mardi 29 novembre 2016

Des gens bien en prison.


Des gens bien, on en rencontre partout mais vous ne pourrez jamais vous en porter garant. Ils sont bien à vos yeux parce que vous en avez décidé ainsi. C'est donc vous-même qui, les élevant à cette dignité les faites roi sans jamais bien les connaître. Et c'est peut-être tant mieux pour tous car, ainsi vous leur permettrez de devenir de bonnes personnes.
Croire que l'on peut connaître intimement quelqu'un relève d'une heureuse impossibilité parce nous prenons tous quelques privautés avec la réalité. Nous racontons une histoire bien cousue pour faire vivre notre personnage dans un rôle le plus crédible possible, ceci étant le commencement de la sagesse qui évitera bien des déboires.

Mais, se créer une belle histoire ne suffit pas à se protéger. J'estimais qu'au bout de peu de mois de prison, mis dans certaines conditions de stress extrême personne n'aurait pu me croire capable de tuer tranquillement, sans aucun regret ni remord et rien n'aurait pu m'en empêcher, pas même le risque de la prison à perpétuité. Je commençais à péter les plombs. Plus grave : aucunes de mes certitudes morales, religieuses, philosophiques n'auraient pu brider ma violence seule solution que la justice avec son appareil répressif me laissait pour faire cesser ma peur des agressions toujours promises. Je devenais pire qu'un animal sauvage.

Pour me rassurer et ne pas céder à la violence, je savais que seul le groupe de moutons serrés à s'étouffer pouvait protéger tout l'ensemble, étant entendu que l'un des moutons, au moins serait sacrifié aux crocs du loup. C'était le prix à payer pour la défense commune et on s'en satisfaisait. Or, la prison restreint au strict minimum vos relations pour vous laisser seul avec vous-même, comme si l'homme, hors le groupe pouvait exister, se protéger, se construire et vivre une morale propre, individuelle qui ne dépendrait que de lui-même sans être confrontée à la morale commune. 
De même, comment les "tout-sécuritaires" peuvent-il penser qu'un homme isolé, hors tout jeu social pourrait réfléchir sur ses actes, l'introspection ne fonctionnant que par l'effet miroir du regard d'un autre nous-même, notre prochain qui seul peut nous faire sentir que nous avons évolué en mieux ?  
Se pencher seul sur soi-même hors du regard de gens "bien" ne sert à rien.

Trop de solitude mène vers la folie, qu'elle soit celle des hommes ou celle de Dieu, toujours plus loin sur le chemin de cette même folie qui vous a poussé à commettre le crime ou le délit pour lequel vous êtes enfermé.
Pour faire simple, prisonnier ou pas, l'homme est d'abord un être de parole partagée. L'ermite, pour ne pas parler seul dans sa grotte, le prisonnier aux murs de sa geôle, tous deux pour ne pas finir fous n'ont d'autre solution que de se tourner et d'interpeller Dieu pour l'un et d'insulter et de cogner un plus faible pour recevoir une parole en retour. Un "Aie" suffisant amplement.

Parler, c'est mentir d'abord à soi-même. Pour subsister. Mais alors, que penser de mes écrits ? Vue de l'esprit, irréalité nécessitée par mon désir de mieux vivre ? Pour juger de ma bonne foi, laissez-moi faire mien le syllogisme du crétois :
Tous les hommes sont menteurs.
Je suis un homme, 
Donc je suis menteur.
En poussant un peu plus loin ce faux syllogisme, on doit entendre par Homme un animal qui, aliénant volontairement sa liberté au groupe dispose toujours de son libre-arbitre. Encagé dans une ménagerie, j'aimerai bien voir qui pourrait traiter le lion de menteur. Ainsi en est-il du détenu que j'étais en prison.    

Des menteurs, en prison ? Plutôt des mythomanes. Seule, la noblesse crapulière ose se vanter, jamais les violeurs, les aigrefins, les dealers, les violents et autres escrocs dépouilleurs de petits vieux ou emmerdeurs de voisinage. Ceux qui ne pouvaient plus cacher les raisons de leur incarcération minimisaient leurs actes, enfin quand ils osaient sortir en promenade, en parlant toujours comme d'un acte anodin, amusant ou d'une relation consentie.
-Un viol... une gamine ? Ça va pas la tête ? Moi je savais pas. Tu aurais vu, cette salope qui faisait plus de 18 ans. Sans blague.  Et elle était consentante. Oui, elle a apprécié.
Tu parles, mais "Tam-Tam", radio associative tenue, contrôlée et utilisée à toutes fins utiles par l'ensemble des détenus et des gardiens démentait, ce qui n'empêchait que certains grimpaient toujours plus haut dans les branches de leur arbre pourri. 
Comment leur expliquer que trop de mensonge tue le mensonge et vous met à nu ? Impossible tant l'instinct de survie vous pousse à vous accrocher à n'importe quel esquif pour ne pas sombrer, même à une gueuse de plomb pour bouée de sauvetage.

Jean-Sébastien ne pouvait pas me mentir tant il était triste. Enfin, je l'espérais. Pourtant, je ne me souviens pas bien de ce qu'il me racontait sur lui, sa famille, sa fille, son parcours car la vie vous oblige à passer outre bien trop souvent.
Il disait qu'il allait "se foutre en l'air". Ses propres mots. C'était bien la seule fois que j'entendais un détenu me parler de suicide. Je prenais la chose à la rigolade, le rassurais sur sa sortie. Oui, mais sa sortie, il n'arrivait plus à l'entrevoir. Toujours ma fagoté, il finira par se suicider en prison ce que j'apprendrai plus tard par un ami qui connaissait sa fille qui espérait que je lui parle de son père. Mais moi, vous savez, en prison, on s'attache peu par trop de tension nerveuse à toujours devoir éviter le conflit et ne pas aller trop loin dans la relation.

-Son père ? Tu dis Jean-Sébastien ? Effectivement. Si je m'en souviens de ce type. Oui, parce que ce prénom, rare me rappelait Bach. Tu sais que j'aime Bach. Le plus grand musicien de tous les temps. 50 ans environ, brun, pâle, assez grand ? Mince ? Oui. Grand... difficile à dire car il restait toujours assis en promenade. Je m'en souviens comme d'une tristesse sans nom et sans fin... Je lui avais offert des T-shirts et un jeans. Oui c'est bien lui. Toujours avec les même affaires... Non, je ne le voyais pas à la douche ni dans les couloirs à l'occasion des repas. Jamais qu'en promenade. Tu dis que sa fille, voudrait que je lui en parle ?... Difficile, tu sais la prison, les attachements... et on passe à côté de trop de gens bien. Lui, il était toujours assis avec deux ou trois potes à discuter. De quoi ? Je n'en sais fichtre rien.

C'était écrit, prévisible, mais moi, vous savez... Un être sensible qui avait fait tatouer, avec plein de tirets autour du cou : "A découper suivant le pointillé". Ça m'avait choqué et me rappelait une photo d'un détenu américain. Son histoire ? Banale, il me semble mais un être gentil, attentionné, ouvert aux autres c'est pourquoi je ne m'inquiétais pas de son humeur morose.
En prison, et pourquoi cela ? Un pétage de plombs qui aurait dû l'envoyer en asile psychiatrique, la prison ne pouvant le sortir d'une dépression bien trop incrustée.
Qu'attendait-il de la justice ? Comme de la vie : moins que rien. Je le voyais en promenade, assis par terre, s'étant fait des copains qui l'appréciaient. Un monsieur discret avec un humour morbide et décapant. Je l'ai déjà signalé ? Ah, bon !
Qui était-il ? Je ne l'ai jamais su. D'où venait-il ? Mystère. Qu'avait-il fait réellement ? Peuchère !
-Tu devrais demander à la Vêtures des fringues et des godasses. Tu y as droit.
-Je m'en branle.

Je discutais avec lui puis je recommençait à courir. Un jour, il a disparu de notre monde de promenade et je ne m'en suis plus soucié.

Jean-Yves, que j'appréciais beaucoup nous servait en promenade une histoire incroyable de délit de fuite, de baston avec les flics. Ah, il affirmait que les flics lui reprochent d'avoir cogné sur eux et de rébellion. Moi, je me baladais avec lui parce que j'aimais bien son codétenu, Christian.
Jean-Yves déprimait plus-plus et, à deux nous essayions de lui remonter le moral, mais à force, ça fatigue on le sait bien et on finit par se détacher. 
-Un soir, tard, avec ma BMW j'allais chercher des cigarettes. En revenant, je tire sur la bête. Je vois bien qu'un Kangoo banalisé tente de me prendre en chasse. Tu parles ! peut-être des flics. Bon. Ils doivent rameuter leurs collègues par radio. Je les sème ! Dans un petit village, une petite impasse sombre, je me cache et j'attends que ça passe. 

-Le Kangoo avance lentement dans la rue, dépasse ma ruelle. On ne pouvait pas apercevoir ma voiture. 30 seconde plus tard, marche arrière, arrêt puis... Merde, il pénètre lentement dans l'impasse. Je suis au volant, calme. Je fume une cigarette.Un type en civil ouvre ma portière, me tire de mon siège. Brutalement. Moi, je ne pouvais pas penser que c'était un flic à me tirer comme ça, vous comprenez ? J'avais mes gants . Paraîtrait que j'aurais balancé un coup de toutes mes forces, soit disant un putain de gnon ! A ce qu'ils disent. Et que je lui aurais cassé deux dents. Pas possible, d'abord parce j'avais encore mon Zippo à la main et que le type s'est cogné tout seul la tête sur le coin de ma portière et saignait. Faux encore parce qu'on aurait dû trouver des traces de sang sur mes gants de conduite. 

-Après ? Après, son collègue me fonce dessus et à deux ils me menottent et me cognent. Ce qu'ils m'ont mis. Eux ils disent que j'en ai frappé un après qu'ils se soient faits reconnaître de la BAC. Faux encore ! Pas d'uniforme et voiture banalisée. Je croyais que ces types me faisaient un car-jacking pour se tirer avec ma B.M.W.
Que des menteurs. Ils m'ont fait voir par un médecin qui a cherché des marques sur les phalanges. Rien. Tu parles !

Je demandais à son copain de cellule, Christian que j'appréciais particulièrement, un petit gars de mon âge, à l'humour anglais :
-T'en penses quoi de cette histoire ?
-Il dit ce qu'il veut, non ? Mais nous, on s'en fout. M'enfin, deux mois de préventive sans avoir rencontré un juge d'instruction pour une telle histoire ? Le flic n'avait qu'à raconter qu'il s'était présenté avec sa carte et son copain l'appuyait. Ben, oui, c'est monnaie courante chez les flics et emballez, c'est pesé, non ? Comparution immédiate, et au trou. Pas besoin d'instruction. Donc, c'est qu'il y a derrière autre chose, pas vrai ?
Christian ne s'en foutait pas de son pote et refusait que je ne donne nos conclusions à Jean-Yves tant il déprimait. On essayait de le rassurer. Pas de nouvelles de son avocat depuis deux mois et sa femme qui lui écrivait que l'autre, qu'elle s'était dégotée, un jeune capable faisait tout son possible dans ses démarches et tout et tout. Mon œil, oui parce que Jean-Yves croupissait toujours en prison sans nouvelles du bavard et du juge ! 

Environ tous les trois jours, le Jean-Yves nous manquait à la promenade. -Jean-Yves, tu comprends, il a reçu une lettre importante de sa chère et tendre. Vite, fallait répondre tant il avait peur que l'avocat ne fasse du gringue à madame s'il ne lui envoyait pas sa lettre quotidienne.
-Tu ne trouves pas bizarre qu'il ne sorte pas en promenade. Il a tout le temps de lui répondre le soir. Il cache la gravité de son affaire. On est d'accord, non ?
Jean-Yves me demandait souvent de l'aider à comprendre l'état d'esprit de sa femme. Mais, même dans des lettres qu'il me faisait lire, jamais je n'ai pu comprendre pourquoi ce type se trouvait en prison.
-Tu crois qu'elle me trompe avec l'avocat ?
-Oui, si tu penses que les avocats on le temps de tirer toutes leurs clientes. Tu ne fais pas confiance à ta femme, et à moi, si. Tu trouves ça normal ? Et puis, vous vous aimez, non ?
-Oui, mais, ça fait deux jours que je n'ai pas reçu de lettre.
-Enlève le dimanche, on est lundi, p'tit père. Pas vrai ?
Quoi qu'il en soit, on n'a jamais pu tirer l'histoire de Jean-Yves au clair, mais comme on l'aimait bien, on pleurait avec lui. Enfin façon de dire.

Christian, c'était surtout le copain de cellule de Jean-Yves dont il remontait inlassablement le moral. Moi, je l'amusais. Mais ce copain, lourd à tant déprimer m'aurait usé à la longue, ce que je disais à Christian.
-Je peux pas le laisser comme ça, tu comprends ?
Non, en tant qu'ancien travailleur social, je ne comprenais pas :
-Tiens-lui un discours de réalité pour qu'il arrête de nous raconter des bobards et puisse sortir de sa déprime. Tu l'entretiens dans sa connerie.
-Tu serais pas un peu salopard, Brassens ?
-A ta place, je lui confectionnerai une corde avec des sacs plastiques, costaud la corde... parce qu'à pleurer avec lui c'est comme si tu l'aidais à se pendre. Toute la journée avec un tel type... t'as pas envie de te reposer de sa déprime, non ?
-Et, si c'était moi qui déprimais dans ta cellule, hein, tu ferais quoi ?
-Attends, là, c'est pas pareil.
-Alors, tu m'as compris.

J'aimais particulièrement la rencontre avec Christian, un bonhomme pas bien grand que j'appréciais pour ses bons conseils, sauf pour Jean-Yves, sa gentillesse, sa pondération, son altruisme, sa connaissance des hommes, son humour tranquille et sa façon de se faire respecter et de raconter ses emmerdes, ses voyages, sa nana, un don du ciel. "Là-bas, je revis une nouvelle jeunesse". Il faisait très anglais avec sa petite moustache poivre et sel. J'aimais déconner à plein tube avec lui dans les douches, nus comme des vers, et à nous admirer comme dans une glace. 
-Merde, tu fais encore jeune. Maman doit être satisfaite. Allez, raconte !
-Raconte toi-même, imbécile !
 
Rien que des rigolades de jeunes chiens fous. Et puis à rêver des gardiennes et de la psychiatre qu'on aurait aimé voir participer à nos jeux d'eau.
-La psychiatre. T'as vu le canon ? Un crime, que dis-je, un attentat à notre pudeur de plus en prison que de nous tenter ainsi.
-Au contraire. Un soleil, collègue. Tiens, ce con de Mitterand a aboli les Poufs de la Légion étrangère. Tu savais ? Hollande devrait nous les ouvrir, rien que pour nous deux et avec du beau linge. Imagine la blonde que tu kiffes, oui la belle gardienne mère maquerelle en déshabillé de soie, avec rien dessous. Enfin, belle mais comme c'est toi qui le dis... Moi, je trouve que la black est plus craquante.
Christian avait bon goût, au Brésil il était tombé dans l'exotisme.

L'histoire de Christian, je ne peux pas vous la raconter. Il ne me l'interdirait pas. Non, mais il n'apprécierait pas que je vous mêle à une histoire de gros sous dans laquelle son associé l'a pris pour un pigeon pour payer les pots cassés et ce type était le seul qui ne m'ait jamais raconté de bobards, j'en mettrais ma main à couper. 
Bon, voilà pour l'essentiel : on le recherchait pour payer l'addition. Il avait refait sa vie au Brésil et pensait qu'il y avait prescription. D'après son avocat. La France lui manquant, il voulut la faire visiter à sa jeune femme, un brésilienne. Ah, Paris !
Seulement, problème il y avait : le mandat d'arrêt délivré contre lui courait toujours et le juge faisait, par-ci, par-là, de temps à autre des actes de procédure. L'affaire était donc toujours pendante, c'est comme ça qu'il disait, le Christian.

A l'aéroport, on le saisit et on l'expédia direct en prison à Nîmes, la juridiction qui poursuivait. Encore un bon avocat, disait Christian. Et je le payais bien le vilain. Pour me prendre deux ans, je me demande à quoi il servait. Et me dire qu'il y avait prescription !
-Fais appel. Tu réduiras ta peine.
-Ou j'en prendrai plus. C'est la roulette russe, la Justice. Deux ans ? Je me tiens bien, je fais tous les stages qu'on proposera, je demande à travailler en prison et avec les réductions de peine, je sors rapidement et hop ! Retour au Brésil, chez-moi. La France, j'en aurai soupé.

Tiens, que je vous présente Bertrand, un jeunot adorable. Il me racontera une sombre histoire de scooter volé. Pas par lui. Il l'avait acquis de bonne foi. Oui, il avait la carte grise, la preuve. Ah, aussi de culture de cannabis. Ces salaud d'EDF, inquiets de sa facture d'électricité, comme si ça les regardait l'avait balancé aux flics, enfin c'est ce qu'il croyait. Un peu plus de 500 plants, il n'a pas compté. Dans un grand hangar isolé. Mais, bon pas de quoi fouetter un chat. Pour sa consommation personnelle ? Pas que, aussi pour les copains. Il en avait beaucoup. Oui, mais comment payais-tu EDF ? Simple, ça fonctionnait un peu comme une coopérative. Eh bien, tu me la bailles belle et, si je te comprends bien, le gérant paye l'addition pour tout le monde, non ?
Lui, Bertrand c'était de décroissance qu'il parlait, d'altermondialisme, de liberté, d'organisation des hommes bien plus souple, d'une autre façon de gérer la société. 
Il réussissait à m'embarquer dans son utopie, mot qu'il refusait :

-Non. Pas utopique, pas utopique. Pour moi, c'est nous qui sommes dans le réel. Ça ne peut que marcher à merveille. Tu te rends compte ? Les frontières abolies. Même qu'on réfléchit et qu'on agit avec des allemands, des italiens, des serbes, des anglais... du réel, du concret, et ça marche. On veut une société plus égalitaire.  
Tiens, il me rappelait ma belle jeunesse marxiste ou je croyais que tous les hommes deviendraient bons dans une société rendue meilleure, et j'y croyais dur comme fer, mais l'homme oubliant qu'il se doit avant tout de rester un bon camarade altruiste et ne pas bouffer seul la baraque commune, bonjour les dégâts !
-Très tentant ce rêve éveillé car, depuis la nuit des temps, l'homme n'a jamais réussi à troquer sa nature d'animal pour une tunique de saint. La preuve, la prison, non ?
-Actuellement, oui mais nous, on tient la route avec nos idées. On réfléchit à tout, même à la loi et à la prison. On s'attelle à la mondialisation, à l'argent, à la suffisance alimentaire, à l'écologie, à la sauvegarde des ressources naturelles, au réchauffement climatique pour arriver à des rapports égalitaires et, par là-même pacifiés entre les états. Mais, ça commence par un travail sur nous-même.

-Et pour pacifier les religions, tu les obligeras à quoi ? La religion, c'est bien ce qu'on a trouvé de mieux pour nous éloigner un tout petit peu de l'animalité. Avec la morale. Tu remplaceras par quoi ?
-Gilou, tu fais la bête ou quoi ? Par l'éducation parce qu'on n'obligera personne à rien et nos idées... disons que c'est comme une nouvelle religion ou l'homme ne croirait qu'en lui-même et en son intelligence pour se sortir de ses pulsions animales. Un dieu inutile deviendra impossible. Tout l'homme tendu vers les hommes sera notre loi et notre morale. Non pas un idéal. Une réalité. Notre idée ne peut que marcher parce qu'elle ne s'imposera pas par la violence et parce nos rapports égalitaires adouciront les hommes, les sociétés suivront et la religion s'obligera naturellement à faire le deuil de son prosélytisme violent. Tu comprends ou je te fais un dessin ?

Des gens bien, en prison ? Il s'en trouve autant, si ce n'est plus que dans le monde des citoyens libres. Qu'on se le dise et que l'on commence à s'en occuper sérieusement !  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire