid 19, c'est du sérieux comme la mort.
-Pour changer de sujet, que penses-tu du rose pâle, mon René ? Moi, je veux bien constater sur pied, à touche-touche si c'est possible !

-René, les masques, je regrette qu’il ne soient pas tout de dentelle ancienne, de celui de la petite culotte de Madonna. 
-Freud dirait qu’à l’instant, tu commences à substituer à l’objet sexuel normal un morceau de tissus vital à la survie de l'espèce que tu imagines en culotte sexy… mini, à piacere, exact ? Une sublimation aberrante, quoique ! Et pourquoi pas un string, Gilou ? Du fétichisme ? 
-M’en fous bien. Commençons pas à juger et vouloir corriger mes fantasmes et  autres perversions réelles ou supposées, je vous prie, bon maître René, mon inconscient appartient à ma vie privée.

Entre-nous, René, nous qui vivons en bon bourgeois, certes souvent inutiles mais qui ne dérangeons pas trop la cité, un peu de gaudriole n’a jamais tué personne. Donc René, avec l’œil qui frise je te souhaite une bonne et longue année et te dis : « A dans un an, même époque et même belle queue si possible, le Grand Carnaval du Cirque à Macron n'étant pas terminé. En espérant que notre gouvernement n'aura pas oublié les masques, en premier pour nos soignants, les vieux comme nous et toute nos gentes dames aux beaux yeux, je te laisse à la joie de toute ta famille réunie pour ton anniversaire ».

                     A nos désirs, santé ! Et bisous confinés à vous tous, mon bon René !

PS : Je sais. Je triche comme tout le monde. J’antidate au 30 mai ce petit poulet. Je sais que tu n'aurais pas découvert la supercherie si je n'avais pas eu cette sorte de relent (!) d'honnêteté.

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