lundi 11 mai 2020

Salut à toi, Maître René !

Excuse, René. Un an et trois jours que mon blog penche sur sa béquille. En attente, non que des sujets d’écriture manquaient. Rien qu’avec Castaner, Macron et leur gestion de la France : un poème ! Et maintenant le corona virus avec tous nos spécialistes de tout et de rien, nos sommités qui n’en savent pas plus que l’abruti du coin. Heureusement que les bistrots sont fermés, que le confinement nous préserve de la connerie ambiante… Au moins une bonne chose. Merci, Macron !
A la télé, tout le monde cause. Et allez donc ! Que je fasse le beau, et je pérore, et ue je sais, et que j’affirme de source sûre… Ouais, de source plus que sûre. Et d’expérience, et de connaissances, et d’hypothèses plus que vérifiées. Et tous les spécialistes se contredisent allègrement, sans vergogne aucune. J’ai bien fait de ne pas ajouter à la bêtise des sommités. Braves gens, dormez en paix, les cons sont de sortie à la télé malgré le confinement !

Hier, j’ai rencontré Mathilde faisant ses courses. Y avait longtemps ! Mathilde masquée aux beaux yeux noirs. Mathilde ? Mais si, vous la connaissez, ma Mathilde et notre beau gendarme. Ça y est ? Vous la remettez ?
Elle ? Toujours aussi grande. Une plante, et une belle plante, croyez-le. Plus que belle, Elle et son a’jar qui souligne et agrandit ses yeux noirs. Rieurs. Non, pas moqueurs, ses yeux. L’avait pas besoin de khôl.
-T’as mis ton a’jar, à quand le haïk ? Blanc ? Je veux ! Oui, de préférence bien qu’à l’époque, au XVIème siècle l’était noir la première fois que des femmes l'ont porté dans la régence d’Alger pour suivre le deuil d'un marabout ou d'un hadj, homme de bien au demeurant (faudra quand même que je vérifie mes sources).

La nécessité du masque ? Mathilde sait pertinemment la raison du pourquoi il est impératif de sortir couvert, vu qu’elle travaille dans le médical.
-Le corona virus Gilou ? Dieu merci, au Vigan, pas grand chose. Dès le dé-confinement du 12, on verra…
-En Mai, la belle, fait ce qu’il te plaît… Pas vrai ?
-Surtout pas Gilou, surtout pas. Le masque, faut le porter. Enfin, C’est plus fragile, les vieux. On dit.
-Mathilde, le vieux te remercie et te salue bien bas pour cette touchante attention. Et pour la grippe saisonnière, faudrait aussi le porter ?
-Pour les vieux, c’est vous qui voyez ! Entre nous, tu as remarqué que Macron ne parle plus de la réforme des retraites ? Les vieux démasqués, vous lui facilitez la tâche. Bravo encore et merci pour nous, les jeunes.
Enfin... Et Mathilde, depuis que je la connais, je ne sais pas comment elle fait, mais elle reste jeune. Elle le ferait exprès que cela ne m'étonnerait pas !

-Et ton ex, Babette ?
-Evite les choses qui  fâchent, s’il te plaît !
-Causons peu… Mais, dis-moi, la belle, t’aurais pas un peu grossi ?
-Non, mon bijou, ne t’en déplaise. T’aimerais bien, hein ? Mire voir un peu.
Et elle de pivoter sur ses hauts talons noirs (j’ai vérifié, vous pensez bien, en la toisant de haut en bas). L’avait pas besoin de se hisser, déjà que c’est une grande dame, belle, bien foutu, et tout et tout et moi, je le lui dis. Normal, non ? Faut ce qu’il faut dans la conversation.
-Belle, je ne sais pas, Gilou mais grosse, ah, ça non !… Jamais ! Dis, j’ai remarqué que tu n’écris plus dans ton blog. Ça fait un moment…

Oui, une paye que je n’ai pas écrit mais je ne suis pas resté inactif. J’avais d’autres priorités et, sachant que le moindre petit écrit vous bouffe un temps infini. Le temps ! Plus je vieilli, moins je sens en avoir à discrétion. Alors, faut gérer au plus pressé, à l’essentiel, surtout.
Curieux, je viens juste de me demander, à l'instant : c’est quoi, l’essentiel pour moi ? Faudra que je me penche sérieusement sur la question.
Par exemple, ce texte de ce matin est-il essentiel ? Sans doute. Je l’ai commencé hier, dimanche 10 mai à 7 heures. Il est déjà 8h30 et je ferme mon ordinateur... parce que je ne fais pas qu’écrire. Je me prépare des cafés, je vais sur la terrasse… oui, j’ai maintenant une terrasse et je regarde le ciel complètement bouché, d’un gris de chez gris. Et sale cette masse nuageuse poussée du sud-est par un petit vent. Ça marque mal. La pluie est prévue depuis hier. M’étonnerait qu’il pleuve aujourd’hui.

-Une seconde. Je vais me faire un café-Clooney puis un tour pour chercher des cigarettes et du pain.
Tiens, il se met à pleuvioter.
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Lundi 11, ce jour je reprends mon écrit vers 19h30. Temps gris encore. Au fait, j’ai pas mal de boulot parce que je déménage du second au premier. C’est plus grand, c’est mieux. Je place des rideaux, tentures et tapis. Faut prévoir l’hiver cévenol prochain de froidure et d’humidité. Faudra pas se geler. Ah, j’oubliais : j’ai une belle cheminée qui tire du tonnerre de feu.
Ce matin, la Poste est encore en panne informatique. On se demande comment ils se débrouillent mais on dirait qu’ils le font exprès, nos amis postiers. Cet après-midi, suis allé dans un village des environs me payer un F90 d’occase, (appareil photo argentique Nikon, pour les non-initiés) avec son 28/85. Pas cher ! J’en ai toujours rêvé, mais n’avais jamais eu les moyens de me l’offrir. Je n’en avais pas besoin car j’ai déjà un 801, un FA, deux FM et autres Nikon. Ben, quand on aime, on ne compte pas.

Donc, j’ai repris l’écriture de mon blog. Ce que j’y mettrai ? Va savoir.

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