samedi 9 août 2014

Mettez-la en sourdine*!


... et sachons vivre en toute convivialité. 

Depuis quelques temps, il se murmure dans le viganais bien «informé», (les milieux proches de la Mairie) qu’un service de Police aurait reçu mission de me faire leçon en exigeant que je mette la pédale douce dans mes écrits. Le tout sous peine de poursuites judiciaires si je n’obtempérais pas à l'aimable et péremptoire invitation.
Qui serait le donneur d’ordre et, nous le dira-t-on ?

Même pour me faire des politesses, la Police n’a pas besoin de lettre. Ma Fiat Panda «Bianca» est tant connue qu’elle peut se chasser comme le loup blanc qui tant perturbe Vigilante et tous autres bestiaux cévenols et caussenards.

Nom de code de la Mission : «Tempête dans un verre à dents». Depuis deux mois, une rumeur persiste :
- J’ai entendu dire par des élus municipaux que la Gendarmerie t’aura convoqué pour te calmer.
- Tu es certain d’avoir bien entendu ?
- Je ne suis pas le seul. Mes sources ? Mais  je ne peux pas te les donner.
But visé par la Mission : calmer les ardeurs de votre Gilou d’amour par la menace judiciaire au besoin.

A quelque convocation qu’un Gendarme voudra bien me faire, j’arriverai ventre à terre pour recevoir leçon et en tirer profit. Et, si je le puis, ferai profil bas et amende honorable. Il reste entendu que, ne pouvant rien cacher à nos gentils internautes, la relation fidèle de cette civile invitation leur serait communiquée. Et, comme vous me connaissez, je ne vous cacherai rien, même si l’affaire devait tourner à ma honte.
Non, mais sans blague : évitons tous malentendus et force restera à la raison.

Quoiqu’il en soit, en ce jour de la Saint Amour, mes frères, notre policier municipal Vigilante était avant 9 heures du matin en notre bistrot de proximité avec son ASVP, son tombâ et tout son fourbi délicatement posé sur une table voisine tandis que j’arrivais, tout heureux pour prendre mon café matinal.

Et moi qui comptais me faire troubadour pour chanter nos compagnes en ce jour de l’Amour divin. Zut, Vigilante a bien commencé à me mettre la tête à l'envers et mon samedi en l’air. C’est pas possible de chasser le naturel. Il revient toujours au galop.

Le problème n’est pas ce monsieur qui ne m’aime pas, soit, et de cela je ne peux l’en blâmer. En effet, je ne lui offre jamais à boire. Non. Le problème réside qu’à chaque fois que je vais dans un bar du Vigan, quelle qu’en soit l’heure, je le rencontre accoudé au comptoir à faire le beau dans son bel uniforme bleu, ceinturon enlevé et délicatement posé sur une table voisine.
Certains me diraient :
- Tu ne veux plus le rencontrer ? Alors, ne fréquente plus les bistrots puisque tu ne le rencontres que là !
Halte-là : si nous devions laisser tous cafés et bars à nos policiers municipaux, les cafetiers mettraient la clef sous la porte et le problème se « solutionnerait » de lui-même :
- Ton combat inutile cessera faute de débits de boisson.
- Pourquoi inutile ?
- Ben, parce que Vigilante ne comprend pas de l’utilité publique à ne pas fréquenter les bistrots. Tu vois bien que les gendarmes sont beaucoup plus intelligents que lui. Ah, tu vois bien que ce combat est inutile ?

Et puis, pourquoi Vigilante devrait-il se cacher pour boire ? Il se ferait voir en terrasse, vautré dans un fauteuil bas, passe encore. Mais, non. On se cache dans les arrière-salles, au besoin.
Montrez-vous donc, Vigilante en vôtre bel uniforme. Et buvons à votre santé !

Comme vous pouvez le supposer, soit Gilou prend sa vessie pour une lanterne, soit il a de réelles raisons de s’inquiéter : en effet, et je le rappelle, Vigilante a toujours été fort désagréable à son endroit et que, fréquentant les lieux de distributions d’alcool… nous avons du souci à nous faire.
Qui a dit : «C’est vous qui le dites !» ?
Oui, parce que le Pastis rend colérique et dangereux tous religionnaires de l'anéthol..

Même si les débits de boissons ne servaient que du light et du sans-alcool, Vigilante devrait en être interdit.
Aussi, estimons-nous que lorsqu’un Policier municipal fréquente un bar, il prendra tôt ou tard une boisson forte pour bien prouver à tous qu’il est bien un homme, un homme d’autorité, un homme à poigne, un homme fort, un vrai mâle. Oui, Mesdames, quel bel homme !
- Un Pastis pour Vigilante, un et dans un verre d’homme, s’il vous plaît. Un Casanis, un Liandier, un Jeannot, un Berger, un Ricard, un Pastis 51, un Pastis de Marseille ?… Oui ? Un 51. Bien !

Espérons que Vigilante ne sorte pas sur la voie publique éméché, pour aller tout benoîtement vous coller une prune, vous insulter à l’occasion, ou vous menacer, et ainsi vous faire condamner pour outrage à agent de la force publique dans l’exercice de ses beuveries et pour l’unique raison que vous n’aurez pas partagé le pot avec lui :
- Il est des nôtres, il a bu son verre comme le nôtre. 
 C’est un ivrogne, ça se voit rien qu’à sa trogne !

Messieurs les Gendarmes, faites souffler «notre policier» Vigilante à chaque fois qu’il portera plainte pour outrage à son encontre. Ceci vous permettra de n’être pas co-responsables d’une «erreur judiciaire».

Mais, nom de nom : à quand un panneau d’interdiction de Vigilante apposée à l’entrée des bars du Vigan ?
Oui, un panneau pour restaurer un peu de dignité !
 
Voilà un métier qu’il est beau : boire pour faire croire qu'on travaille à la « paix civile », quelle sinécure. A se pisser de rire !

PS : que ceux qui estiment que nous sommes dans un pays de non-droit me le fassent savoir. 
Entre-nous, que Vigilante entre et boive dans tous bistrots, passe encore, mais c'est lorsqu'il en sort qu'il pose problème, non ? Il y est entré ? Alors, qu'il y reste !

Et, que tous ceux qui se sentiraient tristes pour Vigilante que je harcèlerais se rassurent : ce n’est pas fini ! Oh, que non !                                     __________
 Le photo-montage de René: Si on choppe pas Gilou avec ces jumelles, c'est qu'on est vraiment pas doués !

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