mercredi 9 septembre 2015

Le site de rencontres - 9


De l'utilité des sites. Ici sera un texte misogyne, soit mais tout d'humaine beauté.

Croyez bien que les sites de rencontres sont d'utilité publique depuis que le vivre ensemble, remplacé par le tout sécuritaire, ne brasse plus les populations. Moi-même, à part de discuter avec de vieux copains tous les après-midi, assis sur une pierre froide et humide près du pont, et seul contrôlé par un grand adorateur de notre blog lu dans toutes les bonnes gendarmeries de doulce France :
- Tizi-Ouzou ? Mon père est né à Eugène, et ma mère en juin, comme vous.

- Saint-Eugène, plutôt, Monsieur le Gendarme, près d'Alger ! Remarquez la majuscule placée sur monsieur et gendarme, dans la plus pure tradition des grands zélateurs des formes extérieures du respect, ce qui me met particulièrement en joie, quoique certains y voyant moquerie aimeraient bien savoir de quoi il retourne.
Et pourquoi, gendarme, étant un peu de là-bas tous deux, pourquoi ne pas nous tutoyer comme au bled, non mais sans blague et sans rire ? 

Mais, dites-nous : la femme de ma vie, où puis-je la trouver ? A L'Eglise. Elle est bonne celle-là, et garantie. Oui, dans la nef on y peut rencontrer la belle, la magnifique, l'unique mais bien trop souvent en couple. Non, non ! Pas à la colle, le pape s'en attristerait.
Et, pourquoi ma belle ne serait-elle pas homosexuelle, hein, et catholique intégriste, et mariée pour tous à une autre belle ? Encore, le serait-elle à un laideron, on admettrait, mais là, quel gâchis ! Toutefois, elles sont gentilles, les frangines, ce qui compense. 

Bien. Allons maintenant à la Mosquée avec les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Ici, difficile de trouver la française qui n'aurait pas pris de mauvais plis. Il vous restera le frère comme entremetteur... ou à prendre femme plus lisse au bled. Est-ce possible d'en trouver de plus souples, là-bas, au pays ? Tiens, ça m'intéresse tout à coup. Et pourquoi je me gênerais, moi ?

Au Temple, chez mes vieux frères protestants, on note un frémissement vivifiant depuis l'arrivée de jeunettes pas encore à la maille. Prenons patience, et rendez-vous dans dix ans pour en juger.

Chez les bouddhistes, il est bonne chasse car bonne race de femmes extrêmement cultivées en ces choses de l'adoration des gourous et de leurs discours abscons. Et de leur robes androgynes. 

A y glisser son nez pour se saouler des parfums de ces fleurs d'amour, morbides, encore faudra-t-il passer par toutes retraites et vœux de leurs parcours imposés. Il ne s'agira que d'éviter les mauvaises paroles, le sexe, la viande, faire une cure de silence et pire, devoir s'habiller en pauvre, couleur safran, et quêter sa pitance. Où le trouvez-vous ce plaisir simple des tendres et rapides coïts, mesdames ?

Faire fi de la mode, se passer de viande, c'est dans les possibles. Quant à la parole et au silence, ces deux portes connexes de l'enfer et du paradis, nul ne peut s'en abstenir. Concernant le sexe, et à s'en passer, à franchement parler ? Mais, le Grand Formateur de l'Univers rit, ici, à gorge déployée, et comme si c'était possible, te dirait ton curé.

Ah ! Voici, mon conseil que je ne vous renouvellerai pas : les femmes les plus belles de 30 à 70 ans, vous les y rencontrerez chez les témoins de Jéhovah, en leurs Assemblées. Attention : que tous radins s'abstiennent de courir la gueuse par là-bas, rapport à la dîme obligatoire. 
Quant à communier sous les deux espèces ? Réservé  aux 144.000 élus, et sachant que les places sont toutes déjà occupées, tintin pour vous : ni pain, ni vin, ni paradis. Ni sexe ? Ni sexe !
Alors, des femmes ici ou au paradis, dur, dur faudra faire sans. Ne restera qu'à passer le témoin aux hommes de Dieu qui s'en occuperont bien. Mon Dieu, prions pour elles ! 

Voilà que pour nous, à part au supermarché ou chez mon boucher et son :
- Et, avec ça, je vous sers quoi ? il est peu d'occasions de parler, de disputer, de jouer sur les mots, les yeux dans les yeux... pour faire vibrer les corps. Et puis, toujours des hommes, cela finit par fatiguer.
Heureusement qu'il nous reste le blog  et votre sourire, plus les dames que je drague sur le site et qui parfois, oh, bien rarement, acceptent un rendez-vous pour se trouver un compagnon sérieux, et moi pour faire encore un mauvais coup, vite fait bien fait !
- Non Américo. Non ! Je n'ai pas dit tourne et retourne. Non ! 

Mon marché au femmes se rétrécit, avec l'âge, à sa plus simple expression... 
Et si nous allions faire nos emplettes chez la marchande des quatre saisons, la fourmi ma voisine ?

Au risque d'un PV ? Oui, toujours possible, sachant que le racolage sur la voie publique est interdit... ainsi que le travail au noir. 

Oh, s'il vous plaît, suivez-moi encore un peu...

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