vendredi 9 mai 2014

Amis philosophes, j'arrive*!


Sumène, en ce jour je suis songeur et me dis qu’au lieu de vous conter de belles histoires, je ferais bien mieux de vous entretenir philosophie.

Oui ! Ainsi, nous tenterions de comprendre, de ce monde, les sensations, nos sentiments, et le sens de nos destinées. Et de leur réalité.

Sommes-nous plus religieux plus qu'animal sexuel ? Qu'en savons-nous ? Et encore, qu’ai-je de plus en main, de la bible, du coran, de la thora ou de ma propre consolation lorsque, le soir venu, Fanny dans son tiers-monde à aider, petite Fanny si oublieuse de mes détresses et angoisses enfantines en ces nuits de peurs solitaires où je ne sais que faire de moi, oui : qu'ai-je en main en guise de consolation et qui suis-je et où suis-je ?

Nous avons tous même réponse que nous ne dévoilerons jamais puisqu’il nous insupporterait d'avouer que nos affaires sont toujours mieux prises en main propre. Et parce qu'en tout désespoir, il est une consolatrice, et une seule. 
Sans oublier, chers terriens que seuls nos sens nous relient à la vie, de la "réalité" de nos peurs à la "réalité" de nos existences. 

Nous achoppons à la pierre du chemin. Est-elle réelle ? Pas tout à fait car, si pour moi elle me rappelle douloureusement de rattacher mon lacet, elle ne fait que vous faire ressentir votre fatigue.
Pour un autre cette pierre sera comme un rappel à la prudence sur le chemin. Alors, que partageons nous comme sentiments et comme réalités sur cette pierre ? Rien, si ce n'est le nom de la pierre.

Croire en Dieu, c’est concevable, raisonnable et réaliste : nous vous l’accordons, puisque cela vous fait plaisir à l'entendre. Mais, croire au monde matérialisé que certains nomment le monde sensible, vouloir appréhender les "réels" est recherche d’insensé.
- Tu m'aimes, chéri ?
- Mon amour, je n'aimerai que toi...
Tout cela n'est que sensibilité bien réelle mais irréalité parce qu'irréalisable, incroyable. Non ? Qui veut parier ? 
Cher, très cher Amour, un monde d'amour existerait-t-il pour les amoureux, même pour moi qui ne suis que le produit de mes sens, cet homme qui voudrait imaginer les couleurs de la vie que l'autre lui raconte ?

L’aveugle sait le soleil par sa chaleur, que tu lui parles ou non de sa couleur jaune-d’œuf éclatant qu’il n’a jamais vue. Toutefois, le soleil lui sera devenu image "réelle" parce sensibilisée par ta parole qu’il aime à entendre. Et cette chaleur bienfaisante sur sa peau, il la nommera soleil jaune-d’œuf.

Croyez-moi : la vie n'est contenue que dans le vent de la parole, des émotions, des ressentis, du sentiment et de l'autre. La vie ne serait rien que ce moins que rien qui nous insupporte et nous importe tout à la fois, écrite en poème ou comme tableau, avec ses toutes petites touches de couleurs improbables qui ne sont qu'impressions du réel.

Seriez-vous d'accord pour dire, avec moi, que le sentiment d'amour est la seule réalité qui fonde nos vie ? Et pourtant, ni il se partage et jamais ne se communique. Même pas avec l'être aimé. 
Bien que, dans les poèmes d'amour, par petites touches...

Et le verbe s’est fait chair. Parce que le verbe, cette non-réalité, se fait le seul vivifiant. Pour nous rassurer.
Et pourtant, les mots, ces irréels peuvent nous faire vivre ou mourir !

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