mardi 19 janvier 2016

L'état d'urgence - 2


L'état d'urgence, une connerie !

8°) considérant qu'inscrire l’état d’urgence dans la Constitution Française en sorte de 2ème Amendement, suivi du  "Patriot-Act" pour plus de sécurité et empêcher les actes terroristes et tueries de masse, comme aux USA, rêvons ! Quant aux policiers municipaux, montant à la bavure facile, car impunie, ils tireront le bronzé comme les cops américains qui ne broient que du noir. Pas très musulman, tout ça. C'est pourquoi,

9° considérant que restreindre les libertés au motif de plus de sécurité en dessaisissant le Parlement du contrôle de l’état de l'urgence, confier l’usage de la force publique à la Police et l’Armée, les maires et autres policiers municipaux sous la férule des seuls Préfets, pire, déroger à la légitime défense en court-circuitant le Juge, seul capable d’assujettir, de diriger et contrôler le policier pour garantir les libertés publiques et éviter la bavure, n’est que le summum de la connerie, une imbécillité et un attentat à la Constitution commis par le premier magistrat de France. Toutefois,  

10° considérant que la liberté n'est jamais garantie par un état policier qui userait des armes de la barbarie, même sous prétexte d’efficacité pour plus de sécurité, il conviendrait que les socialistes se penchent sur l'Histoire de France et Guy MOLLET qui, après avoir reçu en 1957 les pleins pouvoirs de la représentation nationale pour mettre un terme au terrorisme durant la guerre civile en Algérie française, les confiera, benoîtement, à l'armée sous le "contrôle" du Préfet de Police Teintgen*, ancien résistant au nazisme qui, se plaignant de la torture et des exactions impunies des paras, et ne pouvant les empêcher, démissionnera. Voila pourquoi,

Nos députés et sénateur fermeront encore les yeux, comme leurs aînés, sur la "justification,  par le résultat", des torturés et des 4.000 "crevettes" Bigeard, mais ne pourront s'abstenir de se remémorer les rancunes encore tenaces, à nos jours, des familles de victimes et, se souvenant que l'indépendance de l'Algérie se faisant inéluctablement, l'état de non-droit de 1957 n'aura généré que meurtres et tortures qu'une trop généreuse loi d'amnistie couvrira. Mais, ces crimes de guerre et contre l'Humanité, ne pouvant se prescrire, il reste encore à les poursuivre. 
1962-2016, le temps de l'oubli ne se peut en cette affaire indigne de la France, messieurs les juges... Alors,
  
11° considérant que nos députés et sénateurs savent maintenant, en 2016, que les parachutistes chargés du « maintien de l’ordre », à Alger en 1957, flinguaient tous les torturés, innocents ou coupables, ne relâchant jamais personne des geôles de la torture pour ne pas en faire un ennemi irréductible de la République, il leur faudra rappeler à nos policiers et Gendarmes que, même sans le contrôle du Juge, ils ne peuvent déroger à l'honneur, sans insulter à la France. Voila pourquoi, 

12° considérant que nul ne peut attendre du Tribunal Administratif l'atténuation des bavures policières et chaque porte forcée, fouille du cartable d’un bambin frisé se dirigeant vers la maternelle, palpation de sa mère devant l'enfant, toutes ces "bavures" ne resteront pas impunies. 
Considérant encore qu'interner un vieux religieux, fermer une mosquée, placer un imam en préventive ou l'expulser n'est jamais bon si un juge n'y peut mettre son nez du début à la fin de l'affaire, déjà que, pour un écolo "français bon teint" mis en résidence surveillée, on parle de bavure, que dire de toute une mosquée perquisitionnée « administrativement » sans motif légitime, d'un imam expulsé sans raison, ou d'un chibani placé en résidence surveillée, est-ce bonne justice pleine d’entregent républicain ? Aussi,

13° considérant que les mesures policières effectuées à la va-comme-je-te-pousse, toutes attentatoires aux libertés et commises par des représentants de l'Etat qui ne rendent compte qu’au Préfet, quand ils y pensent, avec leurs dossiers bâclés, quand ils en ont constitué, allant au résultat en brutalisant, gardant à vue pour montrer la puissance de l'Etat et régler leurs comptes avec de petits malfrats insaisissables dans une situation de droit commun, sans parler de l'aveu forcé obtenu "légalement" par des interrogatoires liberticides niant les droits de ces "prévenus" administratifs, toutes ces mesures de mauvaise police, ne mettant nullement en insécurité les terroristes, ne serviront qu'à terroriser le bon citoyen par la suspicion, la délation et la contention, en viciant les rapports sociaux. C'est pourquoi,

14° considérant que l’état d’urgence, croyant combattre le terrorisme islamique en commettant des bavures irréparables, agrandit la fracture sociale en renforçant le communautarisme : tous les français musulmans touchés se protégeront, et les deux camps irréductibles se refermeront en ne faisant aucune distinction entre bons et mauvais citoyens. Ajoutez à cela que l’Islam, qu’il soit de France ou d’ailleurs, ne sait pas séparer la religion de l’état et, de ce fait, renâcle fortement devant la laïcité, préférant appliquer ses propres lois ou le droit "coutumier". 
Ah, Monsieur Caseneuve, Monsieur notre bon Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et des Cultes, rêvons d'entendre, dans toutes nos mosquées de France des prêches en bon français prononcés par des Bossuet de l'islam ! Et, pourquoi pas un Imam invité au prêche protestant du Musée du désert, en septembre ? Ou à Lourdes ? 
Un miracle ! C'est pourquoi, mon frère, 

15° considérant que retirer la nationalité aux binationaux consisterait à les renvoyer exécuter leur peine dans un pays qui n’a jamais été le leur, avec pour conséquence prévisible qu'ils seront relâchés pour revenir en France encore plus déterminés à nuire à leurs ex-concitoyens, 

EN FOI DE QUOI, ARRÊTONS CE QUI SUIT : 
1°- de la forfaiture : en voulant créer une nationalité à deux voies, l'une royale pour les français "bon teint", et l'autre de garage, vers les bas-fonds de la République pour les français "nordaf(ricains)", le Président de la République, premier magistrat de France, n'en ayant pas reçu le mandat de la Nation, en la divisant, risque de se commettre en forfaiture, 
2°- de la loi républicaine : les petites "républiques religieuses" qui se sont constituées en marge de la République française, et qui exigent de vivre selon leurs "lois", seront toutes dissoutes par décret,
3°- de l'abrogation de l'état d'urgence : retour à l'état de droit pour lutter contre le terrorisme et le racisme,
4°- de l'abandon du projet d'inscription de l'état d'urgence et du changement de nationalité dans la Constitution, 
5°- du retour de l'état de droit : tout français, ou étranger condamné pour terrorisme effectuera l'intégralité de sa peine en France. 
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-M'enfin, Jeannot, les communautés ne peuvent dicter leur loi à la république... Au fait, crois-tu, que le policier municipal, armé par Hollande, votera pour lui en 2017 ?
- Vaut mieux pas, mon petit pote ! Vaut mieux pas. Pas très bon pour la France, un vote socialiste !
-Mais, Jeannot, l'état d'urgence, la déchéance de nationalité, c'est bon pour la France, ce me semble.
-Plus de sécurité pour moins de libertés ? Mauvais, mon pote, toutes ces conneries qu’ils commettent les socialistes. A mettre à leur décharge... Pardon, tu préfères les mettre à la décharge ? Les socialistes ? Si tu veux, mais nos socialistes français ne font jamais qu'une connerie après l'autre. Jamais deux en même temps. C'est déjà un bon début.
-Et pour le vote, Jeannot ? 
-C'est toi qui vois... mon pote, c'est toi qui vois. Mais sans moi !
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*Paul Teitgen (1919-1991), résistant et déporté pendant la Seconde Guerre mondiale, fut secrétaire général de la police française à Alger, pendant les "évènements d'Algérie" en 1957, puis démissionna à cause de trop nombreux actes de torture commis par les paras français.
Les évènements d'Algérie : considérés depuis peu comme une guerre.
La guerre d'Algérie: guerre civile française pas encore considérée, comme telle, par la France. Mais, ça viendra.

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